CONCLUSION GENERALE
251648512
L'impact direct et indirect des ressources minières sur
la croissance économique en République Démocratique du
Congo a été la préoccupation majeure de ce
mémoire. Ce travail consistait à répondre à la
question suivante : quel effet les ressources minières
exercent-elles sur la croissance économique de la
R.D.Congo?
De cette préoccupation,il était question
d'analyser les corrélations entre les ressources minières et la
croissance économique, et d'évaluer la relation des guerres
civiles et des ressources minières sur la croissance économique
en RDC. Pour mieux appréhender et élucider ces questionnements,
l'hypothèse de recherche est que l'impact des ressources minières
sur la croissance économique constitue un problème
économique majeur.A cet effet, deux hypothèses ont
été vérifiées, d'une part, les ressources
minières sont une source de la croissance économique et
l'abondance des ressources minièressont une source d'instabilité
et des conflits armés d'autre part.
Pour vérifier ces hypothèses, la présente
étude a été structurée en deux parties contenant
respectivement deux chapitres. A cet effet, la première partie a
été consacrée à la revue théorique et
discussion des concepts clés de l'analyse, en y ajoutant une validation
empirique afin d'examiner l'effet direct des ressources minières sur la
croissance. Quant à la seconde partie portant sur les ressources
minières : une source d'instabilité et des conflits
armés. Elle a été subdivisée en deux chapitres
également. Lepremier a porté surl'analyse économique des
guerres civiles et les implications politiques, et le deuxième a
évalué et analysé empiriquement la relation ressources
minières et guerres civiles sur la croissance économique.
Des investigations menées portant sur l'analyse
théorique de la relation ressources minièreset croissance
économiqueà savoir :
1. les ressources minières sontles plus
convoitées en R.D.Congo (diamant, le cuivre ; le cobalt, l'or et le
zinc) ;
2. les ressources minières affectent la croissance via
la volatilité des prix des matières premières et la
recherche de rentes qui menace le développement économique du
pays ;
3. l'abondance des ressources minières est à la
fois une source d'instabilité et des conflits et ;
4. les ressources minières favorisent le
développement de la corruption.
Cependant, l'abondance des matières premières
d'un pays peut contribuer efficacement au développement notamment
à travers une plus grande transparence et une meilleure gestion des
ressources.
Pour concilier ces théories par une validation
empirique. En s'inspirant de Sachs et Warner (1997),il nous a semblé
opportun de suggérer le modèle de croissance de Mankiw et al.
(1992), comme soubassement dans la problématique de la
corrélation directe entre les ressources minières et la
croissance économique. Les résultats de l'estimation du chapitre
deux montrent que les ressources minières influencent positivement la
croissance économique. Le principal enseignement de ce résultat
est la nécessité de rendre compte de la contribution de la rente
minière en particulier et des autres facteurs contributifs à la
croissance économique.
En effet, dans le passé, les mines
représentaient le moteur de l'économie congolaise. Au cours des
dix dernières années de guerres et de conflits civils,
l'industrie minière qui était le porte-étendard du pays
s'est effondrée et les secteurs informel et artisanal se sont
considérablement développés. Les conditions
socioéconomiques de la R.D.Congo demeurent très difficiles
après dix années de conflit qui ont eu un coût humain
énorme et provoqué la destruction
généralisée des infrastructures économiques et
sociales du pays. Bien qu'elle soit riche en ressources minières, le
revenu par habitant et les indicateurs du développement humain y sont
parmi les plus faibles d'Afrique. Les mécanismes décrites dans
le chapitre deux qui peuvent expliquer ces résultats, ne nous permet pas
de conclure que l'impact des ressources minières sur la croissance
économiqueconstitue un problème économique majeur, dans le
sens qu'elles sont sources d'instabilité et des conflits
armés.
Le chapitre trois a analysé les facteurs explicatifs
des guerres civiles et les implications politiques en R.D.Congo. Ces conflits
sont essentiellement locaux et motivés par l'avidité et les
doléances de populations rebelles. Ils résultent de la mauvaise
gouvernance, du non respect de principe de l'ouverture des echanges financiers,
commerciaux et internationaux, de la megestion de la part du gouvernement et du
manque de droit de propriété. Sur ce, nous avons montré
l'importance de la réforme minière, l'accord de
coopération sino-congolais et de l'inclusivité de croissance
économique. La guerre favorise l'exploitation illicite des minerais et
affecte négativement l'agriculture, la circulation des denrées
alimentaires ainsi que la collecte des recettes publiques.
