2.2.2. Contrainte de réserve en régime
des changes fixes
Dans la logique fondamentale, ce régime
considère la masse monétaire comme endogène et taux de
change exogène. En d'autres termes, le niveau de taux de change est
déterminé à partir de la comptabilité entre les
réserves de change et l'offre de monnaie principalement la base
monétaire. La logique fondamentale de ce régime contrarie
l'indépendance de la politique monétaire et restreint l'exercice
de la pleine responsabilité ou du devoir de rendre compte.
Si du fait d'un extérieur, le réserve de change
baissent entrainant l'ajustement à due concurrence de l'offre de
monnaie. Les poussées déflationnistes qui peuvent en
résulter n'engagent pas la responsabilité des autorités
monétaires mais relèvent du fait l'environnement
extérieur.
En cas de déséquilibre entre l'offre et la
demande des devises, l'autorité monétaire pour maintenir le
même niveau de taux de change et « fixer »
l'offre de monnaie, va jouer sur les réserves de change : en le
prélevant pour vendre les devises en cas d'excès de la demande,
et en les accroissant par l'achat des devises en cas d'excès des
devises.
En référence à sa logique fondamentale,
ce régime constitue un dispositif permettant d'assurer la
crédibilité de la politique monétaire à travers le
ciblage (l'arrimage) du taux de change dans le cadre, soit du rattachement
à une monnaie pilote ou à panier des monnaies, soit à une
caisse d'émission.
Dans ce régime, le taux de change est fixé
à un niveau où les réserves de change disponible
couvriraient exactement les engagements monétaire intérieurs. Si
par exemple, un pays dispose des réserves de change, en moyenne
mensuelle de 100 millions de dollars et que les autorités fixent le taux
de change à 1 dollar contre 3 unités de monnaie nationale, ceci
revient à dire que les engagements monétaires intérieurs
se montent à 300 millions d'unité de monnaie nationale.
(Circulation fiduciaire hors banque + dépôt bancaires)
L'avènement du flottement
généralisé des monnaies dans le monde depuis 1973 et les
crises financières dans les marchés émergent (dont le taux
de change était rattaché sous forme de caisse d'émission
ou d'utilisation d'une monnaie étrangère ou encore d'un panier
des monnaies)
Ont sensiblement émoussé la
crédibilité du régime de change fixe. Ce dernier a
constitué pendant longtemps le ciment de l'unité monétaire
européenne dont le couronnement a été l'avènement
de l'euro en 1999. Dans le cas du régime de change fixe, prix comme
dispositif institutionnel, l'indépendance de la politique
monétaire par la subordination à la politique de change du pays
pilote. (GERENDAWELE HENRY,.2018)
|