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Agrobusiness, sécurité foncière et alimentaire au Sourou (Burkina Faso). Cas des périmètres agricoles de Niassan, Di, Débé et Gouran.


par Ouango Blaise ZONGO
Université Joseph Ki-Zerbo (Ouagadougou) - Maîtrise de géographie 2014
  

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Chapitre 3: Etude comparative de la production agricole d'agro-business et les productions locale et régionale

Ce chapitre prend en compte la diversité des acteurs appelés agro-businessmen. Des conditions favorisent leur installation et un type d'organisation est mis en place par ceux-ci. Faits non fortuits mais déterminants serviront à déterminer la capacité productive de chaque agro-businessman.

3.1. Les caractéristiques de l'agro-business

Il s'agit de la biographie des agro-businessmen. Elle prend en compte le statut social, démographique, professionnel, leur niveau d'éducation et leur organisation.

3.1.1. Les caractéristiques socio- démographiques de la pratique de l'agro-business L'agro-business pratiqué au Sourou a ses acteurs de profil différent. Cette diversité est manifeste sur le périmètre 203 ha au Bloc C de Gouran, sur les périmètres de Niassan, Débé, Di.

3.1.1.1. La répartition des agro-businessmen selon le sexe

Au Sourou, l'agro-business est tiqué praussi bien par les hommes que les femmes. En effet, sur les treize agro-businessmen enquêtés, 15,4% sont des femmes, exploitant au total 45 ha soit 22,2% des 203 ha qui leur sont destinés et les hommes représentant 84,6% de ceux-ci avec 158 ha à exploiter. Au regard des superficies exploitées par ces dernières, on constate que l'accès aux périmètres aménagés est pour elles un problème. La question du genre y est faiblement pris en compte.

3.1.1.2. La provenance géographique et culturelle des agro-businessmen

Les agro-businessmen du Sourou n'ont ni la même provenance ni la même origine ethnique ou religieuse. Selon la provenance géographique, on a deux catégories d'entrepreneurs agricoles : les autochtones (Dafing, Samos) qui représentent 46% des effectifs et le reste 54% sont des migrants (mossi, Bobos). Sur les 275,5 ha qui reviennent aux agro-businessmen au Sourou, 62,6% soit 172,5 ha appartiennent aux migrants et 37,4% des terres soit 103 ha sont exploités par les autochtones. Cela s'explique par les vagues migratoires que le Sourou a connues.

Quant à l'origine ethnique, les mossé (mossi) sont les plus nombreux parmi les agro-businessmen (53,8%). Ils exploitent 59,9% des 275,5 ha qui leur sont destinés soit 165 ha. Les autres ethnies (Bobos, Dafing, Samos) représentant respectivement chacun 15,4% des effectifs exploitent dans cet ordre 7,5 ha soit 2,7% de la superficie, 30 ha soit 10,9% et 47 ha ou 17 % des

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superficies destinées à l'agro-business. Cette différence en nombre d'exploitants s'explique aussi par la place que représente l'activité agricole pour chaque groupe ethnique. Les Dafing sont en majorité des éleveurs et des commerçants venus du Mandé alors que les Moosé voient au Sourou leur paradis agricole. BETHELEMONT, FAGGI et ZOUNGRANA, (2003) explique :

«Le paradis des migrants et le cauchemar des riverains.... Les migrants dans leur majorité ont perçu et traité l'espace comme une sorte de paradis, un havre aux richesses abondantes, en comparaison de la misère de leur terroir d'origine. Ce faisant, le Sourou a nourri le rêve des migrants, détournant une partie des flux traditionnels en direction des plantations ivoiriennes. C'est la Côte d'Ivoire d'à Côté » (p150).

En fait, les migrants ont été ceux qui ont le plus tiré profit des aménagements agricoles du Sourou. Leur situation économique s'est améliorée.

En ce qui concerne l'appartenance religieuse des agro-businessmen, 61,5% d'entre eux sont des chrétiens et 38,5% des musulmans. Ils exploitent respectivement 234,5 ha soit 85,1% des superficies et 41 ha représentant 14,9% des 275,5 ha. Ces chiffres contrastent avec les données démographiques. Bien que les musulmans soient les plus nombreux

3.1.2. Le statut socio-professionnel des agro-businessmen du Sourou Il détermine la classe sociale de l'agro-businessman.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld