PREMIER CHAPITRE :
CONSIDERATIONS GERERALES
Introduction
De l'intitulé de notre sujet, nous avons retenu les
concepts-clés suivants que nous tenterons de définir :
subjectivité, langagière, discours et investiture. Par la suite,
nous tenterons de circonscrire le cadre théorique de la pragmatique,
à savoir la théorie des actes de langage et
l'énonciation,de présenter l'actuel Président de la
République Démocratique du Congo, Félix Antoine TSHISEKEDI
TSHILOMBO et de situer la République Démocratique du Congo sur le
plan géopolitique.
1.1. Définition de
quelques concepts-clés.
1.1.1. Subjectivité.
DansLePetit Larousse de langue française
(2013), le mot « subjectivité » est défini de
la manière suivante : « caractère de ce qui est
subjectif par opposition à l'objectivité ; domaine de ce qui
est subjectif ». Ce substantif a comme synonymes la
partialité, le sentimental, le parti pris, etc.
Selon le dictionnaire de la langue française, Le
Petit Robert (2016), la subjectivité se définit comme :
« caractère de ce qui appartient au sujet ; à
l'individu seul. »
L'adjectif dérivant de ce substantif est
« subjectif (ve) » signifiant : « Qui
relève du sujet défini comme un être pensant par opposition
à l'objectif » ; il se dit également de ce qui est
individuel et susceptible de varier en fonction de la personnalité de
chacun. C'est de cette façon que les interprétations des textes
littéraires, par exemple, sont souvent subjectives. Un discours
prononcé peut avoir des interprétations diverses suivant les
auditeurs. Bref, la subjectivité est définie
comme : « la présence du sujet parlant dans son
discours » (DUBOIS, J.et Alii. 1994). OSHIM, E. (2008), ajoute que
dans la trame énonciative, la subjectivité du discours se
manifeste notamment par les embrayeurs, les modalités de
l'énoncé et celles de l'énonciation.
Néanmoins en pragmatique, parler de la
subjectivité signifie principalement toucher l'énonciation
développée par Emile BENVENISTE (1966 :259), tout en
rappelant la place de l'homme dans la langue : « C'est dans
et par le langage que l'homme se constitue comme Sujet ; parce que le
langage seul représente, en réalité, dans sa
réalité qui est celle de l'être, le concept d'ego ».
Cette conception oriente le sujet vers l'identification et l'analyse des
marqueurs de subjectivité dans le discours. Les déictiques,
indices de personne, de temps et de lieu, retiennent
alorsl'intérêt du sujet. Toutefois, la langue offre de nombreuses
autres possibilités, certes parfois moins explicites, pour mettre en
scène le sujet dans sa relation à l'autre et au monde. Ces
indices de construction identitaire et de prise en charge du dire appartiennent
à la modalité et s'imposent à l'analyse comme traces de
l'activité d'énonciation.
De la sorte, nous pouvons retenir de la subjectivité,
la qualité de ce qui est subjectif. Il s'agit de ce qui appartient ou
qui est relatif au sujet, pris en opposition au monde externe. Par ailleurs, le
concept désigne notre façon de penser ou de ressentir, la
subjectivité et non pas l'objet en soi, d'après le trésor
de la langue française informatisée.
En ce sens, la subjectivité est la
propriété opposée à l'objectivité. La
subjectivité est la propriété des arguments basés
sur le point de vue du sujet et influencés par ses intérêts
particuliers. Elle correspond plutôt à un point de vue distant,
où les concepts sont traités en tant qu'objets.
Le thème de la subjectivité est analysé
à partir de la philosophie également. Pour cette science, la
notion désigne les interprétations faites sur n'importe quel
aspect de l'expérience. C'est pour cette raison qu'elles ne sont
accessibles qu'à la personne qui les expérimente, étant
donné qu'une même expérience peut être vécue
de différentes façons selon l'individu concerné. Ceci dit,
le sujet donne ses propres opinions ayant pour base ses expériences. Il
s'agit clairement d'opinions subjectives constituées par tous les faits
vécus.
La différence entre la subjectivité et
l'objectivité est claire lorsque plusieurs textes sont analysés.
Ceux qui explicitent l'avis de l'auteur sont subjectifs ; ceux qui
essayent de se limiter aux données concrètes et factuelles sont
objectifs. Par exemple, « Je souhaite impulser une meilleure
présence de notre pays dans les instances internationales, à la
hauteur de notre vocation naturelle. » (L420-421)est une phrase
subjective à cause du verbe souhaiter ; « Nous
tenons à exprimer pour la première fois devant vous, notre
reconnaissance au peuple congolais de nous avoir accordé à
travers son suffrage, ce grand honneur. Cette confiance sera pour nous un
soutien indispensable dans l'exercice de nos hautes
responsabilités. »(L17-19)est une phrase objective.
Car, le peuple a déjà réalisé à travers son
suffrage la réussite du Président aux élections.
Au-delà de ceci, la subjectivité est
« subject » en anglais signifiant en français
« sujet. »
|