UFR Sciences Humaines, Sociales et Philo
Département de Sciences de
l'éducation
M1 Sciences de l'éducation et de la
Formation
La différenciation pédagogique
Présenté par ABDI ROBLE Arkan
Année universitaire: 2018/2019
Remerciements :
Je tiens à remercier tout particulièrement Madame
Christine Berzin, Ma Directrice de mémoire, pour l'intérêt
porté, ses informations et conseils judicieux, ses relectures
attentives, son aide mais encore pour m'avoir guidé tout au long de ce
mémoire.
Je tiens également à remercier le directeur
d'école de mon stage sans oublier l'enseignante et les
élèves de la classe de CE1 que j'ai côtoyé cette
année. Je souhaite adresser mes remerciements aux personnes qui m'ont
apporté leur aide et leur soutien pour l'élaboration de ce
mémoire.
Enfin, je souhaite remercier Mesdames NAGLA et FATOUMA pour leur
soutien et leur participation à la correction de ce mémoire.
SOMMAIRE
Remerciements 2
Introduction 5
Problématique 6
Cadre théorique de la différenciation
pédagogique
1°) Historique de la pédagogie
différenciée. 8-9
2°) Proposition de définition autour du
concept de pédagogie différenciée 10-12
3°) Ce qui aide le plus l'élève
à apprendre :
A) L'effet enseignant 13-14
B) L'effet apprenant 14-15
C) Les conditions 16 4°) Un constat
psychologique et sociologique indiscutable
A) Au plan de la psychologie des apprentissages 17
B) Au plan macrosociologie 17-18 5°) La Mise en
oeuvre
1°) Evaluation diagnostique 18 2°) Que peut-on
différencier dans une classe :
a)Différencier par les contenus d'apprentissage 19
b)Différencier les outils d'apprentissage 19
c) Différencier les tâches des élèves
20 3°) Deux types de différenciation :
a) Différenciation simultanée 21
b) Différenciation successive 21 Cadre
Méthodologie
1°) Méthodologie et données
observées.
a) Question de recherche et l'hypothèse soulevées
23
b) Le principal moyen d'investigation 24
2°) Le terrain d'observation :
a) la classe observée 25
b) Les situations observées 26
Analyse
|
27-30
|
Discussion
|
31-32
|
Conclusion
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33
|
Bibliographie
|
34
|
.Annexe
|
|
INTRODUC TION
Je suis étudiant à l'université de
Picardie Jules Verne. Je poursuis actuellement des études en sciences de
l'éducation. Dans le cadre de mon Master en sciences de
l'éducation et de la formation, j'ai mené un travail sur la
thématique de la pédagogie différenciée. J'ai
souhaité aborder ce sujet parce qu'il est d'actualité. La
différenciation pédagogique prend de nos jours une place de
premier plan, elle est en effet déterminante pour la productivité
chez les élèves.
Cette volonté de différenciation se manifeste de
deux manières : l'éducation pour tous, les lois qui ordonnent que
chaque enfant âgé de 6 à 16 ans doit être dans
l'école et la volonté de comprendre ce qui se passe dans la boite
noire, les enfants n'ayant pas le même fonctionnement cognitif, certains
apprennent très rapidement, d'autres ont besoin plus de temps pour
apprendre. L'enseignant doit connaitre l'élève pour
répondre à ses besoins en développant une pédagogie
adapté à ses besoins.
La pédagogie différenciée requiert de
connaitre l'enfant, de pouvoir lui donner un enseignement adapté
à son rythme d'apprentissage et de prendre en compte dans une classe
donnée, l'hétérogénéité des
élèves. Ceux-ci en effet peuvent présenter des niveaux de
forces, des besoins et même d'habilités différentes et
aussi parfois d'incapacités. En ce qui concerne le domaine de la
lecture, certains se débrouillent très rapidement en n'ayant
aucun problème dans d'autres disciplines tandis que d'autres peinent
à se débrouiller tout en ayant des difficultés à
travers d'autres disciplines. Comme on ne peut pas créer une
école pour chaque enfant, il est nécessaire d'inventer une
méthode pour chaque enfant car ils sont si différents qu'il y'a
des enfants forts et des enfants faibles, on a donc besoin d'appliquer une
technique pour chaque enfant.
Il s'agit donc pour les enseignants de répondre aux
besoins et aux attentes des élèves; de mettre en place des
situations d'apprentissage permettant de s'approprier les savoirs selon leurs
processus mentaux. Pour cela, les élèves doivent mobiliser
eux-mêmes leurs connaissances à travers une série
d'activités.
Sans ambages, Je souhaite m'intéresser à la
manière dont les enseignants adaptent leur enseignement à cette
diversité.
Dans un premier temps, j'expliquerai de façon claire le
cadre théorique de la notion de différenciation
pédagogique; Dans un second temps, je présenterai ma mission
principale ; un cadre d'observation relatif aux interactions avec les
élèves. Dans un troisième temps, j'expliciterai de
façon concrète le résultat de l'analyse et
d'interprétation des données d'observation pour finir par une
conclusion.
Problématique
Dans une classe donnée, les élèves
rentrent à l'école avec des bagages culturels différents
selon leur classe sociale. En effet les élèves ne sont pas
égaux face à la culture. Certains présentent des
incapacités intellectuelles dans la séance d'apprentissage et
d'autres sont en mesure d'assurer et d'assimiler l'objectif principal de la
séquence d'apprentissage. Quant au maître, il est obligé de
connaitre en amont le profil de l'élève pour donner une
pédagogie qui lui est propre.
Dans la classe pour identifier les besoins de chaque
élève ou de créer un groupe
hétérogène, il doit mettre en place un test
évaluatif attaché au profil de chaque élève. C'est
à partir de ce test qu'il doit entamer une séance de
différenciation qui peut être un soutien pédagogique
à l'élève et d'améliorer ses capacités.
Ma question de départ se formule de cette façon
: « comment l'enseignant différencie -t-il ses interventions pour
s'ajuster de la meilleure manière aux besoins de l'élève?
»
Pour vérifier celle-ci sur le terrain, je suis parti
sur des hypothèses suivantes qui ont guidé ma démarche et
éclairci ma thématique.
Ø Hypothèse 1 : les enseignants ne
différencient pas de la même manière leurs interventions
à l'égard des élèves en difficultés
comparativement à ceux sans difficulté
Ø Hypothèse 2 : Pour
différencier, les enseignants devraient s'attacher à expliquer
davantage la consigne comparativement à la reformulation de cette
dernière.
Ø Hypothèse 3 : pour
différencier, les enseignants devraient s'attacher davantage à
encourager les élèves plutôt que de les
questionner.
CADRE THéORIQUE DE LA
DIfféRENCIATION
PéDAGOGIQUE
1°) Historique de la différenciation
pédagogique
L'idée de pédagogie différenciée
est présente chez Célestin Freinet (1896-1966) lorsqu'il met en
place les plans de travail individuels. Le précurseur de la psychologie
prend part en premier à une forme de pédagogique
différenciée en fonction du développement de
l'élève.
Jean Jacques Rousseau (1712-1778), explique dans son livre
intitulé l'Emile ou de l'éducation « l'éducation doit
être au service de l'homme lui-même, sans idée
préconçue, attentive au potentiel de chacun car l'homme est
naturellement bon». L'enfant a besoin d'une éducation pour
améliorer ses facultés intellectuelles, laquelle doit être
au service de l'homme car dés sa naissance l'enfant est une page vierge
qui n'a aucune représentation de son environnement.
Rousseau soutient que c'est la vie en société
qui pervertit la bonté originelle de l'homme, la
spécificité de l'enfant : petit homme et non pas petit homme. En
effet l'enfant a besoin des étapes pour son développement lui
permettant a acquérir des connaissances, car ce sont des étapes
à respecter pour découvrir la représentation de son
entourage.
Au début du XXe siècle suite à la
démocratisation de l'école, pour un grand nombre des individus
s'instaure à l'école le besoin d'avoir une éducation de
base. Ce dernier requiert d'avoir une pratique adaptée en fonction des
besoins des élèves car ils n'ont pas le même fonctionnent,
les mêmes capacités donc il faut mettre en place une pratique qui
répond aux besoins de l'élève.
À l'époque, la pratique de
différenciation est celle de l'individualisme de l'enseignement, en
laissant les élèves librement face au programme tant qu'elle
peut-être un recul pour certain puis qu'il y'a des élèves
qui ne s'adaptent pas à donner leur meilleur ajustement. Durant les
années 1920, aux Etats unis et en Europe plusieurs modèles sont
néanmoins développes avec de DECROLY, FREINET, DOTTRENS,
PARKHURST et WASHBURN.
Une des premières expériences de la
pédagogie est celle du plan Dalton expérimenté entre 1910
et 1920, élaboré par Helen Parkhurst. Elle a mis en place un plan
de travail individuel pour que chaque élève s'engage à
acquérir les savoirs selon des programmes organisés en tranches
mensuels ou branche par branche. L'objectif du Dalton Laboratory Plan est de
contribuer aux possibilités de progrès et ainsi présenter
l'avantage de permettre à l'élève d'aller aussi loin qu'il
le peut. Grâce à son autonomie l'enfant repartit ses branches
de
programme comme il le peut et se focalisant sur la
volonté d'agir l'enseignant vient en aide et contrôle ainsi de
travailler à son rythme. On peut que dire la méthode de l'
individualisme renforce la source de l'autonomie de l'enfant pour avoir une
confiance en soi-même.
En 1913, la méthode de Winnetka, est moins
individualiste que celui de Dalton, ce système tente d'équilibrer
la méthode de l'individualisme et le collectivisme de certains
apprentissages, en outre l'apprentissage de la lecture, l'éducation
physique et sportive. L 'élève s'engage à acquérir
les savoirs mais, cette fois-ci, à la différence du Plan de
Dalton, le maitre seul programme et corrige les tâches. L'idée de
créer des fiches autocorrectives, permet de contrôler les
résultats et les erreurs a la manière de Célestin Freinet
et les acquisitions des élèves au fur et à mesure que
ceux-ci avancent dans les difficultés.
En 1966, Bourdieu expliquait comment, par son
indifférence aux différences, l'école transforme en
inégalités d'apprentissage et de réussite scolaires les
inégalités initiales devant la culture. Au même moment,
Bloom proposait une pédagogie de maîtrise fondée sur des
objectifs clairs, une évaluation formative et un ajustement des
situations didactiques aux acquis des élèves. Ces analyses
l'affirmaient déjà : l'échec scolaire n'est pas une
fatalité ! Thèse reprise par le CRESAS en 1978, au moment
où les pédagogies compensatoires ou de soutien évoluaient
vers des pédagogies différenciées. Au début des
années 1990, on parlait d'individualisation des parcours de formation,
plusieurs pays introduisaient les cycles pédagogiques, des modules et
d'autres structures souples, destinées à faire face aux
différences.
L'idée de suppression des filières introduit le
concept d'hétérogénéité qui se met en place
pour donner à l'enfant une aide pour réussir à son
apprentissage. En 1979, les instructions officielles utilisent, pour la
première fois, l'expression « pédagogie
différenciée »
Le système scolaire n'est donc pas immobile,
l'enseignement frontal n'est plus à l'honneur, on sait désormais
qu'on pourrait amener beaucoup d'enfants et d'adolescents à
maîtriser davantage de connaissances, à construire plus de
compétences avec cette différenciation
pédagogique1. Au juste, qu'est-ce qu'une pédagogie
différenciée ? Comment la définit-on ?
1
http://www.unige.ch/fapse/SSE/teachers/perrenoud/php
main/php livres/php ecole.html
2O) Proposition de définition autour du concept
de pédagogie différenciée
« Pédagogie différenciée
» est un ouvrage écrit par Sabine Kahn, il a
été édité à Bruxelles en 2010 par le groupe
De Boeck, il est conduit comme un mémoire de recherche en sciences de
l'éducation, de 105 pages, segmenté en 4 chapitres.
Sabine Kahn a été professeure des écoles
pendant dix ans, puis formatrice d'enseignants de l'école primaire et
maternelle en France, maître de conférences dans les domaines de
l'analyse
des situations d'enseignement et de l'analyse des pratiques de
classe, chargée de cours à l'université de Lille, elle est
aujourd'hui professeure en Sciences de l'Éducation à
l'Université Libre de Bruxelles. Ses travaux de recherche se concentrent
sur les questions d'apprentissage des élèves et de pratiques
enseignantes dans des approches par compétences.
Cette auteure définit la pédagogie
différenciée comme un moyen d'amener tous les
élèves au même endroit mais par différents chemins.
Par la maladresse ou l'incompréhension de
certains enseignants qui confondent différenciation
« clandestine » et différenciation
pédagogique, il y a un risque de créer ou
amplifier les écarts de différence entre les
élèves. D'où l'importance de son ouvrage dont le but est
d'éclaircir et de simplifier le sujet de «
pédagogie différenciée ». En outre,
elle renvoie le lecteur vers les origines historiques de la
classe (12ièmesiècle), pour comprendre son
évolution, jusqu'à nos jours, en mettant en avant les hommes qui
ont joué un rôle primordial dans cette évolution :
Condorcet, Louis Legrand,
Bourdieu. Elle explique, ensuite, la genèse de la
pédagogie différenciée : du même
enseignement pour tous, à l'individualisation des
dispositifs d'enseignement jusqu'à la différenciation
pédagogique, passant de la pédagogie par objectifs à la
pédagogie par
compétences. Ensuite, Sabine Kahn donne de l'importance
à la classification en trois catégories des conceptions de
différence : « naturalisant », « quantitative » et
en termes de « diffraction », et juge que l'enseignant doit
reconnaître ces différences afin de ne pas faire de la
pédagogie différenciée remédiatrice mais au
contraire de la pédagogie différenciée « à
priori ».
En conclusion, l'auteure reprend dans son livre l'idée
que l'école a été mise en place afin de réduire les
différences entre les individus, différences qu'elle a
elle-même contribué à créer et
qu'elle a cherché à combattre, à travers
les siècles, et souvent avec maladresse. Elle redéfinit
l'école vis-à-vis des parents et de la fonction publique pour
appuyer la différence entre la
culture sociale et la culture scolaire des
élèves, afin d'adapter la pédagogie
différenciée dont le but est de lier ces deux cultures.
Pour elle, si la pédagogie différenciée
met en avant tous les problèmes du système éducatif, elle
porte également tous les espoirs et les enjeux pour les
résoudre.
La pédagogie différenciée est donc par
définition une pédagogie qui :
· Privilégie l'enfant, ses besoins et ses
possibilités, sa dimension personnelle.
· Se différencie selon les besoins des
enfants.
· Lui propose des situations d'apprentissage et
des outils variés, adaptés à ses capacités et
à ses aptitudes.
· Lui permettant de donner le meilleur de
lui-même.
· Ouvre à un maximum d'enfants les portes
du savoir, du savoir-faire, du savoir-être.
Cette notion suppose pour l'enseignant de mieux connaitre
l'enfant pour donner une pédagogie propre à chaque enfant. Comme
on ne peut pas créer une école pour chaque
enfant. il y a du coup une méthode
pour chaque enfant parce que il y a des élèves forts et des
élèves faibles, on a besoin d'appliquer une technique pour chaque
élève.
L'enseignant cherche à adapter sa pratique aux besoins
de l'élève, en dégageant des groupes homogènes
selon le niveau de l'élève. Il s'agit de donner des
apprentissages variés en fonction de l'élève prenant en
compte l'évolution de la pensée enfantine, l'enfant ne nait pas
avec le savoir mais il a besoin de respecter des étapes pour aller au
de-là de sa pensée en privilégiant ses besoins.
Selon Perrenoud (1989), différencier, c'est avoir le
souci de la personne sans renoncer à celui de la collectivité,
c'est accepter la différence des personnes les unes par rapport aux
autres, c'est l'ensemble des stratégies qui mènent les
élèves à une même destination en utilisant des
moyens différents pour chaque élève, on soulève la
difficulté de la personne pour amener le meilleur ajustement.
La pédagogie différenciée doit combler le
manque des enfants afin que l'enfant s'épanouisse à
l'école pour donner le meilleur de lui-même.
Elle prend en compte le profil des apprenants, elle est
centrée sur l'apprenant qui développe les capacités des
apprenants dans une communauté pour un objectif commun, c'est en partant
sur deux chemins différentes pour une destination finale.
§ Différents points de vue sur la
pédagogie différenciée
Pour Jean-Pierre ASTOLFI (1983), la
pédagogie différenciée se définit comme une
pédagogie qui se différencie selon les enfants, leurs
caractéristiques personnelles et sociales. Cet auteur préconise
des structures facilitant cette différenciation, une évaluation
de leur performance qui soit formative et non sélective, une
pédagogie du projet qui fasse une large place à
l'interdisciplinarité, une individualisation de l'enseignement.
Pour HALINA PRZESMCKI (1991), la
pédagogie différenciée est une pédagogie des
processus : elle met en oeuvre un cadre souple où les apprentissages
sont suffisamment explicités et diversifiés pour que les
élèves apprennent selon leur propre itinéraire,
l'appropriation, les savoirs ou les savoir-faire.
Jean Michel ZAKHARCHOUK (2001), distingue en
fait deux formes très contrastées de pédagogie
différenciée :
§ La différenciation successive qu'on appellera
plutôt pédagogie diversifiée ou variée,
§ La différenciation simultanée plus
difficile, plus révolutionnaire, sans doute, car elle implique que tous
les élèves ne travaillent pas de la même façon en
même temps et aient même des taches différentes à
effectuer. C'est pourtant là que s'inscrit la pédagogie
différenciée proprement dite.
La pédagogie différenciée a un lien avec
: L'évaluation formative ou formatrice : Cette
volonté de l'évaluation formative est avant tout
pédagogique. Elle vise à fonder des décisions
pédagogiques pour intégrer au processus de différenciation
et ainsi perçue comme un moyen pour mettre en place une
pédagogique différenciée. Elle s'est donc
développée dans le cadre de la pédagogie
différenciée étant mis en place sur les
remédiations.
i
3°) Ce qui aide le plus l'élève
à apprendre
A) l'effet-Maître
Des nombreux travaux scientifiques se sont penchés sur
l'effet-maître qui est un facteur plus important de la performance
scolaire des élèves. L'étude de Pascale Bressoux et M.
