IN MEMORIUM
À Mon très cher père MULONDA
KISUSU Jean-Pierre
Dans votre repos éternel dans la maison de Dieu tout
puissant, recevez l'hommage défèrent et l'expression profonde de
gratitude de votre fils.
Paix à ton âme.
EPIGRAPHE
"Un peuple qui ignore son histoire se condamne à la
revivre"
Windson Churchill
DEDICACE
Nous dédions ce travail :
A mon oncle Jadot MAZAMBI et à maman Josée
KASINDI;
A ma mère REHEMA KAJUKI;
A ma famille;
A la prospérité nationale.
REMERCIEMENTS
Ce travail sanctionne la fin de notre deuxième cycle
d'études universitaires à l'Université Pédagogique
Nationale de Kinshasa, plus particulièrement à la Faculté
des Sciences Sociales Administratives et Politiques, au Département des
Sciences Politiques et Administratives. Qu'il nous soit permis d'exprimer notre
gratitude à tous ceux qui, de loin ou de près, ont
contribué à son élaboration.
C'est ici pour nous l'occasion de rendre gloire à Dieu
notre Père, l'auteur de toutes grâces.
Nos remerciements s'adressent à l'endroit du professeur
LUMANA PASHI Claver qui a assuré la direction de ce
mémoire et nous a marqué par sa rigueur
scientifique, ses conseils et remarques pertinents sans lesquels nous n'aurions
pas sensiblement amélioré le présent texte.
Nous devons notre reconnaissance au chef des travaux
KUBI LUSHIKU Guelord et l'Assistant MBELE Salva pour
l'expertise et la maitrise dans le domaine qui nous concerne et les
remarquables conseils qui nous ont permis de bien mener à bonne fin
notre recherche.
Nos remerciements s'adressent également à tous
les Professeurs et Chef des Travaux de le Faculté des Sciences Sociales
Administratives et Politiques, en particulier ceux du Département des
Sciences Politiques et Administratives, pour leurs enseignements de
qualité dont nous sommes bénéficiaires aujourd'hui.
Nous saisissons cette occasion pour exprimer notre gratitude
et reconnaissance :
A mes tantes et oncles : TANGA Émile,
Josée KASINDI, LUKENGE, BITENDO, NABUDENDO Denise, Koleta MAGUMU Pour
leurs conseils.
A mes frères et soeurs : LAZARO
KANGUNGU, MUSAMBA Daniel, WAMWEMA Gedeon, KANGUNGU Leandre, KISUSU
Jean-Béni, Barackiel WASOLU, Thierry BIANGUNGU, BITONDO LUSIYA,
MATUMAINI Marie, NYAMUGHO Regina, Josiane KASUKU Pour leur attachement.
A tous mes amis et connaissances : dont les
cinq (5) doigts MUSA TSHONGO Moïse, ALIAMUNTU Michel, Joseph WETSHI,
Dieu-Merci MUKASA, Simon MUBUTO, SHUMBU Legrand, AMISSI Grégoire,
Emmanuel Cosmos.
LISTE DES SIGLES
ADG : Administrateur Directeur Général
AFRIDEX : Société Africaine d'Explosifs
BT: Base Tension
CADECO : Caisse d'Epargne du Congo
CEFU : Chemins de fer des Uélé
CMDC : Compagnie Maritime du Congo
COHYDRO : Congolaise d'Hydrocarbure
DG : Directeur Général
EMK-Mn : Entreprise Minière de Kisenge
Manganèse
GECAMINE : Générale des
Carrières des Mines
LAC Ligne Aérienne Congolaise
OCPT: Office Congolaise des Postes et
Télécommunications
OKIMO : Office des Mines d'Or de Kilo-Moto
ONATRA : Office Nationale des Transports
REGIDESO : Régie de Distribution d'Eau
RVM : Régie de Voies Maritimes
SNCC : Société Nationale des Chemins de fer
du Congo
SNEL : Société Nationale
d'Electricité
SOCIDER : Société de Sidérurgie de
Maluku
SODIMCO : Société de Développement
Industrielle et Mines au Congo
SONAS : Société Nationale d'Assurance
INTRODUCTION GENERALE
Lors de l'accession du pays à la souveraineté
internationale, le 30 juin 1960, les fonctionnaires jouissaient d'une bonne
réputation et l'administration publique arrivait à remplir avec
une efficacité certaine les missions de service
public (ministère de la fonction publique 1995), Les voies de
communication, par exemple, étaient fonctionnelles, la poste et le
téléphone opérationnels, les budgets des provinces
arrivaient à destination et les personnels de l'État
étaient payé à travers tout le territoire national. Puis,
la qualité des prestations se détériora progressivement du
fait de la multiplication de guerres civiles entre 1960 et 1965.
En effet, la 2e République qui a
démarrée en recherchant à se faire une
légitimité et à instaurer un régime autocratique.
Les instruments utilisés à cet effet ont été ;
l'adoption des institutions monolithiques, une constitution unitaire, un
parlement monocaméral, un parti unique et le centralisme administratif.
L'évolution des institutions administratives à suivi la
même courbe que l'évolution politique. Le nouveau patron reprend
le contrôle de l'administration pour en faire un objet efficient de sa
légitimité, l'administration est subjuguée par le parti
unique, Mouvement Populaire de la Révolution (M.P.R).1(*)
Après la chute de la dictature mobutiste vient
l'ère Laurent désiré Kabila, qui fera que quatre
années au pouvoir, qui sera par la suite assassiné. Le tout
nouveau gouvernement de la RDC, constitué après ce malheureux
événement, s'engagea à mettre fin à la crise qui
embrasait le pays par une politique qui se fixait trois objectifs
principaux : la restauration de la paix, la libéralisation et la
redynamisation de l'économie et, enfin, la normalisation des relations
avec la communauté internationale. Conscient que le développement
économique passe par des cadres juridiques transparents ainsi que des
institutions publiques saines et efficaces, le gouvernement s'est alors
engagé à réaliser les réformes structurelles
nécessaires, dont celle de l'administration publique.
1. ETAT DE LA QUESTION
Avant de développer nos hypothèses, il nous faut
faire l'état des lieux ou plus exactement l'état de la question
en mentionnant les travaux ayant été publiés en relation
avec notre sujet et en quoi notre réflexion va-t-elle s'en
démarquer.
La revue de la literature permet de pénetrer leurs
pensées, d'apprécier les difficultés qu'ils ont
rencontrés et les moyens qu'ils ont utilisé pour les surmonter,
de saisir, l'originalité de leurs contributions et les lacunes qu'une
autre recherche devra combler.
Elle permet en outre, d'utiliser les résultats
déjà acquis afin que la recherche à entreprendre soit
mieux faite et plus utile2(*).
Signalons à ce niveau que, bon nombre d'études
intéressantes ont déjà été
réalisées dans le domaine des entreprises publiques de l'Etat. Il
importe de les passer en revue afin de marquer l'originalité de notre
étude et en quoi elle se démarque de celles de nos
prédécesseurs.
Nous citons à titre illustratif les travaux de :
Ø Joseph NUMONDJO NDJOVU3(*)dans son
étude sur la privatisation des entreprises publiques en
République Démocratique du Congo ; l'auteur s'est
posé la question ci-après :
Quels sont les enjeux politiques et administratifs de la
privatisation des entreprises publiques en République
Démocratique du Congo ?
Au terme de sa recherche, il aboutit aux résultats
selon lesquels plusieurs faits prouvent à suffisance cette
privatisation. C'est notamment la destruction du capital des entreprises
publiques, la gestion calamiteuse sur base du clientélisme.
A ceci, s'ajoute le non paiement par l'Etat de ses
consommations aggravant ainsi la crise des entreprises publiques, les
engagements financiers extérieurs non justifiés, des ponctions
financières multiples sont opérés par ceux là
même qui sont chargés de surveiller la bonne gestion des dites
entreprises, soit directement, soit par des contrats léonins et
abusifs.
Dans le même contexte, P. PLANE4(*) indique que les privatisations qui ont vu le jour
vers la décennie 90 ne cessent de se développer. Et bien que le
bilan de ces privatisations soit à ce jour mitigé, des
études montrant que là où l'Etat a conduit ce processus
avec maitrise, les résultats ont été globalement
bons ; mais il est donc interdit toute improvisation.
Ø MWINYIMALI MBILIKA5(*) dans
son étude basée sur la contribution de l'OCC/Kindu au
trésor public, s'est posé les questions suivantes :
· La présence et le travail de l'Office Congolais
de Contrôle au Maniema sont-ils objectifs ?
· Quels sont les domaines d'activités
concernés par le contrôle de l'Office Congolais de Contrôle
au Maniema?
· A quel Auteur peut-on évaluer la contribution
de l'Office Congolais de Contrôle au trésor public durant les
années en études ?
A l'issue de sa recherche, l'auteur est arrivé aux
résultats selon lesquels:
La présence et le travail de l'OCC/Kindu sont soutenus,
bien que la province soit enclavée. Nous y trouvons les articles de
consommation importés ou produits localement. L'Office Congolais de
Contrôle analyse les produits de consommation courante du type
alimentaire, des intrants de production industrielle et agricole.
Tout compte fait pour les années en étude,
l'Office Congolais de Contrôle a une contribution moins importante au
trésor public.
En fin l'auteur a remarqué que la contribution de
l'OCC/Kindu au trésor public n'est pas différente de celle d'un
opérateur économique qui doit commencer d'abord par la
déclaration des recettes réalisées sur lesquelles l'Etat
tire sa part à travers l'impôt.
Ø MUDIMBI KASENDE Charles6(*) qui a parlé de l'impact du non application
des mesures de la mise à la retraite des agents pensionnables sur le
rendement de la SNCC/Kindu, s'est posé des questions
ci-après :
· Quelles sont les conséquences du non application
de la mise en retraite des agents pensionnables à la
SNCC/Kindu ?
· Quelles sont les manifestations ou les indices de
cette utilisation?
Au terme de ses investigations, l'auteur a abouti aux
résultats selon lesquels : la lourdeur dans la coordination des
travaux, le blocage de recruter un personnel actif, l'improductivité,
etc. sont des conséquences de la non application de la mise en retraite
des agents pensionnables à la SNCC /Kindu.
Alors que les arrivées tardives au lieu de travail, les
absences fréquentes et les faits de somnoler dans les bureaux sont des
grands indices de non application de la mise en retraite des agents
pensionnables à la SNCC/Kindu.
Ø Elisabeth Patience NYONBO
MWALITAMA7(*) dans son Analyse critique et suggestive de la
gestion de la SNCC/Kindu, voulait savoir :
· Qu'est-ce qui définit la liberté d'action
financière de la SNCC/Kindu jusqu'à nos jours?
· Quel est le mode qui convient pour la gestion de la
SNCC/Kindu ?
A la fin de cette étude, le chercheur aboutit aux
résultats tels que: depuis les années, la liberté
financière doit être définie en rapport avec l'objectif qui
consiste en un mode de conception et d'orientation pouvant être à
la fois une stratégie de choix, une cohérence, une
décision, etc.
Ø Dieudonné MUGISHO dans son
travail « La réforme des entreprises publiques en RDC :
cas de la SNEL/Bukavu a dit que l'absence des investissements dus au manque des
moyens financiers fait que la SNEL ne soit pas en mesure se s'acquitter
convenablement de sa mission et demeure ainsi dans le deséquilibre quasi
constat8(*).
Pour, lu la baisse de la production de
l'élecricité due à l'état de déterioration
des matériels et des réseaux de distribution ne permet pas
à la SNEL de satisfaire les besoins en électricité de la
population et la difficulté de récouvrer toutes ces
créances limite son pouvoir à financer ses invistissements. Il
dit que la réstructuration serait une solution efficace, cette
restructuration garantira le bien-être de la population et dela SNEL.
Ø NGAMBO FONDJO Pierre Vincent9(*), dans son étude portant
sur L'Administration Publique Camerounaise Forces, Faiblesses et Perspectives
d'Avenir, constate que, l'Administration Publique camerounaise a en effet des
traditions soldes qui portent la marque d'un héritage historique
constitué du droit allemand, anglo-saxon et davantage français,
notamment le modèle napoléonien visualisé comme cadre de
réfèrence, les règles de jeu existent à travers des
textes et des procedures formelles, bien que les pratiques au quotidien mettent
en evidence l'écart entre le règle de droit et son
application.
Il conclut en montrant que la crise de
légitimité de l'Administration publique camerounaise traduit les
divorces entre les citoyens et l'administration, et elle résulte des
déceptions subies par les citoyens dans leurs rélations avec
l'Administration et deçus par le service public. Ils s'en méfient
désormais et lui accorde peu de credit, remettant en cause les
modalités de son action et doutent de sa capacité à jouer
le role. Il termine en signalant que les citoyens développent alors de
nouveau partenariat avec les autres acteurs non Etatiques
(Société civile, ONG, Secteur privé, acteurs
internationaux) et l'Administration camerounaise sert des interets occultes et
des exclusivismes partisan clientélistes et claniques; - Elle est le
lieu de déploiement de l'éthnisme agressif des confréries
militantes et des réseaux prémafieux; - l'Administration se
gère à plusieurs vitesses, créant des facteurs socials
potentiellement explosifs.
De ce qui précède, il se dégage que tous
ces auteurs ont examiné des questions relatives à la gestion des
entreprises publiques. Ce qui peut paraitre à la première vue
comme des sujets similaires au notre.
Toute fois, il nous parait important de dégager la
nette démarcation entre notre étude et celles de nos
prédécesseurs. D'où, au delà de ce qui a
déjà été fait, notre étude se
démarque de celles des autres en ce qu'elle cherche à cerner
l'impact de la réforme des entreprises publiques transformées en
societes commerciales y compris les usagés de la SNEL.
2. PROBLEMATIQUE
On définit la problématique comme étant
un ensemble des questionnements soulevés dans un domaine scientifique
précis ou encore l'ensemble des questions posées dans un domaine
de la science, en vue d'une recherché des panacées qui
spéficient la position du problème suscité par le sujet
d'études.10(*)Dans
l'entendement de Quivy Raymond, la poblématique est l'approche ou la
perspective théorique qu'on decide d'adopter pour examiner ou traiter le
problème posé par la question de départ. Elle estl'angle
sous lequel les phénomenes vont être étudiés, la
manière dont on va l'interroger.11(*) La problématique est la question que le
chercheur se pose et à laquelle il est taché de répondre.
Cette question lui permet de jeter sur la réalité un regard
éclairant et ordonné, elle l'aide à se poser à
lui-meme les bonnes questions qui orienteront son investigation vers les
meilleures12(*).
Le renforcement du rôle de l'Etat en République
Démocratique du Congo a eu comme conséquence, un accroissement de
dépenses publiques. A cet effet, alors que jadis les taches
dévolues de l'Etat consistaient à assurer la police, la
diplomatie et la défense nationale, ce dernier intervient de nos jours
dans tous les secteurs de la vie nationale : le secteur économique,
le secteur social et le secteur culturel. Dès lors ici crée des
entreprises et des établissements, qui produisent les biens et les
services destinés au marché et au profit de son environnement.
Depuis 2009 certaines de ces entreprises de portefeuille de
l'Etat ont connu une transformation les rendant ainsi en sociétés
commerciales. C'est dans ce contexte que la SNEL qui était une
entreprise de l'Etat a eu le statut d'une société commerciale.
Certes, il convient de noter que de cette transformation,
l'Etat congolais veut mettre fin à la dégradation
économique par l'assurance des services de meilleure qualité
l'accroissement de l'offre des biens à la communauté,
l'allégement des contraintes budgétaires et par le partage des
risques avec les partenaires privés.
A Kinshasa, les agents de la SNEL/Kinshasa interprètent
différemment ce passage de leur entreprise en société
commerciale. Raison pour laquelle notre choix porte à cette étude
dont l'objet est celui de déterminer les avis (opinions) du personnel au
sujet de la mutation fonctionnelle qu'a connu la SNEL/RDC.
Eu égard à tout ce qui précède, la
présente étude est centrée au tour des
préoccupations suivantes :
- Quels sont les enjeux de la Réforme des entreprises
publiques en RDCongo?
- Quel est l'impact de la Réforme de la SNEL dans la
vie quotidienne de ses agents?
- Que faire pour pérenniser les accquis de la
Réforme de la SNEL?
3. HYPOTHESES
Madeleine Grawitz définit l'hypothèse comme
étant une réponse provisoire, une proposition de réponse
à la question posée. Elle constitue en quelque sorte une
réponse provisoire et relativement sommaire qui guidera le travail de
récolter des données13(*).
D'où, nos hypothèses sont les suivantes:
Nous avons estimé que la politique publique d'un Etat
relative à la transformation d'une entreprise publique en
société nationale d'électricité serait
perçue différemment par la population : pour certaine
catégorie, l'opinion serait positive tandis que pour les autres, elle
serait négative.
Elle serait positive dans le sens que l'Etat aurait voulu
encore encourager certains particuliers qui veulent intervenir sur le
même domaine d'énergie et qui peuvent investir leurs moyens en vue
de concurrencer la SNEL dans un but de satisfaire l'intérêt
général.
L'opinion de certains agents serait négative en ce qui
concerne leur nouveau statut par rapport au traitement et la situation des
usagés de service.
L'impact de cette réforme dans la vie des agents de la
SNEL serait en même temps positif et négatif. Positif dans la
mésure où les agents devraient s'adapter au standard
international afin de renforcer leur capacité conformément aux
nouvelles exigences de l'heure. Les ateliers des formations seraient
organisés dans le même but et les agents seraient les premiers
beneficiaires. C'est dans ce sens qu'on peut dire que cette situation a eu un
impact positif dans le chef des agents de la SNEL.
Il serait negatif dotant plus que cette réforme
n'aurait pas resolu les problèmes sociaux des agents et cadres de la
SNEL. Leur situation serait restée la meme.
Pour pérenniser les acquis de la réformes de la
SNEL, la solution serait entre autre:
- Le respect des normes internationals à la
matière;
- Le respect des textes qui organisent ces réformes;
- L'amélioration des conditions de vie des agents et
cadres de la SNEL;
- L'amélioration des services fournis par la SNEL au
profit de la population...
4. CHOIX ET INTERET DU
SUJET
Le choix de ce sujet a été motivé par le
souci de vouloir évaluer l'efficacité des réformes des
entreprises publiques en République Démocratique du Congo,
spécifiquement au sein de la Société Nationale
d'Electricité, «SNEL» en sigle.
En effet, il s'observe un échec depuis le lancement de
ces réformes en 2008. Les resultats
escompés ne semblent pas etre au rendez-vous, et cela inquiète
tous les observateurs avertis.
Cette situation nous a poussé à vouloir analyser
les tenats et les aboutissants de ces réformes au sein de la SNEL.
