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Ressources minières et croissance économique en RDC.


par Fanny Kabwe omoyi
Université de Yaoundé 2 - Master en économie monétaire 2014
  

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CONCLUSION GENERALE

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L'impact direct et indirect des ressources minières sur la croissance économique en République Démocratique du Congo a été la préoccupation majeure de ce mémoire. Ce travail consistait à répondre à la question suivante : quel effet les ressources minières exercent-elles sur la croissance économique de la R.D.Congo?

De cette préoccupation,il était question d'analyser les corrélations entre les ressources minières et la croissance économique, et d'évaluer la relation des guerres civiles et des ressources minières sur la croissance économique en RDC. Pour mieux appréhender et élucider ces questionnements, l'hypothèse de recherche est que l'impact des ressources minières sur la croissance économique constitue un problème économique majeur.A cet effet, deux hypothèses ont été vérifiées, d'une part, les ressources minières sont une source de la croissance économique et l'abondance des ressources minièressont une source d'instabilité et des conflits armés d'autre part.

Pour vérifier ces hypothèses, la présente étude a été structurée en deux parties contenant respectivement deux chapitres. A cet effet, la première partie a été consacrée à la revue théorique et discussion des concepts clés de l'analyse, en y ajoutant une validation empirique afin d'examiner l'effet direct des ressources minières sur la croissance. Quant à la seconde partie portant sur les ressources minières : une source d'instabilité et des conflits armés. Elle a été subdivisée en deux chapitres également. Lepremier a porté surl'analyse économique des guerres civiles et les implications politiques, et le deuxième a évalué et analysé empiriquement la relation ressources minières et guerres civiles sur la croissance économique.

Des investigations menées portant sur l'analyse théorique de la relation ressources minièreset croissance économiqueà savoir :

1. les ressources minières sontles plus convoitées en R.D.Congo (diamant, le cuivre ; le cobalt, l'or et le zinc) ;

2. les ressources minières affectent la croissance via la volatilité des prix des matières premières et la recherche de rentes qui menace le développement économique du pays ;

3. l'abondance des ressources minières est à la fois une source d'instabilité et des conflits et ;

4. les ressources minières favorisent le développement de la corruption.

Cependant, l'abondance des matières premières d'un pays peut contribuer efficacement au développement notamment à travers une plus grande transparence et une meilleure gestion des ressources.

Pour concilier ces théories par une validation empirique. En s'inspirant de Sachs et Warner (1997),il nous a semblé opportun de suggérer le modèle de croissance de Mankiw et al. (1992), comme soubassement dans la problématique de la corrélation directe entre les ressources minières et la croissance économique. Les résultats de l'estimation du chapitre deux montrent que les ressources minières influencent positivement la croissance économique. Le principal enseignement de ce résultat est la nécessité de rendre compte de la contribution de la rente minière en particulier et des autres facteurs contributifs à la croissance économique.

En effet, dans le passé, les mines représentaient le moteur de l'économie congolaise. Au cours des dix dernières années de guerres et de conflits civils, l'industrie minière qui était le porte-étendard du pays s'est effondrée et les secteurs informel et artisanal se sont considérablement développés. Les conditions socioéconomiques de la R.D.Congo demeurent très difficiles après dix années de conflit qui ont eu un coût humain énorme et provoqué la destruction généralisée des infrastructures économiques et sociales du pays. Bien qu'elle soit riche en ressources minières, le revenu par habitant et les indicateurs du développement humain y sont parmi les plus faibles d'Afrique. Les mécanismes décrites dans le chapitre deux qui peuvent expliquer ces résultats, ne nous permet pas de conclure que l'impact des ressources minières sur la croissance économiqueconstitue un problème économique majeur, dans le sens qu'elles sont sources d'instabilité et des conflits armés.

