III.1.3.3.2. Types de diaspores dans les
agrosystèmes élaéicoles en fonction de
l'élagage
Le résultat d'analyse global des types de diaspores
révèle une dominance des desmochores (41,6 %), suivi des
Sarcochores (38,8 %), les Pogonochores (23 %), les Ballochores (20,7 %) et les
Sclérochores (14,6 %).
Les AEV irrégulièrement élagués
sont dominés par les Sarcochores (24,6 %), suivi des Pogonochores (20,3
%), Desmochores (19,2 %), Ballochores (12 %) et Sclérochores (5,9 %).
iii
Par contre les AEV à élagage non pratiqué
sont dominés par les Desmochores (22,4 %), suivi des Sarcochores (14,2
%), Ballochores et Sclérochores (8,7 %) et Pogonochores (2,7 %).
Ballochores Desmochores Pogonochores Sarcochores
Sclérochores Types de diaspores
Effectifs
40
50
30
20
10
0
Elagage irrég
45
41
37
35
26
22
16
16
11
5
Fig. 24. Types de diaspores des espèces des
agrosystèmes élaeicoles de la zone d'étude.
III.1.3.3.3. Types phytogéographiques des
espèces végétales des agrosystèmes
élaeicoles
Les résultats d'analyse du spectre
phytogéographiques montre une dominance des espèces à
large distribution 53, 6 %, suivi des espèces Guinéo-congolaise
(31, 7 %), les espèces cosmopolites (12, 5 %) et moins de 2 % pour les
espèces de liaison (espèces Soudano-zambéziennes).
Les AEV à désherbage régulier sont
dominés par les espèces pantropicales (4,9 %), suivi des
espèces Centro-guinéenne (3,8 %), Ant (3,4 %), Cosmopolite (3 %),
Guinéo-congolaise et Paléotropicale (2,7 %), AM (1,5 %) et At
(0,7 %). Par contre les AEV à désherbage irrégulier sont
dominés par les espèces Paléotropicales (6,5 %), suivi des
espèces Pantropicale et Centro-guinéenne (6,2 %), Cosmopolite et
Guinéo-congolaise (5,3 %), At (1,1 %), et les espèces AM (0,7 %).
Les AEV à désherbage non pratiqué quant à eux sont
dominés par les espèces Guinéo-congolaise (7,6 %), suivi
des Paléotropicales (7 %), Pantropicales (6,2 %),
Centro-guinéenne (5,7 %), Ant et Cosmopolite (5,3 et 5 %)
respectivement, At (2,3 %), AM (1,5 %) et Guinéenne (0,4 %).
Effectifs
45
40
25
20
50
35
30
15
8
10 7
5
0
13
Pan Cos Pal At Ant AM GC CG G
16
16
13
14 17
Desherbage rég Désherbage irrég
Désherbage NP
18
Types phytogéographiques
6
3
2
14
13
9
4
2
4
15
20
14
7
16
10
1
0
0
iii
Fig. 25. Types phytogéographiques des agrosystèmes
en fonction du désherbage.
III.1.3.3.4. Types phytogéographiques des
espèces végétales en fonction de l'élagage
Les AEV à élagage irrégulier sont
dominés par les espèces Pantropicales (11,1 %), suivi des
Centro-guinéenne (GC 10 %), Paléotropicales (Pal 9,2 %), les
espèces Afronéotropicales (AnT), Cosmopolite (Cos) et
Guinéo-congolaise (GC) 8,4 ; 8,3 % et 8 %) respectivement, les
espèces afromalgaches (AM) et Afrotropicales (AT 2,2 et 1,8 %)
respectivement.
Effectifs
29
Pan Cos Pal At Ant AM GC CG G
16
22
13
24
18
Elagage irrég Elagage NP
5
Types phytogeographiques
6
22
14
6
4
21
20
26
15
0
1
Fig. 26. Types phytogéographiques des agrosystèmes
en fonction de l'élagage.
iii
III.2. Discussion
La diversité floristique des agrosystèmes
élaeicoles (AEV) de la localité de Nkong-Abog 1, varie en
fonction des pratiques culturales. Dans la strate inferieure des
agrosystèmes étudiés, 450 espèces, appartenant
à 124 genres et 54 familles ont été inventoriées
dans l'ensemble des 9 agrosystèmes. Au regard des résultats
obtenus dans une plantation d'arbre à Mangombé, Edéa au
Cameroun par Ngueguin et al. (2010), ou seulement 46 espèces
réparties dans 42 genres et 26 familles ont été
recensées dans la strate inférieure. Les AEV apparaissent comme
ayant une grande richesse spécifique. Cette importance richesse
spécifique peut être mise à l'actif et la forte
pluviométrie qui règnent dans ces localités et qui
favorisent la germination des graines, adventistes et des arbres environnant
les AEV, enfouis dans le sol Kouamé et al. (2017). Ces valeurs
diffèrent de ceux obtenues par (Etoundi et al., 2020) à
Ngoas, pour qui 68 espèces, réparties dans 62 genres et 48
familles ont été inventoriés dans trois AEV et de ceux
obtenus par (Diouf et al., 2020), qui ont inventorié 204
espèces réparties en 118 genres appartenant à 35 familles
dans les plantations de cotonnier au Sénégal. Le nombre de
familles diffèrent d'un agrosystème à un autre, cette
différence peut s'expliquer par les divers changements d'origine
anthropique ou résultante du changement climatique.
