4. Le Commissariat central
Propriétaire : Etat du Cameroun
(MINUIT)
Type de bâtiment : Administratif
Exécutant : non connu
Année d'exécution : vers 1947
Matériaux : aluminium ; bois ; agglos en
béton ; ciment ; vitres ; pierres.
Nombre de niveaux : rez-de-chaussée
1 Entretien avec Norbert
Yefoue le 17 juin 2014 à son domicile.
2 Entretien avec René
Poundé le 12 février 2014 à son domicile.
3 Thomas Deltombe et al,
Kamerun ! Une guerre cachée aux...p236.
4 Titus Ebanda Menduga
« Construction en terre de l'époque allemande à nos jours,
survol des expériences camerounaises depuis le 19e
siècle », in Wolfgang Lauber (ed), Architecture allemande au
Cameroun 1884-1914, Stuttgart, Edition Karl Krämer, 1988,
p148.
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Nombre de bâtiment : 01
Photo 10: Le Commissariat central de
Dschang
Source : Cliché Y.G. Diffouo, Mars 2014,
Dschang
Cet imposant bâtiment abritant le Commissariat
central de Dschang joue un rôle considérable dans le maintien de
la paix et la sécurité dans la ville. On peut observer sur cette
photo, un nombre important d'engins leur permettant d'assurer ce
rôle.
La fondation rectangulaire et en pierre est assez
élevée. L'entrée principale est constituée par un
long couloir fait en béton armé. Les fenêtres en bois ne
sont pas très larges. La toiture en aluminium est à quatre
pentes.
Photo 11: Une séance de jugement dans l'ancien
palais de justice aujourd'hui Commissariat central
Source : Archives privées R. Poundé,
Dschang
On peut remarquer sur la photo une séance de
jugement à l'intérieur de l'actuel commissariat qui fut d'abord
le palais de justice. On se rend compte que c'est un indigène qui est
interrogé. Le fond de cette salle a été fragmenté
en différents bureaux du commissariat.
57
Ce bâtiment, dès sa construction, a
d'abord servi comme palais de justice avant de devenir commissariat. Il
était désigné à cette époque Tribunal de
paix. « Etant le palais de justice, il n'y avait pas de chambre à
l'intérieur, c'est plus tard qu'on l'a fractionné en faisant
ressortir les bureaux, le transformant ainsi en commissariat
central1 » déclare Fodje Luc.
5. L'Aviation de Dschang
Propriétaire : Etat du Cameroun
(MINUIT)
Type de bâtiment : Administratif
Exécutant : non connu
Année d'exécution : vers 1950
Matériaux : aluminium ; bois ; agglos en
béton ; ciment ; vitres ; pierres.
Nombre de niveaux : rez-de-chaussée
Nombre de bâtiment : 01 et une tour
Etat : non fonctionnel
Les infrastructures de l'Aviation de Dschang peuvent
être regroupées en trois catégories. La première est
la tour de contrôle qui, construite sur environ deux mètres
carrés, avait au dessus d'elle une girouette qui indiquait la direction
du vent et une étoffe flottante à couleur vive, visible par le
pilote en plein vol. Celle-ci permettait aux responsables de guider les avions
qui décollaient ou qui atterrissaient2. Elle a
été faite en béton avec de longs escaliers qui contournent
deux côtés du bâtiment et permettent d'arriver au-dessus,
car celui-ci est en étage. Cette tour comporte deux portes et trois
fenêtres toutes faites en bois. Elle est placée à
côté de la piste d'atterrissage, laquelle piste, assez large,
s'allonge vers le quartier Keleng. Elle est juste à quelques
mètres du Campus A de l'Université de Dschang. Cette piste sert
actuellement d'espace de formation pratique pour les établissements de
conduite automobile dans la ville.
1 Entretien avec Luc Fodje le
18 mars 2014 à son domicile.
2 Entretien avec Etienne
Gouné, le 02 Juin 2014 à son domicile à Foto
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Photo 12: La piste d'atterrissage de l'Aviation de
Dschang
Source : Cliché Y.G. Diffouo, Mars 2014,
Dschang
Sur cette photo, la tour se trouve à
l'extrême droite et le reste est la piste d'atterrissage des avions qui
s'allonge vers le quartier Keleng. Cette piste sert actuellement d'entrainement
pour les établissements de conduite automobile.
Photo 13: La tour de contrôle
Source : Cliché Y.G. Diffouo, Mars 2014,
Dschang
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Photo 14: La résidence du Chef de
l'Aviation
Source : Cliché Y.G. Diffouo, Mars 2014,
Dschang
Depuis l'arrêt du fonctionnement de cette
infrastructure de transport, on peut constater sur ces photos que les
bâtiments sont en détérioration avancée surtout la
résidence du Chef de l'Aviation
Photo 15: Le quartier des fonctionnaires de l'Aviation de
Dschang
Source : Cliché Y.G. Diffouo, Mars 2014,
Dschang
Dans ce quartier des fonctionnaires vivent les
particuliers à l'intérieur. ce sont les qui
La seconde est la résidence du Chef de
l'Aviation placée à environ huit mètres de la tour. Elle
est modeste et a été certainement fait en briques de terre avant
d'être crépie. Elle a quatre chambres et un salon assez spacieux.
La toiture a deux pentes. Il y a une chambre dehors collée sur le
batiment principal. Les portes et les fenêtres ont des cadres en bois et
en vitres.Enfin, nous avons le quartier des fonctionnaires travaillant à
l'Aviation, situé en bas de la tour.
60
Il est apparu dès 1950 que l'équipement
d'un certain nombre d'aérodromes du Cameroun permettrait de
remédier provisoirement à l'insuffisance du réseau
routier, d'exécution plus longue et plus onéreuse. Le document de
la direction des travaux publics et des transports1 fait un
classement des aérodromes en trois catégories. D'abord, la
première catégorie est appelée "aérodrome
principal" ou "primaire" qui est destiné à recevoir en toute
saison des aéronefs. Les exemples sont Yaoundé, Garoua, Kribi
etc. Ensuite, la seconde catégorie se nomme "aérodrome
secondaire" dont les caractéristiques permettent l'accès
d'appareils de la première catégorie à certains moments de
l'année avec quelques restrictions (portance du sol, protection radio).
Kaelé, Yagoua et Bertoua en sont quelques exemples. Et les
"aérodromes tertiaires" constituent la dernière catégorie
et sont utilisables comme terrain de secours en cas de panne ou d'accident,
permettant ainsi la récupération des appareils.
D'après cette classification, l'Aviation de
Dschang n'est mentionnée nulle part. Cependant, Ombotte Arlette affirme
que Dschang fait partie des 13 aéroports nationaux que compte le
Cameroun pouvant accueillir des HS 7482.
Utilisée au départ par les
Européens, l'Aviation de Dschang était un moyen très
important pour les touristes blancs qui venaient pour séjourner au
Centre Climatique chaque semaine3.
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