La République Démocratique du Congo et la lutte contre la prolifération des groupes armés, bilan et perspectives.par Potient MUKADI BIAKAPIDIABO Université de Kananga - Graduat 2020 |
§2 LUTTE CONTRE LES ADF ET FDLRAujourd'hui donc, nous lançons en tant que Forces armées de la RDC de nouvelles opérations contre les FDLR pour les contraindre à déposer les armes. Et nous avons reçu, encore une fois, le soutien de la MONUSCO pour ces opérations«, a déclaré le général Didier Etumba. Selon lui, les rebelles rwandais estimés à plus de mille combattants seront désarmés par les FARDC avec le soutien de la MONUSCO. «Depuis six mois, personnellement j'avais reçu l'ordre en tant que Chef d'état-major des Forces armées de préparer les opérations contre les FDLR. Ils étaient assez nombreux, 7 500 combattants, il y a 7 ans. Et aujourd'hui, ils ne sont plus, à en croire toutes les sources fiables, un maximum de 1400 combattants», a ajouté le chef d'Etat-major des FARDC, indiquant que l'armée et la MONUSCO vont régulièrement évaluer cette opération107(*). «Nous nous sommes mis d'accord également avec la MONUSCO sur le fait que régulièrement, nous aurons à faire des évaluations conjointes au niveau tactique et opérationnel, mais également au niveau stratégique. «Cette opération contre les FDLR s'inscrit dans le cadre des opérations sokola2», a souligné le chef d'état-major des FARDC. Pour sa part, le commandant de la force de la MONUSCO, le Général Carlos Dos Santos Cruz a souligné que la MONUSCO mettrait à contribution tous les moyens à sa disposition et conformément à son mandat pour appuyer les FARDC dans le désarmement des FDLR. Les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda constituent une rébellion basée dans l'Est de la RDC. Elles sont composées des combattants hutus rwandais qui avaient traversé la frontière après le génocide de 1994. Elles sont régulièrement accusées d'exactions sur les populations civiles dans les territoires qu'elles occupent, notamment dans les provinces du Nord et Sud- Kivu. Le Représentant Permanent de la RDC auprès des Nations Unies, Ignace Gata Mavita, a ajouté que la proportion de 25% seulement des combattants FDLR qui ont déposé les armes pour rejoindre les centres de transit n'étant pas satisfaisante pour le Gouvernement, le désarmement forcé reste donc la seule option en ce moment. «Il y va, à l'heure actuelle, pour le Gouvernement de la RDC, d'un impératif national de mettre fin à toute présence, sur son territoire, des combattants FDLR qui ne constituent pas seulement une menace pour la paix dans leur pays d'origine, mais aussi et surtout en République démocratique du Congo où, depuis plus de deux décennies, ils ont commis de nombreux actes criminels contre notre pays et sa population», a soutenu l'ambassadeur Gata Mavita. * 107 Idem |
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