I.1.8. Pratiques culturales
C'est l'ensemble des techniques utilisées par les
cultivateurs lors de l'exploitation d'une parcelle pour l'amélioration
de leur condition de vie pratique (Anonyme., 1996).
I1.9. Strate végétale
En botanique, les strates végétales
décrivent les principaux niveaux d'étagement vertical d'un
peuplement végétal, chacun étant caractérisé
par un microclimat et une faune spécifique.
I.2. Elaéiculture
Comme son nom l'indique, le palmier à huile est
originaire d'Afrique et, pendant des milliers d'années, il a
été cultivé de différentes façons à
petite échelle, et l'huile de palme a été utilisée
de diverses manières. Depuis le début des années 1990, et
dans certains endroits, depuis les années 1970, l'essor des aliments
transformés et l'augmentation de la consommation ont converti l'huile de
palme en une denrée commerciale mondiale (Anonyme, 2015).
De nos jours, les palmiers à huile sont présents
dans la plupart des paysages tropicaux. On le considère comme une
espèce envahissante dans certains pays, comme aux États-Unis,
à Madagascar, dans certaines zones arides du Pacifique et dans les
vestiges de la forêt Atlantique au Brésil (Anonyme, 2017). L'huile
de palme et ses dérivés sont aujourd'hui présents partout,
des cosmétiques aux pizzas surgelées. Elle doit son succès
à son rendement élevé, dépassant largement ceux
d'autres huiles végétales telles que le soja, le canola, l'olive,
le tournesol et le colza, ainsi qu'à ses couts relativement faibles de
production. En 1980, quatre millions et demi
iii
de tonnes d'huile de palme étaient produites dans le
monde. En 2014, c'était près de 70 millions de tonnes, soit 15
fois plus.
Au Cameroun, les plantations industrielles ont
débuté vers 1907 sous la colonisation allemande, en premier lieu
dans la région d'Édéa où se situe la
Société des Palmeraies de la Ferme Suisse (SPFS), dont les
premières plantations datent de 1910. Après la première
guerre mondiale, le Cameroun passe sous l'autorité de la
Société des Nations et voit son territoire partagé entre
un mandat anglais sur la partie occidentale (actuelles régions du
Nord-Ouest et Sud-Ouest) et un mandat français sur la partie Sud et Nord
du pays (actuelles régions du Centre, Sud, Est, Adamaoua, Nord et
Extrême-Nord) (Lebailly et Tenctchou, 2009).
I.2.1. Présentation systématique et botanique
du palmier à huile
Le palmier à huile est une espèce du
Règne végétal ; Embranchement des Phanérogames ;
Sous-Embranchement des Angiospermes ; Classe des Monocotylédones ;
Sous-Classe des Arecidae ; Ordre des Arecales ; Famille des Palmae (Arecaceae),
sous-famille Cocoideae ; Genre, Elaeis. Le genre Elaeis
comprend deux principales espèces à savoir E. guineensis
Jacq. Ou palmier à huile africain à valeur commerciale et
E. melanococca Gaertn. Ou palmier à huile américain,
uniquement utile que pour l'hybridation. E. guineensis présente
quatre principales variétés qui sont E. guineensis var.
macrocarya, E. guineensis var. dura, E. guineensis
var. pisifera et E. guineensis var. tenera
(Leplae, 1939). En effet, E. guineensis var.
macrocarya présente un endocarpe de 6 à 8 mm
d'épaisseur. Il s'agit d'une forme extrême de la
variété dura largement répandue en Sierra Leone
et dans l'ouest du Nigeria, sans aucune valeur commerciale. E. guineensis
var. dura est moins productive mais rustique et dispose des
fruits avec une coquille de 2 à 8 mm d'épaisseur
représentant 25 à 55 % de la masse du fruit. Le mésocarpe
représente en moyenne entre 35 et 55 % de la masse du fruit. E.
guineensis var. pisifera est sans endocarpe, avec de petits
grains semblables aux petits pois dans les fruits fertiles. C'est une
variété à faible valeur commerciale, en raison de son taux
d'avortement élevé mais importante pour l'hybridation. E.
guineensis var. tenera présente une valeur commerciale
très élevée. Elle dispose des fruits avec des endocarpes
de 0,5 à 3 mm d'épaisseur représentant 1 à 32 % de
la masse totale de fruits. Son mésocarpe représente entre 60 et
95% de la masse totale du fruit. Cette variété est le
résultat d'une hybridation entre le dura et pisifera.
E. guineensis est une plante monoïque à cycles successifs
de spadices mâles et femelles. Il s'agit d'une espèce allogame
à multiplication naturelle par voie sexuée uniquement. Le temps
nécessaire pour partir du développement de l'inflorescence au
régime fruitier est d'environ 42 mois répartis ainsi que suit :
10 mois entre l'établissement et la différenciation sexuelle
initiale ;
iii
24 à 26 mois entre le développement sexuel et la
floraison et 5 à 6 mois entre la floraison et la récolte. Le
palmier d'Afrique a une croissance en hauteur indéfinie, avec un seul
bourgeon végétatif situé au coeur du bouquet foliaire et
une couronne de 30 à 45 feuilles vertes de 8 à 10m de long
surmontant un stipe cylindrique (Verheye, 2010 ; Jacquemart et al.,
2011).
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