SIGLES ET ABREVIATIONS
- BCC : Banque Centrale du Congo
- CAE : Community african east
- CCLIII : Code Civil Livre III
- E-monnaie : monnaie électronique
- E-transfert : transfert électronique
- I .A : Instruction Administrative
- MF : messagerie financière
- RDC : République Démocratique du Congo
- PT&NTIC : Poste télécommunication et novelle
technologie de l'information et de la
communication
- NIP : Numéro d'identification personnelle
- ORM : Opérateur de réseau mobile
- UBC : Union des Banques Congolaises
- WUI : Western Union International
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O. INTRODUCTION
0.1. Présentation du sujet
Disons que, beaucoup d'observateurs de la situation
économique en RDC auront sans doute, déjà constaté
combien des problèmes monétaire et financier ont pris le pas. Le
système bancaire congolais est totalement sinistré faisant de la
RDC, un des pays le plus sous bancarisé. Les filières
traditionnelles de transfert d'argent qui sont les Banques, sont quasi
inefficaces si bien que les besoins du pays en services financiers se
justifient par l'immensité de son territoire national et la
densité de sa population aborigène, mais aussi la pauvreté
de cette dernière et la sélectivité du système
bancaire classique. Ainsi, il serait instable pour un tel pays de demeurer dans
l'inaction financière. Il s'est alors avéré
agréable de désenclaver le territoire national et de permettre
à la population congolaise d'effectuer des opérations
financières au moyen de leurs téléphones portables. De ce
fait, la Banque Centrale du Congo a encouragé cette mise en place du
transfert des fonds par téléphone afin de permettre aux congolais
moins nantis d'effectuer des opérations financières via leurs
téléphones sans pour autant recourir aux méthodes
traditionnelles. Cependant, il s'observe que le progrès technologique se
développe à une croissance exponentielle de nos jours. Les
produits de nouvelle technologie s'installent dans nos sociétés
sans qu'il n'y ait au préalable une réglementation qui les
encadre, protégeant ainsi les consommateurs1.
En outre, compte tenu de l'importance de la base
d'utilisateurs potentielle et de la faible pénétration des
services financiers, la RDC semble offrir une opportunité commerciale
significative pour l'argent mobile. Toutefois, le marché de la RDC
souffre des problèmes de sécurité, d'une
instabilité économique et politique, d'infrastructures minimales
et d'une population dispersée ne permettant pas ainsi la mise en oeuvre
d'une politique protectrice des utilisateurs de service de l'argent mobile en
RDC2. Par conséquent, vu ce contexte difficile, la
présente étude a pour but de comprendre mieux les droits des
usagers des services du transfert électroniques conférés
à ceux traditionnellement garantis par le service classique de transfert
de fonds, dans le domaine de la messagerie financière. Pour ce faire,
les informations et ajouts issus de cette étude permettront aux
opérateurs d'adapter leur gamme des produits, offre des services et
stratégies de transfert afin de mieux répondre à la
demande des utilisateurs qui se trouveraient dans des difficultés en cas
de leur
1 Y. POLLETY, Droit et informatique,
2ème édition, Bruxelles, UCL, sine die, p.13.
2 GSMA, L'argent mobile dans la RDC : «
Etude des marchés sur les besoins des clients », juillet,
2013, disponible sur http : mmu@.gsma.com.
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consommation des services électronique à
l'occurrence des services de transfert de fonds via téléphone
mobile.
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