4. Les grandeurs du résultat
a. La valeur ajoutée
Si l'on compare ce qu'une entreprise produit (en terme
monétaire) à ce qu'elle a consommé pour produire, on pose
la notion de la valeur ajoutée.
La valeur ajoutée résulte de la confrontation
des biens et services de l'entreprise aux exigences du marché. C'est en
définitive le consommateur qui réalise la valeur ajoutée
de l'entreprise, en achetant le produit aux prix auquel il lui est
proposé28.
La valeur ajoutée se propose de traduire le surplus de
richesse créé par l'entreprise.
Si la valeur ajoutée permet bien de mesurer la part
contributive de l'entreprise à la création de richesses, on peut
dire que le profit de cette même entreprise sera la substance
financière laissée disponible après que la valeur
ajoutée aura assurée : la rémunération des
salariés de l'entreprise, le prélèvement de la
collectivité (impôts), le maintien de son outil actuel de
production (autofinancement de maintien) et une rémunération
suffisante aux capitaux investis29.
b. Résultat net et résultat net
d'exploitation
? Résultat net d'exploitation
Le résultat net d'exploitation est le résultat
avant l'incidence des résultats hors exploitation et des plus ou
moins-values constatées sur les cessions ou les mises hors services de
certains éléments d'actif dont on ne peut pas considérer
la réalisation comme entrant dans l'activité normale de l'agent
économique. Il est la différence entre le total des produits et
le total des charges.
? Résultat net
Le résultat net est le résultat net
d'exploitation après l'incidence de résultats hors exploitation
et plus ou moins-values constatées sur les cessions d'immobilisation ou
les mises hors services. Il comprend le résultat à conserver et
le résultat à distribuer.
c. Cash-flow
Le cash-flow est un terme d'origine anglo-saxonne. Le
cash-flow est la mesure globale du potentiel d'autofinancement, d'où il
est traduit en français par la marge brute d'autofinancement.
Le cash-flow ou marge brute d'autofinancement est le surplus
monétaire secrété par l'activité
déterminée par la sommation du résultat brut
d'exploitation et du résultat brut hors exploitation diminué de
la contribution sur le revenu.
28 Hubert OOGHE, Charles Van WYMEERSCH, Traité
d'analyse financière, tome 1, P.U.N., 4ème éd.,
1990
29 Gérard ALFONSI et Paul GRANDJEAN, Analyse
financière d'une entreprise privée, Ed. Foucher, Paris,
1999, p.33
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Par définition, le cash-flow se trouve être dans
la très large majorité de cas, algébriquement
supérieur au résultat de l'exercice. Le cash-flow ne peut
être inférieur au résultat net que dans les très
rares cas où les charges non décaissées (amortissements)
sont globalement négatives, c'est-à-dire que les reprises
d'amortissements et de réduction de valeurs excédent les
dotations. En cas de pertes, il est alors tentant pour l'entreprise d'afficher
plutôt son cash-flow qui aura normalement meilleure mine que le
résultat de l'exercice.
Le cash-flow représente le potentiel d'autofinancement
de l'entreprise avant toute décision de distribution du
bénéfice. La capacité d'autofinancement est, en effet, la
meilleure synthèse de l'efficacité de l'entreprise sur chacun des
marchés auxquels elle s'adresse pour vendre ou acheter.
De même que, et on peut dire parce que la
rentabilité de l'entreprise est la toile de fond de tout ce qui touche
aux apports de capitaux permanents par le marché, la capacité
d'autofinancement est à la fois le complément nécessaire
et l'une des conditions de ces apports30.
? Cash-flow brut
Le cash-flow brut est celui qui comprend le résultat
brut d'exploitation ainsi que le résultat brut hors exploitation
diminué des provisions pour dépréciation.
? Cash-flow net
Le cash-flow net est le cash-flow brut diminué de
contribution sur le résultat ou encore la somme du résultat net
de l'exercice et des amortissements.
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