Ce travail revêt un triple intérêt à
savoir : l'intérêt scientifique, personnel et social.
4.1 INTERET PERSONNEL
Pour nous, c'est une immense joie de travailler sur un sujet
qui cadre avec notre domaine, nous estimons que les recherches sur ce travail
contribueront à l'accomplissement de notre expérience tant sur le
plan intellectuel que sur terrain.
A partir de ce sujet, nous avons eu une occasion favorable
d'approfondir l'étude des connaissances sur des problèmes que
connaissent les entreprises publiques en République Démocratique
du Congo qui sont un outil indispensable pour notre formation en tant que
politologue.
4.2 INTERET SCIENTIFIQUE
Comme notre sujet est un travail de recherche, orienté
sur le domaine des entreprises publiques, il constitue un document qui met en
évidence des données réelles, qualitatives et
vérifiables pouvant servir à d'autres recherches
ultérieures, et y apporte ainsi notre modeste contribution à
l'édification de la science.
4.3. INTERET SOCIAL
Sur le plan social, cette
étude est très importante d'autant plus qu'elle donne des
orientations objectives, qui une fois observées, pourraient pallier
à la problématique de l'inéficacité des entreprises
publiques en RDC.
5. METHODE ET TECHNIQUE DE
RECHERCHE
5.1 Méthode
Tout travail scientifique repose sur une ou plusieurs
méthodes, et dit-on, le choix de la méthode est toujours en
fonction du type de problème que l'on se propose de résoudre.
Le Professeur SHOMBA KINYAMBA définit
la méthode comme étant l'ensemble des démarches
ordonnés par lesquelles les chercheurs réunissent les faits,
classifient les données et expriment un savoir qui s'en dégage
scientifiquement.14(*)
Pour réaliser la présente étude, nous
avons fait recours à la méthode systémique que Guy
ROCHER définit comme étant toutes recherches
théorique ou empirique qui portant du postulat que la
réalité sociale présente les caractères d'un
système, interprété et expliqué les faits sociaux
par les lois d'interdépendance qui relient entre eux et qui forment une
totalité15(*).
Au regard de notre sujet l'utilisation de cette méthode
nous a permis de considerer la SNEL comme un système ayant à son
sein les sous-systèmes qui sont en interdépendance. Cette
méthode est appuyée par l'approche historique qui nous a permis
de révisiter les grands moments de l'histoire.
5.2 Technique
Partant de cela,nous allons utiliser la technique documentaire
qui consiste à consulter les ouvrages, les mémoires, les
articles, les recueils, les sites internets ainsi que la technique
d'entretien.
6. DELIMITATION
SPATIO-TEMPORELLE
Dans un domaine de science, on peut estimer aborder un sujet
de recherche d'une manière exhaustive ou exclusive. Par souci de
précision, il est impérieux de circonscrire cette étude
dans les limites du temps et de l'espace bien définis.
Sur le plan spatial, le présent travail est circonscrit
dans la Société Nationale d'Electricité (SNEL). Sur le
plan temporel, l'analyse se fait pour une période bien
déterminée. Nous avons jugé bon de commencer à
partir de 2008 jusqu'à 2021. La première année est
l'année ou les réformes des entreprises publiques ont
été lancées en RDC et la deuxième année
c'est l'année ou cette étude s'est déroulée.
7. SUBDIVISION DU
TRAVAIL
Outre l'introduction, et la conclusion, cette étude
comprend trois chapitres:
v Le premier chapitre circonscrit le cadre conceptuel et
théorique ;
v Le deuxième chapitre fait la présentation du
champ d'étude qui est la SNEL;
v Enfin, le troisième chapitre opte pour l'impact de la
réforme administrative au sein de la SNEL.
CHAPITRE PREMIER: CADRE
CONCEPTUEL ET THEORIQUE
SECTION 1: CADRE
CONCEPTUEL
Dans le souci de rendre plus claire la compréhension de
notre travail il nous a été opportun de consacrer le premier
chapitre aux notions conceptuelles et théoriques qui composent notre
sujet de recherche.
Ces notions permettront de déduire les mots clés
afin d'évaluer leur origine, leur importance et leurs objectifs; car
toute recherche scientifique mérite d'être enrichie. La
progression de ce travail se manifestera par la clarté des concepts dans
un cadre bien déterminé.
Notons à ce sujet que R.K MERTON
souligne qu'une recherche consciente de ses besoins, ne peut passer outre la
nécessité de clarifier ses concepts, la recherche sérieuse
exige que les concepts soient définis avec une clarté suffisante
pour lui permettre de progresser.16(*)
En ce qui concerne notre travail les concepts et notions qui
suivant seront définis il s'agit de:
1. Réforme;
2. Administration;
3. Entreprise publique;
4. Développement;
5. Sous-Développement
6. Concepts connexes.
I.1 REFORME
La vie organisationnelle tout comme humaine n'est nullement
statique. Elle est contingente et mobile. Ce dynamisme est la cause des
transformations que peut subir toute vie, organisationnelle ou humaine.
Selon le Petit Larousse, la réforme est tout changement
important, radical apporté à quelque chose. En particulier
à une institution en vue d'améliorer un ordre donné de
choses17(*).
Réformer une entreprise revient à transformer ou
mieux changer son mode de fonctionnement et d'organisation. Réformer
«revient à améliorer, corriger...»18(*) Ainsi toute réforme
vise principalement la mise sur pied d'un cadre institutionnel susceptible
de:
ü Insuffler un dynamisme nouveau à l'entreprise
dans l'objectif d'améliorer son potentiel de production;
ü Transformer certaines dispositions pour assouplir la
gestion et l'outil de production;
ü La dissolution pure et simple et la liquidation de
certaines dispositions jugées inutiles.
De notre côté, la réforme d'une entreprise
publique peut être définie comme étant tout changement
apporté à cette dernière pour améliorer son
fonctionnement en vue de la rendre plus performante.
I.2 ADMINISTRATION PUBLIQUE
Le mot administration peur revêtir deux sens
différents services:
· Si on s'attache à la fonction de
l'administration (définition fonctionnelle), le mot designe l'ensemble
des activités dont le but est de répondre aux besoins
d'intérêt général de la population (ordre public,
bonne marche des activités publiques), tels qu'ils sont définis
à un moment donné par l'opinion publique et le pouvoir politique.
Il s'écrit avec un petit (a).
· Mais si on s'attache à organisation
(définition organique), il désigne l'ensemble des personnes
morales (Etats, Collectivités territoriales, Établissements
publics) et physiques (fonctionnaires contractuels) qui accomplissent les
activités. Le mot administration s'écrit alors avec un grand
(A)
Il existe deux (2) approches, une conception large qui
considère que les organismes privés chargés d'une action
administrative font partie de l'administration et une conception qui les
exclus.
Afin de mener à bien ses activités,
l'administration dispose de moyens, des prérogatives des puissances
publiques. Ils'agit des pouvoirs de commandement que ne détiennent pas
les personnes privées, qui permettent à l'administration
d'imposer sa volonté et qui sont transmis par le pouvoir exécutif
dont elle dépend. Ainsi par exemple, lorsque l'administration prend une
décision à l'encontre d'un administré, elle peut sous
certaines conditions la faire exécuter d'elle-même sans demander
la permission au juge, à la différence d'un particulier.
D'après Charles Debbasch19(*), l'administration publique est
considrée comme, «l'appareil de gestion des affaires publiques.
Elle est l'ensemble des services dont la bonne marche permet la
réalistion des objectifs définis par le pouvoir Politique.
Selon Jean Rivero20(*) définis l'administration publique au sens
organique comme un ensemble d'organes dans lesquels sont conduites et
exécutées des tâches publiques.
L'administration publique concourt à la
réalisation des tâches, l'intérêt
général sans profit. C'est dans cette perspective que Robert
Degni-Segui, définit l'intérêt général comme
le but supreme poursuivie par l'administration, c'est la satisfaction de
l'ensemble des besoins sociaux. Ce but d'intérêt
général dit encore intérêt public ou utilité
publique, ordre public permet ainsi de distinguer l'administration publique
l'activité des particuliers21(*).
Partant de ces différentes définitions
développées ci-haut par les différents auteurs, nous
allons définir dans ce travail l'Administration publique comme un
ensemble des services et des agents dont la fonction consiste à assurer
l'application des lois et la marche des services publics conformément
aux directives gouvernementales.
I.3 ENTREPRISE PUBLIQUE
Avant de donner la définition de l'entreprise publique,
nous allons préciser d'abord ce qu'on étend par entreprise.
1. Entreprise
Selon COHEN (1994) est
considérée comme entreprise "toute organisation relativement
autonome dotée des ressources humaines, matérielles et
financières en vue d'exercer une activité économique de
façon stable et structurée.22(*)
Nous pouvons aussi adopter la définition l'entreprise
de certains experts. A cet égard, l'ordre des experts comptables
français définit l'entreprise comme: " un groupement humain
hiérarchisé qui met en oeuvre des moyens intellectuels,
conformément à des objectifs définis par une direction en
faisant intervenir à des degrés divers les motivations de profit
et d'utilité sociale".23(*)
De ces définitions, nous pouvons retenir cinq (5)
aspects pour définir l'entreprise:
· L'entreprise est un groupement humain, donc une
organisation
· L'entreprise dispose des ressources humaines,
matérielles et financières
· L'entreprise exerce une activité
· L'entreprise doit atteindre les objectifs
économiques et sociaux
· L'entreprise est une entité organisée
donc disposant d'une structure.
1. Entreprise
Publique
Le centre Européen de l'entreprise publique en date du
24 juin 1980 a précisé que l'entreprise publique «toute
entreprise sur laquelle les pouvoirs publics peuvent exercer une influence
dominante du fait de la participation financière ou des règles
qui la régisse»24(*).
Une autre définition plus récente et plus
exceptionnelle donnée par le même centre (en 1987) qui
considère qu'une «Entreprise Publique à participation
publique est toute entreprise dans laquelle l'Etat, les collectivités ou
les établissements publics sont propriétaires,
séparément ou ensemble directement ou indirectement d'une part de
capital dont l'importance:
· Soit excéder la moitié du capital de
l'entreprise
· Soit tout en restant minoritaire dans le capital de
l'entreprise permettant du seul fait de son existence ou en se conjuguant avec
des droits spécifiques à la puissance publique de disposer d'un
pouvoir effectif dans l'entreprise25(*).»
Elle est aussi considèrée comme une organisation
à caractère industriel et commercial place sous autorité
ou la tutelle de l'Etat ou d'une collectivité publique26(*).
L'entreprise publique se distingue ainsi de l'entreprise
privée par le contrôle de droit qu'exerce l'Etat dans la
définition de la stratégie. Ensemble des entreprises se trouvent
ainsi élargie aux entreprises faisant place à d'autres
actionnaires que l'Etat, à condition que ce dernier même
actionnaire minoritaire conserve un pouvoir déterminant sur la
composition du capital et la nomination des dirigeants.27(*)
I.3.1 Historique des
entreprises publiques en RDC
La plupart des entreprises publiques en RDC sont depuis le
départ des colons Belges.
Les entreprises publiques sont un héritage pur et
simple de la colonisation. Nulle part l'histoire de l'entrepreneuriat au Congo
ne fait état d'un gouvernement créateur des entreprises au sens
propre du terme. Ceci dit, les entreprises publiques du Congo peuvent
être classées en trois grandes catégories.28(*)
Le secteur minier qui regorge la grande majorité
d'entre elles, l'énergie étant donné la position
stratégique de potentiels hydroélectriques et quelque peu
l'agriculture. Le constat est tel que les recettes publiques proviennent
essentiellement de secteur minier, offrant ainsi une identité d'une
économie congolaise fondée sur le secteur primaire.
Depuis son accession à l'indépendance, le
Zaïre a résolument opté pour la voie du libéralisme
économique ce choix de politique économique s'est
concrétisé paradoxalement par le rôle important qu'assure
l'Etat dans la marche de l'économie nationale. Ainsi les fonds publics
s'investissent largement dans un certain nombre des sociétés
d'Etats et les revenus issus des exploitations minières sont
utilisés pour l'entretien de la bureaucratie nationale. Le
libéralisme économique est resté au niveau de discours. On
a souvent tort de croire que le progrès économique d'un pays est
assujetti seulement à l'abondance de ses ressources naturelles. Nous
pensons qu'il est aussi le résultat de la croissance économique
équilibrée basée sur une structure
politico-économique dynamique. Or, un tel développement est quasi
inexistant au Zaïre. Son économie accuse un
déséquilibre chronique dû en grande partie à
l'absence de politique de redressement de la structure
économique.29(*)
Après le départ du colon, nous avons
constaté une rupture économique. Plusieurs raisons ont
été évoquées pour expliquer ce
phénomène qui va entraîner la catastrophe économique
dont la cause principale est d'ordre politique:
Ø La Zaïrianisation: selon le président
MOBUTU elle avait pour but d'accorder au Zaïre l'indépendance
économique en mettant fin à l'exploitation dont il avait
été long temps victime30(*)
Ø La radicalisation: qui consistait à la prise
par l'Etat des entreprises Zaïrianisées et cédées aux
acquéreurs.
Mais les problèmes politiques ne sont pas les seuls
à avoir entraîné la chute de l'économie
Zaïroise et bloque aussi son développement.
D'autres causes peuvent être enregistrées, le
pillage institutionnalisé où la corruption et le
détournement se matérialise. Aussi, le paternalisme, politique
développé par le colon, avait favorisé le non
préparation des congolais à la gestion des affaires publiques.
Avec tout ce que nous venons d'évoquer ci-haut, il est
claire que les entreprises que le pays a hérité de la
colonisation n'ont fait que perdre leur niveau de production à cause des
mauvaises politiques de gestion qui ont été mise en place par
certaines autorités politiques. La Zaïrianisation qui avait, tout
au début, des bonnes prétentions aura pour fin le génocide
économique. Les entreprises existantes tomberont en faillite, et les
personnes (privées) qui veulent concrétiser leur esprit
entrepreneuriat sont mises mal à l'aise par la forte taxation et le pot
de vin que demandent certains agents de l'administration publique pour
l'implantions de leurs activités. Or, nous savons que la création
d'entreprises constitue un acte fondamental qui engage l'avenir
économique et social des personnes et de leur environnement.
Pour la personne, elle facilite son insertion sociale et
professionnelle. Alors que, pour son environnement, la création
d'entreprises est un enjeu qui détermine dans la mesure où elle
permettra au pays de créer des richesses économiques nouvelles et
des emplois durables, densifier le tissu entrepreneurial et revitaliser les
territoires, rendant en même temps le pays plus attractif pour les
investisseurs étrangers.
· Classification des
entreprises
Au-delà de leurs diversités apparentes,
MATORY. B souligne que toutes les entreprises ont pour finalité
de contribuer à la lutte contre la rareté en produisant des biens
et des services, et en le mettant à la disposition des agents
économiques qui en ont besoin. Dans les paragraphes suivants, nous
classifions les entreprises selon BOLLOCH. P.31(*)
Classification économique des entreprises Selon la
nature de leur activité, nous avons :
v Les entreprises artisanales, où le chef d'entreprises
prend personnellement part à l'exécution d'un travail manuel,
v Les entreprises commerciales : celles qui achètent
les marchandises pour le revendre sans les avoir transformé,
v Les entreprises industrielles : celles qui fabriquent les
produits ou articles pour le vendre, Les entreprises agricoles;
v Les entreprises des services : qui vendent des biens
matériels (services).
Selon leur taille : on classifie les entreprises
d'après le nombre de leur salariés, les chiffres d'affaires, on
en les réparties aussi en petites, moyennes et grandes entreprises.
· Classification
juridique des entreprises
Selon l'approche juridique, l'entreprise est fondamentalement
définie par les bases et les limites de l'exercice du pouvoir et la
responsabilité des risques dans l'activité
économique.32(*)
Ainsi il existe les entreprises privées et les entreprises publiques.
1. Les Entreprises
Privées
Ce sont celles qui appartiennent à un ou plusieurs
particuliers. Elles ont souvent la forme juridique de l'entreprise individuelle
ou d'entreprises sociétaire (SARL ou Société) dans cette
catégorie on retrouve l'entreprise individuelle qui appartient en
totalité à une personne physique ou l'entrepreneur. Souvent il
est seul à assurer la direction et la gestion, il en est seul
maître. Elle associé la personnephysique, son patrimoine et une
activité pour une finalité économique. Il engagé
ses propres fonds et ceux qu'il a pu emprunter (si nécessaires).
Les dettes, pertes, bénéfices, personnel, sont
sous sa responsabilité. On compte aussi la société
à responsabilité limitée (SARL): chaque associé
souscrit une ou plusieurs parts du capital. La gestion dans ces entreprises,
confiée à un gérant qui est le plu souvent
propriétaire de la plus grande part, etc...
2. Les entreprises
Publiques
Sont celles dont l'Etat possède la majorité,
c'est-à-dire plus de 50% du capital. Il s'agit des entreprises
cédées à l'Etat, ou des entreprises nationalisées
c'est-à-dire d'entreprises privées dont la
propriété à été transférée
à l'Etat.
Plusieurs auteurs ont consacré du temps à
élaborer des théories renfermant des conceptions, propres
à chacun d'eux, de ce qu'ils entendent par « entreprises publique
». Une confusion manifeste et permanente plane systématiquement
autour des concepts services public et entreprises publique. La
démarcation entre les deux se trouve clairement justifiée par le
fait que l'existence d'un service public est appréciée par le
critère formel de régime de gestion alors que l'entreprise
publique n'est pas un régime mais bien un organisme de gestion.
Dire d'emblée qu'une entreprise publique est un service
public est absurde car certaines d'entre elles gèrent parfois un service
public.
La loi Congolaise en son article 2, 3 et 4 entant par
Entreprise Publique, tout établissement qui, quelle que soit sa nature,
est crée et contrôlé par le pouvoir public pour remplir une
tâche d'intérêt général.
Est crée à l'initiative des pouvoir publics
entre eux pour l'exploitation en commun d'un service ou d'une activité
données, est crée à l'initiative des personnes morales de
droit public entre elles pour l'exploitation en commun d'un Service ou d'une
activité donnée, est créé à l'initiative des
pouvoir publics en association avec les personnes morales de droit public pour
l'exploitation en commun d'un service ou d'une activité
donnée.
En outre, l'Entreprise Publique jouit de l'autonomie de
gestion, sous la tutelle des autorités supérieures. Elle dispose
d'un patrimoine propre spécialement affecté à son objet
social. En fin, suivant son objet, l'Entreprise publique sera à
caractère soit administratif, soit financier, soit social ou culturel,
soit scientifique et technique, soit industriel ou commercial.
