III.2.2. Modes d'expression de
l'illocution dans le discours de Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO.
3.2.2.1. L'illocution directe
D'après J.R Searle (1985 :329), dans l'illocution
directe, il faut entendre l'acte illocutoire dont la force illocutoire est
directement exprimé grâce à un verbe performatif. Ainsi, la
force de cet acte résulte de la signification conventionnelle de la
phrase au niveau de la structure de surface.
v Le souhait
L196-197 : Nous
souhaitonsque ces objectifs se traduisent par l'adoption d'une
nouvelle loi électorale garante de l'équité pour tous les
citoyens.
L415-417 : Je souhaite
bénéficier de l'expérience et de la sagesse individuelle
et collective des collègues Chefs d'Etats présents ou
représentés afin de matérialiser notre engagement commun
pour la renaissance africaine.
Ces deux énoncés, expriment, d'une part, la
volonté du Président de la RDC d'adopter une loi novatrice qui
pourrait reconnaître à chacun ses droits et d'autre part, la
volonté de profiter de la maturité de ses homologues pour faire
en sorte qu'ensemble, ils puissent contribuer à la renaissance de
l'Afrique.
v Ordre
L244-248 : Nous devons
renforcer et augmenter la productivité de notre secteur
privé, encourager l'entrepreneuriat par le congolais, ... et la
protection de l'environnement.
L249-250 : Nous ferons
appliquer avec rigueur sur l'ensemble du territoire, la loi sur le
petit commerce réservé aux nationaux dans le cadre du principe du
privilège national.
Ces énoncées utilisent le verbe modal et le
« faire » factitif au futur simple pour intimer l'ordre.
III.2.2.2. L'illocution indirecte
Avec J. LEROT (1983 :149), il est question de
l'expression indirecte de la force illocutoire.A titre d'exemple prenons les
énoncés suivants :
v Déclaration
L81 : La force et l'unité d'un peuple repose
sur la réconciliation nationale.
Cette allégation met la réconciliation au
centre de l'unité et de la force. En d'autres termes, c'est la
réconciliation qui ramène la paix et donne la force.
v Requête
Le petit Robert (2016) considère le
mot « requête » comme
une « demande écrite, présentée à
qui de droit et selon certaines formes établies. »
L81 : La force et l'unité d'un peuple repose
sur la solidarité et la réconciliation nationale.
De cet énoncé, il se dégage une
requête du Président Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO
formulée d'une manière implicite qu'on pourrait structurer de la
façon suivante :
Je demande que le peuplecongolais renforce la
solidarité et la réconciliation. Autrement dit, l'union et la
fraternité doivent caractériser le peuple congolais. C'est une
invitation à la solidarité et à la réconciliation
nationale. Donc, « je demande au peuple congolais de s'unir,
d'être solidaire, de se réconcilier car l'union fait la
force. »
L69 : Néanmoins, notre dispositif
électoral mérite des ajustements appropriés.
Ce détour prouve que le Chef de l'Etat demande au
gouvernement de repenser la loi électorale dans le but
d'améliorer prochainement le processus électoral.
v Regret
Dicos Encarta (2009) définit le terme
« regret » comme : « le chagrin que
cause la perte, la mort d'une personne. Et la même source ajoute que le
mot est considéré comme « un déplaisir d'avoir
perdu un bien qu'on possédait, ou de n'avoir pu obtenir celui qu'on
désirait. »
Exemple :
L30-31 : Par reconnaissance à leur
sacrifice, nous vous prions de vous lever et d'observer une minute de silence
en leur mémoire.
Cet énoncé montreque le Chef de l'Etat,
regrette la disparition de ceux qui ont lutté pour la paix et le
développement du Congo.
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