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De la standardisation du kwa. D'une esquisse morphologique à  l'orthographe.


par Cyrille TALLA SANDEU
Université de Yaoundé 1 - Master en Linguistique appliquée 2020
  

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1.2. L'ANALYSE SYNTAGMATIQUE

1.2.1. Introduction

Dans cette section réservée à la syntagmatique, nous nous proposons de présenter les différentes combinaisons possibles que les phonèmes identifiés lors de l'analyse paradigmatique admettent entre eux. Dans la section précédente, nous sommes partis des oppositions des paires minimales de la langue kw ? pour vérifier les résultats de l'étude antérieure. Dans cette section, nous n'allons plus procéder à une vérification puisque nos résultats obtenus à la paradigmatique divergent de ceux de notre prédécesseure. Nous partirons sur les résultats obtenus de l'étude faite par Tientcheu Tchameni afin de présenter la manière dont ces phonèmes s'agencent pour former des syllabes. Nous allons également examiner comment la combinaison des syllabes concourt à la formation du mot dans la langue kw ?. Notre étude sera donc basée sur la syllabation des éléments de notre corpus et la distribution des phonèmes dans les types de syllabes kw ?.

1.2.2. La syllabe

La combinaison que font les phonèmes entre-eux dans la chaine parlée nous pousse à nous intéresser à la syllabe. La syllabe peut être considérée comme l'unité de son plus grand que le phonème. Si nous nous appuyons sur Wiesemann et al. (1983 :57), la syllabe est « comme une unité de séquence de sons comprenant au moins un centre de syllabe qui en est le sommet ou le noyau. » Étant donné que nous étudions une langue bantu qui est différente, de par ses caractéristiques, des autres langues indo-européennes, il ajoute en affirmant : « mais les nasales [m, n, ?] et les liquides [l, r] fonctionnent parfois comme des noyaux ou centres de syllabe. » Donc nous pouvons avoir des consonnes syllabiques dans les langues bantu particulièrement.

D'une manière générale, la syllabe est constituée d'une attaque (généralement une consonne apparaissant avant le noyau) et d'une rime (constituée du noyau et de la coda). Le noyau représente le centre de syllabe qui est obligatoire. L'attaque et la coda par contre sont deux extrémités facultatives. Pour Wega Simeu (2016 :51), la syllabe est « une unité fondamentale dans l'analyse phonologique ; elle est le domaine d'application des processus phonologiques. » Nous pouvons avoir comme représentation de la syllabe, la structure canonique ci-dessous :

32

ó (syllabe)

attaque rime

noyau coda

D'après les données observées de la langue kw ?, la syllabe peut aussi être définie comme une unité de séquence de sons ayant une voyelle ou une nasale portant un ton. Donc la syllabe kw ? peut être constituée d'une attaque et d'une rime ou tout simplement d'une rime. Il est important de préciser que dans cette langue, le noyau de la syllabe porte toujours un ton. Nous allons illustrer ci-dessous la syllabe kw ?.

(13)

ó (syllabe)

attaque rime

 
 
 

noyau

coda

 

t

k ?g mb

é

 

t

p

/

/

két « lieu »

?g p/ « poule » /mb / « cauris »

t « app t »

/

?

/

/? / « tu »

/

?

/

/? / « il/elle »

33

Les syllabes représentées ci-dessus sont quelques illustrations des structures CVC, CV, et V qui constituent dans cette langue des unités significatives. Nous n'avons pas fait mention des nasales syllabiques parce qu'elles ne constituent pas des unités significatives isolées dans cette langue. La syllabe kw ? peut se joindre à une autre pour former un mot. De même, elle peut être ouverte ou libre si elle n'a pas de marge post-nucléaire ou coda, elle peut aussi être fermée ou entravée lorsqu'elle possède une marge post-nucléaire. Nous allons illustrer ces associations dans l'exemple suivant :

(14)

ó ó

attaque rime attaque rime

b è b è bèbè « chenille »

t ? nd ? /t? nd? / « clou »

/ t ? t? / « intestin »

Les syllabes présentées dans l'exemple ci-dessus sont quelques syllabes ouvertes combinées entre elles pour former un mot phonologique dans la langue kw ?. Elles ont pour structure CV et V. Nous avons également des syllabes fermées en langue kw ?, c'est-à-dire de structure CVC. Ici, on note la présence de la coda comme l'illustre l'exemple suivant :

34

(15)

ó

attaque rime

noyau coda

1f

?g p /?g p/ « poule »

2 /1f 2/ « bavardage »

k ? ? /k? ? « flèche »

Dans cette langue, nous avons remarqué une forte présence du coup de glotte /2/ en position post-nucléaire. Nous avons également noté beaucoup de prénasales en position pré-nucléaire.

La syllabe ainsi présentée en langue kw 2, nous allons à présent nous intéresser à sa

structure.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus