3.3. DISCUSSION DES RESULTATS
Dans cette partie nous analysonsnos résultats de
recherche et mettons la lumière sur ce qui était
déjà connu ayant fait l'objet d'une publication sur l'aide
humanitaire, expliquer notre nouvelle compréhension du problème
après avoir pris nos résultats en considération ainsi
établir un lien entre les résultats obtenus et les
hypothèses du départ.
3.3.1
Réduction de la vulnérabilité des Personnes
Déplacées Internes par l'aide humanitaire
Réduire la vulnérabilité, c'est
s'attaquer aux facteurs de vulnérabilité qui ont contribué
au potentiel destructeur du bien-être de la population, s'attaquer
à l'ensemble des facteurs de risque (Jean-Philippe Dind 2006 : 9).
Cependant, toute société même fragile
dispose des ressources et d'atouts, qu'on appelle facteurs de résilience
: réseau de solidarité efficace, capacité d'initiative,
main d'oeuvre, techniques traditionnelles etc. Rechercher et s'appuyer sur les
atouts endogènes favoriseront la récupération à
long terme du développement. Les résultats de nos recherches
menéesconstatent quel'apport du WHH durant la période
post-conflit en territoire de Mahagi n'a pas été le moindre, il
a été positif en ce sens que le WHH a réduit la souffrance
des populations touchées par cette guerre, ceci se confirment par les
résultats du tableau 6 de ce travail, qui montrent que 57,60%
d'enquêtés soutiennent que l'aide humanitaire réduit la
vulnérabilité. C'est pourquoi, nous soutenons que l'aide
humanitaire octroyée par Welthungerhilfe a réduit la
vulnérabilité de la population déplacée, mais n'a
pas mis fin à celle-ci.
Pour ce faire, il faut que le diagnostic de la situation
à résoudre considère l'ensemble des facteurs de
vulnérabilité aussi bien que les facteurs de résilience
pour un relèvement communautaire comme le confirme Marie Redon et Raoul
Petit-Bell dans presse universitaire de Bordeaux quel'aide humanitaire
réduit mais ne finit pas la vulnérabilité.
3.3.2
Degré de la réduction de la vulnérabilité des
Personnes Déplacées Internes l'aide humanitaire
Les sociétés déjà
fragilisées, surtout celles du sud, du point de vue social,
économique ou institutionnel. Le conflit causant le déplacement
est un coup supplémentaire dont elles auront beaucoup de
difficultés à se remettre : les faibles ressources disponibles
sont en général affectées aux tâches de
première urgence, au détriment de secteurs tels que
l'agriculture, la santé, la formation, les infrastructures ou
l'habitat, dont la réhabilitation retardée impliquera un fort
recul du niveau de développement et un ralentissement des
activités économiques(Paulo Freire :5, p. 3-8).
La reconstruction devrait donc être l'occasion de
redynamiser l'économie, de mieux gérer l'environnement et de
stimuler les solidarités sociales. Sultan Barakat (2003
: 2) souligne que « la perte de sa maison constitue non seulement une
privation physique, mais aussi une perte de dignité, d'identité
et de privauté. Elle cause un traumatisme psychologique, questionne les
perceptions de l'identité culturelle, fragilise les structures sociales,
menace la sécurité, et a un impact économique
négatif significatif.
Voilà pourquoi, la sécurité alimentaire
est une première aubaine pour une population en désastre comme le
témoigne les résultats du tableau 7 où 71,73% ont une
satisfaction pour leur sécurité alimentaire
améliorée.
Pendant ce temps, la phase qui suit l'urgence peut-être
l'occasion de stimuler le développement social et économique, ou
au contraire enclencher un cercle vicieux de sous-développement, la
pauvreté aigue est passée de celle améliorée dont
reconnaissent 59,78% d'enquêtés dans le tableau 8.
Mais si chaque société est plus ou moins
vulnérable, chacune présente également des atouts sur
lesquels il faut s'appuyer pour réenclencher le cercle vertueux du
développement. Dans le tableau 9, 78,26% reconnaissent qu'en plantant
une bonne semence et appliquer une agriculture de résilience, le
relèvement économique est possible.
La nature, le travail et le capital constituent une boucle
économique irréversible dans l'amélioration
socioéconomique, ces éléments constituent le noeud d'un
développement dans une dynamique de combinaison. En lien avec le tableau
10, les résultats renseignent que 42,39% sont très satisfaites de
l'appui financier(Cash) pour soit financer l'agriculture ou pratiquer du
commerce.
L'agence ONU-Habitat a pris conscience de l'importance de lier
reconstruction et développement durable puisqu'elle précise qu'il
faut « répondre aux besoins à long terme du plus grand
nombre tout en satisfaisant ceux de la minorité en situation d'urgence
» [UN-Habitat, 2004 : 4]. Le développement doit être
intégré, dans le sens que, tous les secteurs vitaux doivent
être pris en prélude. L'évaluation de la situation
alimentaire basée sur l'enquête nous a permis d'affirmer qu'il y'a
un impact significatif de l'assistance alimentaire sur les populations, bien
que personne n'est en sécurité alimentaire, mais a quitté
l'insécurité alimentaire sévère vers celle
modérée. Nous soulignonsque l'utilisation rationnelle de l'appui
financier et l'entrepreneuriat contribuent au relèvement des foyers de
la pauvreté accrue vers une amélioration de vie en maintenant
l'équilibre économique de base.
Nous affirmons que le degré de la réduction de
la vulnérabilité varie selon la catégorie des
vulnérables, le secteur et l'utilisation de l'aide par le
bénéficiaire, toutefois, une orientation de l'aide vers les vrais
bénéficiaire est une voie de l'impact de toute intervention
humanitaire comme l'affirme le PNUD dans la crise syrienne en 2016(The
State of ResilienceProgramming: The SyriaRegionalRefugee and Resilience Plan
(3RP).
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