Altet, nous montre que les chercheurs mettent en relation les comportements du
maître et les acquis des élèves. L'enseignant est connu
dans ce courant sous le nom de " processus médiateurs"
c'est-à-dire il transmet les savoirs (savoir-faire, savoir-être)
aux élèves et définit les tâches prescrits pour la
bonne marche du plan, en disant qu'il est accompagnateur des savoirs pour
guider l'élève vers la réussite.
Il est intéressant d'analyser les différentes
sortes d'influence sur la performance scolaire d'élève pour
maximiser l'effet enseignant.
Les influences liées au style d'enseignement sont
nombreuses : chaque enseignant a une manière personnelle d'agir pour
enseigner à donner le meilleur possible une explication du processus
d'enseignement-apprentissage, selon Lewin, Lippit et White (1939) sur les
styles de commandement, ce concept est relativement familier.
Le style se rapporte à la manière personnelle
d'établir la relation avec les élèves, de gérer une
classe ou un groupe d'apprentissage, sans préjuger des méthodes
ou des techniques mises en oeuvre. Pourtant, on dirait qu'il n'existe pas un
style idéal d'enseignement qu'il convient de s'efforcer de maitriser
pour avoir une certaine efficacité. L'enseignant ou l'enseignante a plus
d'influence sur l'apprentissage des élèves par sa gestion de
classe. Une bonne gestion de classe favorise l'apprentissage et la
réussite scolaire. Elle permet de prévenir à l'avance ce
que les élèves doivent savoir, sur quoi ils vont travailler et de
leur permettre de s`impliquer dans l'apprentissage.
Harry Wong (2004) a identifié quatre indicateurs
simples pour reconnaitre une saine gestion
de classe : - les élèves sont à la
tâche ; - Les attentes sont claires ; - Le temps d'apprentissage a une
durée élevée, - Le climat de classe est calme,
sécurisant et axé sur les tâches.
La gestion de l'enseignement et de l'apprentissage est
également un élément déterminant. Pour
réussir son cursus scolaire, l'élève doit se mettre sur le
point de départ de la
planification des cours. L'enseignant doit prendre en compte
le profil de l'élève et accorder ses stratégies
d'enseignement et d'apprentissage et transmettre clairement sa stratégie
de façon que l'élève comprenne et assimile le contenu
thématique. L'effet enseignant contribue donc au développement
cognitif, conatif et affectif de l'enfant et à développer
l'autonomie de l'enfant.
B) l'effet apprenant
La pédagogie différenciée doit s'adapter
au profil des apprenants, c'est à dire accepter la différence des
personnes les unes par rapport aux autres, elle doit combler les manques de
l'enfant. Selon le sociologue Perrenoud, l'enfant doit s'épanouir
à l'école pour donner le meilleur de lui-même
A l'école, l'enseignant devrait placer l'apprenant au
centre de l'apprentissage, adapter les situations d'apprentissage et
éveiller sa curiosité et son intérêt en vue de
développer leurs capacités dans une communauté pour un
objectif commun.
Mettre en oeuvre la pédagogie
différenciée, c'est aussi développer l'autonomie chez
l'apprenant :
- Développer sa capacité personnelle
- Développer l'autonomie de l'enfant dans une
société
- Mettre en oeuvre cette pédagogie à travers des
méthodes
En ce qui concerne l'effet chez l'apprenant, il s'agit en
amont de développer différentes sortes de pouvoirs :
§ Un pouvoir psychique : avoir confiance en lui,
mobiliser son énergie à travers la motivation qui est une
manière de devenir utile pour lui. La pédagogie
différenciée doit conduire l'élève à une
meilleure connaissance de lui-même. La confiance en soi permet chez
l'enfant d'encourager ses comportements, ses réactions, elle aidera
à augmenter son niveau personnel.
§ Un pouvoir économique : maitriser les
apprentissages, faire preuve de compétence intellectuelle, quelqu'un qui
rapporte quelque chose à la société. Les situations de
différenciations qui seront proposées à
l'élève vont lui permettre d'expérimenter, d'analyser,
d'évaluer des conduites intellectuelles pratiquées dans des
situations
d'apprentissage, des processus de développement qui le
conduiront à la réussite et aussi à la possibilité
de connaitre le bonheur tout au long de sa vie.
§ Un pouvoir social : acquérir une position
valorisée dans et par l'école, vis-à-vis de ses pairs,
l'enfant a besoin d'un certain temps pour apprendre à connaitre. Il
n'apprend pas seul mais vis-à-vis de l'autre, c'est au travers des
échanges que va grandir l'ouverture d'esprit.
C) les conditions de la réussite pour l'apprenant
et l'enseignant
A mon sens, la réussite est synonyme
d'achèvement avec succès d'un parcours scolaire. La
qualité du climat et de la vie d'une école constitue un acteur
important de la réussite scolaire. Pour cela les équipes
éducatives doivent être claires par rapport à ce qui est
attendu et évaluer leur qualité d'efficacité, faire en
sorte de rendre l'activité d'apprentissage plus signifiant à
l'apprenant, atteindre des objectifs d'apprentissage et maitrise des
savoirs.
En ce qui concerne l'apprenant, il doit avoir une confiance
en soi pour développer toutes ses potentialités, il doit donner
le meilleur de lui-même pour réussir son apprentissage
c'est-à-dire il est là pour acquérir des connaissances et
de développer une capacité intellectuelle. Donc, l'apprenant doit
atteindre certains objectifs précis :
§ Doit reconnaitre ses forces et ses faiblesses
§ Doit maitriser les apprentissages, coordonner ses
savoirs, ses savoir-faire et ses démarches.
§ Doit aussi être capable d'évaluer ses
conduites intellectuelles.
§ Doit avoir une position valorisante par rapport
à ses pairs, autrement dit par rapport aux autres enfants.
L'enseignant n'est pas avant tout le détenteur du savoir
mais se doit d'accompagner l'élève vers la réussite, ce
qui suppose de :
§ Vivre la différenciation au niveau de
l'équipe éducative
§ Favoriser l'égalité des chances par
l'égalité des résultats
§ Viser la réussite de chaque élève
par la prise en compte de la différence : intérêt,
vécu, rythme, culture, niveau, social.
4°) Un constat psychologique et sociologique
indiscutable :
A. Au plan de la psychologie des apprentissages
Les postulats fondateurs de la pédagogie
différenciée, selon robert Burns, soulignent pour leur part qu'il
n'y a pas deux apprenants qui apprennent de la même manière ni
à la même vitesse. Il y'a une grande différence au niveau
cognitif concernant leur différent style d'apprentissage à
l'école.
Selon lui, il souligne que pour qu'ils apprennent des
leçons, les élèves n'ont pas les mêmes rythmes
d'apprentissages, puisque certains élèves mettent plus de temps
à acquérir un savoir et d'autres apprennent avec une grande
vitesse ; ce qui différencie les façons
d'enseignement/apprentissage des élèves.
D'après Baudrit et Dilenbourg (1992), il y'a deux types
d'élèves : " indépendants du champ et les
dépendants du champ, la dépendance et l'indépendance du
champ permettant de distinguer les élèves en fonction de leur
capacité à percevoir un élément
séparé de son contexte."
B. Au plan macrosociologie
La pédagogie différenciée part de la
nécessité d'une formation générale de base de
même niveau pour l'ensemble de la nation et pose le principe de
l'éducabilité de tous. L'école doit répondre aux
besoins de chaque élève et de pouvoir trouver un moyen de
développer leur attitude. L'enseignement de base consiste à mener
une conduite réflexive pour actualiser son développement
mental.
Ces différences peuvent être
considérées de deux manières :
On considère que l'école est un lieu
inégalitaire du fait que l'école transmet une culture riche, le
programme (et toutes les exigences de l'école) se basant sur une culture
naturelle de milieu bourgeois. Les inégalités scolaires sont
dénoncées depuis plusieurs dizaines d'années par des
sociologues comme Bourdieu.
L'école est un lieu de reproduction sociale par le fait
qu'elle diffuse un programme culturel diffèrent. Par conséquent,
ce qui est demandé à l'école afin d'être en
réussite se base sur une culture que les milieux favorises ont à
l'intérieur du milieu familial et donc, les élèves de
milieux défavorises n'ont pas cette culture avant d'arriver à
l'école. Il est possible de rapprocher cette reproduction sociale de la
notion de capital culturel qui se développe selon, les habits sociaux
hérités par la classe dominante. L'enfant n'arrive pas au
départ à l'école avec le même bagage culturel, les
différences individuelles constatées sont conçues comme un
retard de développement, des lacunes dans les apprentissages de la prime
enfance. On voit bien surtout que les élèves issus des milieux
populaires n'ont pas déjà un bagage culturel valorisé par
l'école, à part leur langue maternelle.
La pédagogie différenciée soulève
le problème de la nature des différences à prendre en
compte au sein de la population scolaire pour construire des situations
d'apprentissage. L'école peut réduire les
inégalités, mais le cadre de la société reste
illégal.
Selon le point de vue des sociologues, il convient de
transformer cette inégalité scolaire basée sur des
idéologies du don qui pourra être un moyen de légitimer la
position sociale, mais cette idéologie est rejeté d'où il
en découle que l'école reste un lieu inégalitaire.
5°) La mise en oeuvre
Selon Guy Avanzin « la pédagogie
différenciée n'est pas une méthode à substituer aux
autres, mais la justification d'une pluralité de méthodes qui
outillent l'enseignant en vue d'un meilleur ajustement aux élèves
». La pédagogie différenciée est perçue comme
une action de justifier la bonne adaptation d'une pluralité des
méthodes pour un public différent.
Elle doit expliquer le meilleur ajustement pour les
élèves et amener chaque élève au sommet de leur
apprentissage. La pédagogie différenciée permet aux
apprenants de retrouver l'épanouissement personnel de telle sorte que
chaque apprenant doit réussir ses études et plus tard du domaine
éducatif.
1°) Evaluation diagnostique
La pédagogie différenciée est mise en
place à partir d'une évaluation. Désormais il est
important que l'enseignant dispose dans son cours au tout début de
l'année à une évaluation diagnostique qui permet
d'analyser les besoins de chaque élève et le niveau de
connaissance.
En principe, cette évaluation sert à connaitre
les difficultés des élèves afin de pouvoir y
remédier. Dans une première partie, un test d'évaluation
diagnostique est donc très fréquent pour savoir le
pré-requis de l'enfant. Elle a pour but d'évaluer les acquis des
élèves. Au travers de cette analyse de résultat
,l'enseignant prend des initiatives pour mettre en place une pédagogie
qui répond aux besoins des élèves.
C'est donc après que la différenciation
pédagogique s'inspire de mieux connaitre tel point l'enfant a besoin
d'aide pour une réussite éducative. Cette forme
d'évaluation permet aux enseignants de définir au début de
l'année son programme prenant en compte les acquis et les besoins de
chacun. A mon sens, le fait de connaitre en amont le pré-requis de
l'élève peut être une source de motivation pour partager un
véritable rapport avec les activités que font les
élèves. En seconde lieu, l'évaluation diagnostique permet
de situer la progression de l'élève par rapport à un
objectif donné et ainsi de clarifier l'objectif à atteindre. Ce
type d'évaluation permet de remettre en question la pratique de
l'enseignant et même le travail fourni par les élèves.
2°) Que peut-on différencier dans une
classe
Il est possible de faire varier de nombreux paramètres
en fonction de l'élève, à cela plusieurs paramètres
peuvent être différenciés au sein d'une séquence
d'enseignement.
a) Différencier par les contenus
d'apprentissage
J.M. Gillig nous affirme dans son ouvrage, la
différenciation joue également sur les contenus dans la classe
à une seul cours, lorsque le maître sait doser quantitativement
les tâches par rapport aux capacités des élèves.
Elle oblige l'enseignant de conduire pour un même objectif ses
élèves dans une organisation de tâches
différenciées. Par exemple, nous pouvons remarquer lors de mon
stage en classe de CE1, dans la discipline de français, certains
élèves en difficultés travaillent sur des fiches de
lecture tandis que d'autres élèves font des exercices,
c'est-à-dire on peut partir de différents contenus sur l'ensemble
des élèves. ce travail permet aux élèves de faire
progresser leurs niveaux de classe.
b) Différencier les outils d'apprentissage
Les outils d'apprentissage c'est ce que P. Meireu appelle
« l'ensemble des médiations utilisées par le maitre »,
cela peut être à la fois « la parole, la gestion, le tableau
». En principe, l'enseignant présente les objectifs de la
séance oralement ou à l'écrit afin d'assurer la
compréhension de la séance tenue par les élèves.
Certes les outils sont disponibles à l'école,
mais il est important de varier en fonction du besoin de chaque
élève, prenons un exemple, certains doivent travailler sur la
base de fiche individuelle et d'autres sur la base de livre.
c°) Différencier les tâches des
élèves
Lors de la préparation de séance, le maitre doit
connaitre davantage sur quoi est porté la réussite de chaque
élève et donc envisager la différenciation en fonction de
la tâche demandée aux élèves. Donc plusieurs
tâches sont à différencier :
Ø La quantité ; dans la classe
les exercices à faire sont parfois des exercices qui sont en relation
avec leur besoin, le maitre pourra donner plus ou moins d'exercices ou des
exercices plus ou moins longs. Les exercices plus courts sont destinés
aux élèves qui sont avec des difficultés et ainsi les
élèves sans difficulté ou plus avancés se
concentrent sur des exercices plus longs et difficiles.
Ø Les aides-humaines ; pour tout
d'abord l'enseignant a pour but d'aider ses élèves comme ce
dernier eux-aussi s'entraide. Lors de mon stage, nous remarquons la plupart de
temps que l'enseignante sollicitait de l'aide aux élèves en
difficultés, de reformuler la consigne pour assurer la
compréhension des élèves et d'ailleurs la
compréhension est une chose primordiale pour une séquence
d'apprentissage. Mais il est impossible d'accorder la totalité de la
réponse ou de finir en une partie la tâche avec
l'élève.
Ø La démarche ; lors de
construction de savoir, le maitre peut adopter une démarche plutôt
déductive ou inductive au début d'une séquence
d'apprentissage. Les élèves ont besoin de plus de détails
sur la consigne vue que les effets des élèves sont
différents, donc cette approche permet d'assurer la possibilité
de l'amélioration des élèves et ainsi elle peut donner
gout aux savoirs.
3°) Les différentes types de
différenciation.
D'après Philippe Meirieu, il existe deux types de
différenciation :
a°) Différenciation simultanée
D'après le livre de Jean-Marie Gillig " les
pédagogies différenciées" l'idée de
simultanéité signifie qu'au même moment les
élèves sont occupés à des tâches
différentes. C'est une organisation pédagogique qui s'applique au
processus d'apprentissage des élèves. Par exemple, pendant que
certains élèves travaillent sur des exercices, d'autres font des
expérimentation en sciences. Cette organisation s'engage à partir
de l'évaluation préalable des acquis et non-acquis, elle prend
appui sur les résultats et analyses des évaluations diagnostiques
pour différencier les tâches( programme, le matériel
adéquats...). Chaque élève ou groupe
d'élèves pourront avoir des activités différentes
qui sont fonction de leur profil. Le but est de connaitre davantage le profil
des élèves afin de leurs accorder des documents adaptés
à leurs besoins. Cette différenciation implique donc une
organisation individuelle du travail et est plus difficile à mettre en
place car elle demande plus d'organisation et de préparation. Les
meilleurs maîtres de l'école élémentaires usent que
deux séances par semaine.
b°) différenciation successive
L'expression " différenciation successive " a
été proposée par Philippe Meirieu dans son ouvrage
l'école, mode d'emploi (1985). Elle consiste à faire alterner
différentes situations d'apprentissage correspondant aux
capacités des apprenants, c'est-à-dire de proposer aux
élèves une même tâche, différents outils et
situations d'apprentissages afin que chaque élève trouve la
méthode qui lui convient. Elle se pratique dans les situations
collectives, souvent au moment de la découverte de nouvelles notions ou
dans l'entrée d'un nouvel apprentissage. La différenciation
successive alterne plusieurs situations pédagogiques autour d'un
même objectif afin de suscite l'intérêt des
élèves et de faire émerger la notion en utilisant diverses
démarches d'apprentissages et schémas cognitifs. Cette
différenciation consiste à faire varier les supports, les modes
de communication de productions, les disciplines, et modalités de
travail et les formes de travail.
CADRE METHODOLOGIQUE
1. Méthodologie et données
observés
A ) Question de recherche et l'hypothèse
soulevée
Ma question de recherche durant ce travail de mémoire
portera sur la différenciation des interventions de l'enseignant
auprès de ses élèves et comment ses interventions sont
prises en compte dans l'apprentissage des élèves. Je
m'intéresse uniquement dans le cadre de ce travail aux
élèves de la classe CE1. C'est à partir de cette question
que j'ai effectué des réponses provisoires (hypothèses)
pour consolider mon sujet en faisant des recherches approfondis et en allant
sur le terrain pour pouvoir observer la réalité du terrain. Les
hypothèses de départ sont primordiales pour la réalisation
d'un travail scientifique, car elles sont un avant-goût du terrain qu'on
va exploiter.
A partir de cette problématique, j'ai formulé des
hypothèses qui concernent les interventions de l'enseignante
auprès des élèves.
Ø Hypothèse 1 : les enseignants ne
différencient pas de la même manière leurs interventions
à l'égard des élèves en difficultés
comparativement à ceux sans difficulté
Ø Hypothèse 2 : Pour
différencier, les enseignants devraient s'attacher à expliquer
davantage la consigne comparativement à la reformulation de cette
dernière.
Ø Hypothèse 3 : pour
différencier, les enseignants devraient s'attacher davantage à
encourager les élèves plutôt que de les
questionner.
