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Inventaire de quelques vestiges coloniaux matériels dans la ville de Dschang(1907-1957)


par Yannick Guerin Diffouo
Universite de Dschang - Master 2014
  

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4. La Mission Catholique Sacré-Coeur de Dschang

Nous avons choisi délibérément dans la pléthore des bâtiments que recèle la ville de Dschang, de nous intéresser aux bâtiments de la mission catholique qui nous ont paru les plus significatifs et les plus représentatifs de l'ensemble architectural à caractère religieux de l'époque coloniale. Il s'agit précisément de la chapelle Sacré-Coeur, des résidences du curé et des soeurs, de l'école Saint Michel et du Cimetière.

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Pour ce qui est de la chapelle, c'est un bâtiment rectangulaire aux formes géométriques rectilignes typique de l'architecture gothique allemande1. Les deux cloches qui surmontent de part et d'autre la façade principale sont hautes et rectangulaires et en leurs sommets, carrés et surmontés d'un balcon. Au centre des façades deux cônes au sommet triangulaire servant probablement à l'aération. Les lignes verticales et horizontales agencent l'ensemble. La toiture de la mansarde est à deux pentes surmontées en son sommet d'une croix. Au mur, deux ouvertures tout en hauteur, une large véranda profonde et recouverte par une dalle de ciment. Située au milieu du mur, la porte principale est en bois frisé. Les vitraux ciselés couvrent toutes les grandes et hautes fenêtres le long du bâtiment, elles sont de couleurs différentes. Les couleurs des murs sont constituées du blanc cassé au gris en passant par le jaune et l'orange qui cerclent les ouvertures. Un imposant escalier permet l'accès des fidèles dans la maison.

Photo 35: La paroisse Sacré-Coeur de Dschang

Source : Cliché Y.G. Diffouo, Mars 2014, Dschang

Construite par les Pères Pallotins allemands avec l'architecture gothique en 1913, réaménagée par le Père Roblot de nationalité française en 1931, cette paroisse a régulièrement été entretenue et reste donc intacte depuis au moins 101 ans.

1 Entretien avec Jean Claude Tchouankap, le 14 mai 2014 à son domicile.

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A l'exception probable du presbytère et de la maison des soeurs qui seraient des constructions allemandes datant de 1912, les autres bâtiments sont des constructions ou des reconstructions, des réhabilitations faites par la France des structures allemandes.

Les Pères Pallotins s'installent en 1906 à Dschang1. En effet, Le père Wienold et Mgr Vieter quittent Douala le 10 octobre 1910 pour se rendre à Dschang. Très tôt, ils rencontrent le Chef Foto, Nelo, qui met à leur disposition un terrain de 59 hectares 55 ares 1 centiare2 situé au quartier Sinteu, au Nord-est de Dschang. La fondation de la mission centrale de Dschang sur les hauts plateaux de l'ouest-Cameroun, à partir de cette période, constitue le point culminant de l'oeuvre missionnaire des pères pallotins au Cameroun3. La construction de cet immense édifice ne fut pas facile pour les Pères pallotins, comme le reconnaît avec justesse Lemegne :

Les débuts de la fondation de la mission de Dschang sont très difficiles. L'argile et la terre glaise ne manquent pas. On les a non loin de la construction. En juillet 1912, plus de 210 000 briquettes sont stockées sur la place de la construction, un sommet de colline aplani par le frère Jakob Meurer. Mais le bois de chauffage pour cuire les briquettes et les tuiles est rare. Quant au bois de charpente et de menuiserie, il faut parcourir de longues distances pour les trouver. Le transport de ces bois lourds (venant de Fondonera et de Fossong-Wencheng à plus de 20 km de la station, soit un à deux jours de marche) est un gros problème. Pour porter une planche de la foret au site de la station, il faut deux hommes, et pour un madrier, il en faut quatre4.

Elle a été construite par plusieurs techniciens allemands. D'après le livre écrit par le père allemand von Herman Skolaster en 1924 intitulé die pallotiner in Kamerun, 25 ans de travail missionnaire5, Le père wienold quitte Douala le 10 octobre 1910 pour aller fonder la mission de Dschang. Il est rejoint le 02 novembre par le frère Jean Hefeler, maître menuisier-charpentier et le père Ernst Ruf, mais tous

1 Celestine Fouellefak Kana, « Les croyances religieuses bamiléké face à l'assaut du catholicisme », in le pluralisme religieux en Afrique, Acte du Colloque International de Yaoundé du 16 au 18 février 2012, Presses de l'UCAC, 2013, p.333.

2 Celestine Fouellefack Kana, « Le christianisme occidental à... p.126.

3 Bouguem, « Les prêtres du Sacré-Coeur et l'évangélisation de "l'ouest-Cameroun" de

1920 à 1964 », Mémoire de Maitrise en Histoire, Université de Yaoundé, 1986-87, p.38.

4 Lemegne, « La Mission Catholique Sacré-Coeur de Dschang : 1910-1990 », Mémoire de DIPES II en Histoire, ENS Université de Yaoundé I, 2002-2003, p.28.

5 Cité par père Goustan le Bayon, Les prêtres du Sacré-Coeur et... p.39.

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deux sont atteints de dysenterie et doivent rentrer en Allemagne en 1912. Ils sont remplacés par le père Verter, recteur et constructeur et le frère Florian Thum, maçon et Chef de chantier. Un autre frère, Meurer, est spécialiste de la fabrication des briques cuites. Il amoncelle les matériaux et l'on commence les constructions en solide.

Le 29 décembre 1913, le frère Thum tombe malade et est immédiatement remplacé par le frère Edouard Kindermann qui, avec le frère Wehrke, terminent la construction des bâtiments de la mission en 1914.

Après la Première Guerre Mondiale, les nouveaux responsables de la mission Sacré-Coeur de Dschang étaient aussi très actifs et dévoués comme les premiers. Père le Bayon montre ce dévouement au travail en ces termes :

Le frère Casimir, seul frère jusqu'en 1927, fit des prodiges. Il se déplaçait d'un poste à l'autre avec des outils et certains de ses ouvriers. De 1923 à 1938, date de sa mort, on le verra un peu partout actif, formant sur le tas des maçons, des charpentiers. Le frère Bernardo Albizzati, arrivé au Cameroun en 1927, fit son apprentissage sous la direction du père Roblot en construisant un pont pour relier la mission de Dschang à la Chefferie de Foréké-Dschang. Il construisit l'école saint-michel de Dschang après 1927. Le frère Moroni, arrivé au Cameroun en 1949, a construit la pouponnière de Dschang pour les enfants abandonnés et les orphelins.1

Il est facile de reconnaitre ici que les bâtiments de la mission Sacré-Coeur de Jésus de Dschang se sont construits très progressivement de 1906 à 1914, deux ans seulement avant le départ des Allemands du Cameroun. Très bien édifiés, ces bâtiments seront tout simplement réhabilités par les pères français du Sacré-Coeur comme le remarque Le père Le Bayon:

Dès l'arrivée de Plissonneau en 1923 à Dschang, la mission possède déjà deux maisons à étage, en briques cuites. Une pour les pères et une pour les soeurs, une école et des magasins également en briques cuites et le tout est couvert de tôles. Les pères pallotins avaient en effet commencé cette mission en 1910 sur une colline2.

1 Père Goustan le Bayon, Les prêtres du Sacré-Coeur et... pp127-129

2 Ibid. pp.37-38

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Photo 36: Résidence des pères de la paroisse Sacré-Coeur de Dschang

Source : Cliché Y.G. Diffouo, Mars 2014, Dschang

Tout comme la paroisse Sacré-Coeur, cette résidence est une oeuvre allemande, montée avec les briques en terre cuite, les fenêtres larges et vitrées, c'est une oeuvre architecturale de haute facture.

