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Diversité floristique des agrosystemes élaeicoles villageois dans la zone agroecologique V à  pluviométrie binomiale au Cameroun : cas de la localité de Nkong - Abog 1


par Roméo Pascal NGAH
Université de Yaoundé 1 - Master en Biologie des Organismes Végétaux  2022
  

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I.1.8. Pratiques culturales

C'est l'ensemble des techniques utilisées par les cultivateurs lors de l'exploitation d'une parcelle pour l'amélioration de leur condition de vie pratique (Anonyme., 1996).

I1.9. Strate végétale

En botanique, les strates végétales décrivent les principaux niveaux d'étagement vertical d'un peuplement végétal, chacun étant caractérisé par un microclimat et une faune spécifique.

I.2. Elaéiculture

Comme son nom l'indique, le palmier à huile est originaire d'Afrique et, pendant des milliers d'années, il a été cultivé de différentes façons à petite échelle, et l'huile de palme a été utilisée de diverses manières. Depuis le début des années 1990, et dans certains endroits, depuis les années 1970, l'essor des aliments transformés et l'augmentation de la consommation ont converti l'huile de palme en une denrée commerciale mondiale (Anonyme, 2015).

De nos jours, les palmiers à huile sont présents dans la plupart des paysages tropicaux. On le considère comme une espèce envahissante dans certains pays, comme aux États-Unis, à Madagascar, dans certaines zones arides du Pacifique et dans les vestiges de la forêt Atlantique au Brésil (Anonyme, 2017). L'huile de palme et ses dérivés sont aujourd'hui présents partout, des cosmétiques aux pizzas surgelées. Elle doit son succès à son rendement élevé, dépassant largement ceux d'autres huiles végétales telles que le soja, le canola, l'olive, le tournesol et le colza, ainsi qu'à ses couts relativement faibles de production. En 1980, quatre millions et demi

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de tonnes d'huile de palme étaient produites dans le monde. En 2014, c'était près de 70 millions de tonnes, soit 15 fois plus.

Au Cameroun, les plantations industrielles ont débuté vers 1907 sous la colonisation allemande, en premier lieu dans la région d'Édéa où se situe la Société des Palmeraies de la Ferme Suisse (SPFS), dont les premières plantations datent de 1910. Après la première guerre mondiale, le Cameroun passe sous l'autorité de la Société des Nations et voit son territoire partagé entre un mandat anglais sur la partie occidentale (actuelles régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest) et un mandat français sur la partie Sud et Nord du pays (actuelles régions du Centre, Sud, Est, Adamaoua, Nord et Extrême-Nord) (Lebailly et Tenctchou, 2009).

I.2.1. Présentation systématique et botanique du palmier à huile

Le palmier à huile est une espèce du Règne végétal ; Embranchement des Phanérogames ; Sous-Embranchement des Angiospermes ; Classe des Monocotylédones ; Sous-Classe des Arecidae ; Ordre des Arecales ; Famille des Palmae (Arecaceae), sous-famille Cocoideae ; Genre, Elaeis. Le genre Elaeis comprend deux principales espèces à savoir E. guineensis Jacq. Ou palmier à huile africain à valeur commerciale et E. melanococca Gaertn. Ou palmier à huile américain, uniquement utile que pour l'hybridation. E. guineensis présente quatre principales variétés qui sont E. guineensis var. macrocarya, E. guineensis var. dura, E. guineensis var. pisifera et E. guineensis var. tenera (Leplae, 1939). En effet, E. guineensis var. macrocarya présente un endocarpe de 6 à 8 mm d'épaisseur. Il s'agit d'une forme extrême de la variété dura largement répandue en Sierra Leone et dans l'ouest du Nigeria, sans aucune valeur commerciale. E. guineensis var. dura est moins productive mais rustique et dispose des fruits avec une coquille de 2 à 8 mm d'épaisseur représentant 25 à 55 % de la masse du fruit. Le mésocarpe représente en moyenne entre 35 et 55 % de la masse du fruit. E. guineensis var. pisifera est sans endocarpe, avec de petits grains semblables aux petits pois dans les fruits fertiles. C'est une variété à faible valeur commerciale, en raison de son taux d'avortement élevé mais importante pour l'hybridation. E. guineensis var. tenera présente une valeur commerciale très élevée. Elle dispose des fruits avec des endocarpes de 0,5 à 3 mm d'épaisseur représentant 1 à 32 % de la masse totale de fruits. Son mésocarpe représente entre 60 et 95% de la masse totale du fruit. Cette variété est le résultat d'une hybridation entre le dura et pisifera. E. guineensis est une plante monoïque à cycles successifs de spadices mâles et femelles. Il s'agit d'une espèce allogame à multiplication naturelle par voie sexuée uniquement. Le temps nécessaire pour partir du développement de l'inflorescence au régime fruitier est d'environ 42 mois répartis ainsi que suit : 10 mois entre l'établissement et la différenciation sexuelle initiale ;

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24 à 26 mois entre le développement sexuel et la floraison et 5 à 6 mois entre la floraison et la récolte. Le palmier d'Afrique a une croissance en hauteur indéfinie, avec un seul bourgeon végétatif situé au coeur du bouquet foliaire et une couronne de 30 à 45 feuilles vertes de 8 à 10m de long surmontant un stipe cylindrique (Verheye, 2010 ; Jacquemart et al., 2011).

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