De manière globale, (08) familles dominent en termes
d'individus à savoir : la famille des Astéraceae (12,3 %), suivi
de celle des Fabaceae (10,5 %), des Poaceae (8,3 %), des Marattiaceae (4,7 %),
des Phyllanthaceae (2,7 %), des Acanthaceae, des Urticaceae
et Costaceae (2,2 %). Les familles les plus diversifiées des AEV de la
tranche d'âge dans l'ensemble sont celles des Fabaceae et
Astéraceae (13,3 % et 12,2 %) respectivement. L'abondance des
Astéraceae et des Fabaceae dans les AEV sous étudiés
montre que ces agrosystèmes étaient des anciennes forêts et
peuvent être propices au refuge d'espèces forestières
(Marley, 2002). Aussi l'abondance des espèces de la famille des poaceae,
s'expliquerait par le fait que ces espèces possèdent une
très grande possibilité de repousse et sont présentes dans
tous les relévés (Adamou et al ., 2011). Ces
résultats se rapprochent de ceux obtenus au Sénégal par
(Diouf et al., 2020), et à Ngoas par (Etoundi et al.,
2020). Pour qui les AEV étudié de la même tranche
d'âge sont dominés par les espèces de la famille des
Astéraceae (11, 75 %) et de ceux obtenus par (Marley, 2002) pour qui les
AEV sont dominés par les espèces de la famille des Fabaceae. Ces
résultats mettent en évidence une dynamique évolutive des
AEV vers l'état de maturité initiale qui est la forêt
(White, 1983). Par contre ces résultats corroborent ceux obtenus par
Ndotar (2004) et Gonmadje et al. (2011).
La strate inférieure des AEV à désherbage
régulier et à élagage irrégulier, présente
un coefficient de similitude de Sorensen variant entre (0, 17 et 0, 29) mettant
en évidence une
iii
iii
hétérogénéité floristique
entre les différentes populations. Par contre dans les AEV ou le
désherbage et l'élagage sont soit irrégulier, soit non
pratiqué, ce coefficient varie entre (0, 36 et 0, 6), mettant en
évidence une grande homogénéité entre les
différentes populations des AEV entre les différentes
communautés. Ces résultats diffèrent de ceux obtenus par
(Anonyme., 2018). Pour qui la valeur de l'indice de similarité de
Sorensen est inférieur à 0, 4 quel que soit la tranche
d'âge et de ceux obtenus par (Etoundi et al ., 2020).
Pour Dajoz (1982, cit. Sonké, 1998) un indice
de Shannon élevé correspond à des conditions de milieu
favorables permettant l'installation de nombreuses espèces, ces
espèces étant représentées par un petit nombre
d'individus. ISH a la valeur la plus élevée dans les AEV à
désherbage et à élagage non pratiqué et la plus
faible dans les AEV à désherbage et à élagage
irrégulier. En effet, les agrosystèmes à désherbage
et à élagage non pratiqué constituent des lieux de refuge
pour les espèces de forêt et pourraient servir de point de
départ pour la restauration de la biodiversité originale (Zapfack
et al., 2002).
La strate inférieure des AEV étudiés
présente une diversité faible, de façon
générale très peu diversifiée (1,86 =indice de
Shannon < 2,1), traduisant une diversité moyenne, (l'indice de
Simpson ? 0,5), traduisant une forte diversité en
espèces et constituée d'espèces dominantes, les individus
étant concentrés dans très peu d'espaces et la valeur de
(l'indice de Piélou < 0,5), traduisant un état transitoire, un
déséquilibre et une dominance de quelques espèces. Dajoz
cit. Sonké (1998). Une équitabilité faible
représente une grande importance de quelques espèces
dominantes.
L'analyse des paramètres structuraux
révèlent que les AEV étudiés sont dominés
par les phanérophytes (45,5 %), suivi des Chaméphytes (38,8 %),
les Hémicryptophytes (8,43%), les Géophytes (7,32 %). Ces
résultats se rapprochent de ceux obtenus dans les AEV de Ngwei, par
(Anonyme., 2018). Pour qui les phanérophytes représentent
respectivement (45,23 %). Par contre diffèrent de ceux o ceux obtenue
par Sonke (2004) dans la zone forestière Douala-Edéa. Les travaux
de ce dernier révèlent la dominance des
mésophanérophytes (44 %), suivis des
mégaphanérophytes (28 %) et des microphanérophytes (26 %).
La présence importante des ligneux se justifier par l'approximité
de la réserve de forestière d'Ottomo.
Les types morphologiques identifiés et classés
par ordre d'importance sont les Herbacée plantules 31,93 %), suivi des
Herbacée annuelle (29,27 %), les arbustes (11,31 %), les
(herbacés vivace 10,64 %), (les lianes 8,87%), les arbres (5,7 %) et les
sous-arbustes (2,22 %). Ces résultats diffèrent de ceux obtenus
par à Ngoas par (Etoundi et al., 2020). Les résultats
d'analyse des paramètres de dissémination montrent une dominance
des espèces à large distribution 53, 6 % (dominées par les
espèces Pantropicale), suivi des espèces Guinéo-congolaise
(31, 7 %),
les espèces cosmopolites (12, 5 %) et moins de 2 % pour
les espèces de liaison (espèces Soudano-zambéziennes). Ces
résultats diffèrent de ceux obtenus à Ngoas par (Etoundi
et al., 2020).
iii
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