I.3.2 Types d'entreprises
publiques
On distingue trois types des entreprises publiques. Il s'agit
des entreprises publiques administratives, entreprises publiques industrielles
ou commerciales et entreprises publiques sociales.33(*)
1. Les entreprises publiques
administratives
Ce sont des entreprises publiques traditionnelles ou
proprement dites. Elles sont soumises au régime de Droit public
c'est-à-dire que les autorités administratives ont la
possibilité d'employer des procédés de Droit public. Les
agents attachés aux entreprises administratives sont des agents public
et les deniers des ces entreprises sont des deniers publics. Les entreprises
publiques administratives peuvent s'entendre comme étant celles qui
gèrent les affaires de l'Etat au quotidien dans l'intérêt
de toute la population entière, gérée par le Droit public.
C'est le cas des entreprises de santé, voirie, état civil,
l'enseignement, l'hygiène public etc...
2. Les entreprises publiques
industrielles ou commerciales
Ce sont des entreprises auxquelles s'applique en principe le
droit commun, les entreprises publiques à gestion privée en ce
qui concerne le personnel, le bien, le rapport avec les particulier ou les
clients, les contrats civils, les fournisseurs, etc...
Ces entreprises sont susceptibles d'être exercées
par des personnes privées. Elles fonctionnent alors comme une entreprise
privée cependant, le régime public des entreprises publiques
industrielles ou commerciales comporte aussi une certaine dose du droit public
qui s'applique de façon générale aux organes de
l'administration. C'est le cas de la nomination de l'ADG.
Pour notre part, les entreprises publiques industrielles ou
commerciales sont des grandes unités économiques
spécialisées dans la production et la commercialisation des biens
et services dans le but d'épauler l'Etat dans la recherche des solutions
aux besoins de la population.
Dans le même ordre d'idée, des entreprises
publiques se présentent comme étant celles qui jouissent dans
leur fonctionnement d'une autonomie mais c'est le droit commun qui
réglemente leurs affaires.
Exemple: la SNEL, la REGIDESO, etc...
3. Les entreprises publiques
sociales
Ce sont des entreprises publiques qui produisent des biens et
services dont bénéficie une catégorie des personnes bien
déterminées au sein de la société globale. C'est le
cas de la CNSS, de la SONAS et de l'INPP, de la RTNC etc. les entreprises
publiques sociales sont celles qui permettent à la population en
général de pouvoir faire face à ses multiples
problèmes d'ordre social.
I.3.3 Modalités de
créations des entreprises publiques
La création des entreprises publiques est toujours
conditionnée par la volonté politique.
Sur le plan juridique, on distingue 3 modes de création
des entreprises publiques qui sont la création unilatérale, la
nationalisation et la participation directe ou indirecte de l'Etat au sein des
activités des entreprises privées.34(*)
I.3.3.1 La création
Unilatérale
Il s'agit d'une décision prise par l'Etat en vue de
créer une entreprise publique dans un domaine donné. Il est rare
qu'on assiste à ce genre de décision surtout dans les pays dits
en voie de développement. Il est en de même pour les pays en
développés. On assiste plutôt à une multiplication
de servies publics, qui du reste ne sont que consommateur de ressources
plutôt que producteur, ainsi, une confusion manifeste règne
parfois entre les deux instances.
I.3.3.2 La
nationalisation
Elle constitue en fait l'appropriation totale et obligatoire
par les pouvoirs publics, par rachat aux anciens actionnaires, ou confiscation
d'entreprises ou des branches professionnelles gérée
antérieurement par le secteur privé. Dans la nationalisation, il
y a une prise par la force avec ou sans compensation. L'Etat peut en effet,
accorder ou pas des dommages et intérêt aux services privés
qu'il vient de nationaliser.
Dans la plupart de cas, la nationalisation a un sous bassement
politique. C'est souvent les entreprises multinationales qui subissent ces
genres de manoeuvres de gouvernement des pays en voies de développement
qui estiment leurs intérêts menacés.
Il faut noter que les entreprises multinationales ont
été au cours de l'histoire impliquées dans les conflits en
Afrique. On le reproche aussi de sabotage des économies des nombreux
pays. Ainsi, elles ne jouissent pas d'une bonne image auprès de beaucoup
des chefs d'Etats Africains qui voient en elles un moyens d'expansion des
courants politiques et idéologiques de leurs pays d'origines.
I.1.4 DEVELOPPEMENT
Le développement, en matière des ressources
humaines«englobe les activités des
déterminations des besoins des formations au niveau des
différentes catégories de personnel, la mise sur pied des
programmes des formations et leurs evaluations. Ces activités permettent
aux personnes d'acquérir les connaissances et les habiletés
nécessaires pour une meilleure performance ou encore pour accede
à des emplois comportant des
responsabilités»35(*), Mais des nombreux auteurs ont tenté d'en
donner des privilégient tel ou tel autre crière, Nous en
retiendrons quelques unes:
· Selon le dictionnaire Robert, le développement
est défini comme étant l'amélioration d'une situation
économique et sociale36(*);
· François PERROUX le
défini, comme étant la combinaison des changements mentaux et
sociaux d'une population qui rend apte à faire croître
cumulativement et durablement son produit réel global37(*);
· J.M ALBERTINI, défini le
développement comme la disparité progressive des articulations et
des dominations38(*), en
cours il suppose l'apparition d'un monde nouveau et non le grossissement
quantitatif de ce qui existé déjà;
· Le développement est une combinaison de
changement des conditions des vies humaines d'une façon totale,
l'élévation progressive de l'élan de l'homme dans son
corps et son intelligence. Il doit-être envisager dans son sens global.
I.5 LE SOUS-DEVELOPPEMENT
Pour essayer de définir le concept
«sous-développement» par rapport au concept
«développement», les économistes ont
dégagés les facteurs clés suivants: «le revenu par
habitant, les problèmes demographiques, l'infrastructure, les
debouchés, techniques de production, effet de domination, effet de
demonstration, difference de conditions sociales, l'éxode rural, ainsi
que les progrès techniques et scientifiques.»39(*)
D'après le dictionnaire encyclopédie libre on
parle du sous-développement d'un pays lorsque sa situation sanitaire et
économique y est très mauvaise. Le terme pays
sous-dévoloppé n'est plus beaucoup employé, on
préfère le terme plus politiquement correct de pays en voie de
développement. Les pays les plus pauvres sont les pays les moins
avancés (PMA)40(*).
I.6 DÉFINITION DES
CONCEPTS CONNEXES
I.6.1 Établissement
public
L'établissement public est toute personne morale de
droit public crée par l'état en vu de remplir une mission de
service public. L'Etat désigne la puissance publique, autorité de
regulation comprenant le pouvoir central, la province et l'entité
territoiriale décentralisée.
L'établissement public dispose d'un patrimoine propre.
Il jouit de l'autonomie de gestion et est place sous la tutelle du
ministère ayant dans ses attributions le secteur d'activité
concerné par son objet.
En voyant son objet nous disons que l'établissement
public est a caractère soit administratif, soit social et culturel, soit
scientifique et technique.
I.6.2 Service public
La législation congolaise récente entend par par
service public tout organisme ou toute activité d'intérêt
général relevant de l'administration publique.41(*) Plus les auteurs sont nombreux
à definer un concept plus aussi leurs opinions divergent.
Définir un concept du genre de service public dans le
présent travail, c'est en constater également la diversité
d'avis au moins presque toutes les opinions oscillent autours du fait que le
service public est perçu tantot comme un organisme, tantot comme une
activité, tantôt les deux sens à la fois42(*).
C'est dans ce sens que le professeur KABANGE NTABALA
écrit «qu'il y'a l'amphibologie de l'expression «service
public»; ce dernier pouvant être apris au sens matériel
(activité) ou au sens organique (institution, organisme
administratif)»43(*).
Prenant en compte cette ambivalence retenue dans le sens du
concept de «service public», définissons ce dernier comme
toute activité d'intérêt général gerée
par une personne morale ou physique, de droit public ou de droit
privé.
Dans cette concurrence, nous pouvons citer les
activités d'assurances, de constructions des routes et des ponts, des
transports des personnes et des biens, etc. Au sens large, l'expression
«service public» designe l'organisme meme qui gère cette
activité.
SECTION 2: CADRE
THEORIQUE
Selon LAMARE et VALLEE, le
cadre théorique sert principalement à présenter un cadre
d'analyse et à généraliser des relations
d'hypothèses déjà prouvées dans d'autres contextes
pour tenter de les appliquer au problème.44(*)
II.1 Théories sur la
Réforme administrative des Entreprises publiques
Dans ce point il sera question de donner les objectifs de la
reforme des entreprises publiques et nous donnerons en fin les notions sur la
restructuration et sur la privatisation.
II.1.1 Les objectifs de la
réforme des entreprises publiques
Quatre objectifs majeurs sont visés par le projet de la
réforme des entreprises publiques.45(*)
1. Doter l'Etat d'un instrument de gestion de ses entreprises
à la mesure des importantes dotations qu'elles ont reçues de lui
;
2. Favoriser la souplesse de ses moyens d'intervention dans
l'économie nationale ;
3. Coordonner leurs objectifs et moyens financiers ;
4. Accroitre le rôle des professionnels dans
l'administration et la gestion des sociétés.
Le souci de la décision de réforme est de
rationaliser l'action économique de l'Etat et d'améliorer
l'efficacité des exploitations des entreprises publiques. Les
réformes dont il s'agit ici, celles qui sont souvent envisagées
par les gouvernements peuvent se présenter sous deux formes : la
restructutation et/ou la privatisation.
II.1.1.1 Notion sur la
restructuration des entreprises publiques
CAMAROU (1994) définit la
restructuration comme étant un ensemble d'activités d'entreprises
par le management d'une organisation destinées à améliorer
l'efficacité organisationnelle, la productivité ou la
compétitivité.46(*)
Cette définition souligne l'aspect décisionnel
du phénomène de restructuration.
MOULIN (2001) quant à lui
définit la restructuration comme étant une stratégie
intentionnelle d'une entreprise qui considère les réductions de
la main-d'oeuvre comme moyen d'augmenter l'efficacité organisationnelle.
Elle vise la réduction des cours salariaux, la réorganisation du
travail en éliminant certaines positions ainsi que le changement
systématique.47(*)
Cette définition se focalise sur les effets de ces
décisions sur l'entreprise et avant tout sur sa main-d'oeuvre.
L'objectif de la restructuration est de modifier plus
profondément l'entreprise en vue de la rendre au moins potentiellement
viable.
II.1.1.1.1 Les
catégories de restructuration
BOWMAN et SINGH (1993)
distinguent trois grandes catégories
La restructuration financière : engage une modification
de la structure du capital de l'entreprise ;
La restructuration du portefeuille: engage une modification de
la structure des actifs ou des activités de l'entreprise;
La restructuration organisationnelle : engage une modification
de l'organisation interne de l'entreprise.48(*)
Au total, de nombreuses formes de restructuration ont des
effets positifs, bien que généralement modeste sur la performance
évaluée de résultats que de valeur pour
l'actionnaire.49(*)
Il nous apparait en définitive que la restructuration
est une mesure qui permet de réorganiser selon de nouveaux principes un
ensemble que l'on juge inadapté.
II.1.1.1.2 Les limites de
la restructuration
BOWMAN et SINGH soulignent quelques limites à ces
restructurations.50(*)
1. Les externalités négatives ne sont pas prises
en compte dans les évaluations
2. Les restructurations s'inscrivent aussi dans une dynamique
de changement qui conduit à une élimination des entreprises qui
ne s'adaptent pas assez profondément ou assez rapidement
3. Les évaluations étudiées portent sur
les comparaisons des performances avant et après la structuration. Mais
elles ne permettent pas de répondre à la question que serait-il
passé si la restructuration n'avait pas été
réalisée ?
4. Les mesures de la performance utilisée ne sont pas
nécessairement pertinentes. Les entreprises ne doivent pas seulement se
restructurer pour surmonter leurs difficultés passées, elles
doivent aussi se réintégrer pour atteindre un potentiel de
croissance nouvelle.
Mais ce n'est pas cette
facilité qui est mesurée.
Bref, après avoir vu les limites de la restructuration,
il s'avère indispensable de faire des études préalables
(diagnostic) avant de l'envisager.
I.1.1.2 Les notions de
privatisation des entreprises publiques
Le dictionnaire Petit Larousse définit la privatisation
comme action de transférer au domaine de l'entreprise privée ce
qui était du ressort de l'Etat.51(*)
v ARMAND B. lui considère la
privatisation comme le transfert au secteur privé de la priorité
des entreprises dont les pouvoirs publics possèdent la totalité
ou une partie du capital.52(*)
A travers la privatisation, nous comprenons que l'Etat se
désengage dans la gestion des entreprises publiques en le mettant sous
la direction du secteur privé.
II.1.1.2.1 Les objectifs de
privatisation
Les objectifs ci-dessous conviennent particulièrement
aux pays en voie de développement.53(*)
Réduire le coût du gouvernement, son endettement,
ses interférences avec l'économie et sa présence dans
celle-ci et son rôle dans la société ;
Obtenir de grands équipements ou autres installations
qui seraient sans cela hors de portée de gouvernement, des
compétences spécialisées nécessaires à des
activités de haut niveau de technologie et un soutien populaire
Accélérer le développement
économique du pays ;
Décentraliser l'économie et élargir la
propriété des actifs productifs ;
Soutenir le développement des marchés de
capitaux;
Attirer des nouveaux investissements étrangers et
nationaux et inciter au rapatriement des capitaux ;
II.1.1.2.2 Les formes de la
privatisation
Trois méthodes peuvent être utilisées pour
privatiser les entreprises publiques :54(*)
1. La
délégation
Elle est souvent appelée privatisation partielle, la
délégation requiert un engagement continu et actif de la part du
gouvernement qui demeure entièrement responsable de la fonction et ne
délégue au secteur privé que l'activité de
production effective.
La délégation se fait par:
· Contrat : le gouvernement peut
privatiser une activité en passant un contrat avec une organisation
privée, à but lucratif ou non, afin qu'elle réalise le
travail ;
· Subvention: le gouvernement octroi une
subvention. Au lieu d'assurer lui-même une activité, le
gouvernement confit à une entité privée les soins
d'accomplir le travail et la subventionne à cet effet ;
· Concession: le gouvernement
concède à une organisation privée le droit de vendre un
produit ou un service au publique.
L'organisation privée paie généralement
des redevances au gouvernement ;
Bon de fourniture: les gouvernements peuvent
aussi déléguer en mettant des bons au profit des personnes
habilitées à bénéficier de services
précédemment gérés par l'Etat.
Au lieu d'apporter une aide aux producteurs comme avec une
subvention, on aide des consommateurs éligibles ;
Par mandat: le gouvernement impose à
des gents privés de fournir un service à leurs frais. Le mandat
peut être considéré comme une forme de privatisation s'il
aboutit à réduire le rôle du gouvernement et non à
l'accroitre.
2. Le
désinvestissement
Il consiste à se défaire d'une entreprise d'une
fonction ou d'un bien
Le désinvestissement par vente : il peut être
réalisé de cinq manières:
1. Par vente à une entreprise conjointe ;
2. Par vente de l'entreprise ou du bien à un
acquéreur privé ;
3. Par vente de l'entreprise à ses dirigeants ou plus
largement à ses salariés ;
4. Par vente d'actions au public ;
5. Par vente d'entreprise ou bien à ses utilisateurs ou
clients.
Le désinvestissement par cession à titre gratuit
: l'entreprise peut être donnée par exemple à ses
salariés, à ses usagers ou clients, au public dans son ensemble,
... sans recevoir de rémunération en échange ;
Le désinvestissement par liquidation: le
désinvestissement peut passer par la fermeture et la liquidation d'une
entreprise peu efficace.
3. La substitution
Elle est un processus d'avantage passif ou indirect par lequel
le gouvernement cède la place plus ou moins graduellement aux acteurs
privés, en s'efforçant au fur et à mesure que les
marchés se développent pour satisfaire les besoins de la
population.
Elle intervient:
Par carence: quand le public considère que les besoins
et services fournis par le gouvernement ne sont pas suffisants et que le
secteur privé discerne la demande et la satisfaction. Ce processus
répond à la définition de la privatisation
c'est-à-dire qu'il consiste à faire appel davantage au secteur
privé et moins à l'Etat pour satisfaire les besoins de la
population ;
Par retrait: le gouvernement peut s'engager dans un retrait
délibéré ou déchargement en freinant la croissance
d'une entreprise gouvernementale ou en réduisant ses dimensions tandis
que le secteur privé se développe dans le même domaine.
La substitution est rependue et joue un rôle
extrêmement important car elle permet souvent une privatisation efficace
sans trop de controverse politiques.
Ce sont là les différentes formes que peut
prendre la privatisation qui peut être envisagée par le
gouvernement pour les entreprises publiques.
II.1.1.2.3 Les
inconvénients de la privatisation des entreprises publiques
La privatisation peut créer de crises sociales qui
peuvent se traduire par des pertes d'emplois et le renchérissement des
prix des certains biens et services.
Les entreprises gouvernementales qui produisaient les biens et
rendaient les services jugés publics et dont la distribution
était considérée comme une action sociale se verront
ôter. Ce caractère social au nom du profit.
Le caractère public d'une entreprise découle de
la responsabilité de gestion et de contrôle. Les entreprises
publiques reçoivent des subventions de la part du gouvernement et sont
soumises au contrôle de différents ministères qui assurent
les tutelles.
L'Etat de délabrement dans lequel se trouvent les
entreprises du portefeuille de l'Etat nécessite la mobilisation des
ressources financières en capitaux permanents réinstaurer ces
appareils économiques. Elle peut se réaliser sous deux formes :
la restructuration et la privatisation.
Nous pensons que la restructuration entant qu'une forme de
reforme peut permettre à l'Etat de réorganiser d'abord la gestion
de ses entreprises au lieu de s'en désengager directement.
CHAPITRE DEUXIEME:
PRESENTATION DE LA SOCIETE NATIONALE D'ELECTRICITE «SNEL»
Ce deuxième chapitre est d'une importance très
capital, car il nous permet de présenter notre champ d'étude, car
nous ne pouvons pas étudier ou mener des recherches sur une structure
qui reste méconnue par nos lecteurs. Cela étant, ceux qui vont
nous lire auront déjà une idée Claire sur la
Société Nationale d'Electricité qui constitue notre champ
d'étude.
Il sied de noter que ce chapitre contient deux sections dont
la première se focalise sur la présentation de la SNEL dans ses
différentes dimensions et la deuxième aborde la question
liée à la production d'électricité de la SNEL.
SECTION 1: PRESENTATION DE
LA SNEL
La compréhension de cette section est d'une importance
très capital, le lecteur aura déjà une idée Claire
que la Société Nationale d'Electricité, et cela facilitera
la suite de la compréhension du travail. Sans plus tarder, nous allons
entrer dans les details.
