1.3. Les causes de la deuxième guerre du
Congo
Le conflit en RD Congo trouve ses origines dans le
génocide au Rwanda de 1994, et les événements liés
au Burundi, qui virent des centaines de milliers des personnes d'origines
ethnique hutu fuir ces deux pays pour l'Est du Zaïre (Actuelle RDC). Deux
interprétations s'opposent quant aux raisons de la présence
Rwandais dans la partie orientale du RD Congo et quant aux raisons pour ce pays
d'entrer en guerre au côté de l'Ouganda.
Selon le gouvernement de Kigali et d'autres sources, les camps
de réfugié qui en résultèrent furent rapidement
contrôlés par les milices Interahamwe, auxquelles appartenaient
plusieurs génocidaires, aidés par les membres de l'ancienne
armée Rwandaise et ils auraient envisagé une invasion.
Selon d'autres acteurs, la présence des troupes
Rwandaises en République Démocratique du Congo est due à
la volonté de piller la République Démocratique du Congo.
Ce point de vue s'appuie notamment sur un rapport de l'ONU demandé par
le conseil de sécurité qui avance à partir des interviews
menées par le groupe d'experts que l'armée Rwandaise est
restée essentiellement pour se procurer des biens. Le rapport
décrit également la stratégie de tous les groupes
armés présents pour piller les ressources du sous-sol à
leur profit, dans un contexte des massacres et des viols.
La nouvelle armée Rwandaise, l'Armée Patriotique
Rwandais, (APR) protesta contre la violation de son intégrité
territoriale, et commença à armer les Banyamulenge de l'Est du
Zaïre. Cette intervention fut dénoncée par le gouvernement
du Zaïre du Président Mobutu Sese Seko. Mobutu avait le soutien des
Etats-Unis, car il était considéré comme important rempart
contre le communisme en Afrique subsaharienne. Cependant, avec la fin de la
guerre froide, les deux superpuissances s'étaient progressivement
désengagées de l'Afrique subsaharienne. Quand les Etats-Unis
retirèrent leur soutien traditionnel à Mobutu, les rebelles et
les Etats concurrents y virent une occasion de l'évincer du pouvoir.
Le Rwanda et l'Ouganda commencèrent à livrer des
armes et des fonds à l'Alliance des forces Démocratiques pour la
Libération du Congo (AFDL) de Laurent Désiré KABILA.
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1.3.1. Changement d'alliance
Quand Laurent Désiré KABILA prit le
contrôle de la capitale en mai 1997, il fut dû faire à des
nombreux obstacles pour gouverner le pays qu'il renomma «
République Démocratique du Congo (RDC)». En
coulisse des nombreux groupes tentaient de s'accaparer des parcelles de
pouvoir, notamment les débiteurs étrangers, désireux de
gardes leur influence.
Par ailleurs, la présence ostensible des Rwandais dans
la capitale irrita les congolais, qui commençaient à avoir Kabila
comme le jouet des puissances étrangères.
Les tensions atteignirent de nouveaux sommets le 14 juillet
199862, quand KABILA fit démissionner son chef de cabinet
d'état-major rwandais, James KABAREBE, et le remplaça par un
Congolais, il semble que KABILA sentit avoir suffisamment assuré son
assise congolaise, pour mettre quelque distance avec les nations qui lui
avaient permis son accession au pouvoir.
Deux semaines plus tard, KABILA abandonna ces démarches
diplomatiques, il remercia le Rwanda pour son aide, et demanda le retrait du
pays des forces militaires Rwandaises et Ougandaises, les conseillers
militaires rwandais furent évacués de Kinshasa avec peu de
ménagement dans le 24 heures63. Les personnes les plus
inquiètes de cette décision étaient les Banyamulenge du
Congo oriental, ils étaient également utilisés par le
Rwanda pour influer sur la politique orientale de la RDC.
La tension persistante avec leurs voisins Hutus avait
été l'un des facteurs de la première guerre du Congo et
sera une nouvelle fois à l'origine d'une autre guerre du Congo dite la
deuxième guerre du Congo de 1998. Dans cette deuxième guerre il y
a des belligérants sur les deux côtés, celle de RDC il y
avait, la République Démocratique du Congo à son
côté il y a l'Angola, Namibie, Zimbabwe, Tchad, Les groupes
rebelles comme Maï-Maï et les Ex FAR et Interahamwe dans l'autre cas
du Rwanda il y avait le Rwanda, L'Ouganda, le Burundi, les groupes comme RCD et
le MLC de Jean Pierre Bemba.
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