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L'impact de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) sur l'accroissement de l'économie et du PIB en RDC.


par Don de Dieu NYEMBO LOUIS
Université de Lubumbashi - Licence en Droit Public 2019
  

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§3. Evolution des PIB des Etats africains de la zone de libre-échange du continent africain selon le rapport de 2019 de la banque africaine de développement

(BAD)

Depuis sa création en 1963, la Banque africaine de développement a pour mandat de faire de l'intégration régionale le pilier d'un développement économique et humain global. C'est également une priorité essentielle pour l'union africaine dans le cadre du nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique, de l'agenda 2063, et pour les communautés économiques régionales. Ainsi, cette institution fait annuellement des rapports de la situation économique des Etats africains et contribue de ce fait à l'éveille de la conscience des autorités africaines sur les principaux enjeux du développement de leurs Etats en particulier et du continent en général 100.

99 Alain LAMBERT, PIB, PIB par habitant, niveau de vie, pouvoir d'achat, bien-être : quelques explications, Economie&Finances, 24 aout 2005, www.alain-lambert.org, consulté le 29 mars 2020 à 17h30.

100 Groupe de la banque africaine de développement, Perspectives économiques en Afrique 2019, Banque africaine de développement, Côte d'Ivoire, 2019, page 112.

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101 Groupe de la banque africaine de développement, Perspectives économiques en Afrique 2019, op. cit, pp. 178232.

Le rapport de la BAD de 2019 est opportun pour le présent travail non seulement parce qu'il est contemporain à la ratification par les Etats africains de l'Accord mettant en place une zone de libre-échange africaine, mais aussi parce qu'il nous permet d'avoir une vue d'ensemble de la situation économique de ces Etats et dans qu'elle mesure le libre-échange continental pourrait être une opportunité car, nous le constaterons, les exportations ont permis à certains Etats de redynamiser leurs P11B. Ce point nous permettra donc de mener une étude comparative en analysant les facteurs d'influence du P11B dans les Etats africains101 :

· REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO : le taux de croissance du P11B réel était estimé à 4% en 2018, contre 3,7% en 2017 sous l'impulsion d'une amélioration des cours des produits de base et d'une hausse de la production minière. Le secteur primaire reste donc le principal moteur de croissance en 2018, soutenu par le dynamisme de la branche « extraction » ;

· AFRIQUE DU SUD : la croissance du P11B réel était de 0,7% en 2017 et en 2018, contre 1,3% en 2016 et 2017 avec une estimation de 2,0% en 2019 ;

· ALGERIE : la croissance du P11B réel atteint 2,5% en 2018 contre 1,4% en 2017, avec une estimation de 2,7% en 2019 ;

· ANGOLA : la forte baisse des prix du pétrole depuis 2014 a nui à l'économie tributaire du pétrole et le taux de croissance du P11B réel a diminué de 0,2% en 2017 et d'environ 0,7% en 2018 ;

· BENIN : la croissance du P11B réel a été estimée à 6,0 % en 2018, contre 5,4% en 2017 en raison des bonnes performances de l'agriculture ;

· BOTSWANA : la croissance du P11B réel atteint 4,2% en 2018 contre 2,4% en 2017 principalement grâce à l'exploitation minière et de l'expansion à grande échelle des activités non minières ;

· BURKINA FASO : la croissance du P11B réel a atteint 6,7% en 2017 et 7,0% en 2018 principalement grâce à l'agriculture alimentaire, l'industrie extractive et l'égrenage ;

· BURUNDI : après une baisse de -2% en 2017, la croissance du P11B réel atteint environ 1,4% en 2018 grâce à l'augmentation de la production de café et de thé, au

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redressement du secteur des services et aux performances du secteur des industries manufacturières et agroalimentaires ;

· CAMEROUN : en 2018, la croissance du P113 réel atteint 3,8% contre 3,5% en

2017 ;

· CENTRAFRIQUE : le P113 réel a progressé de 4,3% en 2018 contre 4,0% en 2017 tiré par le secteur primaire grâce à une reprise de l'exploitation forestière, des activités agricoles et de l'extraction minière ;

· COTE D'IVOIRE : la croissance du P113 réel a atteint, selon les estimations, 7,4% en 2018, contre 7,7% en 2017, soutenue par la demande extérieure de produits agricoles et pétroliers et par une demande intérieure accrue résultant de grands projets d'investissement et de la consommation des ménages ;

· DJIBOUTI : la croissance économique de Djibouti est estimée à 5,6% en 2018, contre 4,1 en 2017 en raison de l'investissement massif dans le secteur des infrastructures ;

· EGYPTE : le taux de croissance du P113 réel estimé à 5,3% en 2018 ;

· ERYTHREE : la croissance du P113 réel a été estimée à 4,2% en 2018, en légère baisse par rapport à 5,0% en 2017 ;

· GABON : en 2018, son P113 réel a augmenté de 2 % contre 0,5% en 2017 ;

· GAMBIE : la croissance du P113 réel est de 5,4% en 2018, supérieur aux 3,5%

de 2017 ;

· GHANA : entre 2014 et 2016, la croissance du P113 réel est anémique et repart à 8,5% en 2017, pour s'établir à environ 6,2% en 2018 tirée principalement par le secteur pétrolier ;

· GUINEE : la croissance du P113 réel était estimée à 5,9% en 2018, elle est attribuée au secteur industriel dominé par l'exploitation minière

· GUINEE-BISAU : la croissance du P113 réel, stabilisée à environ 5,3% en 2018 contre 5,9% en 2017 ; soutenue par une agriculture et une industrie de pèche solide ;

· ILE-MAURICE : l'économie poursuit sa croissance avec un P11B réel estimé à 4,1% en 2018, par rapport à celui de 3,8% enregistré en 2017 ;