I.1 Situation
géographique
La société Nationale d'Electricité
« SNEL » en sigle a son siège social et
administratif à Kinshasa au croisement des avenues de la justice et
Batetela au n°407/2361 en face des ambassades de la Russie, de l'Inde et
de la Cote d'Ivoire dans la commune de la Gombe.
La SNEL a établi ses succursales dans toutes les
communes de la ville de Kinshasa et possède également des
représentations, directions régionales dans les provinces de
notre pays.
I.2
Historique
La société Nationale d'Electricité
« SNEL », entreprise publique de droit congolais en cours
de transformation en société commerciale, est régie par la
loi n°08/007 du 07 juillet 2008 portant dispositions
générales relatives à la transformation des entreprises
publiques.
Elle fut crée par l'ordonnance n°70/033 du 16 mai
1970 sous forme d'un établissement de droit public à
caractère industriel et commercial.
A l'origine, l'entreprise reçut de l'Etat, en tant que
maitre d'ouvrage, le mandat de maitre d'oeuvre pour les travaux du site
d'Inga.
En effet, soucieux de répondre aux besoins
énergétiques du pays, les pouvoirs publics par ordonnance
présidentielle n°67391 du 23 septembre 1967 instituaient le
comité de contrôle Technique et Financier pour les travaux d'Inga
lequel Comité sera remplacé en 1970 par SNEL.
A la suite de la mise en service de la centrale d'Inga le 24
novembre 1972, SNEL devenait effectivement producteur, transporteur et
distributeur d'énergie électrique à l'instar d'une autre
société d'Etat, REGIDESO, et six sociétés
commerciales privées existantes ayant le même objet social.55(*)
Il s'agit de :
· COMECTRICK
· FORCES DE L'EST
· FORCES DU BAS CONGO
· SOGERFOR
· SOGELEC
· COGELIN
La même année, le gouvernement mit en marche le
processus d'absorption progressive de ces sociétés privées
par SNEL.
L'issue de ce processus se traduira par l'instauration d'une
situation de quasi monopole au profit de SNEL confrontée par la suite,
par la loi n°14/012 du 14 juillet 1974 portant reprise par SNEL des droits
et obligations et activités des anciennes sociétés
privées d'électricité ci-haut citées.
Cette loi traduit la volonté de l'Etat de s'assurer le
contrôle direct de la production, du transport et de la distribution de
l'énergie électrique jugée alors ressource
stratégique en matière de développement économique
et social du pays.
Toutefois, en ce qui concerne la REGIDESO, la reprise totale
par SNEL de ses activités électriques, y compris ses centrales
hydroélectriques et thermiques du pays. Seules quelques micro et
mini-centrales hydroélectriques ainsi que de petites centrales
intégrées aux installations d'entreprises isolées,
continuent à relever des auto-producteurs publics (secteur minier) et
privés.
Jusqu'en 2009, le service public de
l'électricité était confié à SNEL,
érigée sous forme d'Etat, régie alors par la loi-cadre sur
les entreprises publiques et l'ordonnance n°78/196 du 5 mai 1978 portant
ses statuts sous la tutelle technique du ministère ayant
l'énergie dans ses attributions: la tutelle administrative et
financière étant assurée par le ministère de la
porte feuille.
Cette évolution institutionnelle permit à SNEL
de poursuivre sa mission de maitre d'oeuvre pour les travaux
d'aménagement du site d'Inga, dont la première phase, Inga I(351
Mw) officiellement démarrée le 1er janvier
1968,fut inaugurée le 24 novembre 1972. La deuxième phase, IngaII
(1.424 Mw) verra ses installations entrer en service en 1982.
Cette période des grands travaux a été
couronnée par la construction de la ligne 177;500Kv Inga-Kolwezi, la
plus longue du monde, soit 1.774 km.
Entrée en service industriel en 1983, cette ligne
était initialement destinée à l'approvisionnement en
énergie électrique des mines et usines du Katanga au sud du pays.
Aujourd'hui, elle permet la desserte de quelques pays d'Afrique Australe
(Zambie, Zimbabwe, Botswana et RSA) parallèlement sur le plan de ses
structures, SNEL créa progressivement de 1980 à 1986, sa propre
culture en lieu et place de celles héritées de ses
prédécesseurs.
La nécessaire restructuration de SNEL, devenue
aujourd'hui un acquis, était un préalable à la conception
et à la définition d'un plan de développement à
long terme de la société. Ce processus de réformes,
accompagné d'une nationalisation progressive des cadres de direction et
de commandement en remplacement du personnel expatrié, a abouti à
la situation où, depuis 1986, SNEL ne compte plus que des nationaux dans
ses effectifs.
En 1988, SNEL élabora le « plan Directeur
National de développement du secteur de l'électricité
à l'horizon 2005. Ce plan directeur national s'articulait autour des
objectifs stratégiques suivants :
Ø Rentabilisation des infrastructures de productions et
de transport existants ;
Ø Satisfaction de la demande au moindre cout ;
Ø Amélioration de la
productivité ;
Ø Recherche de l'équilibre financier.
A partir de ce plan, il fut arrêté deux
programmes d'investissements prioritaires (PIP 1988-1990) et 1991-1995
premières tranches d'exécution du Plan Directeur. L'embargo
financier décrété contre la RD Congo en 1990, les pillages
de 1991 et 1993 et les deux guerres survenues au pays (guerre de
libération de 1996 à 1997 et guerre d'agression de 1998 à
2003) ont lourdement hypothéqué l'exécution des deux
programmes d'investissements prioritaires.
En 2003, le Plan Directeur national de développement du
secteur de l'électricité à l'horizon 2005 a
été actualisé pour être projeté à 2015
en vue de permettre l'augmentation du taux de desserte national.
Dans la perspective de redynamisation des entreprises de
l'Etat et d'amélioration de leur productivité et de leur
rentabilité, le gouvernement de la République a engagé des
reformes institutionnelles importantes ayant eu pour finalité de
permettre au secteur marchand du porte feuille de contribuer au
développement national suivant la loi n°08/007 du 07 juillet 2008
portant dispositions générales relatives à la
transformation des entreprises publiques.
Par décret n°09/12 du 24 avril 2009, SNEL est
devenue une entreprise publique transformée en société
commerciale. Le processus de transformation en cours prendra fin avec la
publication des statuts de SNEL en tant que société
commerciale.
C'est dans ce contexte que SNEL entreprit la mise en oeuvre du
programme triennal de stabilisation des entreprises du portefeuille pour la
période 2008-2010 et la définition des objectifs prioritaires sur
base du résultat d'évaluation du plan de sauvetage et de
redressement 2005-2007.
Il y est relevé la nécessité de mettre
l'énergie électrique à la porte de tous les congolais pour
leur épanouissement singulièrement ceux habitant les milieux
ruraux.
Sur le plan organisationnel, SNEL a entrepris en 2009 la phase
ultime de la restructuration de l'entreprise.
Cette phase consacre l'uniformisation des structures des
entités provinciales ainsi que l'unité de commandement de toutes
les filières dans chaque province de manière à assurer une
meilleure coordination des activités en rapprochant les entités
opérationnelles du centre de décision au niveau provincial.
Dans le cadre du processus de reforme institutionnelle en
cours, SNEL procède au renforcement du partenariat public privé
en vue de financer ses projets d'investissements.
I.3 Nature Juridique et objet
social
La Société Nationale d'Electricité est un
établissement de droit public à caractère industriel et
commercial, dotée d'une personnalité juridique crée par
l'ordonnance n°70-0033 du 16 mars 1970.
L'article 3 de l'ordonnance loi portant création de la
SNEL a pour objet de:
· Capter et utiliser les taux du fleuve Congo dans les
sites d'Inga pour la production de l'énergie électrique ou
à toute autre fin ;
· Construire, équiper et exploiter par
elle-même ou par les tiers, tout ouvrage, installations et usines pour le
captage des forces hydrauliques ou l'utilisation des sources
d'énergie ;
· Produire partout les moyens, transformer et utiliser de
façon quelconque, l'énergie dans toutes ses formes ;
· Vendre et utiliser elle-même l'énergie
produite.
I.4
Structure fonctionnelle de la SNEL
L'organisation actuelle de la SNEL est régie par les
Décrets n°09/11 et 09/12 du 24 avril 2009 portant respectivement
mesures transitoires relatives à la transformation des entreprises
publiques et liste des entreprises publiques transformées en
sociétés commerciales, établissements publics et services
publics tels que complétés et modifiés par le
Décret n°10/12 du 29 avril 2010.
L'organisation administrative de SNEL est structurée de
la manière suivante :
4.1. LE CONSEIL
D'ADMINISTRATION
Est investi des pouvoirs les plus étendus pour poser
tous les actes d'administration et de disposition en rapport avec l'objet
social.
Il est composé de l'administrateur
délégué général, de son adjoint, du
directeur technique et de l'administrateur directeur financier. Cet organe
suprême a pour rôle :
- De mettre en application la politique à suivre par
l'entreprise telle que décidée par le gouvernement ;
- De contrôler et de suivre la gestion courante telle
qu'elle est effectué par le comité de gestion.
4.2. LA DIRECTION
GENERALE
Gère les affaires courantes de l'entreprise suivant la
délégation des pouvoirs conférés par le conseil
d'administration. Elle est composée de l'Administrateur Directeur
Général et de l'Administrateur Directeur Adjoint.
Elle comprend plusieurs départements à
savoir :
ü Le département technique
ü Le département financier
ü Le département d'approvisionnement
ü Le département des ressources humains
ü Le département de l'organisation et de
contrôle
ü Le département de recherche er
développement
ü Le département de production
ü Le département de distribution
ü Le secrétariat général
4.3. LE COMITE DE
DIRECTION
Structure consultative et technique composée outre de
la Direction Générale, de tous les directeurs de
départements, est organisée suivant note de service
n°DG/108/09 du 22 juin 2009.
Il assure la gestion courante des affaires de l'entreprise
dans les limites de pouvoirs qui lui sont délégués par le
conseil d'administration. Ce comité comprend:
· L'administrateur délégué
général ;
· L'administrateur délégué
général adjoint ;
· Le directeur technique ;
· L'administrateur directeur financier ;
· Le président de la délégation
syndicale.
Les attributions du comité de Direction sont les
suivants :
v Exécuter les divisions du conseil
d'administration ;
v Exercer la gestion des affaires courantes de la
société ;
v Préparer les comptes économiques et
financiers ;
v Diriger et surveiller l'ensemble des services de la
société.
La SNEL couvre quasiment tout le territoire national. Elle est
repartie principalement en quatre réseaux correspondant à quatre
pole économique dont trois réseaux interconnectés à
savoir:
· Les réseaux de l'ouest ;
· Les réseaux du sud ;
· Les réseaux de l'Est et des entités
isolées qui se trouvent sur l'ensemble du territoire national.
Les réseaux de l'Ouest concernent les villes et
localités suivantes :
- Kinshasa ;
- Kasangulu ;
- Inkisi ;
- Mbanza-Ngungu ;
- Lukala ;
- Kimpese ;
- Matadi ;
- Boma
Les réseaux du sud, ils se repartissent en
réseaux interconnectés du sud Katanga et comprennent les villes
minières:
- Lubumbashi ;
- Kolwezi ;
- Likasi ;
- Les rails
Les réseaux est oeuvrent plus principalement les villes
touristiques :
- Goma ;
- Bukavu ;
- Uvira
Les entités isolées, ces réseaux
englobent toutes les villes par leur position géographique et ont une
indépendance en matière de production énergie.
I.5 Diagnostic de la SNEL
Le diagnostic de SNEL permet de poser la problématique
ainsi que les causes qui sont à la base de la situation actuelle.
En effet, le problème majeure que SNEL a
rencontré pendant ses 40 ans d'existence et l'insuffisance des
ressources financières en vue de faire face à l'exploitation
courante à la demande sans cesse croissante de l'énergie,
à l'endettement et au développement de l'entreprise.
I.6 La
Vision de la SNEL
Faire de SNEL, dans les 20 ans à venir, une grande
société d'électricité, capable d'assurer une large
desserte du territoire national et d'autres pays, en une énergie fiable
de moindre cout et à la satisfaction de la clientèle.
Les valeurs cardinales de SNEL:
1. Respect et application efficiente des règles,
procédures et instructions de gestion en force dans
l'entreprise ;
2. Ponctualité et assiduité au travail ;
3. Utilisation rationnelle de l'outil de travail et des fonds
de l'entreprise ;
4. Traitement diligent des dossiers à la satisfaction
notamment de la clientèle ;
5. Sens de responsabilité des cadres et lutte contre
les antivaleurs ;
6. Elévation du niveau de management ;
7. Prise de conscience d'appartenir à une famille
appelée SNEL qu'il convient de protéger.
Ainsi s'achève cette première section de notre
deuxième chapitre consencré à la présentation de
notre champ d'étude. À présent, nous allons passer
à la seconde section.
SECTION 2: Production d'electricite
La production d'électricité est essentiellement
un secteur industriel, destiné à la disposition de l'ensemble des
consommateurs la possibilité d'un approvisionnement adapté
à leurs besoins en énergie électrique56(*)
La production d'électricité se fait depuis la
fin du 19ème siècle à partir de
différentes sources d'énergie primaires.
Les premières centrales électriques
fonctionnaient au bois, aujourd'hui la production peut se faire à partir
d'énergie fossile (charbon, gaz naturel, au pétrole),
d'énergie nucléaire, d'énergie hydraulique,
d'énergie solaire, d'énergie éolienne, et de biomasse.
Les moyens mis en oeuvre sont diversifiés, et
dépendent de nombreux facteurs :
· Les techniques disponibles ;
· La production nécessaire ;
· La réactivité de mise en oeuvre ;
· Le rendement possible ;
· Les couts d'investissement, d'exploitation ;
· Le cout des éventuelles matières
premières ;
· Les impacts écologiques occasionnés
etc.
La plupart du temps, l'électricité est produite
à partir d'une source de chaleur, en utilisant la vapeur d'eau comme
colporteur d'énergie.
La valeur fait tourner des turbines qui sont couplées
à des générateurs électriques. La vapeur peut
être produite en utilisant la plupart des sources d'énergie. Les
énergies hydrauliques et éoliennes étant des exceptions
puisque c'est la force de l'eau et du vent en déplacement qui produit un
travail directement dans une turbine couplée à un
générateur. Les centrales nucléaires utilisent souvent un
circuit primaire et secondaire de vapeur, afin d'isoler physiquement le
réacteur nucléaire de la salle des générateurs et
du reste des installations.
De petites installations (brulant habituellement du gaz
naturel) combinent la génération d'électricité et
de chaleur (pour le chauffage domestique ou pour processus industriels).
Ces centrales électriques combinées ont le
meilleur rendement après les centrales hydrauliques. Cette technique
porte le nom de cogénération. Des expériences sont en
cours pour utiliser la géothermie pour produire de
l'électricité en creusant à très grande profondeur
dans des roches dures, ce qui permet de réchauffer un fluide caloporteur
alimentant en vapeur une turbine.
Des unités d'appoint ou de secours, appelées
groupes électrogènes permettent une fabrication
d'électricité ponctuelle, ils utilisent tous en moteur à
explosion pour entrainer le génératrice.
Il existe des groupes transportables pour une utilisation des
outils électriques hors des lieux électrifiés.
De gros générateurs sont utilisés pour
pallier une rupture de fourniture toujours possible du fournisseur
d'électricité.
Certains services publics et les grandes entreprises ne
pouvant supporté un arrêt brutal de leurs processus industriels
possèdent des groupes électrogènes à
démarrage automatique.
Il existe aussi des centraux à cycle combiné,
qui pour être plus efficientes, et donc moins polluantes par
kilowattheure produit utilisent l'énergie calorifique résiduelle
des gaz d'échappement un second alternateur.
Se référent au sujet il s'agirait de parler du
déficit de la production d'électricité qui rend instable
et ternie l'image de l'entreprise.
Dans la présente section nous allons abordés
certains points soulevant la production à l'étendue de la RDC.
La RDC est dotée d'abondantes ressources
énergétiques. Elle possède près de la moitié
de la forêt tropicale africaine et une fraction importante du potentiel
hydroélectrique.
Quand à ses réserves pétrolières,
certes limitées à l'échelle mondiale, elles
dépassent celles de nombreux pays d'Afrique subsaharienne. Les autres
ressources telles que le charbon et autres énergies renouvelables
(solaire, éolienne, géothermie et biomasse) sont susceptibles de
jouer un rôle notable à long terme mais ne devraient pas, selon
toute vraisemblance devenir au cours des prochaines décennies des
éléments majeurs d'approvisionnement énergétique du
pays et d'autres Etat en déficit.
La RD Congo reste l'un des rares pays au monde doté
d'importantes ressources hydroélectriques. Son potentiel exploitable est
évalué à 774Twh, soit 35% du potentiel de production
annuelle du monde. Elle se place dans le monde en troisième position
après la Chine (1320Twh) et la Russie (1095Twh) et avant les Etas-Unies
(701Twh) et le Canada (530Twh).
Le potentiel en énergie hydraulique de la RD Congo se
traduit par une puissance exploitable d'environ 100 Gw, dont près de la
moitié (44 Gw) est concentrée sur le seul site d'Inga, le dotant
ainsi du statut du plus grand gisement d'énergie hydraulique au
monde.
En dehors du site d'Inga, d'autres sites techniquement
exploitables ont été identifiés et étudiés.
Ils sont localisés au Nord Est, près de Kisangani sur le fleuve
Congo à l'Est, au Sud-Kivu sur la rivière Ruzizi et au sud
au Katanga sur le Lualaba.
Pour parler d'Inga, celui-ci est le site au monde qui
s'apprête à abriter une très grande centrale
hydroélectrique au prix de l'énergie relativement moins cher,
simple et pratiquement sans impact négatif sur l'environnement. Inga est
considéré comme facteur substantiel au développement
socio-économique et politique de l'Afrique.
Par rapport à l'an 2000, la production brute
d'énergie d'origine hydraulique a connu une légère
augmentation de 21% en 2009. Cette production devra continuer à croitre
au cours des années à venir avec la remise en service des
machines en arrêt, l'extension des centrales existantes et la mise en
service de nouvelles centrales hydrauliques.
Par rapport à 2012, la production thermique est
toujours en baisse suite à deux facteurs essentiels :
· Reconversion à l'hydroélectricité
de certains centres initialement alimentés en énergie d'origine
thermique ;
· Difficulté d'approvisionnement des centrales
thermiques en produits pétroliers et en pièces de rechange.
Toutefois, la remontée de la production thermique
constatée de 2007 à 2009 est due en grande partie à
l'augmentation du parc de production thermique à gaz de Moanda et aux
groupes acquis dans le cadre de PMURR.