B ) Le Principal moyen d'investigation
La problématique étant définie et
l'hypothèse de recherche étant établie, il reste à
déterminer la démarche d'investigation qui serait la plus
adaptée à l'objet de recherche. J'ai décidé
d'utiliser une méthode de recherche qui m'a paru nécessaire pour
obtenir des bons résultats. En psychologie, l'observation est une phase
de sélection et de recueil d'informations caractérisée par
une interaction minimale avec l'objet d'étude ou plutôt un
échantillon ou représentant. L'objectif majeur de cette recherche
est de voir le déroulement d'une séance d'interaction verbale
entre l'enseignant et les élèves lors d'un apprentissage en
classe et ainsi de repérer à l'intérieur de la
séance un certain nombre de catégories d'observation. Il s'agit
de voir comment l'enseignant s'adapte à différencier son
intervention au niveau des élèves, dans une analyse des
échanges lors d' une situation donnée.
les observations portaient sur des journées
complètes de classe. Elles ont donnée lieu à
l'élaboration de grilles visant à caractériser les
interactions verbales, c'est-à-dire les échanges verbaux entre
l'élève et le maitre ainsi qu'entre les élèves
eux-mêmes (Pascal Bressoux, M. Altet 1990). Ce qui m'intéressait
plus particulièrement, c'était de repérer ce qui
différencie les interventions à l'égard des
élèves avec difficultés comparativement à celles
concernant des élèves sans difficulté pour examiner
comment le maître s'adapte ses interventions au public concerné.
Pour cela, il me fallait observer plusieurs élèves dans une
situation donnée, afin de voir ce qui se passe réellement entre
l'élève et l'enseignant. J'ai construit une grille d'analyse en
m'inspirant de plusieurs articles où des études scientifiques
(Joël Clanet 2005; M. Altet 1990) pour pouvoir appréhender la
réalité de cette recherche.
Présentation de la grille d'observation
Après avoir fait plusieurs observations, il me fallait
construire une grille d'analyse qui permettre de résumer et
caractériser les interactions observées. Donc, j'ai construit une
premier grille spécifier 5 catégories visant les interventions du
maitre répertorier dans le tableau ci-dessous.
Catégories
|
Exemple
|
1°) L'enseignant explicite la consigne
|
" d'accord, je vais vous expliquer ce que le
réchauffement climatique, la banquise il y'a deux endroit sur la
planète qui reste pratiquement fonte de la glace tout l'année
"
|
2°) L'enseignant intervient
pour s'assurer la compréhension de
l'élève
|
" alors, c'est la terre qui est jamais de la glace et
l'eau ou est à votre avis. on va écouter laly l'eau est de quel
couleur? "
|
3°)L'enseignante questionne
|
" alors, pourquoi on met la température de bain
autour de 37°C. Laly tu peut nous dire? "
|
4°) L'enseignant
encourage la réponse des élèves
|
" c'est très bien sahin, oui la glace a fondu.
''
|
5°)L'enseignant reformule
|
" E1 : un nom propre, c'est un nom comme " AHMED " et un
nom communs représente un nom d'animal.
M : exactement, un nom communs est un non qui
représente un objet, un animal , un lieu par contre un nom propre est un
prénom, nom d'un pays. Ex: Paris
|
J'ai par ailleurs retranscrit chacune des séances
observées les interactions sur la base de ces catégories( voir
annexe 1). J'ai ainsi pu établie des tableaux récapitulatifs de
ces différents catégories d'interactions
pour les différentes séances observées et
mettre en regard ces catégories selon les élèves en
difficultés ou pas auxquels elle s'adressent. J'ai cherché
également à identifier à quels élèves le
maitre s'adressait.
2. Le terrain d'observation.
A ) La classe observée
Mon stage d'observation s'est déroulé dans une
classe de CE 1 pendant 3 semaines (25 janvier au 1 mars),dans une école
assez niveau hétérogène. 11 élèves de
différents niveaux ont été observés. Le stage s'est
déroulé au sein d'un établissement de x dans un quartier
dans laquelle j'ai rencontré le directeur qui m'a présenté
l'enseignante de la classe au quel j'effectue mes observations. Mon objectif
n'était pas seulement d'étudier les échanges verbaux entre
l'enseignante et les élèves lors de l'apprentissage mais aussi
j'avais envie d'analyser la manière dont l'enseignant conduit sa classe
ainsi que l'attitude et le comportement de classe et d'appréhender les
différentes techniques utilisées par l'enseignant dans sa classe.
Il s'agit en effet d'arriver à différencier ses tâches en
permettant que l'élève puisse solliciter l'aide de
l'enseignant.
B ) Les situations observées
Le tableau ci-dessous rend compte des différentes
séances observées.
N°:
|
séances observées
|
Séance 1
|
Lecture " L'ours polaire "
|
Séance 2
|
Français " la fonte de la banquise et ses
conséquences ''
|
Séance 3
|
Grammaire " les noms propre et noms communs "
|
Séance 4
|
Science Naturelle ''' Le Thermomètre "
|
Je suis arrivé un jeudi matin pour entamer mon premier
jour de stage et ainsi pour découvrir comment l'enseignante et ses
élèves interagissent en plein séance. Une groupe
d'élèves se mettaient au tableau pour nous décrire les
tâches à faire. L'enseignante interroge certaines
élèves pour tester leurs connaissances afin de savoir où
ils sont. Les élèves prennent la parole pour répondre les
questions posées. La classe regroupait 11 élèves. La
majorité des enfants étaient relativement autonomes et de bon
niveau par contre 4 élèves parmi eux étaient en plein
difficultés. Les élèves
apprennent les outils de langues en matière de
français, c'est-à-dire le vocabulaire, la grammaire,
l'orthographe, la conjugaison, la production écrite et la production
orale. Pour faciliter leur mise en oeuvre par les enseignants, on leur donne
des repères pour leur permettre de progresser dans la continuité
et suivre la succession des repères donné dans les programmes.
Ensuite, ce jour on a monté une leçon "l'ours polaire"
(voir l'annexe de retranscription). L'objectif majeur était que
les élèves savent connaitre les animaux qui vivent dans le froid.
La plupart des élèves prenaient la parole pour s'exprimer leur
compréhension et donner leur réponse sur les différents
parties demander. D'ailleurs, l'enseignante intervenait fréquemment aux
élèves qui sont difficultés en sollicitant de l'aide. Ils
aient s'échangeant des idées tandis que l'enseignant de son
rôle s'efforçait de pousser le niveau de chaque
élève, qui vise à déterminer la capacité de
l'élève. La seconde observation reposait des exercices sur la
fonte banquise et ses conséquences. On a travaillé sur des images
à décrire concernant les pôle nord et pôle sud ce
dernier comment les animaux qui vivent sur la banquise se sont disparu. Mon
troisième jour concerne sur des activités de grammaire " les noms
propre et les noms communs" la différence entre ce type des noms, des
exercices oraux et écrites ont été construit pour
acquérir des connaissances. l'enseignante expliquait la
différence entre ces deux types de noms. les activités concernait
de souligner les noms propre et communs et ainsi en découpant sur des
colonnes. Enfin, la dernière séance représentait sur de
travaux pratique de la notion " Thermomètre" un travaux pratique on
été fait pour chaque groupe d'élève à l'aide
de thermomètre, les élèves prélevaient leurs
température de corps et la température de l'univers de la
salle.
3. Analyse .
L'analyse conduite a donné lieu à
l'élaboration de trois tableaux récapitulatifs différents.
Le premier tableau fait état de la répartition par séances
observée des différentes types d'intervention du maitre. Le
seconde tableau permet de différencier ces interventions selon qu'elles
s'adressent ou pas aux élèves en difficulté. Enfin, le
dernier tableau montre à quels élèves l'enseignant
s'adresse au cours de chacune des séances observées. Le tableau 1
présente différents types d'interventions de l'enseignante au
cours de chaque séance d'apprentissage répertoriés sur la
base de la retranscription. Par exemple, dans la séance n°1 on
retrouve un total de 64 interventions, dans 16 de ces interventions,
l'enseignante s'exprime dans le but de s'assurer la compréhension de
l'élève, alors que 13 de ses interventions sont davantage
consacrées à l'explications de la consigne soit un pourcentage de
13 sur 64.
Tableau 1: Tableau récapitulatif
des interventions du maitre en 6 catégories.
N°
Les catégories
|
Séance n°1 (lecture)
|
Séance n°2 (grammaire)
|
Séance n°3 (Science)
|
Séance n°4 (Français)
|
Total
|
Total
d'intervention
|
64
|
43
|
75
|
81
|
263
|
|
13
|
4
|
13
|
28
|
58
|
Explicitation
|
20.3%
|
9.3%
|
17.3%
|
34.5%
|
22%
|
|
16
|
14
|
20
|
15
|
65
|
compréhension
|
25%
|
32.5%
|
26.6%
|
18.5%
|
24.7%
|
|
14
|
15
|
26
|
21
|
76
|
Questionner
|
21.8%
|
34.8%
|
34.6%
|
25.9%
|
28.9%
|
|
13
|
8
|
10
|
8
|
39
|
Encouragement
|
20.3%
|
18.6%
|
13.3%
|
9.8%
|
14.8%
|
|
8
|
2
|
6
|
9
|
25
|
Reformulation
|
12.5%
|
4.6%
|
8%
|
11.1%
|
9.5%
|
Près d'un tiers (28.9%) de son intervention concerne
les questions adressées aux élèves, en seconde place
arrivent les interventions engagées par l'enseignante, afin de s'assurer
la compréhension des élèves, qui représentent
24.7%. Une troisième part importante, de 22%, relève de
l'explicitation de la consigne. 14.8% de ces interventions, l'enseignante
encourage ses élèves. Enfin, un taux de 9.5% de ces interventions
qui concernent la reformulation de la consigne. Donc, les variables
utilisées référant à nos catégories
d'analyse de départ, nous montre la place importante globalement
occupée par le questionnement des élèves (28.9%) et
l'attention portée à la compréhension des
élèves (24.7%). Cette répartition peut toutefois varier
selon la nature de la situation d'enseignement-apprentissage observées.
Par exemple, dans la module Français l'enseignant explicite beaucoup la
consigne aux élèves avec 28 fois (34.5%) tandis
que quant au grammaire l'enseignante explicite moins la consigne avec 4 fois
(2.3%). Par ailleurs, dans la séance 2, l'enseignante
reformule la consigne couramment à l'ensemble des élèves,
ce qui représente 2 fois à l'ensemble d'élèves
(4.6%), et dans 15 fois (34.8%) quand elle
questionne durant les activités sur la différence entre les noms
propre et les noms communs.
Le tableau 2 différencie les interventions de
l'enseignante à l'égard des élèves en
difficulté comparativement à celle adressées à ceux
qui ne sont pas. Cette classe de CE1 est composée de 7
élèves que l'enseignante juge sans
difficulté, et 4 autres élèves en difficulté au
moment de la séance 1.
|
Nous procédons ensuite à des comparaisons de
l'activité de l'enseignant en fonction du statut des
élève
|
ce qui veut dire qu'on va regarder dans chaque catégorie
combien de fois l'enseignante questionne où
|
intervient auprès des élèves en
difficultés par rapport à ce qui ne le sont pas. Donc, j'ai
repris le total
|
par séance de chaque catégorie du tableau
précédent, cette fois-ci on isolant les élèves en
difficultés ou
|
pas. Quand il y'avait 28 au catégorie n°1, Par
exemple, 15 fois ont été adressé aux élèves
en difficulté
|
et 13 fois sans difficulté. Il s'agit d'essayer de
comprendre si le maitre explicite où pose plus davantage
|
des questions en fonction du statut d'élève. Pour
cela, j'ai calculé le nombre moyen d'intervention par
|
élève (en difficulté et sans
difficulté). Par exemple, j'observe un total de 31 interventions
auprès d'un
|
nombre de 4 d'élèves.
|
Tableau 2: La répartition des
interventions du maître selon le niveau de difficultés des
élèves
|
|
Intervention du maître
|
|
explicitation
|
Compréhension
|
Questionnement
|
Encouragement
|
Reformulation
|
nbr élèves
|
D2
|
SD3
|
D
|
SD
|
D
|
SD
|
D
|
SD
|
D
|
SD
|
|
n°4
|
n°7
|
n°4
|
n°7
|
n°4
|
n°7
|
n°4
|
n°7
|
n°4
|
n°7
|
Lecture
|
5
|
8
|
7
|
9
|
6
|
8
|
7
|
6
|
5
|
3
|
Grammair
e
|
3
|
1
|
5
|
9
|
6
|
9
|
3
|
5
|
1
|
0
|
Science
|
6
|
7
|
11
|
9
|
12
|
14
|
3
|
7
|
3
|
3
|
|
15
|
13
|
8
|
7
|
12
|
9
|
4
|
4
|
4
|
5
|
Français
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
TOTAL
|
7.25
|
4.14
|
7.75
|
4.85
|
9
|
5.7
|
4.25
|
3.14
|
3.25
|
1.57
|
|
|
2 les élèves en difficultés
|
3 les élèves sans difficultés
|
On observe dans la catégorie n°1, que
l'enseignante explicite plus la consigne aux élèves en
difficulté (7.25), tandis qu'elle intervient moins
(4.14) auprès des élèves sans
difficultés. Ensuite, nous pouvons également voir dans une
seconde catégorie quand l'enseignante s'assurer la compréhension
de l'élève, une majeure différence avec une intervention (
7.75 ) du côté des élèves en
difficultés par rapport à une intervention de l'enseignante qui
questionne plus davantage alors que leur pairs ( 5.7 ). Donc
que les élèves en difficultés font l'objet davantage de
sollicitations que pairs sans difficultés. Il est clair que
l'enseignante est conscient et porte une attention particulière aux
élèves en difficulté par rapport aux autres. Nous
observons que les interventions de l'enseignante lors du module, science
naturelle, durant un total (2.75) 4fois, elle s'assure la
compréhension des consignes par les élèves en
difficultés, alors qu'elle n'intervient que ( 0.42) 5fois
auprès des élèves sans difficultés. Pour conclure,
on peut expliquer que l'enseignante différencie plus ses interventions
du côte des élèves en difficultés que les
élèves sans difficultés dans la plupart de
catégorie.
Le tableau 3 permet de montrer à quels
élèves s'adresse le maître à chacune de
séance. Il permet de voir s'il y'a des élèves qui sont
questionner davantage que d'autre et de voir aussi si les élèves
sont sollicités de la même manière. On constate ainsi des
variantes d'un enfant à l'autre. D'ailleurs les élèves ont
été détaillés selon leur statut (avec
difficultés et sans difficultés) et d'après le total
d'intervention de chaque élève nous donne que les
élèves ne sont pas sollicités de la manière. Par
exemple l'enseignante s'adresse 14fois à l'élève E1,
tandis qu'elle intervient 26 fois auprès de l'élève E6.
Nous pouvons remarquer que les élèves en difficultés ne
sont pas non plus sollicités de la même manière quant
à l'élève E5 avec 25 intervention et que
l'élève E8 avec 17 intervention. Donc, on note
l'élève E9 est très peu sollicité par rapport aux
autres, c'est-à-dire l'enseignant adresse la parole très peu fois
soit 6 fois . Nous pouvons remarquer aussi également dans la plupart des
catégories que les élèves ne sont pas sollicités de
la même manière. Par exemple, l'enseignant intervient à
l'élève E1 avec 0 fois pour s'assurer la compréhension par
contre, 11 fois à l'élève E2 quand l questionne
4 soit un pourcentage de 11 sur 4
5 soit un pourcentage de 3 sur 7
Tableau 3 : Répartition des
interventions du maître par élève.
|
N° élève
Catégorie
|
E1
|
E2
|
E3
|
E4
|
E5*
|
E6*
|
E7*
|
E8*
|
E9
|
E10
|
E11
|
|
14
|
25
|
19
|
13
|
25
|
26
|
22
|
17
|
6
|
12
|
19
|
Total
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2
|
4
|
9
|
1
|
7
|
5
|
0
|
2
|
1
|
2
|
4
|
Explicitation
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
0
|
4
|
3
|
3
|
5
|
4
|
6
|
2
|
3
|
1
|
3
|
La
compréhension
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2
|
11
|
5
|
4
|
8
|
7
|
5
|
2
|
0
|
5
|
8
|
Questionne
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
10
|
5
|
2
|
2
|
1
|
5
|
2
|
4
|
1
|
3
|
4
|
Encouragement
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
0
|
1
|
0
|
3
|
4
|
5
|
9
|
7
|
3
|
1
|
0
|
Reformulation
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
4. Discussion
|
Rappelons que nous avions fait l'hypothèse d'une
différenciation des interventions selon le niveau de
|
difficulté en présupposant que cette
différenciation se traduirait par une catégorie fait
d'explicitation
|
et d'encouragement. L'analyse des tableaux révèle
que les interventions de l'enseignant sont bien en
|
lien avec les élèves concernant ce qui sont en
difficultés et les élèves qui ne sont pas
difficultés.
|
En effet, le rôle l'enseignant est primordial pour prendre
en compte la spécificité des apprenants. À
|
la base, les élèves progressent à
différentes rythmes, certains ont besoin de renforcement d'autre ont
|
besoin de temps pour apprendre. Tout cela, invite l'enseignant
à mieux connaitre les besoins de
|
chacun et à accepter les différences entre les
élèves. Ces interventions consistent majoritairement à
|
questionner les élèves en premier lieu. Par
exemple, quand l'enseignante fait une leçon de lecture sur
|
" l'ours polaire ", elle questionne sur des différentes
parties de la fiche pour que les élèves fournissent
|
des productions. Elle éveille ces derniers pour qu'ils
soient plus productifs dans leurs manières d'apprendre.
|
Ces interventions visent également à s'assurer
de la compréhension, en ajustant son intervention aux profils des
élèves. En effet, j'ai pu observer lors de mon stage que
l'enseignante interrompait les cours et intervenait auprès de certains
élèves afin d'assurer leur compréhension, alors que les
autres travaillaient sur les cahiers d'exercices. Nous retrouvons que les
élèves n'apprenaient pas de la même manière mais que
l'intervention du maître permettait à pousser les
élèves, à ce qu'ils restent focalisés sur
l'apprentissage. Nous pouvons remarquer qu'elle accordait beaucoup d'importance
aux échanges quotidiens avec chaque élève et de donner
quasiment du temps aux élèves en difficultés et sans
difficultés.
