CONCLUSION GENERALE
En guise de conclusion nous disons que la dé-dollarisation
ne sera effective qu'avec une avalanche des mesures incitatives, les
autorités doivent créer un climat propice aux francs congolais
pour amener à son utilisation.
Pour la population, les autorités sont allées vite
en besogne pour lancer le processus.
L'application est à son tour un grand calvaire car on se
retrouve dans le schéma de la persistance de la dollarisation suite
à l'effet cliquet
La dollarisation financière reste le noyau dur de la
dollarisation de notre économie puisqu'à l'évidence la
part des dépôts en devises reste dominante sur le total des
dépôts, pour inverser la donne il faudra que les rendements des
dépôts en monnaie nationale soient durablement plus
élevés que ceux des dépôts en monnaie
étrangère.
Il est à souligner que, la dollarisation est une trilogie
basée sur la dégradation du cadre macroéconomique,
l'instabilité politique et les faiblesses institutionnelles tandis que
la dédollarisation actuelle ne prend en compte que le volet
macroéconomique.
Les décideurs doivent organiser des séquences de
sensibilisation pour amener la population à utliser plus le Franc
Congolais que les devises étrangères.
Aussi, elles doivent associer les banques créatrices de
monnaie autour de la table des décisions pour qu'elles puissent
sensibiliser leurs clients sur la question et qu'elles créent des
avantages liées à l'usage de la monnaie nationale dans leurs
transactions.
Les autorités doivent associer autour de la table, les non
économistes (politologues, sociologues, psychologues, anthropologues,
etc.) pour réfléchir sur l'éradication des causes extra
économiques de la dollarisation, car tel que nous l'avons dit les
mesures agissent indirectement sur ces causes et cette situation créent
l'inefficacité de celles-ci étant donné l'impact des
causes non économiques sur la réussite du processus, dans le cas
contraire, le taux de dollarisation baissera peut-être mais ne baissera
pas assez.
La banque centrale, hormis son objectif de stabiliser les prix,
doit se lancer dans la quête de la crédibilité (l'ancrage
des anticipations des agents dans l'escarcelle des objectifs fixés) NGONGA V. (2014). afin que la
population puisse faire de plus en plus confiance à l'autorité
monétaire et pour y arriver, elle (BCC) doit être
indépendante.
La banque centrale doit, en fait, revoir les mesures de
dé-dollarisation en vue de mettre en place une matrice
intégrée qui prend en compte, et les causes économiques et
celles non économiques. Elle doit veiller, aussi, à la
réalisation des mesures déjà proposées depuis
2012.
|