La production de l'électricité au cours de
l'année 2008, s'est inscrite légèrement en baisse de 0,6%
par rapport à l'année dernière se situant à 7425
Mwh contre 7545 Gwh.
La verticité du générateur
électrique installé à Inga et Zongo est la cause
principale de pannes récurrente constatée au cours de
l'année sous l'analyse.
En outre la baisse du niveau d'eau de RUZIZI a conduit
à un arrêt momentané de la production.
En dépit de toutes ces perturbations, il a
été au cours de l'année à l'autre, une baisse de
2,0% passant de 5995 Mwh à 5875 Mwh. Cette évolution à la
baisse est due aux différentes pannes enregistrées au cours de la
période au niveau des transformateurs de haute et moyenne tension.
Elle s'explique également par l'arrêt des
exportations dû à la chute de pilonnes enregistrées sur la
ligne desservant l'Afrique du sud au niveau de la frontière avec la
Namibie ainsi que le ralentissement des activités industrielles.
La production d'électricité a subi une baisse de
1,1% se situant à 7543 Gwh contre 7627 une année plus tôt.
Cette baisse est imputable au vieillissement de l'outil de production et au
manque d'entretien des équipements.
Après avoir enregistré une croissance
négative sur deux ans, la production d'électricité affiche
un accroissement de 1,7% d'une année après. Par contre, la
consommation d'électricité a accusé une baisse par rapport
à la période antérieure, se situant à 6678 milliers
de Mwh contre 6778 milliers de Mwh contre 6781 milliers, soit 1,5% de repli.
Ce chapitre circonscrit tout ce qui a trait avec la SNEL dont
la présentation et un petit survol sur la production
d'électricité qui s'est passée dans différentes
années.
CHAPITRE TROISIEME: IMPACT
DE LA REFORME ADMINISTRATIVE AU SEIN DE LA SNEL
Ce chapitre est le troisième et dernier, il nous donne
la possiblité d'entrer dans le vif de notre sujet et de proposer nos
pistes des solutions dans le cadre des perspectives. Comme les deux
précédents, il a trois sections, dont la première porte
sur le contexte général de la réforme administrative au
sein de la SNEL,la deuxième fait une analyse de la réforme au
sein de la SNEL et la troisième et dernière présentera
l'état des lieux et perspectives.
SECTION 1: CONTEXTE GENERAL
DE LA REFORME AU SEIN DE LA SNEL
III. 1.1. REFORME POLITIQUE ACTUELLE ET CADRE
INSTITUTIONNEL
III.1.1.1. La politique énergétique
actuelle
L'un des problèmes les plus pressants du secteur
énergétique est l'absence de vision pour sa gestion à long
terme. A titre d'exemple, les objectifs d'électrification sont
fixés dans la stratégie générale de croissance et
de réduction de la pauvreté, et l'Article 4 de la Constitution
congolaise consacre le droit à l'électricité pour tous.
Néanmoins, en dépit des difficultés rencontrées, il
n'existe aucune stratégie de planification dédiée au
secteur de l'électricité.
La stratégie d'électrification du Congo au cours
du siècle passé s'est concentrée sur une production et une
distribution centralisée de l'énergie hydroélectrique (au
détriment d'alternatives hors réseau, par exemple). Depuis
l'indépendance du pays en 1960, la production électrique passe
principalement par l'intermédiaire de l'entreprise publique SNEL.
La SNEL a été constituée par le
décret 70-033 du 16 mai 1970 afin de nationaliser la gestion de
l'électricité, auparavant entre les mains de quelques entreprises
privées sous la colonisation belge. Le pays, alors dénommé
Zaïre, accorde à la SNEL un certain nombre de pouvoirs : «
capturer et utiliser les eaux du fleuve Congo dans la région d'Inga pour
produire de l'énergie ; construire, réhabiliter et exploiter les
barrages à travers sa propre agence ou par le biais d'une tierce partie
; et utiliser et revendre l'énergie ».
Au cours des années 1970, la SNEL devient un monopole
énergétique de fait. En 1974, la société prend
possession des droits, obligations et activités de toutes les autres
entreprises de distribution énergétique ; en 1979, elle s'empare
également de toutes les centrales thermiques de l'ancienne
société de distribution d'eau et d'électricité
(SNEL, 2013).
Néanmoins, ces nouveaux actifs ne s'accompagnent pas
d'une augmentation du soutien financier nécessaire à leur
maintenance et amélioration. Pour ne rien arranger, pendant le
règne de Mobutu Sese Seko (1965-1997), la SNEL « ne parvient pas
à recouvrer les factures des entités gouvernementales, des
utilisateurs résidentiels et des sociétés minières
» (International Rivers, 2013) et se trouve dépourvue d'un
système efficace de facturation électrique (voir section
précédente).
Dès lors, l'entreprise se heurte à des
difficultés financières dans lesquelles elle est encore
empêtrée aujourd'hui. D'après l'ONG International Rivers
(2013), la SNEL reçoit depuis 2007 le soutien financier de la Banque
mondiale, ce qui ne l'a pas empêché de frôler la faillite en
2010. En 2014, l'entreprise publique enregistre des pertes financières
de l'ordre de 330 millions de dollars, soit l'équivalent d'un pour cent
du PIB national. « Ainsi, le secteur énergétique
dépend de financements publics extérieurs et privés
».
L'une des conséquences de cette situation est
l'ouverture progressive du secteur à la participation d'acteurs
privés. Par exemple, en 1994, la construction et l'exploitation de
centrales hydroélectriques et des réseaux liés a
été ouvertes aux entreprises privées-uniquement à
des fins commerciales. Cela explique pourquoi dans l'aperçu
présenté plus haut, l'intégralité de
l'électricité ne provient pas de la SNEL. En
réalité, outre la production et la revente
d'électricité à travers le pays, l'entreprise publique
« rachète également l'électricité
générée par des producteurs indépendants, comme
certaines sociétés minières disposant de leurs propres
centrales électriques ».
III.1.1.2. La loi 14/011 de 2014
Cette tendance à l'ouverture du marché s'est
accentuée ces dernières années. Le secteur connait en
effet de lentes évolutions. Dernièrement, les dirigeants
politiques ont fait de l'électrification l'une des priorités
nationales. Lors du premier forum sur l'énergie électrique
organisé par la RDC en août 2019, le président
Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO a
déclaré :
« L'accès à l'électricité est
au coeur de tous nos enjeux économiques, sociaux et environnementaux,
car aucun développement n'est possible sans énergie. L'absence
d'une énergie électrique stable et de qualité obère
les intentions d'investir dans de nombreux secteurs, étant donné
que les entreprises font face à des surcoûts importants pour
s'approvisionner en électricité en dehors du réseau.
»
La promulgation de la loi 14-011 de 2014 portant sur le
secteur électrique atteste de cette prise de conscience : la SNEL est
incapable de supporter seule le fardeau de l'électrification. La loi
introduit un changement majeur dans le secteur. En libéralisant la
production, la transmission et la distribution électrique à la
participation d'acteurs privés, cette nouvelle loi sonne le glas du
monopole de la SNEL.
Conformément à la promotion de la participation
privée sur le marché, la loi innove en régulant plusieurs
domaines du secteur électrique : les partenariats public-privé
(PPP) ; le processus de passation de marché ; la création de
nouvelles agences publiques ; la décentralisation électrique ; et
la prise en compte des dimensions socio-environnementales. Enfin, et pas des
moindres, la loi souligne l'existence d'un droit à
l'électricité et le prérequis que représente la
préservation de l'environnement pour tout projet de développement
du secteur électrique.
La nouvelle loi établit que les opérations
privées en matière d'électricité doivent être
régies par l'un des cinq régimes juridiques suivants : la
concession, la licence, l'autorisation, la déclaration et la
liberté. La compétence d'octroi de permis à un
opérateur privé est partagée entre les niveaucentral et
provincial en fonction du régime juridique de l'activité.
Ce partage illustre clairement le tournant en faveur de la
décentralisation adoptée par la loi.Néanmoins, le budget
général des provinces nouvellement crées reste
limité, car la décentralisation fiscale administrative n'a pas
été appuyée par une décentralisation fiscale. La
situation est problématique; sans les moyens financiers
nécessaires, ces provinces auront du mal à assumer les
responsabilités que leur confère la nouvelle loi.
Régime juridique pour l'octroi de concessions
aux opérateurs privés du secteur électrique
Régime
|
Domaine d'application
|
Autorité compétente
|
1. Concession
|
Toute activité de production, transport ou distribution
d'électricité établie dans le domaine public
|
1. Gouvernement central pour l'exploitation des sources
énergétiques ou
réseauxélectriquesd'intérêt général
2. Gouvernement provincial (sources énergétiques
ou réseaux électriques d'intérêt
général local ou provincial)
|
2. Licence
|
1. Production indépendante de l'énergie électrique de
puissance égale ou supérieure à 1000kW
réalisée en dehors du domaine public
2. Importation ou exportation d'énergie électrique
3. Commercialisationd'énergie électrique
|
1. Gouvernement central ou provincial
2. L'importation l'exportation relèvent de la seule
responsabilité responsabilité du gouvernement central
|
3. Autorisation
|
1. Autoproduction en dehors du domaine public, puissance
comprise entre 100kW et 999,99kW
2. Établissement de linges électriques
privées traversant une voie publique ou située à moins de
10m d'une ligne existante
|
Autorités provinciales
|
4. Déclaration
|
Autoproduction, puissance comprise entre 51kW et 99,999kW
|
Déclaration écrite à l'administration
locale en charge de l'électricité.
|
5. Liberté
|
Installation de centrales électriques d'une puissance
installée inférieure à 50kW.
Lignes électriques privées entièrement
implantées sur une concessionfoncière privée
|
Aucun permis exigé
|
Source : Laloi du 14/011 de 2014
En outre, six (6) ans après son adoption, certains
éléments cruciaux de la loi ne sont toujours pas mis en
application. Par exemple, les processus d'acquisition des concessions, des
contrats de bail ou de gestion ne font toujours l'objet d'aucune
régulation. Ces détails sont pourtant essentiels pour encourager
l'entrée de nouveaux acteurs sur lemarché. Leur absence maintient
"un climat d'affaire hostile et impacte négativement les
investissements". De plus, dans leq faits et à quelques exceptions
près, il existe très peu d'opportunités pour les
investisseurs et les nouveaux opérateurs privés. Cet
éclairage permet d'expliquer pourquoi l'entreprise publique est toujours
responsable de la production de plus 95% de l'électricité
nationale.
Si la loi modifie également le cadre institutionnel du
secteur en accord avec les évolutions qu'elle introduit, certaines des
nouvelles entités prévues ne sont toujours pas
opérationnelles, voire n'ont pas du tout été
créées.
III.1.1.3. Le cadre institutionnel actuel du secteur
électrique
Grâceàlaloisurl'électricité,lecadreinstitutionneldusecteurénergétiquedelaRDCaénormémentévolué,dumoinsenthéorie.Néanmoins,sixansaprèssonadoption,lepaysn'atoujourspasmisenoeuvrel'ensembledesréformesprévuesparlaloi,ycomprisd'importantesréformesinstitutionnelles.Seloncettenouvelleloi,l'organisationinstitutionnelledusecteurénergétiquedelaRDCestlasuivante:
Ministèredel'EnergieetdesRessourcesHydrauliques(MERH)
Leministèreestresponsabledel'élaborationetdelamiseenoeuvredespolitiquesenmatièred'électrification.Ladénominationmêmeduministèrereflètelapréférencetraditionnellepourl'énergiehydroélectriquecommesourcedeproductionélectrique.Leministèreestresponsabledel'élaborationd'unestratégieglobalevisantàunaccèsaussidémocratiquequepossibleàl'électricité.Ilestenchargedelamiseenplaceetdudéveloppementdesinfrastructuresnationales.Dansl'attentedel'établissementd'unenouvelleautoritéderégulation,leministèrecontinueàjouercerôle,commeparlepassé.
SociétéNationaled'Electricité(SNEL)
LaSNELestl'entreprisepubliqued'électricitécongolaise.Bienquesonstatutsoitpasséd'entreprisepubliqueàentreprisecommerciale,laSNELdemeureuneentrepriseentièrementcontrôléeparl'Etat.Elleresteégalementleprincipalacteurdusecteurélectrique.Dansl'attented'investisseursetdenouveauxacteurs,laSNELconservesonquasi-monopole.
UnitédeCoordinationetdeManagementdesProjets(UCM)
Leministredel'Electricitéacréél'UnitédeCoordinationetdeManagementdesProjets(UCM)enoctobre2015(arrêtéCAB/MIN-ERH/058/2015).InitialementbaptiséeUnitédegestionduprojetdedéveloppementdecentraleshydroélectriquesdetaillemoyenne,UCM,commesonnoml'indiquait,aétécrééepourassurerlagestiondudéveloppementdesprojetshydroélectriquesdetaillemoyenne.Sonmandatarapidementétéétendupouryincluretouslesprojetsénergétiquesethydrauliquesàl'exceptiond'Inga3.
Selonsesdocumentsfondateursetsonsiteinternet,lerôled'UCMestdemeneràbienlesmissionssuivantes:
·
Elaboreretcoordonnerlamiseenoeuvredupland'électrificationdelaRDC;
·
Améliorerlecadreinstitutionnelafindefavoriserlesinvestissementsdusecteurprivédanslesprojetshydroélectriquesdetaillemoyenne;
·
Identifieretsélectionnerlessitesenvuedeleurétudeetdéveloppement;
·
Coordonnerlesactivités,projetsetinitiativesfinancéesparlesbailleursdanslesecteurdel'énergieetdel'eau;
·
Initieretgérerlasélectiondesinvestisseurs;
·
Evaluerlespossibilitésd'obtentiondefinancements«carbon».
Danslesfaits,UCMgèrebienl'ensembledesprogrammesfinancésparlesbailleurs,notamment:
·
Projetd'AppuiàlaGouvernanceetàl'AméliorationduSecteurElectricité(PAGASE),financéparlaBanqueafricainededéveloppement(BAD);
·
Projetd'Accèsetd'AméliorationdesServicesElectriques(PAASE),financéparl'IDAdelaBanquemondiale;
·
Programmed'hydroélectricitépourleProgrammeduSecteurEau(PROHYDRO),financéeparlabanquededéveloppementallemandeKreditanstaltfürWiederaufbau(KfW);
·
Programmedeconstructiondeminiréseauxsolairesdécentralisésenpartenariatpublicprivé(ESSOR),financéparUKAID;
·
Projetderéformedusecteurdel'électricité«PSR»,financéparUSAID.
L'UCMestcoordonnéeparMaximilienMunga,anciendirecteurdelaCODESI(l'anciennecommissionresponsabledelagestiondelapassationdemarchéd'Inga3)aujourd'huiremplacéeparl'ADPI.
AgencepourleDéveloppementetlaPromotionduProjetGrandInga(ADPI)
L'ADPIaétécrééenoctobre2015pourpromouvoiretdévelopperleprojetGrandInga,unouvragesurlefleuveCongoquireprésenteleplusgrandpotentielhydroélectriqueaumonde(44GW)(ordonnance15/079).LescentralesélectriquesInga1etInga2exploitentmoinsde5%decepotentiel.
Legouvernementcongolaisalancéuneprocédured'appeld'offrepourInga3enoctobre2010.DeuxconsortiumschinoisetespagnolontsoumisleursoffresàADPIen2016.Lesdeuxgroupementsontaffirméqu'unprojetà4,8GW(telqueproposéparlesconsultantsdelaBADdelaBanquemondiale)neseraitpasfaisableéconomiquementetontproposéunprojetalternatifàplusde10GW.L'ADPIleurademandédefusionnerleurspropositionsenmai2017.Lesdeuxconsortiumsontsignéunaccorddedéveloppementexclusifenoctobre2018etsoumisleurpropositionpréliminairecommuneunmoisplustard.
LavisiondunouveauprésidentcongolaispourInga3estambigüe.Toutensemontrantouverteàunprojetdeplusgrandeenvergure,laPrésidenceafaitsavoirquelaRDCpréféraitretenirlaversioninitialeduprojetà4,8GWsoutenueparlesinstitutionsfinancièresinternationales.Al'heureactuelle,impossibledediresilecalendrierd'Inga3serarespectéetpermettradesatisfairelademandedesesprincipauxclients,l'AfriqueduSudetlesecteurminierdusud-estdelaRDC.
SECTION 2 : ANALYSE SUR LA REFORME ADMINISTRATIVE AU
SEIN DE LA SNEL
III.2.1. TRANSFORMATION DE LA SNEL EN SOCIETE COMMERCIALE
"SARL"
CeparagrapheabordelaquestionquiconcernelatransformationdelaSociétéNationaled'Electricitéenunesociétécommerciale.
III.2.1.1. Contexte et justification
Laloide2008surlatransformationdesentreprisesaimposéauxentreprisesquiassuraientdesactivitésdanslesecteurmarchand,desetransformerensociétéscommerciales,ensociéténationaleparactionsàresponsabilitélimitée.Etcommelasociéténationaled'électricitéassuraitdesactivitéséconomiquessoumisesàlaconcurrenceetdontlebutétaitdegénérerdesprofits,celle-cidevaits'yconformer.
Eneffet,latransformationestl'actiondetransformermieuxencore,désignerlepassaged'uneformeàuneautre
;donneràquelqu'unouàquelquechoseunautreaspectouautreforme.
Al'issuedelapromulgationdelaloin°08/007du07juillet2008portantdispositionsgénéralesrelativesàlatransformationdesentreprisespubliques,lasociéténationaled'électricitéaopérésatransformation.Celanepouvaitêtrepossiblequesiellepassaitpardeuxvolets.
III.2.1.2.Considérationpratique
LaSociétéNationaled'ElectricitéestunesociétécommercialedontlaformeestlaSARL.
Eneffet,lelégislateurcongolaisn'apasdéfinitlasociétéparactionsàresponsabilitélimitée,maispourladoctrine,laSarlestunesociétédontlecapitalestconstituéparvoiedesouscriptiond'actions,titreenprincipelibrementnégociable,dontlesassociésnesonttenusaupaiementdesdettessocialesquesurleurapport,etdontl'appellationestunedénominationsociale.
IlsiedderappelerquelaSarlestl'équivalentedelasociétéanonymeendroitFrançais,belgeetOHADA.D'ailleurs,l'article49alinéa3desstatutsdelaSNELdisposequecelle-ciseratransforméeensociétéanonymelorsdel'entréeenvigueurdelalégislationOHADAauCongo/Kinshasa.
LaSociétéNationaled'Electricitéestunesociétéunipersonnelle,maispourraaussisecomposerdeplusieursactionnairesdanslecasoùl'Etatvenaitàsedésengagertotalementoupartiellementducapitalsocialdecelle-ci.