La situation sociale reste précaire, nonobstant la
poursuite de la croissance, les bas salaires etles conditions difficiles
d'accès au travail.
La guerre civile réduit la dépendance de
minerais à la croissance économique.Le chapitre quatre revient
sur ce point. Dans ce chapitre, les débats portent sur la croissance
économique et, lien entre ressources minières et guerres civiles.
Les ressources minières sont liées à la guerre et cette
dernière affecte négativement la croissance économique.
Une solution développée, sous-jacente à l'hypothèse
des théoriciens de la croissance économique, consiste à
définir les déterminants de la croissance économique et de
leur nature. Cependant, les impacts macroéconomiques potentiels de la
croissance économique de la R.D.Congo, sont explicités dans un
modèle de Collier et Hoeffler (2009) (un modèle de
rébellion), les résultats empiriques prouvent que la recherche
d'une rente minière attire les conflits armés et qui impactent
négativement la croissance économique, seulement parce que la
prise en compte d'autres facteurs explicatifs notamment le capital humain, le
capital physique, le capital naturel et le besoin de la diversification de
l'économien'atteignent pas un niveau satisfaisant.
Cet examen des principaux résultats et leurs
implications montre que l'analyse de la contribution des ressources
minières au développement en R.D.Congo se révèle
complexe, tant par exemple les interactions sont nombreuses entre les
différents champs d'analyse. Dans ce cadre, le travail n'a pas couvert
ou approfondi certains aspects de la contribution des resssources
minières dans la croissance économique.nous avons notamment
l'évaluation des indicateurs de la qualité des institutions,
l'examen des potentialités de croissance économique doivent
être explicitées empiriquement par de futures recherches.
Par ailleurs, la littérature empirique de la
malédiction des ressources naturelles exemptent la possibilité
d'une relation positive entre la croissance économique et la rente
minière à d'autres facteurs économiques qui affectent la
croissance économique. La précision d'une pareille relation
permet de considérer les effetsd'entrainement des ressources
minièressur la croissance économique en R.D.Congo.Un autre point
qui nous parait important dans les recherches empiriques futures est la
questionde l'élaboration et de la mise en oeuvre des politiques
macroéconomiques visant à dynamiser le secteur minier, au lieu de
se contacter à ce qu'il affecte, voyons plutôt ce qu'il
l'implique.
Fondamentalement, les ressources minières influent
significativement sur l'éclatement de conflits armés et ces
derniers impactent négativement la croissance économique. Le
résultatde Collier et Hoeffler (2009) a été
approuvé en RDC. D'après Mankiew (1995), la croissance
économique est mesurée par le taux d'accumulation du capital, le
capital investi et le stock du capital, le taux d'investissement et le niveau
d'éducation. Cette solution est la justification théorique et
empirique du rôle de la diversification de l'économie en RDC
d'autant plus que les indicateurs de la qualité des institutions sont
faibles, la sécurité de droit de propriété sont si
difficile et plus difficile à sortir le test statistique.
A cet effet nous suggérons que :
1. la gestion efficace des ressources minières doivent
continuer de figurer parmi les priorités des politiques
économiques et de bonne gouvernance appropriées doivent
être adoptées ;
2. la main d'oeuvre doit être bien
éduquée, l'épargne nationale doit être
mobilisée avec efficience, l'épargne doit également
être investie de façon globale et dans l'économie
nationale. Le choix dépend des rendements relatifs de chaque type de
ressources ;
3. la stabilité macroéconomique est
nécessaire pour stimuler l'épargne et l'investissement ;
4. le renforcement de droit de propriété, des
visions industrielles qui constituent un cadre propice à une politique
à long terme ;
5. les climats des affaires doivent être favorables,
d'un environnement réglementaire et judicaire adéquats et
;
6. la diversification des sources de revenus une
possibilité d'attirer une industrie minière capable d'offrir une
croissance inclusive.
|