I.1.3. Décision d'investissement16
Une entreprise se trouve en face de projets d'investissements,
elle connait la dépense initiale et elle dispose de prévision
concernant le Cash-flow.
Dans le premier cas, supposons provisoirement que ces
cash-flow futurs sont certains : selon quel critères l'entreprise
peut-elle accepter au refuser un projet d'investissement.
Plusieurs critères existent pour évaluer un
projet d'investissement productif, parmi ceux-ci, nous retiendrons le plus
connus et les plus utilisés, soit trois critères ci-après
basés sur l'actualisation.
Critère de la valeur actuelle nette
VAN
La VAN d'un projet d'investissement se définit comme
étant la valeur actuelle, a la date initiale de tout le cash-flow net et
futur que pourra engendrer le projet diminué de la dépense
initiale engagée en to.
Nous supposons provisoirement que les cash-flows sont des
sommes certaines, c'est-à-dire qu'il s'agit d'un projet sans risque. Ici
on doit investir lorsque les recettes sont supérieures au
dépenses cela veut dire qu'on investit lorsque la VAN est positive.
Cependant
16 ROBERT GOFFIN, Principes de finances modernes,
5e edition, ECONOMICA, P13
Lorsque un individu souhaite acquérir un investissement
dans un univers incertain, il est surtout intéressé par la
rentabilité future de celui-ci .si l'on dispose des taux de
rendements
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l'utilisation de ce critère exige certaines
préalable tel que : l'utilisation a un seul projet ou plusieurs projets
dont le montants d'investissements sont identiques.
Critère base sur l'indice de
profitabilité
L'indice de profitabilité mesure l'avantage induit par
un franc du capital investi en terme relatif. C'est la valeur actualisée
par unité de dépense d'investissement initiale. Ce critère
est préférable pour les projets ayant des investissements
différents.
Le projet est acceptée lorsque l'indice de
profitabilité est supérieur à 1 .plus cet indice est
grand, plus le projet d'investissement est intéressant.
Le taux de rentabilité interne T.R.I
Le taux de rentabilité interne est le taux pour lequel
les recettes et dépenses s'équilibrent, c'est-à-dire le
taux d'actualisation i qui annule la valeur actualisée nette du projet
d'investissement. En ce sens l'investisseur entreprendra le projet si le TRI
supérieur au taux de rendement exigé.
Cependant ce critère est considéré comme
le meilleur du fait que l'objectif de l'investisseur est la rentabilité.
Ce critère permet à l'entreprise de mesurer à quel taux le
projet est rentable.
Ces trois critères sont les principaux du point de vue
financiers, toute fois on peut ajouter le critère d'ordre comptable qui
est le délai de récupération du capital (D RCI) qui est le
temps au bout duquel le montant de l'investissement sera
récupérer. Ce critère est utilisé dans le pays
politiquement instable au par un investisseur étranger.
Le raisonnement dans un univers certain sur le choix d'un
investissement ne tient pas compte du risque lié à un projet. On
raisonne comme si le projet ne comportait aucun risque quant à sa
réalisation, pourtant il est bien évident que les
prévisions des recettes fluctuent dans un sens ou dans un autre sens
selon l'état de la nature au moment de l'investissement.
C'est pourquoi, pour réduire ces incertitudes, il est
bon qu'on tienne compte du risque lié au projet en déterminant
les flux espères ainsi que le risqué de leur
réalisation.
Le taux de rendement espéré
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observés par le passé ou des probabilités
des différents taux de rendement que cet investissement peut engendrer
dans le futur, on sera en mesure de calculer son rendement futur attendu qu'on
appelle rendement espéré.
Mathématiquement si l'on dispose d'un taux de rendement
ri et la probabilité
pi, le taux de rendement espéré sera
égal à pi ×ri
La valeur actualisée nette espérée d'un
projet E(VAN) est égale à la somme des flux annuels
espérés actualisés.
n
Mathématiquement E(VAN)= ? E [FT]
(1+??)?? _1
??=1
Ft=flux espérés
La variance des taux de rendements futurs
Si l'on dispose des taux de rendements observés par le
passé ou des probabilités de différents taux de rendements
que cet investissement peut engendrer dans le futur, on sera en mesure
d'estimer la variance ou l'écart type des taux de rendement ou variance
espérée.
L'espérance de la VAN et l'écart type sont des
paramètres de distribution le plus utilisés en finance et qui
correspondent aux deux premiers de la distribution des données.
En effet le choix d'un investisseur confronté au risque
dépend de sa fonction d'utilité .Mais cette dernière
étant difficile voire impossible à définir, on y substitue
les courbes d'indifférence obtenues par la combinaison de la moyenne et
la variance.
Une autre hypothèse indispensable
généralement admise est celle de l'aversion pour le risque de
JONATHAN BERK17 qui veut dire qu'en générale les
investisseurs n'aiment pas le risque. Celle-ci implique qu'un investisseur est
en droit d'espérer une rétribution c'est-à-dire une prime
de risque.
Le degré d'aversion au risque caractérise les
préférences des investisseurs il diffère d'un investisseur
a un autre .Plus les investisseurs dans leur ensemble manifestent de l'aversion
au risque, plus le prix des actifs risqués est faible comparé
à celui d'une obligation sans risque qui rapporte en moyenne autant.
Puisque les investisseurs sont sensibles au risque il n'est
pas possible d'utiliser le taux d'intérêt sans risque pour
calculer la valeur actuelle d'un projet au d'un actif risqué. Lorsque
17 JONATHAN BERK, Finance d'entreprise, nouveaux
horizons, paris, p88
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les agents investissent dans un projet à l'actif
risqué, ils en étendent en retour une compensation du risque
qu'ils acceptent de courir.
La différence entre la rentabilité
espérée de l'actif risqué et le taux
d'intérêt sans risque représente la prime de risque.
Cette prime de risque est la rentabilité
supplémentaire que les investisseurs exigent pour compenser le risque de
l'actif. Elle est fonction des préférences des investisseurs en
matière de risque.
Investir dans un projet implique de renoncer à un
emploi de fonds alternatif qui serait un placement sur le marché
financier dans la même condition. La dépense engagée dans
le projet ne peut pas être simultanément placée sur le
marché financier. Ce cout d'opportunité est appelé cout du
capital. On utilise parfois l'expression complète du cout
d'opportunité du capital pour le designer.
Il est le taux de rendement exigé pour un projet c'est
- à -dire le taux de rendement minimum que doit procurer un projet
compte tenu de son niveau de risque non diversifiable pour qu'on puisse
l'accepté.18
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