Section 3 : Constitution de l'échantillon
Lupitshi Wa Numbi Norbert (2009 : 131) fait remarquer que quel
que soit le type de recherche que l'on effectue, la question de
l'échantillonnage constitue toujours un problème fondamental dans
toute recherche où l'enquêteur ne sait pas atteindre l'ensemble de
la population soumise à l'étude. Les enquêtés
sélectionnés et interrogés constituent un
échantillon quelle que soit la manière dont ce groupe peut
être désigné. Les questions fondamentales mais, qu'on
jugerait, peut-être, banales, méritent d'être posées
: Qui va-t-on interroger et pourquoi ? Qui va-t-on exclure et pourquoi ?
Où va-ton trouver les sujets de l'enquête ?
Comme le notent Alami et al, cité par Ngoie Mwenze
Honoré (2009 : 80), les critères de sélection des
personnes à rencontrer n'ont donc pas pour objectif la
représentativité de la population mais la recherche de leur
significativité sociale, les variables d'appartenance ayant peu de sens
à l'échelle microsociale où l'effet de situation est
dominant.
Dans le cadre de ce travail, notre échantillon est du
type qualitatif car nous ne mettons pas l'accent sur la quantité des
acteurs mais sur leur qualité, c'est pourquoi sa construction s'inscrit
dans la logique de la saturation. Dans ce type d'échantillon, on
distingue les échantillons par cas unique qui peuvent se traduire par un
site particulier ou une personne et des échantillons par cas multiples.
En se focalisant sur la catégorisation des échantillons
établie par Alvaro Pires (1997 : 20), nous optons pour
l'échantillon par cas multiple qui, selon François Depelteau,
cité par Fidel Ayule (2018 : 33), permet de repérer et de
sélectionner les acteurs pertinents impliqués dans le
phénomène sous-étude.
Du point de vue diversification, Bernadette Charlier et Luc
Van Campenhoudt (2014 : 94-97) soulignent ceci : afin que les résultats
de la recherche soient plus significatifs, pertinents et efficaces du point de
vue de la compréhension sociologique, le chercheur doit construire un
échantillon des personnes les plus diversifiées possibles.
Le principe de diversification nous a facilité de faire
une différence sur les profils des personnes-ressources (acteurs) en
tenant compte de leur l'âge, de leur sexe, de leur fonction et de la
durée.
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Quant à la saturation : l'on distingue la saturation
théorique et la saturation empirique ; la première s'applique
plus aux données elles-mêmes, ou aux aspects du monde empirique
pertinents pour l'analyste, qu'aux propriétés des concepts en
tant que telles. Tandis que la seconde, elle apparaît lorsque le
chercheur constate que les dernières informations recueillies
n'apportent plus des valeurs significatives par rapport à celles
recueilles précédemment. Tout entretien supplémentaire
n'apporte plus guère de nouvelle connaissance. Dès lors, le
chercheur peut décider de mettre fin aux entretiens.
Ce principe s'est appliqué à cette recherche
dans le contexte où la récolte des données s'est
clôturée avec la saturation empirique, c'est-à-dire les
nouvelles données recueillies n'apportaient plus de nouvelles
informations sur notre recherche.
Partant de notre recherche, nous avons réalisé
le choix de l'échantillon après avoir ciblés une trilogie
d'acteurs pertinents sur le terrain. Entre autre les agents de la division du
cadastre/la conservation des titres immobiliers-Est, les requérants et
la division de l'urbanisme.
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