· KENYA : la croissance du P113 réel atteint environ 5,9% en 2018 contre 4,9%

en 2017 ;

· LIBERIA : la croissance du P11B réel a rebondi pour s'établir à 3,2% en 2018 contre 2,5% en 2017 grâce aux activités minières et manufacturières ;

· MADAGASCAR : la croissance du PIB réel a atteint environ 5,0% en 2018, contre 4,2% en 2017 ;

· MALAWI : la croissance du PIB réel estimée à 3,7% en 2018 contre une baisse de 5,1% enregistrée entre 2016 et 2017 ;

· MALI : la forte croissance de l'économie se poursuit avec une croissance du PIB réel estimée à 5,0% en 2018, en légère baisse par rapport aux 5,3% en 2017 ;

· MAURITANIE : le taux de croissance du PIB réel était estimé à 3,5% en 2017 et 2018 contre 1,8% en 2016 grâce à l'agriculture irriguée, la pêche, les bâtiments et travaux publics ;

· MOZAMBIQUE : la croissance du PIB réel a était estimée à 3,5% en 2018, contre 7% en moyenne au cours de la période de 2004-2015 ;

· NAMIBIE : après une vigoureuse croissance de 5,6% en moyenne entre 2010 et 2016, la croissance du PIB réel s'est contractée de 0,9% en 2017 et d'environ 0,1% en 2018 ;

· NIGER : la croissance du PIB réel était estimée à 5,2% en 2018 en hausse par rapport à 4,9% en 2017 indiquant la performance accrue du secteur agricole ;

· NIGERIA : la croissance du PIPB réel était estimée à 1,9% en 2018, reflétant une reprise dans les services et l'industrie, en particulier les mines, les carrières et la fabrication ;

· OUGANDA : la croissance du PIB réel atteint 5,3% en 2018 contre 5,0% en

2017 ;

· REPUBLIQUE DE GUINEE EQUATORIALE : le taux de croissance du PIB réel a poursuivi son déclin en 2018, tombant à -7,9%, contre -2,9% en 2017, suite à la chute de la production pétrolière due à une baisse des rendements des puits en exploitation ;

· RWANDA : la croissance atteint 6,1% en 2017 et environ 7,2% en 2018, soutenue par les services et l'industrie, particulièrement la production industrielle ;

· SAO TOME-ET-PRINCIPE : la croissance du PIB réel a été estimée à 4,1% en 2018, contre 3,9% en 2017 grâce à la hausse des investissements étrangers directs soutenant le secteur de la construction dans les projets de développement ;

· SENEGAL : la croissance estimée du PIB réel reste forte à 7,0% en 2018, légèrement inférieure aux 7,2% de 2017 avec une croissance du secteur primaire grâce à l'agriculture et aux activités connexes ;

· SEYCHELLES : la croissance du P11B réel atteint environ 3,6% en 2018, un taux inférieur aux 5,3% de 2017 ;

· SIERRA LEONE : la croissance du P11B réel à environ 3,4% en 2018 et plus basse que celle de 5,8% enregistrée en 2017 ;

· SOMALIE : la croissance du P11B réel était estimée à 2,9% en 2018 ;

· SOUDAN : la croissance du P11B réel était estimée à 4,1% en 2018, en légère hausse par rapport aux 3,3% enregistrés en 2017 ;

· SUD-SOUDAN : le P11B s'est contracté de 3,8% en 2018 contre 6,3% en 2017 ;

· ESWATI : le taux de croissance du P11B réel a diminué à environ -0,5% en 2018 après un taux de 1,9% en 2017 ;

· TANZANIE : la croissance du P11B réel est 6,7% en 2018, elle enregistre un ralentissement par rapport à son niveau de 7,1% en 2017 ;

· TCHAD : la croissance s'est établie à 2,8% contre -3,8% en 2017 ;

· TUNISIE : la croissance réel du P11B devrait poursuivre le rebond amorcé en 2017 (1,9%) pour atteindre 2,6% en 2018 ;

· ZAMBIE : la croissance du P11B réel s'est poursuivie. Elle était de 4,0% en 2018 contre 4,1% 2017 ;

En définitive, nous pouvons constater que l'année 2018 a été, pour bon nombre d'Etats africains en général et la République Démocratique du Congo en particulier, marquée par une importante croissance économique. Un autre fait plus important et remarquable à tirer de cette présentation des P11B africains est que l'expansion vers les secteurs d'activités autres que ceux primaires s'est constituée en une véritable porte de sortie vers l'émergence et l'indépendance économique progressive. Ceci se constate notamment avec le Rwanda, le Botswana, le Libéria, etc. ; qui plus est la ratification de l'Accord de libre-échange continental le 21 mars 2018 pourrait bien être une aubaine pour échanger d'avantage des produits et redonner plus d'allure à ces économies.

Cependant, on ne peut en dire autant pour la RD Congo. En effet, son économie a certes repris du poil de la bête en 2018 ; ceci n'est pas dû à l'expansion des secteurs d'activités mais ceci s'explique par l'amélioration des cours des produits de base et d'une hausse de la production minière. Ce qui reste, à notre analyse, un handicap à élaguer.

NB : le PIB de la RD Congo était évalué à 47, 23 milliards USD en 2018 et 48,46 milliards USD en 2019 pour 97,88 millions d'habitants ; soit 495USD par habitants. La Banque Africaine de Développement (BAD), la Banque mondiale sont les plus actives dans l'étude et la vulgarisation de cet indicateur pour ce qui est des Etats africains.

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102 Article 18 alinéa 3 de l'Accord portant création de la zone de libre-échange continentale africain du 21 mars 2018.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery