Section 6. Représentations sociales des
acteurs
Selon les informations récoltées sur le terrain,
les enquêtés rencontrés ont une autre interprétation
vis-à-vis des uns et des autres. C'est dans cette logique Pour Denise
Jodelet (1984 : 366-368), « la représentation sociale quel que soit
la forme à savoir [...] est une manière d'interpréter et
de penser notre réalité quotidienne, une forme de connaissance
sociale et corrélativement l'activité mentale
déployée par les individus et les groupe pour fixer les positions
par rapport à des situations, évènement , objet et
communication qui s'établit entre eux par le cadre de
l'appréhension que fournit leur bagage culturel: à travers les
codes de valeur et idéologie liées aux position, au appartenance
sociales spécifique ».
Pour ce même auteur Denise Jodelet (1989 : 53), «
les représentations sociales sont des systèmes
d'interprétation régissant notre relation au monde et aux autres
qui orientent et organisent les conduites et les communications sociales. Les
représentations sociales sont des phénomènes cognitifs
engageant l'appartenance sociale qui sont les individus par
l'intériorisation des pratiques et d'expériences, de
modèle de conduite et de pensée ».
Dans le cadre de notre étude, nous avons relevé
les présentations sociales des agents de cadastre vis-à-vis des
requérants insolvables, et celles des requérants insolvables
à l'égard des agents de cadastre et aux autorités
administrative politique (hiérarchie).
6.1. Les représentations sociales des agents de
cadastre vis-à-vis des requérants
Comme le titre l'indique, il s'agit de comprendre la
perception qu'ont les agents de cadastre vis-à-vis leurs
hiérarchies et des requérants insolvable. C'est ainsi que, pour
Sara Liwerant (2015 : 81), les constructions symboliques donnent sens aux actes
et aux discours. Se pencher sur les perceptions des acteurs, pour le chercheur,
a donc pour but d'appréhender la perception des acteurs face à
l'objet d'étude, un phénomène qu'ils vivent et pour lequel
ils ont aussi une forme de connaissance.
6.1.1. Les requérants comme des
frères
Comme nous l'avons souligné ci-dessus, la
fraternité est l'un des éléments qui permet aux acteurs
d'interagir dans le lotissement. Il consiste à recourir à des
normes non institutionnelles (la morale, l'éthique, la religion, etc.)
pour améliorer leurs situations
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économiques et régler des conflits. Car le droit
n'est pas seulement les textes, mais tous les mécanismes que la
société mobilise pour la cohésion sociale. D'où les
agents de cadastre manifestent le sentiment de solidarité envers le
requérants, en les considérant non pas comme des ennemis mais
plutôt comme des frères congolais du fait qu'ils ne sont pas le
même, il y a certains qui ont des grandes responsabilités. C'est
pourquoi ils veulent bien coopérer avec les requérants pour bien
améliorer leurs relations peu importe les normes qui régissent le
secteur foncier.
« Je peux refuser de négocier avec eux
aujourd'hui et demain personne ne connais qui serait cette personne demain, car
toute est vanité le sol et le sous-sol appartient à Dieu, je ne
peux pas mourir avec la terre ou les concessions mais ce sont ces gens qui vont
m'enterrer. Tout le monde a besoin d'argent, si nous sommes ici c'est pour
l'argent, certains entres nous sont des responsables ; ils ont des familles
à nourrir, L'état nous paye difficilement, si je suis seulement
dans le bureau alors je vais nourrir comment ma famille ? Lorsqu'on loti juste
une personne dans une concession de 30 sur 30 qu'est-ce que l'Etat va perdre,
tu sais combien de Hg de terrains vide que la RDC A....ou tu connais
l'étendu de la brousse que le Congo a ? Lorsqu'ils viennent pour
négocier, je considère certains comme mes frères
congolais, toute est vanité nous allons tout le laisser, nous devons
avoir l'amour de son prochain, pourquoi alors se compliquer ? Ce sont me
frère congolais ils ont cas même aussi droit même s'ils
n'ont pas tout le document de la division de titres immobiliers à quoi
cela fait ... ».
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