4°) Un constat psychologique et sociologique
indiscutable :
A. Au plan de la psychologie des apprentissages
Les postulats fondateurs de la pédagogie
différenciée, selon robert Burns, soulignent pour leur part qu'il
n'y a pas deux apprenants qui apprennent de la même manière ni
à la même vitesse. Il y'a une grande différence au niveau
cognitif concernant leur différent style d'apprentissage à
l'école.
Selon lui, il souligne que pour qu'ils apprennent des
leçons, les élèves n'ont pas les mêmes rythmes
d'apprentissages, puisque certains élèves mettent plus de temps
à acquérir un savoir et d'autres apprennent avec une grande
vitesse ; ce qui différencie les façons
d'enseignement/apprentissage des élèves.
D'après Baudrit et Dilenbourg (1992), il y'a deux types
d'élèves : " indépendants du champ et les
dépendants du champ, la dépendance et l'indépendance du
champ permettant de distinguer les élèves en fonction de leur
capacité à percevoir un élément
séparé de son contexte."
B. Au plan macrosociologie
La pédagogie différenciée part de la
nécessité d'une formation générale de base de
même niveau pour l'ensemble de la nation et pose le principe de
l'éducabilité de tous. L'école doit répondre aux
besoins de chaque élève et de pouvoir trouver un moyen de
développer leur attitude. L'enseignement de base consiste à mener
une conduite réflexive pour actualiser son développement
mental.
Ces différences peuvent être
considérées de deux manières :
On considère que l'école est un lieu
inégalitaire du fait que l'école transmet une culture riche, le
programme (et toutes les exigences de l'école) se basant sur une culture
naturelle de milieu bourgeois. Les inégalités scolaires sont
dénoncées depuis plusieurs dizaines d'années par des
sociologues comme Bourdieu.
L'école est un lieu de reproduction sociale par le fait
qu'elle diffuse un programme culturel diffèrent. Par conséquent,
ce qui est demandé à l'école afin d'être en
réussite se base sur une culture que les milieux favorises ont à
l'intérieur du milieu familial et donc, les élèves de
milieux défavorises n'ont pas cette culture avant d'arriver à
l'école. Il est possible de rapprocher cette reproduction sociale de la
notion de capital culturel qui se développe selon, les habits sociaux
hérités par la classe dominante. L'enfant n'arrive pas au
départ à l'école avec le même bagage culturel, les
différences individuelles constatées sont conçues comme un
retard de développement, des lacunes dans les apprentissages de la prime
enfance. On voit bien surtout que les élèves issus des milieux
populaires n'ont pas déjà un bagage culturel valorisé par
l'école, à part leur langue maternelle.
La pédagogie différenciée soulève
le problème de la nature des différences à prendre en
compte au sein de la population scolaire pour construire des situations
d'apprentissage. L'école peut réduire les
inégalités, mais le cadre de la société reste
illégal.
Selon le point de vue des sociologues, il convient de
transformer cette inégalité scolaire basée sur des
idéologies du don qui pourra être un moyen de légitimer la
position sociale, mais cette idéologie est rejeté d'où il
en découle que l'école reste un lieu inégalitaire.
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