1.2.3.6. Les relations dans le contexte
d'énonciation
Les relations qui existent dans le contexte
d'énonciation se passent, d'une part, entre le locuteur Félix
Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO et ses destinataires et, d'autre part, entre lui
et ses énoncés.
Il faut donc établir des relations entre les faits
linguistiques (énoncés), les utilisateurs (locuteur et auditeur)
et les contextes dans lesquels les actes sont produits. L'objet du discours
d'un locuteur, quel qu'il soit, n'est pas objet de discours pour la
première fois dans l'énoncé donné, et le locuteur
n'est pas le premier à parler. L'objet est le lieu où se
croisent, se rencontrent et se séparent des points de vue
différents, des visions du monde, des tendances, pense UKUMU (2007).
Le langage comme une faculté qu'ont les hommes de
s'entendre au moyen de signes vocaux est considéré sous trois
orientations : la syntaxe, la sémantique et la pragmatique. Cette
dernière est, comme le dit MEYER cité par UKUMU (2007), l'analyse
des rapports qu'instaure le discours entre les interlocuteurs,
l'établissement du sens et de vérité en tenant compte du
rôle des interlocuteurs et de l'interférence des contextes.
Par rapport à ce travail, nous nous
référons également à J. LEROT et Jean CORRASSE dans
nos analyses.
D'après J. LEROT (1983 :10), la pragmatique
étudie le sens complexe des énoncés, les conditions de
productions des actes de langages et établit des relations entre les
expressions linguistiques, les utilisateurs et les contextes dans lesquels ils
sont produits. Autrement dit, la pragmatique linguistique étudie les
conditions de l'énonciation. Elle met les énoncés en
relation avec leurs utilisateurs et les contextes dans lesquels ils sont
produits. Elle étudie la structure et les formes de la communication
linguistique.
Quant à Jean CORRASSE, cité par MATESO N.
(2010), la pragmatique peut être envisagée de deux points de
vue :
- Une pragmatique qui s'occupe de l'influence et des
conséquences du langage sur le contexte (extralinguistique),
optique proche d'AUSTIN. Comment modifier le monde en disant quelque chose,
comment agir sur le monde en disant quelque chose.
- Une pragmatique qui s'occupe de l'influence et des
conséquences du contexte sur le langage (dans quelle mesure ce qui est
dit, dépend des circonstances dans lesquelles cela est dit). Cette
perspective nous permet également de rendre compte de ce que l'on
appelle « la communication verbale », distincte des
comportements non verbaux.
Somme toute, l'énoncé considéré
comme une unité du discours, est l'élément clé de
la pragmatique. C'est pour cela que Jacques LEROT (1983 :10) le
définit comme unité du discours, c'est-à-dire une
unité communicative complète et unique.
- émise par un locuteur donné,
- adressée à un auditeur déterminé
(ou à des auditeurs),
- à un moment donné,
- à un endroit donné,
- procédant d'une intention communicative.
Pour notre cas, le locuteur Félix Antoine TSHISEKEDI
TSHILOMBO, le Président de la RDC, s'adresse au peuple congolais,
considéré comme son interlocuteur pendant son discours
d'investiture comme Président de la République. Il s'agit d'une
prise de position ou d'engagement à travers ce discours.
S'agissant de la subjectivité langagière, ce
cadre théorique s'inscrit aussi dans les modalités
d'énoncé et celles d'énonciation.
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