Latransformationdesentreprisespubliquesadérogéauprincipeselonlequelendroitcongolaisl'existencedelasociétéunipersonnelleestprohibée.PourcréeruneSarlenRDCongo,ilfautavoiraumoinsseptassociés.TandisquedansledroitOHADA,lacréationdelasociétéanonymerequiertdeux,troisouplusieursactionnairessinonunseulactionnaire.
LaSNELSarl,apourobjetsocial,laproduction,letransport,ladistributionetlacommercialisationdel'énergieélectriqueenRDCongoprincipalementetàl'étranger.Elleestconstituéepouruneduréedequarante(40)ans.Celle-cipourraêtreprorogéeparl'assembléegénéraleextraordinaire,chargéedelamodificationdesstatuts.
Lamanièredeconcevoirl'organisationinterneoulaviedessociétésaévoluédansletemps.Actuellement,outrel'assembléegénéraleréunissantlesassociés,lacomplicitédelagestionsocialeaexigélecontrôledel'actiondesdirigeantssociauxparlescommissairesauxcomptes.
Eneffet,ilsiedderappelerquelalégislationcongolaisenecontientaucunedispositionrelativeauxorganesdevrontassurerl'administrationdelaSarl.C'estdanslapratiquequ'onadécouvertlesorganesdegestiondecelle-cisont,outrel'assembléegénérale,leconseild'administration,l'administrateurdéléguéetlescommissairesauxcomptes.
Lareformedesentreprisesduportefeuilleaeupourconséquencedesupprimerlatutelledel'Etatsurlesentreprisespubliques.
Atitrederappellespouvoirsdetutelleportaientsurl'autorisationoul'approbationdecertainesdécisionssurlevetoconcernantlesdélibérationsduconseild'Administration,surlasuspensiondesorganesetautoritésetsurl'annulationdesdécisionsirrégulières.
LatransformationdelaSNELenuneSARLapouravantagedesupprimertouslespouvoirsdetutelle.Enprincipe,iln'existeplusaucunerelationdesubordinationentrelespouvoirspublicsetlesdirigeantsdesentreprisespubliquesendehorsducontratdemandat.
Latutelleayantdisparu,l'entrepriseassuresonfonctionnementdansuneindépendancetotalesousréservedespouvoirsdévolusauxcommissairesauxcomptes.
Néanmoins,laSNELfaitpartiedesentreprisespubliquessoumisesàdessuggestionsdeservicepublicet,àcetitresonactivitéestenétroiterelationaveclesprogrammesdedéveloppementdesgouvernementscentraux.
Lepland'actionsdelaSNELdevratenircomptedesobjectifsfixésparlepouvoircentralenmatièredeproduction,detransportetdedistributionducourantélectrique.Cependant,l'activitédelaSNELresteencoreuneactivitéd'intérêtgénéralqueseull'Etatestendevoird'exploiterpourrépondreauxbesoinsdelapopulationcongolaise.
Malgrésatransformation,l'objetprincipaldelaSNELportesurladistributiond'électricitéauprofitdetoutelacommunauté,ils'agitlàd'unemissiondeservicepublicparexcellence.
L'électricitéconstitueunbesoinvitaldetoutEtatetlasatisfactiondecebesoinn'estpascompatibleavecleprincipedumarchéetlaconcurrence.Leniveaudeviedelapopulationcongolaisen'estpasdenatureàprocurerdesprofitsàunesociétédedistributiond'électricitétantilestvraiqueleprixdel'électriciténepeutcouvrirlecoutdeproductionélectrique.
III.2.1.3. Problématique sur la transformation
de la SNEL en société commerciale
Il faut noter que c'est sur cette problématique que la
réforme de 2008 s'est focalisée. Sans plus tarder, nous allons
entrer dans les details.
Les entreprises publiques congolaises sont transformées
selon les cas :
ü En société commerciales dans lesquelles
l'Etat est actionnaire unique par dérogation aux dispositions
légales en vigueur ;
ü En Etablissements publics ou services publics dans le
but de régler la problématique du statut juridique des
Etablissements publics qualifiés d'entreprises publiques, mais dont les
activités sont en réalité le prolongement de celle-ci, de
l'Administration publique bénéficiaire d'une
parafiscalité ;
ü Certaines entreprises publiques sont dissoutes et
liquidées dans la mesure où elles sont en cessation de paiement
ou leurs activités économiques ne se justifient plus57(*).
Pour mieux expliciter cette transformation, ce chapitre tourne
autour de deux points essentiels : le rappel sur le désengagement
de l'Etat des entreprises du portefeuille et la vague de transformation des
entreprises publiques.
III.2.1.3.1. Rappel sur le
desengagement de l'Etat des entreprises du portefeuille
Ce désengagement s'est opéré par
la loi 08/008 du 07 juillet 2008 relative au désengagement de l'Etat des
entreprises du portefeuille de l'Etat.
En effet, au sens de l'Etat-entrepreneur, on peut
affirmer qu'en l'état actuel de l'économie congolaise,
l'Etat-entrepreneur constitue une alternative justifiée ainsi qu'une
nécessité comme facteur d'impulsion de la relance
économique et plus qu'en période coloniale, la période
actuelle requiert un rôle actif de l'Etat dans la mobilisation au profit
de l'économie.
Il est important pour l'Etat de renforcer ses capacités
de gestion pour redynamiser ses entreprises devant satisfaire des besoins
sociaux. Vu sous cet angle, le désengagement est une opération
très complexe dans sa mise en oeuvre.
Le désengagement s'avère un processus par lequel
l'Etat personne morale de droit public se retire totalement ou partiellement du
capital social ou de la gestion d'une entreprise du portefeuille de l'Etat ou
toute autre forme de partenariat public-privé mettant à
contribution un ou plusieurs opérateurs privés dans le capital ou
la gestion d'une entreprise du portefeuille de l'Etat.
Le désengagement est une politique qui vise à
soustraire une activité des missions de l'Etat.
C'est différent d'une privatisation de gestion ou de
capital. En effet, cette nouvelle approche qui circonscrit néanmoins le
rôle de l'Etat n'a pas la vocation à s'installer dans les affaires
en lieu et place de l'initiative privée, mais se doit d'intervention
occasionnellement dans l'économie au moyen de l'appropriation des
activités productives qui intègrent le désengagement
progressif des capitaux publics en fonction de la croissance de
l'économie et de maturation de la relève privée.
III.2.1.3.2. Conditions et
modalités du désengagement
Le désengagement
est soumis aux préalables suivants :
1. L'évaluation du patrimoine de l'entreprise
concernée et les modalités de sa valorisation ;
2. La détermination des secteurs stratégiques et
de la part du capital que l'Etat entend conserver sous forme d'actions
spécifiques, et/ou d'action non diluables ;
3. La sauvegarde des intérêts de l'Etat par la
recherche des conditions les plus avantageuses ;
4. La promotion de l'entrepreneuriat national et des
intérêts des communautés locales ;
5. Le droit du personnel et tout autre aspect social ;
6. La suspension du monopole et l'interdiction d'abus des
positions dominantes ;
7. La diversification et la rentabilisation du portefeuille de
l'Etat à court, moyen et long terme en profitant des opportunités
qu'offre le marché
8. Le redressement de l'entreprise concernée.
Le désengagement s'effectue selon les modalités
suivantes :
1. La cession à titre onéreux au profit d'une ou
plusieurs personnes physiques et/ou morales de droit privé, de la
propriété de tout ou une partie des actifs ou de tout ou partie
du capital social d'une entreprise du portefeuille de l'Etat58(*) ;
2. La renonciation volontaire dans le délai imparti
à la souscription, aux augmentations du capital jugé vital et
indispensable, dispensable, décidées par l'organe
délibérant compétent ;
3. Le transfert à une ou plusieurs personnes physiques
et/ou morale de droit privé de la gestion des entreprises du
portefeuille de l'Etat ;
4. Toute autre forme de partenariat public ou privé
mettant à contribution l'initiative privée dans le capital et/ou
la gestion de l'entreprise59(*).
III.2.1.3.3.
Exécution et procedure du désengagement
La gestion du processus de désengagement est
assurée sous l'autorité et la responsabilité du ministre
ayant le portefeuille de l'Etat dans ses attributions par un organe
technique.
Pour bien illustrer le désengagement, cinq situations
peuvent être évoqués :
1. L'Etat peut libéraliser le secteur des assurances
par exemple en autorisant cette activité aux privés sans pour
autant se désengager de l'activité ;
2. L'Etat peut se désengager de toutes les
activités des assurances ; L'Etat peut privatiser partiellement le
capital de la Sonas en créant une société
d'économie mixte ;
3. L'Etat peut privatiser la gestion de la SONAS en confiant
sa gestion à un privé ;
4. L'Etat peut privatiser totalement le capital de la Sonas en
vendant ses actions aux privés.
Pour la réussite de ce processus, il est
créé un établissement public à caractère
technique doté de la personnalité juridique,
dénommé « Comité de pilotage de la reforme
des entreprises du portefeuille de l'Etat », en sigle COPIREP.
Il se substitue au service public
« COPIREP », dont il reprend le personnel, les biens, les
droits et les obligations.
Dans ce cadre de loi portant disposition
générales relatives au désengagement de l'Etat des
entreprises du portefeuille de l'Etat, le COPIREP a pour mission de :
1. Elaborer le cahier de charges propre à chaque
opération et le soumettre à l'appréciation du
ministre « ayant le portefeuille de l'Etat dans ses attributions
pour approbation par le gouvernement ;
2. Proposer le mode de partenariat public-privé ou de
désengagement à retenir pour chaque entreprise publique
identique ;
3. Faire procéder à une évaluation
préalable des entreprises identifiées par les experts
indépendants ;
4. Etablir et publier les avis prévus à
l'article 13 de la loi susmentionnée ;
5. Rédiger le rapport indiquant, le cas
échéant, les raisons pour lesquelles une procédure
exceptionnelle de cession de gré à gré est
envisagée60(*).
6. Proposer la liste des entreprises identifiées pour
le désengagement et le calendrier de réalisation ;
7. Définir les procédures de
présélection et d'engagement des soumissions, des offres
publiques et des publicités.
Le gouvernement sur proposition du ministre du
portefeuille :
Ø Définir les objectifs du programme ;
Ø Identifier les entreprises desquelles, l'Etat a
décidé de se désengager ;
Ø Consulter les partenaires sociaux des entreprises
concernées ;
Ø Approuver le cahier de charges du
désengagement ;
Ø Choisir les opérateurs privés retenus
pour acquérir les actions, les parts sociales, les actifs ou la gestion
de l'entreprise du portefeuille concerné.
La procédure de la mise en oeuvre du
désengagement se réalise par :
a. Avis au journal
officiel
Le ministre ayant le portefeuille dans ses attributions,
préalablement à toute opération de désengagement,
publie un avis au journal officiel et dans au moins trois organes de presse en
vue d'en assurer une large publicité.
Cet avis public outre le nom, le capital, le siège
social de l'entreprise concernée, les résultats d'exploitation de
trois dernières années, les éléments d'actifs, le
délai de soumission des offres ainsi que les conditions
particulières de cession.
b. Désengagement
proprement dit
Le désengagement par cession de titre au moyen d'appel
au public par l'offre publique de vente ou l'offre publique
d'échange.
Les offres présentées par le soumissionnaire
sont adressées à l'organe technique.
L'ouverture et l'analyse des plis sont effectuées par
une commission at hoc, présidée par cet organe.
Tous les soumissionnaires sont informés du lieu de la
date et de l'heure de l'ouverture des plis, et ont le droit d'y assister ou de
se faire représenter61(*).
Le gouvernement fixe pour chaque entreprise, la proportion des
autres susceptibles d'être cédés, en priorité aux
personnes physiques ou morales de nationalité congolaise.
Lorsqu'il existe un droit de préemption dans
l'acquisition des actions ou parts sociales d'une entreprise du portefeuille de
l'Etat, sa mise en oeuvre tient compte de la meilleur offre reçue de
tous les candidats acquéreurs de l'évaluation réaliste des
actifs concernés suivant un rapport de circonstance d'experts
indépendants désignés de commun accord par les parties.
A la fin de chaque année, le ministre ayant le
portefeuille de l'Etat dans ses attributions fait rapport au gouvernement des
opérations de désengagement.
Ce rapport donne toutes les précisions sur les
opérations terminées ou en cours, les conditions de chacune
d'elles, les procédures suivies, les obstacles rencontrés, les
mesures prises, le bilan financier ainsi les perspective d'avenir.
III.2.1.3.4. La vague de
transformation des entreprises publiques
1. Transformation des
entreprises publiques en sociétés commerciales
Les entreprises publiques, du secteur marchand sont
transformées en sociétés commerciales soumises au
régime du droit commun et aux dispositions dérogatoires de loi
08/007 du 07 Juillet 2008.
La notion d'entreprise publique était un
échec ; pourtant dans le portefeuille de l'Etat congolais, il
existe des établissements publics à caractère industriel
et commercial, des sociétés d'Etat ou des sociétés
nationalisées et voire même des sociétés
d'économie mixte qui, par nature, avaient pour vocation la recherche du
profit, c'est donc cette catégorie d'entreprise qui est concernée
par l'article 4 de la loi sous étude.
En conséquence, le législateur a choisi le forme
d'une société à responsabilité limitée en
sigle : SARL dont la constitution est mise à l'autorisation
préalable du Président de la république,
conformément à l'article 6 du décret du 27 Février
1887 issu de la loi sur les sociétés commerciales.
Exceptionnellement, les entreprises publiques
transformées en sociétés commerciales sous la forme d'une
SARL n'ont besoin d'aucune autorisation pour leur constitution et par
dérogation aux règles relatives au fonctionnement d'une SARL,
l'Etat est l'unique actionnaire.
Et à ce sujet, Claude CHAMPAUD, dans son ouvrage
« Le pouvoir de concentration de la société par
action », a fait une analyse de la société anonyme
c'est-à-dire : la SARL, comme étant un remarquable
instrument de concentration des capitaux, du pouvoir économique et de
puissance industrielle62(*).
Mais il pourrait être difficile de comprendre la
société anonyme qui a été conçue pour des
intérêts privés, qui peuvent être distincts mais qui
restent liés par la recherche du profit, ait l'attrait de l'Etat et non
comme un instrument d'intervention économique pour des
collectivités économiques pourtant, l'Etat a manifesté
très tôt son intérêt pour cette structure.
Cependant, il est presque inadéquat d'opter pour la
forme consacrée par les sociétés commerciales et
fonctionner comme une SARL au lieu de créer une forme
particulière adaptée à cette réalité.
Le décret N°09/12 du 24 Avril 2009 pris par le
Premier ministre en exécution de la loi sus mentionnée donne, en
annexe, la liste des entreprises publiques transformées en
sociétés commerciales.
Il s'agit entre autre de :
1. Le secteur des Mines ;
· La Générale des carrières des
mines « GECAMINE »
· La société de développement
industrielle et mines au Congo « SODIMCO »
· L'office des mines d'or de Kilo-Moto
« OKIMO »
· Entreprise Minière de Kisenge Manganèse
« EMK-Mn »
2. Le secteur de
l'Energie ;
· La Régie de distribution d'eau
« REGIDESO »
· La Société Nationale d'Electricité
« SNEL »
· La Congolaise de Hydrocarbures
« COHYDRO »
3. Le secteur de
l'industrie ;
· La société de sidérurgie de Maluku
« SOCIDER »
· La société Africaine d'explosifs
« AFRIDEX »
4. Le secteur de
transport ;
· L'Office Nationale des Transports
« ONATRA »
· La Société Nationale des Chemins de fer
du Congo « SNCC »
· La Régie de Voies Maritimes
« RVM »
· La Ligne Aérienne Congolaise
« LAC »
· La Compagnie Maritime du
Congo « CMDC »
· Les chemins de fer des Uélé
« CEFU »
5. Le secteur de
télécommunication ;
· L'Office Congolaise des postes et
télécommunications « OCPT
6. Le secteur des Finances
· La Caisse d'Epargne du Congo
« CADECO »
· La Société Nationale d'Assurance
« SONAS »
7. Le secteur des Services
· Hôtel Karavia, KARAVIA
2.La loi portant sur la transformation des entreprises
Publiques en Société commerciales.
Loi N°08/007 portant dispositions générales
relatives à la transformation des entreprise publiques en
sociétés commerciales63(*).
Un exposé des motifs et dix-huit
articles :
Les entreprises publiques du secteur marchand sont
transformées en sociétés commerciales soumises au droit
commun et aux dispositions dérogatoires de la présente loi. Elles
sont au nombre de64(*) :
- Vingt qui sont transformées en sociétés
commerciales et reparties sur sept secteurs à savoir : Mines,
Energie, Industrie, Transport, Télécommunication, Finances et
Services.
- Vingt qui sont transformées en établissements
publics et reparties sur dix secteurs : Agriculture, Transport,
Communication, finances, Constructions, Services, Commerce, Recherche,
Conservation de la nature et Formation.
- Cinq qui sont transformées en services publics et
reparties sur quatre secteurs : Agricole, Mines, Financier et Services.
Au terme de la présente loi, il faudrait entendre
par :
1. Secteur marchand : tout secteur
d'activités économique soumis à la concurrence et dont le
but est de générer des profits ;
2. Etablissements publics : toute
personne morale de droit public créée par l'Etat en vue de
remplir une mission de service public65(*) ;
3. Service public : tout organisme ou
activité d'intérêt général relevant de
l'Administration publique.
Loi N°08/008 portant dispositions générales
au désengagement de l'Etat des entreprises du portefeuille.
Un exposé des motifs et vingt-six articles.
Elle définit conformément à l'article 123
de la constitution, les dispositions de désengagement du capital de la
gestion d'une entreprise du portefeuille et s'articule sur les principaux
points suivants :
- Les conditions et les modalités de
désengagement ;
- La gestion du processus de désengagement par l'organe
technique et la responsabilité du ministre ayant le portefeuille dans
ses attributions ;
- Les dispositions financières.
Au terme de la présente loi, il faudra entendre
par :
1. Désengagement : le processus
par lequel l'Etat ou toute personne morale de droit public se retire
partiellement ou totalement du capital social ou de la gestion d'une entreprise
du portefeuille de toute autre forme de partenariat public-privé,
mettant en contribution un ou plusieurs opérateurs privés dans le
capital ou la gestion d'une entreprise du portefeuille de l'Etat.
2. Entreprise du portefeuille de
l'Etat : toute société dans laquelle l'Etat ou
toute personne de droit public est destinée la totalité du
capital social ou une participation66(*).
3. Entreprise publique : Toute personne
morale ou toute entreprise de portefeuille de l'Etat dans laquelle l'Etat ou
toute personne morale de droit public détient la totalité ou la
majorité absolue de capital social.
Loi N°08/009 portant dispositions générales
applicables aux établissements publics.