Bouguem va dans le même sens en affirmant à propos de la résidence des religieuses que :

le 27 février 1931, l'année où s'ouvrit le petit séminaire de Nkongsamba arrivèrent à Dschang les premières religieuses. Leurs maisons avaient déjà été construites par les pères pallotins puis remise en état par le père Roblot en 1930. Elles étaient de la congrégation de la Sainte Union (une province française)1.

Cette mission centrale de Dschang qui est aujourd'hui la paroisse du Sacré-Coeur est considérée à juste titre comme la paroisse-mère de toutes les missions catholiques dans la région.

1 Bouguem, « Les prêtres du Sacré-Coeur et l'évangélisation ... p.60.

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Photo 37: Résidence des Soeurs en terre cuite

Source : Cliché Y.G. Diffouo, Mars 2014, Dschang

Tout comme la paroisse Sacré-Coeur, cette résidence est une oeuvre allemande, montée avec les briques en terre cuite, les fenêtres larges et vitrées, c'est une oeuvre architecturale de haute facture.

Dans n'importe quel lieu où les soeurs de la Sainte Union se sont installées, il y a toujours eu un dispensaire, une école des filles, l'éducation des fiancées. Seule la pouponnière sera une spécificité de la Communauté de Dschang1. Les Soeurs de la Sainte Union ouvrent une pouponnière qui accueille les enfants abandonnés et les orphelins. Elle reçoit en principe des bébés dont les mamans meurent des suites d'accouchement où quelques jours après l'accouchement. Les soeurs qui gèrent sont : Soeur Octavie Marie, Soeur Juliette, puis Soeur Antoinette et Soeur Helene2. En 1956, la pouponnière comptait 32 enfants de 0 à 1 ans, 21 de 1 à 2 ans et 103 de 2 à 15 ans. Cette pouponnière constituera aussi un terrain privilégié pour l'éducation des fiancées du Sixa qui feront des exercices pratiques de puériculture3.

La Sixa ou « maisons des fiancées » est une transformation par les indigènes du mot anglais « sister », mot qui signifie « soeur » en français. Les filles de la Sixa

1 Père Goustan le Bayon, Les prêtres du Sacré-Coeur et... p.85.

2 Jean Paul Messina, Les prêtres du Sacré-Coeur de jésus dans ...p.73.

3 Père Goustan le Bayon, Les prêtres du Sacré-Coeur et... p85.

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apprenaient à faire la cuisine, à cultiver et à élever les enfants. Le stage durait entre six mois et deux ans, elle pouvait aller plus loin pour plusieurs obstacles dont la dot non payée, l'indiscipline et l'opposition du catéchiste.1 Soeur Marie Octavie est responsable du Sixa. Selon Jean Paul Messina, « Le Sixa est une invention missionnaire pallotine au Cameroun [...] c'est surtout à Dschang que cette expérience connaît un développement prodigieux, elle compte près de 80 pensionnaires entre 1936 et 1950 2»

La Sixa n'a pas fonctionné sans difficultés. Enoh Meyomesse voit en cette structure, un milieu très approprié pour la barbarie blanche. Ainsi, il la présente comme un lieu où

les prêtres blancs s'en servaient copieusement [des jeunes filles] pour leurs plaisirs sexuels. Ils disposaient ainsi, gratuitement, de petites négresses toutes fraîches qu'ils dépucelaient sans vergogne, et avec qui ils couchaient pendant une année entière. Ils étaient officiellement célibataires, mais en réalité multi-polygames. Bien plus grave, la condition pour célébrer un mariage religieux était que la jeune mariée ait d'abord séjourné dans le « Sixa ». Bref, qu'ils s'en soient d'abord « occupé3 ».

Père le Bayon le reconnait aussi quand il affirme : « On dit beaucoup de mal des Sixa. Et pourtant, essentiellement le Sixa fut introduit pour que les jeunes filles païennes fiancées à un chrétien puissent recevoir une formation religieuse accélérée afin de pouvoir se marier sans trop tarder 4». Elle est finalement supprimée en1956 dans le diocèse de Nkongsamba5.