Le chapitre trois a analysé les facteurs explicatifs des guerres civiles et les implications politiques en R.D.Congo. Ces conflits sont essentiellement locaux et motivés par l'avidité et les doléances de populations rebelles. Ils résultent de la mauvaise gouvernance, du non respect de principe de l'ouverture des echanges financiers, commerciaux et internationaux, de la megestion de la part du gouvernement et du manque de droit de propriété. Sur ce, nous avons montré l'importance de la réforme minière, l'accord de coopération sino-congolais et de l'inclusivité de croissance économique. La guerre favorise l'exploitation illicite des minerais et affecte négativement l'agriculture, la circulation des denrées alimentaires ainsi que la collecte des recettes publiques.

La situation sociale reste précaire, nonobstant la poursuite de la croissance, les bas salaires etles conditions difficiles d'accès au travail.

La guerre civile réduit la dépendance de minerais à la croissance économique.Le chapitre quatre revient sur ce point. Dans ce chapitre, les débats portent sur la croissance économique et, lien entre ressources minières et guerres civiles. Les ressources minières sont liées à la guerre et cette dernière affecte négativement la croissance économique. Une solution développée, sous-jacente à l'hypothèse des théoriciens de la croissance économique, consiste à définir les déterminants de la croissance économique et de leur nature. Cependant, les impacts macroéconomiques potentiels de la croissance économique de la R.D.Congo, sont explicités dans un modèle de Collier et Hoeffler (2009) (un modèle de rébellion), les résultats empiriques prouvent que la recherche d'une rente minière attire les conflits armés et qui impactent négativement la croissance économique, seulement parce que la prise en compte d'autres facteurs explicatifs notamment le capital humain, le capital physique, le capital naturel et le besoin de la diversification de l'économien'atteignent pas un niveau satisfaisant.

Cet examen des principaux résultats et leurs implications montre que l'analyse de la contribution des ressources minières au développement en R.D.Congo se révèle complexe, tant par exemple les interactions sont nombreuses entre les différents champs d'analyse. Dans ce cadre, le travail n'a pas couvert ou approfondi certains aspects de la contribution des resssources minières dans la croissance économique.nous avons notamment l'évaluation des indicateurs de la qualité des institutions, l'examen des potentialités de croissance économique doivent être explicitées empiriquement par de futures recherches.

Par ailleurs, la littérature empirique de la malédiction des ressources naturelles exemptent la possibilité d'une relation positive entre la croissance économique et la rente minière à d'autres facteurs économiques qui affectent la croissance économique. La précision d'une pareille relation permet de considérer les effetsd'entrainement des ressources minièressur la croissance économique en R.D.Congo.Un autre point qui nous parait important dans les recherches empiriques futures est la questionde l'élaboration et de la mise en oeuvre des politiques macroéconomiques visant à dynamiser le secteur minier, au lieu de se contacter à ce qu'il affecte, voyons plutôt ce qu'il l'implique.

Fondamentalement, les ressources minières influent significativement sur l'éclatement de conflits armés et ces derniers impactent négativement la croissance économique. Le résultatde Collier et Hoeffler (2009) a été approuvé en RDC. D'après Mankiew (1995), la croissance économique est mesurée par le taux d'accumulation du capital, le capital investi et le stock du capital, le taux d'investissement et le niveau d'éducation. Cette solution est la justification théorique et empirique du rôle de la diversification de l'économie en RDC d'autant plus que les indicateurs de la qualité des institutions sont faibles, la sécurité de droit de propriété sont si difficile et plus difficile à sortir le test statistique.

A cet effet nous suggérons que :

1. la gestion efficace des ressources minières doivent continuer de figurer parmi les priorités des politiques économiques et de bonne gouvernance appropriées doivent être adoptées ;

2. la main d'oeuvre doit être bien éduquée, l'épargne nationale doit être mobilisée avec efficience, l'épargne doit également être investie de façon globale et dans l'économie nationale. Le choix dépend des rendements relatifs de chaque type de ressources ;

3. la stabilité macroéconomique est nécessaire pour stimuler l'épargne et l'investissement ;

4. le renforcement de droit de propriété, des visions industrielles qui constituent un cadre propice à une politique à long terme ;

5. les climats des affaires doivent être favorables, d'un environnement réglementaire et judicaire adéquats  et ;

6. la diversification des sources de revenus une possibilité d'attirer une industrie minière capable d'offrir une croissance inclusive.

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