1.2. CADRE THEORIQUE
1.1.8. RÖLE DE
L'EGLISE DANS LA RESTAURATION DE FAMILLES
Nous avons examiné les origines de la famille et son
caractère profond, sa structure ; voyons maintenant quel est son
rôle fondamental, ou plutôt quels sont les nombreux rôles
qu'elle est appelée à jouer. Il nous faut remarquer tout d'abord
que la famille a, dans nos sociétés actuelles occidentales, une
fonction extrêmement limitée. Et ce modèle de famille, de
par la domination politique, économique et culturelle de l'Occident, a
un grand pouvoir d'attraction sur toutes les familles du monde. Mais ce
modèle occidental, lorsqu'on le compare au modèle biblique (et au
modèle largement répandu parmi les nations, même non
chrétiennes, pendant des générations), est en fait une
image profondément déformée, qui ne reflète plus le
vrai caractère de la famille et les accomplissements potentiels de cette
institution. Le modèle actuel occidental de la famille - un regroupement
temporaire, fragile et non-structuré d'individus égaux et
interchangeables - n'a en fait plus grand chose à voir avec la famille
telle qu'elle est révélée dans les enseignements des
Écritures. Cette vision occidentale réductionniste de la famille
est une anomalie sociologique et historique, une aberration philosophique,
et du point de vue de la Foi Chrétienne Historique, indiscutablement
hérétique théologiquement. C'est un modèle à
rejeter résolument si nous voulons nous attaquer aux nombreux
problèmes qu'il a apportés à notre civilisation.
L'Église a le rôle de restaurer, de
réconcilier, de maintenir la cohésion et la concordance dans la
famille.
L'Église est appelée à faire de bons
offices de mettre en place des conjoints et conjointes modèles des
familles; de créer une nouvelle génération avec des
valeurs et des convictions de la Parole de Dieu; de mettre en place des
familles de distinction dans une société contemporaine; restaurer
le culte, la dévotion, l'adoration de Dieu Vivant dans chaque famille;
de lutter contre le divorce et la rupture familiale; de favoriser la
communication, le dialogue et l'harmonie conjugale; de consolider
l'unité des couples et des familles; de conduire toutes les familles
à la Seigneurie de Jésus-Christ; de transformer les familles en
une armée d'intercesseurs; d'encadrer les familles et de valoriser le
mariage monogamique intersexuel; de créer des centres de formation et de
dialogue curatif des couples.
1.1.8.1. La famille et ses caractéristiques
o La famille en tant qu'élément fondateur de la
société
Comme en témoigne clairement la Torah, la famille
possède une priorité temporelle sur toute autre institution
sociale. Dieu a d'abord créé Adam, puis d'Adam il a tiré
Ève et ensemble ils ont donné au monde des enfants. Toutes les
institutions sociales - religieuses, politiques, économiques,
culturelles et autres - ont leurs racines en cette famille originelle. Et ceci
suffit à justifier que la famille naturelle est
l'élément fondateur de la société.
Mais il nous faut dire encore beaucoup de choses. Avec la
diversification de la société, les fonctions qui par le
passé étaient tenues exclusivement par la famille dans les
domaines de la religion, de la politique, de l'économie et de la
culture, se sont vues déléguées à de plus larges
institutions, jugées plus aptes à accomplir ces fonctions, telles
que l'État, l'Église, les organisations commerciales, les
écoles, etc. Il n'en reste pas moins que plusieurs de ces fonctions font
toujours partie, en substance, de la vocation fondamentale de la famille.
Abandonner les fonctions politiques, économiques, éducatrices et
religieuses de la famille à l'État, à l'Église, aux
organisations commerciales ou aux écoles ; cela constitue un
détournement de la vocation des vraies fonctions de la famille. La
famille d'aujourd'hui a pratiquement renoncé à toutes les
fonctions que Dieu lui avait assignées, et les a abandonnées
à l'État Tout-puissant. Elle est dès lors devenue une
coquille vide, un assemblage temporaire et insignifiant d'individus,
menacé à tout moment d'être dispersé. Malgré
leurs prétentions à la liberté et à l'autonomie,
ces individus sont totalement dépendants du bon fonctionnement de
l'État moderne bureaucratique.
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