En 1950, on avait 8 000 catéchumènes dans cette mission, pratiquement près du quart de la population de la subdivision de Dschang6.

Les religieuses ouvrent aussi un dispensaire où sont donnés les soins aux malades atteints du paludisme ou d'autres pathologies tropicales ne nécessitant pas de

1 Bouguem, « les prêtres du Sacré-Coeur... p.73

2 Jean Paul Messina, les Prêtres du Sacré-Coeur de. . p.77.

3 Enoh Meyomesse, « La servitude religieusement consentie », in les cahiers de

Mutations, le vrai visage de l'église catholique au Cameroun, Vol 056, Mars 2009, p.4.

4 Père Goustan le Bayon, Les prêtres du Sacré-Coeur et. . p.74.

5 Jean Paul Messina, Les prêtres du Sacré-Coeur de jésus dans . .p.77.

6 Monique guimfacq, Foto, un grand royaume... p.89.

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lourds traitements ou de longs séjours d'hospitalisation. Soeur Jeanne Rachel et Soeur Marie Lutgarde s'occupent de l'école des jeunes filles1 .

En ce qui concerne l'école des jeunes filles, C'est en février 19112 que les Soeurs pallotines arrivèrent à Dschang et commencent une école où elles comptent jusqu'à 400 filles. Depuis 1906, les rudiments d'instruction étaient donnés dans le cadre de la formation religieuse. Bouguem fait un commentaire sur les cours qui étaient dispensés dans cette école :

les cours qui étaient dispensés dans ces écoles visaient à initier l'élève à la lecture, au calcul rapide, à l'hygiène et surtout à la religion chrétienne. Pour les matières comme la géographie ou l'histoire, l'écolier connaissait beaucoup sur la France, mais rien sur le Cameroun, son pays3.

En 1913-1914, cette école comptait 1 109 garçons et 174 filles inscrits dans trois écoles implantées dans le district4.

Photo 38: L'école primaire st Michel de la Paroisse Sacré-Coeur

Source : Cliché Y.G. Diffouo, Mars 2014, Dschang

OEuvre française construite en 1927 par le frère Bernardo Albizzati sous la direction du Père Roblot, elle est restée intacte et a formé plusieurs générations de Camerounais.

1 Jean Paul Messina, Les prêtres du Sacré-Coeur de jésus dans ...p.76.

2 J.A. Guimzang, « Foréké-Dschang (Impact des interventions allemandes et britanniques sur les institutions traditionnelles 1900-1920 », Mémoire de DES en Histoire, Université de Yaoundé, 1978, p.50.

3 Bouguem, « Les prêtres du Sacré-Coeur...p.69.

4 J.A Guimzang,. « Foréké-Dschang (Impact des interventions ... p.50.

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De façon générale, la conversion des Africains à la nouvelle religion leur conférait un certain nombre d'avantages. Dans son mémoire de Maitrise, Albert-Pascal Temgoua présente ces avantages en ces termes :

Savoir lire et écrire, se faire soigner dans quelque dispensaire de bonne soeur, s'habiller un peu à l'Européenne avec des habits plus ou moins usés collectés auprès des bienfaiteurs européens, se mettre à l'abri des tracasseries administratives, profiter de temps en temps des restes de pains ou d'autres mets laissés sur la table du blanc, servir enfin d'intermédiaire entre celui-ci et les frères nègres croupissant encore dans les ténèbres de l'ignorance et de la sauvagerie. La conversion...correspondait donc, en définitive, à une réelle promotion sociale1.

La promotion sociale des indigènes, c'était aussi le fait de prétendre avoir une place dans un cimetière une fois mort. Les cimetières font donc eux-aussi partie de l'ensemble des infrastructures coloniales à Dschang. Celui dont nous traitons se trouve dans ce qui s'appelle aujourd'hui la grande mission. Il date certainement de la période allemande. L'idée de création de ces cimetières vient du fait que les Européens se trouvant en Afrique pendant la période coloniale devaient résoudre, parfois de façon urgente, les difficultés auxquelles ils étaient confrontés. Mendana Ndzengue en recense quelques uns de ces difficultés :

Outre la distance d'avec la côte qui causait de sérieux problèmes de ravitaillement dans tous les secteurs d'activités, d'autres problèmes, liés à la fois au manque d'hygiène et aux aléas climatiques, n'étaient pas de nature à rendre facile la vie des colons et des missionnaires...en dehors des problèmes essentiellement liés à l'environnement naturel parasitose de toutes sortes, des maladies endémiques, de l'insécurité avec les velléités entretenues par quelques Chefs rebelles, il y avait aussi le sort réservé aux dépouilles des membres de la milice coloniale et autres ressortissants européens décédés en terre camerounaise2.

Le cimetière est le lieu ou les européens enteraient les morts qui ne pouvaient pas être rapatriés en métropole. Ces cimetières, au départ étaient réservés aux dépouilles européennes et c'est progressivement que les indigènes qui s'intéressaient aux activités missionnaires3 pouvaient aussi y être enterré une fois mort.

1 Albert-Pascal Temgoua, « Le pouvoir colonial français et la Chefferie traditionnelle de Foréké-Dschang (1920-1960), Mémoire de Maîtrise en Histoire, Université de Yaoundé, septembre 1984, p.50.

2 Mendana Ndzengue, « L'évolution des pratiques funéraires et la naissance des cimetières dans la région de Yaoundé (1885-1974) », Mémoire de DIPES II en Histoire, ENS de Yaoundé, 2002-2003, p.52.

3 C'est généralement dans les territoires réservés aux missionnaires qu'on trouve les cimetières coloniaux.

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Photo 39: Cimetière allemand de la mission Sacré-Coeur de Dschang

Source : Cliché Y.G. Diffouo, Mars 2014, Dschang

Cette photo est l'espace ayant accueilli les dépouilles des Allemands, des Français et aussi des indigènes à côté du Collège st Paul.

La question à laquelle les Africains doivent répondre maintenant est celle de savoir s'il faut continuer à percevoir la mission dans toutes ses composantes (écoles, catéchèse, séminaire) avec le même regard que nos parents avaient pendant la période coloniale. Parce qu'ils étaient, d'une manière ou d'une, contraints de le faire. Les vestiges culturels et religieux servaient à l'endoctrinement des jeunes camerounais au sujet de l'intérêt de la colonisation.

Les vestiges coloniaux étant assez nombreux, nous avons tenté de cartographier les plus importants en attribuant à chaque vestige ou un groupe de vestiges un numéro sur la liste suivante, question de pouvoir les repérer facilement sur la carte de la ville.

1. l'ancien fort allemand ou le quartier administratif actuel, constitué de la sous-préfecture, la gendarmerie, le commissariat central, le palais de justice, les archives départementales, la résidence du préfet, la prison centrale de Dschang et le barrage hydroélectrique qui se trouve derrière la prison...

2. La régie de production d'électricité.

3. Les infrastructures de la mission Sacré-Coeur de Dschang dont la paroisse, la résidence des soeurs, le cimetière...

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4. L'entrée du marché "A" de Dschang

5. L'Usine de traitement du quinquina, l'usine de café, les bâtiments de L'IRAD.

6. L'Hôpital de Dschang.

7. L'Alliance franco-camerounaise de Dschang, le musée public de Dschang, le stade municipal et le camp des fonctionnaires de new town Foto

Ces numéros, représentant les différents arrêts, constituent un circuit touristique clair sur la carte suivante.

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Carte 2: Cartographie de quelques vestiges coloniaux dans la ville de Dschang

Source : fond de carte du Laboratoire de Géomatique de l'Université de Dschang réalisé et complété par Keumo Roméo

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