Ces interventions sont par ailleurs
différenciées selon les élèves auxquels elle
s'adresse. L'enseignante intervient globalement, plus du coté des
élèves en difficulté comparativement à ceux sans
difficultés : par exemple, dans la séance « lecture »,
l'enseignante intervienne 7.25 fois du coté des élèves en
difficulté et 4.14 fois du coté des élèves sans
difficulté, en expliquant la consigne.
Par contre, la probabilité que l'enseignante reformule
ses interventions est peu prépondérante par rapport aux autres
catégories : 4 interventions dans cette catégorie des
élèves en difficulté tandis que les autres interventions
sont plus que 4 (4.5 interventions pour encourager la réponse des
élèves). On note également que l'enseignante ne s'adresse
pas nécessairement de la même manière aux différents
élèves: si on prend comme l'élève E9, on voit
qu'elle suscite moins d'interventions. Ce dernier n'étant pas comme les
autres se caractérisait comme un élève surdoué et
plus avancé comparativement aux autres élèves de la
classe.
En somme, on conclut que l'enseignante n'encourage pas
davantage les élèves : elle les questionne d'après les
résultats du tableau n° 1 (sur un total moyennant 263
interventions, l'enseignante questionne dans 65 interventions et encourage dans
39 interventions. Ce que revient à dire qu'elle encourage moins, soit en
termes de pourcentage (14, 8%).
Conclusion
Ce travail de recherche avait pour finalité de
répondre à la problématique suivante : « Comment
l'enseignant différencie-t-il ses interventions pour donner le meilleur
ajustement de l'élève? » et plus particulièrement:
comment l'enseignant différencient les interventions à
l'égard des élèves avec difficultés comparativement
à celles concernant des élèves sans difficulté pour
examiner comment le maître adapte ses interventions au public
concerné. Afin de mieux comprendre ce sujet d'étude, il m'a fallu
analyser les interactions qui se mettent en place au sein d'une classe,
notamment celles qui s'établissent entre les enseignants et leurs
élèves. A partir de cette problématique, j'ai pu formuler
une hypothèse qui concerne les interventions du maitre. Pour tester
cette hypothèse et tenter de répondre à la
problématique, j'ai mené un travail d'investigation qui concerne
des faits observables. Le premier était d'identifier en amont plusieurs
élèves en difficultés et ceux qui ne sont pas en
difficultés pour voir ce qui se passe entre l'élève et le
maitre. Cependant, nos observations ont permis de mettre en évidence les
modalités de cette différenciation : on affirme avec certitude,
d'après nos résultats, que l'enseignant intervient plus du
coté des élèves en difficultés sans pour autant
délaisser les autres. Il ne cherche en quelques sortes, à retenir
les élèves les plus avancés au profit de ceux moins
avancés. Mais au contraire, de trouver un juste milieu, un milieu
d'entente entre ces deux catégories d'élèves, dans une
perspective où chacun de ces deux types d'élèves
atteignent l'épanouissement et fassent ressortir le meilleur
d'eux-mêmes. Ceci étant même la finalité de la
pédagogie différenciée.
Mais une des questions qui me démange le plus et qui me
ronge le plus est comment élargir cette pédagogie, non uniquement
dans une classe, mais dans chaque classe d'un établissement scolaire,
dans chaque niveau scolaire qu'on soit en primaire, secondaire et
universitaire, dans chaque contrée qu'on soit dans un pays
développé ou en voie de développement ? Mais Pensez
plutôt au nombre d'enfants des pays en voie de développement,
issus d'un milieu défavorisé, qui chaque année, exclu au
porte de l'école, se trouve dans la rue indécis et sans
avenir.
Disons halte aux inégalités scolaires qui
sévissent nos plus jeunes !
Bibliographie
Altet, M. Bressoux, P. Bru, M. Leconte-Lambert, C. ( 1999).
Diversité des pratiques d'enseignement à l'école
élémentaire, Revue française de pédagogie ( pp
97, 110).
Bisault,. J, Berzin. C. ( 2009). Analyse
didactique de l'activité effective des élèves en sciences
à l'école primaire, Education & didactique 2009/2 (Vol.
3), pages 77 à 99
Clanet, J. (2005). Contribution à l'étude
des pratiques d'enseignement : Caractérisation des interactions
maître-élève(s) et performances scolaires, Dossier de
sciences de l'éducation. pp 11-28
J, M, Gillig. ( 1999). Les Pédagogies
différenciées, origine, actualité, perspectives, Paris :
De Boeck université
Khan, S. (2010). - Pédagogie
différenciée. Bruxelles : De Boeck.
Baudrit A., Dillenbourg J., (1992). Une étude sur
les styles cognitifs à l'école maternelle, Psychologie et
éducation n°8
Maso-taulere, J., (2005). La construction des
inégalités : déjà en maternelle spirale,
n° 36, 67-76.
Przesmycki, H., (1991). Pédagogie
différenciée, hachette éducation
Zakhartchouck, Jean-Michel.,(2001). Au risque de la
pédagogie différenciée, Paris : INRP.
SITOGRAPHIE
http://www.unige.ch/fapse/SSE/teachers/perrenoud/php
main/php livres/php ecole.html
http://halshs.archives-ouvertes.fr/edutice-00000286/document
http://www.meirieu.com/ECHANGES/bruno_robbes_pedagogie_differ
enciée.pdf
Les annexes
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Description de l'activité
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Commentaire
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La fonte de la banquise et ses
conséquences
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Répertoire des catégories
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M : On va étudier la fonte de la banquise et on va
regarder aussi les conséquences de la fonte de banquise. qu'est-ce que
ça entraine la fonte de la banquise sur le reste de la planète.
alors, on va s'intéresser de quel planète?
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-. n°3
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E1: la planète terre
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- n°1 et 3
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M : ah oui, on va regarder ce qui nous s'intéresse la
fonte de la banquise. on constat depuis quelque année la banquise est
entrain de fondre, parce
que la terre se réchauffe. ça vous rappelle
quelque chose le réchauffement climatique?
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- n°1
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E2: non monsieur.
|
|
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M : d'accord, je vais vous expliquer ce que le
réchauffement climatique, la banquise il y'a deux endroit sur la
planète qui reste pratiquement fonte de la glace tout l'année.
vous savez ou ça situe?
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.
- n°5
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|
E2: parce qu'il y'a la planète et le soleil qui
arrive.
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M : oui mais. en effet, le soleil n'arrive essentiellement
sur le pays qui sont plus ou moins au sud. sahin tu as une idée?
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- n°1 et n° 2
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E1: le réchauffement climatique c'est lorsque il 'ya
le changement de la banquise et on avait vu l'année dernière un
spectacle.
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M : ah oui, vous avez déjà étudié
le réchauffement climatique du coup, il y'a deux endroit sur la
planète qui reste toujours froid. baptiste peut -tu nous montrer
qu'st-ce que la banquise?
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- n°5
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E3: c'est tout haut de la planète.
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M : d'accord, on l'appelle ça le pôle
nord. il y'a deux pole: Pôle Nord
et
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- n°3
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Pôle Sud. donc, on va essayer de voir des images au
haut. on remarque avant ca fondais jamais et cette image on voit ca change un
peu, ce qui veut dire le réchauffement climatique. donc ces images, vous
constatez quelque chose yohaan?
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*E4: je vois la planète et pole nord
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M : c'est bien, comment il est le Pôle Nord et de quel
couleur s'agit-t-il?
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- n°4
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E4: il est tout blanche
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M : qu'est-ce qu'il y'a la taille de glace?
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- n°2
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E4: le premier image la glace est plus grand
et l'autre la glace est plus petit
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E2: parce que monsieur le premier est plus grand et l'autre il a
fondu M : c'est tres bien, oui la glace a fondu. sain tu as une idée
E1: en fait, la banquise était plus grand mais maintenant
elle a fondu.
M : alors, c'est la terre qui est jamais de la glace et l'eau
ou est à votre avis. on va écouter laly l'eau est de quel
couleur?
E5: elle est blanche
M : qu'est ce qui est blanche, là c'est la neige glace
mais l'eau liquide est quel couleur à ton avis?
E5:
M : camélia, tu peut l'aider
E6: c'est l'eau
M : oui en fait là où c'est bleu, c'est
l'océans et la mer. on va voir d'autre image concernant sur la banquise
mais cette voici la banquise est plus ou moins réduit à cause de
la chaleur, le réchauffement climatique. qu'est-ce qui se passe lorsque
on met un glaçons et qu'on le réchauffe.
E2: bah elle fond.
M : exactement je vais vous montrer des images sur la banquise et
vous
allez me commenter. a toi a laly
E5: je vois un ours blanc
E7 : monsieur ce n'est pas un ours blanc mais un ours polaire
M: oui c'est bien ahmed et qu'est ce qui lui arrive l'ours
polaire
E5: il est a la banquise et il fait tres
froid
E8: il a perdu et il faut qu'il retourne sur la banquise
M : alors, cette image tous les animaux si la banquise fond.
qu'est ce qui va se passer?
E9: il risque de mourir
M : Baptiste, tu peut nous commenté cette image?
E3: on voit des pingouin et des morceaux de
glace qui sont entrain de fondre
M : bien, eux aussi il faut qu'ils reviennent sur la banquise
pour pouvoir vivre. alors une autre image et vous allez me dire ce que vous
pensez?