Un exposé des motifs et trente-cinq articles.
Le décret du premier Ministre
délibéré en conseil des ministres, crée la nature
de sa mission et sa dotation initiale.
Loi N°08/10 fixant les règles relatives à
l'organisation et la gestion du portefeuille de l'Etat, de la nouvelle
entreprise publique et détermine la représentation de l'Etat -
actionnaire ainsi vue la prise, le maintien ou l'organisation des
participations de l'Etat.
A ce titre, les entreprises du portefeuille de l'Etat sont
régies par le droit commun et prennent l'une des formes prévues
par le décret du 27 Février 1887 sur les sociétés
commerciales
Nous voice arrivés à la fin de cette
première section qui nous a permis de soulever les vrais
problèmes de la réforme au sein de la Société
Nationale d'Electricité. Nous allons maintenant presenter les
défis et perspectives dans la prochaine section.
SECTION 3 : ETAT DES LIEUX
ET PERSPECTIVES
Vu le retard d'application de la loi sur la transformation des
entreprises publiques en société commerciales, les avis du
personnel de la SNEL ont un caractère prospectif. Pour ce faire, cette
section comprend deux grandes parties à savoir : l'état des
lieux de la réforme de la SNEL, ainsi que les pistes des solutions
présentées en terme des perspectives.
III.3.1. Etat des lieux
En parlant de l'état des lieux, nous allons essayer de
parler des opinions positives et negatives
III.3.1.1. Opinions
Positives
1. Augmentation des recettes de la
SNEL
La gestion calamiteuse des entreprises publiques par l'Etat
congolais a réduit les actifs (avoirs) de la SNEL en
général. Cette diminution des recettes était
étayée par les abus des responsables de la SNEL. Il s'agit dans
ce cas des exonérations accordées à certains clients
évasions et fraudes fiscales orchestrées par les agents
percepteurs et surtout les interférences de la hiérarchie par
conséquent la SNEL n'a pas atteint l'efficacité dans sa
productivité. Elle a réalisé moyennement 40% de la
production par rapport à sa prévision budgétaire.
Cependant, après qu'elle ait le statut de la
société commerciale et surtout dans la prospective de vendre les
bénéfices, il est fort probable que sa production pourra
évoluer. Elle peut largement dépasser le taux de 40% au
delà.
L'augmentation des recettes, peut également influer sur
le travail surtout que celles-ci s'orienteraient en grande partie au
fonctionnement de la Société nationale
d'électricité. Ces recettes sont incitatives dans la mesure
où le paiement du personnel dépendra de leur production.
Dès lors la SNEL se forcera de mobiliser les profits et
entreprendra plusieurs actions afin de gagner plus et de disposer à
temps les primes de ses journaliers.
2. Accès à la
concurrence des particuliers dans le domaine de l'énergie
L'Etat qui se contatait à procurer
des transformateurs et à prendre le coût du personnel, laisse la
latitude à toute autre particulier. Raison pour laquelle, une direction
provinciale de la S.N.EL peut à partir de ses recouvrements, acheter une
machine susceptible de fournir l'énergie à ses abonnés. Il
en est de même pour les particuliers qui peuvent également faire
des actions dans le but de garantir la desserte en énergie. Cette
dynamique instaure la culture de la concurrence dans le domaine de
l'énergie en RDC. L'Etat ne pourra plus interdire les gens de bonne
volonté à intervenir dans l'électrification.
Certes, l'Etat considéré comme seul actionnaire
dans le domaine de l'électricité ; n'empêche pas le
concours des particuliers.
Cette situation orchestre le système de paillage en
faveur du particulier. C'est-à-dire un particulier peut bâtir un
barrage afin de fournir l'électricité en qualité et en
quantité suffisante ; toutefois, l'Etat par ses prérogatives
de puissance publique, peut s'approprier cet ouvrage à condition qu'il
restitue le coût investi. A ce titre la SNEL peut tout faire pour attirer
la confiance de ses abonnés par des bons services et par
conséquent affaiblir cette concurrence.
3. Redynamisation de la SNEL
Dans la redynamisation, il faut comprendre
l'amélioration qualitative et le renforcement quantitatif des
résultats, ainsi que la rationalisation du travail par la
réduction des coûts au vu des résultats à
obtenir.
Au regard de cette considération, la transformation du
statut de la SNEL a procuré un certain nombre d'avantages : d'abord
la production améliorée de l'énergie et en suite le
déchargement de l'Etat congolais face à la
rémunération du personnel et matériel pouvant produire
l'électricité.
Ce redressement de l'administration a permis à la
direction provinciale de mobiliser des agents et des journaliers à
partir de leurs compétences et expériences. Il en est de
même le fait que chaque agent titularisé au poste reçoit
son salaire à la TMB à travers son compte bancaire.
S'agissant des journaliers, ils sont payés par la
direction provinciale de la SNEL sans se référer à la
hiérarchie située à distance (Kinshasa). Cela amoindrit la
lourdeur qui devrait se poser.
Vu, le cumule de fonction pour les agents de carrière
de la SNEL, cette redynamisation de l'administration octroi aux directions
provinciales les prérogatives d'engager un personnel
étoffé et compétent. Celui-ci est
sélectionné sur place selon les critères prévus par
l'administration. Il s'agit du teste et de l'expérience requise.
Raison pour laquelle, nous avons actuellement un personnel qui
s'acquitte loyalement à son rôle (mission) sans commettre beaucoup
d'abus Administratif. Etant donné que les prestations sont suivies sur
place par la direction, le personnel règlemente leurs temps du travail.
Ainsi il y a diminution sensible des absences, des retards voire de
l'indiscipline dans le service.
Chaque agent s'occupe du travail et non comme au paravent
où les bureaux étaient confondus au lieu de conseillerie, de
causerie, de racontar et de jeux. Au lieu de faire huit heures de travail, mais
son personnel faisait huit heures au service. Dans ce cas, la production
était légère, car le personnel se contentait de faire
autre chose à part celles qu'il devrait réaliser dans le compte
de la communauté.
4. Rapidité dans la gestion
administrative de la SNEL
La gestion administrative se présente comme un
processus qui consiste à planifier, à organiser, à
contrôler les ressources et à prendre des décisions
judicieuses en vue d'offrir des produits et des services aux meilleures
conditions de qualité et de prix.67(*)La combinaison de ces différents facteurs
conduit aux meilleurs résultats de la société. Avec la
transformation du statut de la SNEL, le personnel constate une rapidité
dans la planification, l'organisation, le suivi et dans la prise des
décisions. Point n'a jamais besoin d'attendre tout au sommet. La
direction provinciale de la SNEL détient les prérogatives pour sa
propre destinée.
Ainsi dans le souci d'éliminer la lourdeur
Administrative, la SNEL conçoit son programme d'action
conformément à la demande et aux problèmes de la
communauté. Ici, la société doit sélectionner les
vrais problèmes qui se posent réellement dans le milieu. En
outre, la SNEL a la possibilité de repartir des responsabilités
par fonction et compétences. Les fonctions attribuées sur base
des compétences des agents. Dans ce contexte, elle met en exergue le
principe de la technocratie et non de la politique comme dans l'autre fois.
Cette règle managériale reste centrée sur l'expertise et
la compétence des agents appelés à conduire les services
de la Société Nationale d'Electricité.
Ladite gestion managériale de la SNEL, mobilise les
ressources humaines par performance sans faire allusion au tribalisme, à
la connaissance, la parenté, etc...
En définitif, cette performance dans la gestion de la
SNEL est conditionnée par le contrôle ou suivi organisé
quotidiennement par la Direction Générale de la SNEL. D'aucun
n'ignore que la multiplicité de contrôle conduit à
l'amélioration continue des services.
III.3.1.2. Opinions
négatives
D'autres opinions montrent que le passage de la SNEL, en
société commerciale n'est pas bénéfique. Il s'agit
de :
1. Diminution de crédit de
L'Etat
Pour accroître les ressources pécuniaires, la
SNEL multiplie ses taxes. Le fait que l'Etat actionnaire vend sa production,
réduit sensiblement sa valeur dans son environnement. La SNEL
imputée de la gratuité, crée le mécontentement dans
le chef de la population.
L'incivisme fiscal, amène la population
bénéficiaire du courant électrique à dévier
le recouvrement de la SNEL. Au lieu de s'acquitter de son devoir, la population
abonnée fustige la tracasserie administrative qui diminue sensiblement
la valeur de l'Etat. Partout en République Démocratique du
Congo, l'administration de la SNEL s'affronte à la résistance de
la population n'ayant pas une culture fiscale.
2. Incapacité de L'Etat
d'assumer ses charges
Dans un Etat, c'est l'Administration qui a les
prérogatives de gérer les finances et le personnel d'une
entreprise publique.
Le rôle de l'Etat étant mal assuré, peut
créer son rejet par les abonnés.
La SNEL, au lieu de s'engager plus au développement est
marqué par l'incapacité de son appareil administratif dans
l'accomplissement de sa mission. Cela se justifie par le fait que depuis
quelques années, il existe des désordres établis, lesquels
sont dénoncés par des couches sociales et des élites
dirigeantes68(*).
Toutefois, l'attitude de la population face à ces
désordres administratifs se caractérise par une forte
variabilité d'appréciation du phénomène en
matière «de gestion des Entreprises publiques».
La majorité du peuple congolais a ainsi opté
pour le statut de société commerciale capable d'insister une
production abondante en vue de la vendre aux abonnés.
Il s'ajoute l'idée selon laquelle la gestion
calamiteuse de la SNEL a orchestré plusieurs arriérés des
salaires de ses fonctionnaires. C'est l'incapacité de l'Administration
congolaise à payer toutes ces dettes (arriérés) qu'elle a
procédé à ladite transformation. Il y a au moins 23 mois
d'arriéré que l'Etat devrait payer aux fonctionnaires.
Pour sa réussite, Robert PAPIN69(*)estime
aussi que tout créateur digne de ce nom, doit trouver un parrain chef
d'entreprise qui connait bien son futur secteur d'activité.
3. Perte de contrôle
Etatique sur les gains du particulier investis dans le domaine
d'électrification
L'Administration ne pourra pas avoir les prérogatives
de contrôler les capitaux investis par les particuliers au cas où
il intervenait dans le domaine d'électrification. Tous les
intérêts financiers réalisés reviennent au patron
(particulier). Aucune partie des finances ne revient à l'Etat
congolais.
L'Etat se dépouille de toute responsabilité, son
rôle reste celui d'observer la manière dont le particulier
réalise l'objectif lui assigné.
Dans le contexte de notre recherche, l'Administration
congolaise se limite d'apprécier l'énergie électrique
fournie par la SNEL. Au cas où il y a dérapage, le pouvoir en
place interpelle le gestionnaire afin de le remettre dans sa finalité.
Dans le cas contraire, il y a nécessité de rompre le contrat qui
l'unit avec le particulier.
Le management est la méthode de gouvernement qui assure
la cohérence70(*).
Il ressort de cette étude que la transformation de la
SNEL a provoquée les effets comme la diminution du poids de l'Etat,
la perte de contrôle étatique sur les gains du particulier
investis dans le domaine d'électrification et l'incapacité de
l'Etat d'assurer ses charges.
III.2. Perspectives
Depuis 2009 la SNEL est devenue société
commerciale fonctionnant sur les nouvelles bases juridiques.
C'est-à-dire pouvant vendre ses bénéfices afin de
renforcer ses productions énergétiques et économiques.
Dans tous cela, c'est l'Etat qui reste actionnaire principal
qui finance et qui gère la SNEL à travers les mandataires. Au
regard de cette considération de l'Etat, il est vrais qu'aucune chose ne
pourra changer dans la mesure où il reste imputé de mauvais
patron. Même, visant la performance de ces capitaux dans cette
transformation, la situation des congolais restera la même comme
auparavant.
L'Etat congolais, continue à canaliser les capitaux
vers ses intérêts égoïstes au détriment de ceux
dit généraux. Ainsi, on pouvait espérer dans ce changement
ou au cas où il s'orienterait vers la privatisation de la SNEL ou sa
restauration en société mixte. C'est à ce niveau que sa
gestion pourrait être efficace et rationnelle avec la concurrence des
particuliers. Une entreprise à gestion privée, vise la
maximisation des gains tout en se forçant à normaliser le
fonctionnement. Pour produire davantage la SNEL devrait consacrer ses
bénéfices au paiement de ses agents et à
l'équipement. Chose que l'Etat congolais n'assure plus
aisément.
Cette concurrence devrait en principe permettre à
l'Etat de renforcer ses capacités afin de faire face au particulier.
Il s'ajoute aussi la qualification intégrale du
personnel de la SNEL. Les capitaux seuls ne suffisent pas, mais il faut les
agents qui les gèrent selon la finalité de la
société. Donc un personnel doit nécessairement être
éduqué afin qu'il remplisse la mission de l'intérêt
général assigné pour tout service public. Cette
éducation lui permet de concentrer les bénéfices en faveur
du bon fonctionnement de la SNEL. C'est à ce titre que le
détournement et le vol des deniers publics peuvent prendre fin.
Pour pérenniser les acquis de la réforme de la
SNEL, nous proposons comme recomandations ce qui suit:
- Le respect des normes internationals à la
matière;
- Le respect des textes qui organisent ces réformes;
- L'amélioration des conditions de vie des agents et
cadres de la SNEL;
- L'amélioration des services fournis par la SNEL au
profit des usagés...
Par ici que nous mettons un point final à ce
troisième et dernier chapitre de cette dissertation qui nous permis
d'entrer dans le vif du sujet et d'apporter notre pière dans l'edifice.
Les lignes suivantes seront consacrées à la conclusion
générale avant de boucler la boucle.
CONCLUSION GENERALE
Nous voici arrivé au terme de ce travail qui a
porté sur la problématique de la réforme administrative au
sein des entreprises publiques en RDC. Cas de la Société
Nationale d'Electricité.
Ce sujet nous a poussé à poser notre
problématique autour des questions fondamentales suivantes :
- Quels sont les enjeux de la réforme des entreprises
publiques en RDCongo?
- Quel est l'impact de la réforme de la SNEL dans la
vie quotidienne de ses agents?
- Que faire pour pérenniser les acquis de la
réforme de la SNEL?
Face à ces interrogations, nous avons émis les
hypothèses selon lesquelles Nous avons estimé que la politique
publique d'un Etat relative à la transformation d'une entreprise
publique en Société Nationale d'Electricité serait
perçue différemment par la population : pour certaine
catégorie, l'opinion serait positive tandis que pour les autres, elle
serait négative.
Elle serait positive dans le sens que l'Etat aurait voulu
encore encourager certains particuliers qui veulent intervenir sur le
même domaine d'énergie et qui peuvent investir leurs moyens en vue
de concurrencer la SNEL dans un but de satisfaire l'intérêt
général.
L'opinion de certains agents serait négative en ce qui
concerne leur nouveau statut par rapport au traitement et la situation des
usagés de service.
L'impact de cette réforme dans la vie des agents de la
SNEL serait en même temps positif et négatif. Positif dans la
mesure où les agents devraient s'adapter au standard international afin
de renforcer leur capacité conformément aux nouvelles exigences
de l'heure actuelle. Les ateliers des formations seraient organisés dans
le même but et les agents seraient les premiers
bénéficiaires. C'est dans ce sens qu'on peut dire que cette
situation a eu un impact positif dans le chef des agents de la SNEL.
Il serait négatif dotant plus que cette réforme
n'aurait pas résolu les problèmes sociaux des agents et cadres de
la SNEL. Leur situation serait restée la même.
Pour pérenniser les acquis de la réforme de la
SNEL, la solution serait entre autre:
- Le respect des normes internationals à la
matière;
- Le respect des textes qui organisent ces réformes;
- L'amélioration des conditions de vie des agents et
cadres de la SNEL;
- L'amélioration des services fournis par la SNEL au
profit de la population...
Dans le souci de nous mettre à l'abri de la
subjectivité ainsi que toute forme des préjugés dans nos
recherches, nous avons fait recours à la méthode
systémique appuyé par l'approche historique et la technique
documentaire.
Ce travail comprend trois chapitres dont :
v Le premier chapitre circonscrit le cadre conceptuel et
théorique ;
v Le deuxième chapitre fait la présentation du
champ d'étude qui est la SNEL;
v Enfin, le troisième chapitre opte pour l'impact de la
réforme administrative au sein de la SNEL.
Après cette longue dissertation où nous avons
vérifié nos hypothèses de départ, nous pouvons donc
confirmer ces hypothèses tout en laissant la brèche ouverte pour
les éventuelles futures recherches sur la même
thématique.
Enfin, tout en assumant la paternité de ce travail nous
restons ouvert pour les éventuelles remarques, critiques, questions ou
suggestions allant dans le sens d'enrichir ce travail, qui du reste n'est
qu'une oeuvre humaine qui ne manque pas des imperfections.
BIBLOGRAPHIE
I. Ouvrages
1. BIZAGUET, Le secteur public et les privatisations,
1ère éd. PUF, Paris, 1988.
2. ALBERTINI J.M., Mécanisme du
sous-développement, Ed. Hatier, Paris, 1984.
3. CONTAMIN et YVES A. FAURE, La bataille des Entreprises
publiques en côte d'Ivoire, éd. KARTHALA et ORSTON, Paris,
1990.
4. BERGERON Jean-Louis, Gestion stratégique et
opérationnelle des ressources humaines, édition Gaetaen
Morin, Montréal, 1993.
5. BETTONE A., CAZORLA A., et al. Dictionnaires des
sciences économiques, éd. Armand colin, Paris, 2001.
6. DEBASCH, Sciences administrative, 4e edition, Paris,
éd. Dalloz, 1980.
7. CAMPENHOUDT L-V. et QUIVYR., Manuel de recherche en
sciences sociales, Ed. Dunod, Paris, 2011.
8. SAVAS, Privation et partenariat
public-privé, nouveaux horizon-ARS, Paris, 2002.
9. G. CHARREAUX, L'entreprise publique est-elle
nécessairement moins efficace, PUF, Paris.
10. GUY ROCHER, cité par MULUMBATI NGASHA,
Introduction à la science politique, 2ème
éd. Africa, Lubumbashi 2006.
11. EKWA, "L'avenir des Entreprises du portefeuille en
RDC", CADICEC, éd. Limete, Kinshasa, 2011.
12. J. RIVERO, Droit administratif, Ed. Dalloz,
5ème édition, Paris, 1971.
13. J. RIVERO, Droit administratif, Paris, Ed.
Dalloz, 1971.
14. Jacques DEFRAINE et Chantal DELVEAUX, Le management de
l'incertitude, Ed. DeBoeck, Bruxelles, 1990.
15. JOSETTE REY DEBOVE, Le Robert Méthodique,
Genève, Ed. Varais et Jura, 1989.
