SECTION 2 : CADRE DE LA MISE EN OEUVRE DE LA
POLITIQUE MONETAIRE
Il décrit la manière dans laquelle, la politique
monétaire est conduite en réaction à une donnée. Ce
cadre comprend quatre piliers à savoir : la stratégie, le
dispositif institutionnel, les objectifs et les instruments.
2.1. De La stratégie
Il existe deux sortes de stratégie pour la mise en
oeuvre de la politique monétaire : la règle et la
discrétion
La règle consiste en l'annonce préalable par la
banque centrale des objectifs et en l'engagement ferme de s'en tenir, sauf cas
de force majeure.
La discrétion tient au traitement des objectifs au cas
par car. Ainsi, dans cette stratégie, la banque centrale s'annonce pas
ces indicateur-cibles et a la faculté, selon les circonstances de
revoir sa politique.
La stratégie exclusive d'une banque centrale vise, dans
un premier temps, d'obtenir, et dans un second temps, de maintenir sur la
durée la stabilité du niveau général des prix.
Cependant, en présence d'hypothèse
d'anticipation rationnelle développées par les
néo-classique (MUTH, LUCAS,SARGENT,WALLACE), la politique
monétaire est réputée neutre et inefficace.
Elle ne peut garantir la stabilité du niveau
général des prix et stimuler durablement l'activité sans
créer du « bruit » c'est-à-dire, accroitre la
variabilité du produit réel, tout en laissant apparaitre un biais
inflationniste.
Pour supprimer ce biais, la politique monétaire se doit
d'ancrer et internaliser les anticipations des agents en se fondant d'avantage
sur la règle que sur la discrétion. En raison du risque
d'incohérence inter temporelle (PRESCOTT ET KYDLAND)
Que comporte la stratégie basée sur la
discrétion, cette dernière est de moins en moins utilisée
au profit de la règle.
La stratégie basée sur la règle fait
l'objet de consensus quant à son efficacité et à sa
crédibilité. Elle assure la transparence en termes de
détermination des objectifs, des choix des instruments et de devoir de
rendre compte des résultats et de vérification.
(GERENDAWELE HENRY.,2018).
2.2. Du dispositif institutionnel
Les économistes se sont interrogés sur le
dispositif le plus efficace pour atteindre la stabilité des prix dans le
cadre d'une politique monétaire basée sur la règle. les
questions, loin de se focaliser comme à l'époque sur la
circonstance des objectifs intermédiaires (nécessité de
stabilité de la demande de monnaie, de prévisibilité de la
vitesse de la vitesse de circulation de la monnaie, de prix d'actifs suite aux
canaux nés des innovations financière...) se posent actuellement
en terme de régime ou de dispositif institutionnel capable d'assurer la
crédibilité de la politique monétaire, condition
exigée pour la stabilité du niveau général des
prix.
Dans ce cadre précis, deux
régimesinstitutionnels ont été choisis comme
dépositaire et garant de la crédibilité de la politique
monétaire.
2.2.1 Indépendance de la banque centrale
L'indépendance de la banque centrale implique la
pleine responsabilité et le devoir de rendre compte. Elle suppose que
l'institut d'émission ne subit aucune pression au diktat, pire
interférence dans l'exercice de sa mission principale consistant
à obtenir et maintenir la stabilité du niveau
général des prix. Cette indépendance doit-être
fonctionnelle, organique et financière.
Ø Indépendance fonctionnelle dans la mesure
où la banque centrale a les coudées franche tant dans la
conception du cadre de référence que dans la conduite de la
politique monétaire (au plan de la détermination de la
stratégie, au niveau du dispositif institutionnel, de la formulation des
objectifs et du choix des instruments)
Ø Indépendance organique en ce que le mandat des
dirigeants de la banque centrale est irrévocable, sauf faute grave ou
lourde à établir par le conseil des ministres.
Ø Indépendance financière dans la mesure
où ne doit pas octroyer des avances au trésor (l'accommodation
aux intérêts à payer par ce dernier donne lieu à un
jeu malsain et facile où la banque crée de la monnaie ou
lève un impôt dont la rémunération constitue ses
recettes), ni bénéficier de ce dernier des subsides.
L'indépendance financière évite ainsi des
pièges du dilemme du prisonnier. (GERENDAWELE HENRY.,2018)
|