E10: dans cette image, on voit des humains qui vivent sur la
banquise. M : et ils font quoi pour vivre
E2: ils chassent des animaux
E6: et ils déplacent avec des chiens traineaux
M : oui eux aussi, si il y'a plus de glace tout leur vie va
disparaitre. alors je vais vous montrer un animal qu'on a vu, laly tu as une
idée
E5: un ours polaire qui est piège sur un
morceaux de glace parce que la glace est entrain de fondre.
M : tres bien, donc le principal conséquences de la fonte
vient du réchauffement climatique. pour les animaux et les habitants ils
font quoi?
E1: les animaux vont disparaitre.
M : oui, ils vont disparaitre comme certain espèce
disparait parce que ils sont plus leur habitat et plus leur territoire. les
habitants devrons déménager. yohann, tu as bien écouter ce
qu'on disait donc qu'est-ce qui vont arriver les animaux et les habitants?
E4: ils vont disparaitre et les humains vont
partir. .
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- n°2
- n°1
- n°2
- n°4
n°3
- n°2
- n°3
- n°2
- n°5
- n°2 et n°1
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Les noms propre et les noms communs
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M : on travaille sur les noms communs et noms propre. quelle
est la différence entre un nom communs et un propre?
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E1 : un nom propre, c'est un nom comme " AHMED " et un nom
communs représente un nom d'animal.
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M : exactement, un nom communs est un non qui
représente un objet, un animal , un lieu par contre un nom propre est un
prénom, nom d'un pays.
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Ex: Paris
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E2 : "Etouvie" est un nom propre?
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M : oui, donc je vous ai donné des étiquettes,
il va falloir découper et souligner le nom communs et le nom propre.
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E3 : on souligne avec un crayon.
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M : oui, quelqu'un peut me répéter ce qu'il faut
faire à toi Evans?
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E4 : on souligne le nom propre et le nom communs et
après on découpe en deux colonnes.
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M : très bien Evans; alors Dans mon chat, qu'est ce que je
peut souligner?
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E5 : chat
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M : à toi Victor, est-ce qu'on souligne tout ou une
partie?
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E9 : une partie
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M : d'accord, ta fourchette
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E1 : fourchette
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M : Ta petite fille!
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E2 : fille
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M : mon couteau pointue
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E7 : couteau
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M : une grosse araignée
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E8 : araignée
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M : le boulanger
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E9 : boulanger
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M : et puis, un grand jardin
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E10 : jardin
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Repères Temporels
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Description de l'activité
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Fiche documentaire : L'ours polaire
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M : alors, le rituel du jour qui va au tableau pour la date et
quel jour on est?
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E1: nous sommes jeudi 24 janvier.
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M : très bien; après le mois janvier nous sommes
quel mois?
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E2: février
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M : okay et avant le mois janvier nous sommes?
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E3: décembre.
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M : très bien. dans une semaine, il y'a combien de
jours?
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*E4: janvier
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M : Non, dans une semaine, il y'a combien de jours?
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*E4: 7 jours
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M : très
bien. il y'a combien de mois dans une
année? à toi Yohann
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*E5: douze mois
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M : Bien, alors c'est bon pour la date Ahmed. tu peut nous
donner?
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E5: aujourd'hui nous sommes le 24 janvier, hier nous
étions mercredi 23 janvier et demain nous serrons vendredi 25 janvier
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M : très bien. Maintenant qui va nous dire combien de
jours d'école nous
sommes?
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E6: aujourd'hui, c'est notre 66em jours d'école.
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M : d'accord, l'emploi de temps du jour le rituel on va faire
après du grammaire et on travaille sur quoi?
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E7: les noms propre et les noms communs
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M : ça parle de quoi ce texte? et pourquoi on choisi un
texte d'ours polaire, a votre avis?
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E1: dans la neige....
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M : oui, mais qu'est ce qu'on a vu dans tout haut du monde?
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E2: la glace madame.
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M : oui, alors on se dit ce n'est pas mal de travailler un
peu sur les animaux qui vivent dans le nord. Donc, c'est un texte documentaire
et il est construit comment?
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E3: il y'a de photo
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M : oui, il y'a du photo et quoi encore?
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E3: du texte
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M : d'accord, il y'a de texte qui parle de photo. alors il y'a
plusieurs partie et il y'a quoi comme de partie par exemple, à toi
Timothée?
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*E4: une partie sur l'alimentation
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M : quoi encore?
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E4:
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M : donc, il y'a plusieurs parties concernant la description,
la reproduction de l'ours et sur le temps aussi. Alors, qui va me lire le
premier partie. à toi hamza?
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E6: l'ours polaire camouflage sur la banquise.
M : alors, il est grand et comment il est fait pour ne pas avoir
froid?
E3: il y'a une épaisse couche M : couche de quoi?
E7: il possède une épaisse couche de graisse ainsi
qu'une fourrure très épaisse qui l'isolent du froid.
M : la couleur blanche assure un très bon camouflage sur
la banquise, comme ça on le voit pas?
E8: elle se cache sur la froid
M : oui très bien, ensuite qu'est ce qu'il y'a?
E4: des yeux noirs
M : bah oui, il n'est pas tout blanche. Alors, on va regarder
qu'est ce qu'il mange? à toi Yohan
E9: carnivore
M : oui, mais il se nourrit quoi? Yohan
E9:
M : qui va nous dire son nourriture? vas-y sahin
E2: l'ours polaire, il mange de phoques
M : l'ours polaire se nourrit de phoques au bord des trous dans
la banquise. alors,
carnivore ça peut dire quoi?
E10: viande
M : ce sont des animaux qui mangent de viande
E10: et il mange de poisson
M : oui.
E6: dans le forêt, il y'a des ours
M : ah oui, mais il n'est pas comme cela, il est marron. Alors,
dans la
reproduction qu'est ce que ça peut être la
tanière?
E11: la maison du bébé
M : comment appelle-t-on le bébé? silence à
toi Yohann
E9: l'ourson
M : très bien, la tanière ce sont leurs habitation
et ils sortent jusqu'a 3 mois et ses
parents qui lui ramène sa nourriture.
Remarque; les ours polaire vivent uniquement au pole nord,
autour de la
banquise de l'océan arctique.
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Repères Temporels
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Description de l'activité
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Science : La Thermomètre
M : Alors, on commence avec la chronomètre: ca sert
quoi ?
E1: C'est pour chronométrer le temps
M : d'accord, mais le plus important c'est pour mesurer le
temps, et un thermomètre, ca vous dit quelque chose?
E2: on mesure avec la température.
M : très bien, qu'est-ce qu'on avait dit la semaine
dernière avec la thermomètre, vous rappelez quelque chose
E3: c'est pour mesurer la température, d'ailleurs on a
vu la température du bébé M : oui, très bien tu te
rappelle Nao la température du bébé?
E4: 37°C
M : d'accord, la température du corps humain doit
être 37°C. issra à toi! dit nous la température de
l'eau du bain?
E5: à l'entoure du 37°C
M : alors, pourquoi on met la température de bain
autour de 37°C. Laly tu peut nous dire?
*E6:
M : Tu te rappelle ou pas laly. est-ce que yohann peut
l'aider, qu'est-ce qui fait 37°C ?
E7: la température
M : de quoi, quelqu'un a une idée
E2: C'est la température moyenne et aussi on a
mesuré la température d'Evans.
M : exactement, un peu prés la température de
l'eau bain et aussi un peu prés
celui de notre
corps. la thermomètre, elle permet
de mesurer la température.
E4 on a vu la température de la classe
M : oui, très bien et si on étais au dehors?
E1: la température va baiser M : un peu prés il
fait combien degré
E2: il fait 20°C
M : okay, il fait chaud ou plus froid
E3: plus froid monsieur
M : donc, ce qui fait la thermomètre va être
baiser. alors, vous rappelez la semaine quand il neigeait, quelqu'un a un
idée.
E8: 0°C
M : très bien, il faisait un peu prés 1 ou
0°C. Timothée, est-ce que tu te souviens quand il y'a du glace sur
le planche.
*E9: hein
M : tu te souviens pas d'ailleurs on l'avait écrit le
mot au mur. tu te rappelle le glace sur le feuille
E9: ah, le Giffre
M : c'est bien. alors, on va faire des expériences avec
de vrai thermomètre pour
mesurer la température. donc je vous donne un par table
et on va noté la
température de chaque groupe.
E2: la température de l'eau est 20°C
M : tres bien, on demande à Timothée la
température que tu as mis?
E9: la température de l'eau
est 19°C
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M : tres bien, alors a toi laly peut être je vous ai pas
vu beaucoup?
E6: la température, c'est 19°C
M : alors, vous allez me dire qu'est ce que vous pensez ces
résultat? est-ce que ce
sont de valeur différent?
E6: non, on a deux résultat qui sont
19°C et l'une qui est 20°C
M : C'est comme même très proche de 19°C.
d'accord, un peu prés vous trouvez
la même valeurs. alors, on va faire une petite exercice
sur la
thermomètre. la
thermomètre permet quoi?
E5: la thermomètre permet de connaitre la
température d'un objet.
M : Très bien, prochain question plus l'eau liquide est
chaud. la thermomètre
devient alors quoi? réfléchissez bien!
E9: plus l'eau est chaud plus le liquide sera
haut.
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