16. LAMAREE et VALLEE B., La recherche en communication
élément de méthode, Québec, PUQ, 1991.
17. M. KINZONZI et C. PEROCHON, Manuel de comptabilité
générale, Ed. Fourcher, Paris, 1992.
18. Madeleine GRAWITZ, Méthodes des recherches en
sciences sociales, Paris, Ed. Dalloz, 2001.
19. MATORY B., Économie d'entreprise, TOM I,
édition Nathan, Paris, 1992.
20. PERROUX F., L'économique du 20ème
siècle, PUF, Paris 1965.
21. PETIT André, BELANGER Laurent, BENABOU Charles,
FOUCHER Roland,
22. PLANE. P, (1994), «Les privatisations dans
les pays en voie de développement : qu'avons-nous
appris?» in revue, Paris, Ed. Francaise d'économie, Vol.
IX.
23. R. DEGNI-SEGUI, Droit administratif general, Abijan, Ed.
C.R.S.S, 1990.
24. R.K. MERTON, Élément de théories
et des méthodes sociologiques, Paris, Ed. Plon, 1965.
25. RIGONTARD, J., L'Incertitude, bataille du
développement, Privat, Paris, 1967.
26. SILEM et ALBERTINI J.M., Léxique de
l'économie, éd. Dalloz, Paris, 1992.
27. Terry. R, et STEPHEN J, Les principes du Management
Economique, Paris, 1985.
II. Dictionnaires
1. Petit Larousse illustré, Larousse/PUF, Paris,
2001.
2. Petit Robert, Dictionnaire de la langue
française, Tome II , éd. LeRobert, Paris 971.
3. Petit Larousse illustré.
III. Documents officiels
1. Art. 3 point 3 de la loi n° O8/007 du 07 juillet 2008
portant dispositions générales rélatives à la
transformation des entreprises publiques, In JOURNAL OFFICIEL de la
République démocratique du Congo, 49ème
année, n° spéciale du 12 juillet 2008.
2. Journal Officiel de la République
Démocratique du Congo, 48ième année
numéro spécial du 24 Avril 2009.
3. Journal Officiel de la R.D.Congo,
48ieme année, numéro fiscal du 24 Avril 2009
IV. Memoires et notes de cours
1. Christophe KASIGWA, Cours de Questions spéciales
des Entreprises publiques, L2 ECOpub, UOB, 2013-2014.
2. Christophe KASIGWA, Cours des Questipons spéciales
des economies publiques, L2 EcoPub., U.O.B., 2013-2014.
3. Dieudonné MUGISHO, La réforme des entreprises
publiques en RDC : Cas de la SNEL/Bukavu, UOB, 2007.
4. Edouard TSHISUNGU L., Histoire politique et
administrative du Congo, FSSAP, UPN, G2 SPA, 2017-2018.
5. en sciences sociales, cours dispensé en G3, SSPA,
UNIKI, 2009-2010.
6. Joseph MUNONDJO N. Des enjeux politiques et
Administratifs de la privatisation des entreprises publiques en R. D. Congo,
Mémoire, L2 SSPA, UNIKI, 2010-2011.
7. KABANGE NTABALA,(Clement), Grands services publics et
entreprises publiques en droit congolais, UniKin (PUC), Kinshasa, 1998.
8. MWINYIMALI M, Etude de la
contribution de l'OCC/Kindu au trésor public, T.F.C, G3 S.E.G. UNIKI.
9. NYEMBO. E, Analyse critique et suggestive de la
gestion de la SNCC/Kindu, Mémoire, L2, Droit, UNIKI, 2008-2009.
10. NYEMBO. E, Analyse critique et
suggestive de la gestion de la SNCC/Kindu, Mémoire, L2, Droit, UNIKI,
2008-2009,
11. SHOMBA K., Méthodes en Sciences sociales, cours
inédit, deuxième graduat, FSSAP-RI, Unikin, 2003-2004.
12. SHOMBA KINYAMBA, Méthodologie de recherche de
recherche scientifique, édition Université Africaine,
Kinshasa, 2002.
13. TALCOT PARSON, cité par ESSISSO ASIA AMANI,
Méthode de recherche
V. Revue
1. Discours du Président MOBUTU, Novembre 1978.
2. FEC: Etat de lieux de l'économie
congolaise.
3. NGAMBO FONDJO P. V., L'Administration publique
camerounaise Forces, Faiblesses et Perspectives d'avenir.
4. PLANE.P, (1994), «Les
privatisations dans les pays en voie de développement :
qu'avons-nous appris?» in revue française d'économie.
5. Source: 40ans de la SNEL pour un Congo plus beau qu'avant.
VI. Webographie
1.
http://www.cafrad.org.consulté le 10/10/2021 à 10h00.
2.
Http//:www.wikipédia.org//wiki.sous-développement.html
3.
www.google.cd.consulté.le 06 septembre 2021 à 20heures
4. www.google.cd.
5. http://fr.wikipedia.org/wiki/
consulté le 20/09/2021 à 09h20"
TABLE DES MATIERES
IN MEMORIUM
i
EPIGRAPHE
ii
DEDICACE
iii
REMERCIEMENTS
iv
LISTE DES SIGLES
v
INTRODUCTION GENERALE
1
1. ETAT DE LA QUESTION
2
2. PROBLEMATIQUE
5
3. HYPOTHESES
7
4. CHOIX ET INTERET DU SUJET
8
4.1 INTERET PERSONNEL
8
4.2 INTERET SCIENTIFIQUE
8
4.3. INTERET SOCIAL
8
5. METHODE ET TECHNIQUE DE RECHERCHE
9
5.1 Méthode
9
5.2 Technique
9
6. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE
9
7. SUBDIVISION DU TRAVAIL
10
CHAPITRE PREMIER: CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE
11
SECTION 1: CADRE CONCEPTUEL
11
I.1 REFORME
12
I.2 ADMINISTRATION PUBLIQUE
12
I.3 ENTREPRISE PUBLIQUE
14
1. Entreprise
14
1. Entreprise Publique
14
I.3.1 Historique des entreprises publiques en
RDC
15
? Classification des entreprises
17
? Classification juridique des
entreprises
18
1. Les Entreprises Privées
18
2. Les entreprises Publiques
18
I.3.2 Types d'entreprises publiques
19
1. Les entreprises publiques administratives
20
2. Les entreprises publiques industrielles ou
commerciales
20
3. Les entreprises publiques sociales
20
I.3.3 Modalités de créations des
entreprises publiques
21
I.3.3.1 La création Unilatérale
21
I.3.3.2 La nationalisation
21
I.1.4 DEVELOPPEMENT
22
I.5 LE SOUS-DEVELOPPEMENT
23
I.6 DÉFINITION DES CONCEPTS CONNEXES
23
I.6.1 Établissement public
23
I.6.2 Service public
23
SECTION 2: CADRE THEORIQUE
24
II.1 Théories sur la Réforme
administrative des Entreprises publiques
24
II.1.1 Les objectifs de la réforme des
entreprises publiques
25
II.1.1.1 Notion sur la restructuration des
entreprises publiques
25
II.1.1.1.1 Les catégories de
restructuration
26
II.1.1.1.2 Les limites de la restructuration
26
Mais ce n'est pas cette facilité qui est
mesurée.
27
I.1.1.2 Les notions de privatisation des
entreprises publiques
27
II.1.1.2.1 Les objectifs de privatisation
27
II.1.1.2.2 Les formes de la privatisation
28
1. La délégation
28
2. Le désinvestissement
29
3. La substitution
29
II.1.1.2.3 Les inconvénients de la
privatisation des entreprises publiques
30
CHAPITRE DEUXIEME: PRESENTATION DE LA SOCIETE
NATIONALE D'ELECTRICITE «SNEL»
31
SECTION 1: PRESENTATION DE LA SNEL
31
I.1 Situation géographique
31
I.2 Historique
31
I.3 Nature Juridique et objet social
35
I.4 Structure fonctionnelle de la SNEL
35
4.1. LE CONSEIL D'ADMINISTRATION
36
4.2. LA DIRECTION GENERALE
36
4.3. LE COMITE DE DIRECTION
36
I.5 Diagnostic de la SNEL
38
I.6 La Vision de la SNEL
38
ORGANIGRAMME DE LA SOCIETE NATIONALE
D'ELECTRICITE « SNEL »
40
SECTION 2: PRODUCTION D'ELECTRICITE
41
CHAPITRE TROISIEME: IMPACT DE LA REFORME
ADMINISTRATIVE AU SEIN DE LA SNEL
46
SECTION 1: Problématique sur la
transformation de la SNEL en société commerciale
46
III.1.1. Rappel sur le desengagement de l'Etat des
entreprises du portefeuille
47
III.1.2. Conditions et modalités du
désengagement
47
III.1.3. Exécution et procedure du
désengagement
48
a. Avis au journal officiel
50
b. Désengagement proprement dite
50
III.1.4. La vague de transformation des entreprises
publiques
51
1. Transformation des entreprises publiques
en sociétés commerciales
51
2. Le secteur de l'Energie ;
52
3. Le secteur de l'industrie ;
52
4. Le secteur de transport ;
52
5. Le secteur de
télécommunication ;
52
6. Le secteur des Finances
52
7. Le secteur des Services
53
II.2.1 La loi portant sur la transformation des
entreprises Publiques en Société commerciales.
53
SECTION 2. ETAT DES LIEUX ET PERSPECTIVES
55
III.2.1. Etat des lieux
55
III.2.1.1. Opinions Positives
55
1. Augmentation des recettes de la SNEL
55
2. Accès à la concurrence des
particuliers dans le domaine de l'énergie
56
3. Redynamisation de la SNEL
56
4. Rapidité dans la gestion administrative
de la SNEL
57
III.2.1.2. Opinions négatives
58
1. Diminution de crédit de L'Etat
58
2. Incapacité de L'Etat d'assumer ses
charges
58
3. Perte de contrôle Etatique sur les gains
du particulier investis dans le domaine d'électrification
59
III.2.2. Perspectives
60
CONCLUSION GENERALE
62
BIBLOGRAPHIE
64
* 1 Edouard TSHISUNGU L.,
Histoire politique et administrative du Congo, FSSAP, UPN, G2 SPA,
2017-2018, p.18, cours inédit.
* 2 MULUMBATI NGASHA, Manuel
de sociologie, éd. Africa, Lubumbashi, 1980
* 3 Joseph MUNONDJO N., Des
enjeux politiques et Administratifs de la privatisation des entreprises
publiques en R. D. Congo, mémoire, L2 SSAP, UNIKI, 2010-2011,
Inédit.
* 4 PLANE.
P, (1994), «Les privatisations dans les pays en voie de
développement : qu'avons-nous appris?» in revue
française-d'économie, Vol. IX, 2 Paris.
* 5 MWINYIMALI
M, Étude de la contribution de l'OCC/Kindu au
trésor public, T.F.C, G3 S.E.G. UNIKI, inédit.
* 6 Charles MUDIMBI,
K. L'impact du non application des mesures de la
mise à la retraite des agents pensionnables sur le rendement de la
SNCC/Kindu, mémoire, L2 SSAP, UNIKI, 2010-2011, Inédit.
* 7 NYOMBO, MWALITAMA,
E, Analyse critique et suggestive de la gestion de la
SNCC/Kindu, Mémoire, L2, Droit, UNIKI, 2008-2009
* 8 Dieudonné MUGISHO, La
réforme des entreprises publiques en RDC : Cas de la SNEL/Bukavu,
UOB, 2007, Inédit.
* 9 NGAMBO FONDJO P. V.,
L'Administration publique camerounaise Forces, Faiblesses et
Perspectives d'avenir, http://www.cafrad.org, consulté le
10/10/2021 à 10h00.
* 10 SHOMBA KINYAMBA,
Méthodologie de recherche de recherche scientifique,
édition Université Africaine, Kinshasa, 2002, p.18.
* 11 CAMPENHOUDT L-V. et
QUIVYR., Manuel de recherche en sciences sociales, Dunod,
Paris, 2011, p.81.
* 12 Idem, p.82.
* 13 Madeleine GRAWITZ,
Méthodes des recherches en sciences sociales, Paris, Ed.
Dalloz, 2001, p.58.
* 14 SHOMBA K.,
Méthodes en Sciences sociales, cours inédit,
deuxième graduat, FSSAP-RI, Unikin, 2003-2004
* 15 GUY ROCHER, cité
par MULUMBATI NGASHA, Introduction à la science
politique, 2ème éd. Africa, Lubumbashi
2006, p.20.
* 16 R.K. MERTON,
Élément de théories et des méthodes
sociologiques, Paris, Ed. Plon, 1965, p.44
* 17 Petit Larousse
illustré, Larousse/PUF, Paris, 2001, p.869
* 18 JOSETTE REY DEBOVE, Le
Robert Méthodique, Genève, Ed. Varais et Jura, 1989,
p.1210
* 19 C. DEBASCH, Sciences
administrative, 4e edition, Paris, éd. Dalloz, 1980, p.49
* 20 J. RIVERO, Droit
administratif, Paris, Ed. Dalloz, 1971, p.59
* 21 R. DEGNI-SEGUI, Droit
administratif general, Abijan, Ed. C.R.S.S, 1990, p.77
* 22 BETTONE A., CAZORLA A., et
al. Dictionnaires des sciences économiques, éd. Armand
colin, Paris, 2001, p.169
* 23 Christophe KASIGWA, Cours
des Questipons spéciales des economies publiques, L2 EcoPub., U.O.B.,
2013-2014
* 24 A. BIZAGUET, Le
secteur public et les privatisations, 1ère éd. PUF, Paris,
1988, p.7.
* 25 Idem
* 26 G. CHARREAUX,
L'entreprise publique est-elle nécessairement moins efficace,
PUF, Paris, p.2
* 27 SILEM et ALBERTINI J.M.,
Léxique de l'économie, Paris, Ed. Dalloz, 1992, p.87.
* 28 I. EKWA, "L'avenir des
Entreprises du portefeuille en RDC", CADICEC, éd. Limete, Kinshasa,
2011, p.30
* 29 FEC: Etat de lieux de
l'économie congolaise, p.52
* 30 Discours du
Président MOBUTU, Novembre 1978.
* 31 MATORY B.,
Économie d'entreprise, TOM I, édition Nathan, Paris, 1992,
p.63
* 32 MATORY B., Idem.
* 33 Christophe KASIGWA,
Cours de Questions spéciales des Entreprises publiques, L2
ECOpub, UOB, 2013-2014.
* 34 I. EKWA, Op.cit, p.17
* 35 PETIT André,
BELANGER Laurent, BENABOU Charles, FOUCHER Roland, BERGERON Jean-Louis,
Gestion stratégique et opérationnelle des ressources
humaines, édition Gaetaen Morin, Montréal, 1993, p.7.
* 36 Petit Robert,
Dictionnaire de la langue française, Tome II , éd. LeRobert,
Paris 971, p.254
* 37 PERROUX F.,
L'économique du 20ème siècle, PUF, Paris 1965,
p.155
* 38 ALBERTINI J.M.,
Mécanisme du sous-développement, Hatier, Paris, 1984, p.254
* 39
Http//:www.wikipédia.org/wiki.sous-développement.html
* 40 RIGONTARD, J.,
L'Incertitude, bataille du développement, Privat, Paris, 1967,
p.26
* 41 Art. 3 point 3 de la loi
n° O8/007 du 07 juillet 2008 portant dispositions générales
rélatives à la transformation des entreprises publiques, In
JOURNAL OFFICIEL de la République démocratique du Congo,
49ème année, n° spéciale du 12 juillet
2008.
* 42 Nous pouvons citer ici: J.
RIVERO, Droit administratif, Ed. Dalloz, 5ème
édition, Paris, 1971, p.7-8.
* 43 KABANGE NTABALA,(Clement),
Grands services publics et entreprises publiques en droit congolais, UniKin
(PUC), Kinshasa, 1998, p.25
* 44 LAMAREE et VALLEE B.,
La recherche en communication élément de méthode,
Québec, PUQ, 1991, p.7
* 45 B. CONTAMIN et YVES A.
FAURE, La bataille des Entreprises publiques en côte d'Ivoire,
éd. KARTHALA et ORSTON, Paris, 1990, p.240.
* 46 www.google.cd,
consulté le 06 septembre 2021 à 20heures
* 47 idem
* 48 www.google.cd, op.cit
* 49 Idem
* 50 ibidem
* 51 Petit Larousse
illustré, op.cit., p.825
* 52 E. SAVAS,
Privatisation et partenariat public-privé, nouveaux
horizon-ARS, Paris, 2002, p.134
* 53 Idem
* 54 E. SAVAS, op.cit.,
p.139
* 55 Source: 40ans de la SNEL
pour un Congo plus beau qu'avant.
* 56
http://fr.wikipedia.org/wiki/
consulté le 20/09/2021 à 09h20"
* 57 PLANE,
P, (1994), «Les privatisations dans les pays en voie de
développement : qu'avons-nous appris?» in revue,
Paris, Ed. Francaise d'économie, Vol. IX, p. 78.
* 58 M. KINZONZI et C.
PEROCHON, Manuelle de comptabilité générale, Ed.
Fourcher, Paris, 1992.
* 59 Joseph MUNONDJO
N., Ibidem.
* 60 NYOMBO MWALITAMA,
E., Analyse critique et suggestive de la gestion de la SNCC/Kindu,
Mémoire, L2, Droit, UNIKI, 2008-2009,
* 61 TALCOT PARSON, cité
par ESSISSO ASIA AMANI, Méthode de recherche en sciences sociales, cours
dispensé en G3, SSPA, UNIKI, 2009-2010, page 83, inédit.
* 62 M. KINZONZI et C.
PEROCHON, Manuel de comptabilité générale, Ed. Fourcher,
Paris, 1992.
* 63 Journal Officiel de la
République Démocratique du Congo,
48ième année numéro spécial du 24
Avril 2009.
* 64 Journal Officiel de la
R.D.Congo, 48ieme année, numéro fiscal du 24
Avril 2009
* 65 Jacques DEFRAINE et
Chantal DELVAUX, Le management de l'incertitude, Ed. De B oeck.
Bruxelles, 1990, p.68.
* 66 Terry. R, et STEPHEN
J, Les principes du Management Economique, Paris, 1985, P.4.
* 67 Terry. R, et STEPHEN
J, Les principes du Management Economique, Paris, 1985, P.4.
* 68 GOURNEY, BERNARD,
Introduction à la Science Administrative, Paris, Armond Colin, 1966, p.
191.
* 69 Robert P.,
Stratégie pour la création des entreprises, Paris, Ed.
Dumond, 2007, p. 208.
* 70 Jacques DEFRAINE et
Chantal DELVEAUX, Le management de l'incertitude, Ed. DeBoeck,
Bruxelles, 1990, p.38
|