Conclusion du chapitre
Le site d'étude est localisé dans
l'arrondissement de Bot-Makak, département du Nyong et Kellé,
région du centre. Le climat qui règne est un climat tropical
humide à quatre saisons, permettant l'altération des roches
à savoir les micaschistes et le gneiss donnant naissance aux sols
ferralitiques rouges et jaunes. La végétation est de types
secondaire dominant et primaire par endroit croissant sur des unité
morphologiques d'altitudes variable. La population est constituée pour
l'essentiel de Basaa et la principale activité économique est
l'agriculture.
CHAPITRE II : TRAVAUX ANTÉRIEURS ET
MÉTHODOLOGIE
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Introduction
Le présent chapitre est consacré à une
revue bibliographique sur les alluvions au Cameroun, dans le monde, ainsi
qu'à la méthodologie qui sera appliquée au cours de cette
étude.
II.1. ÉTUDES ANTÉRIEURES II.1.1.
Généralités
II.1.1.1. Concepts et définitions
Le terme alluvion est défini comme un accroissement de
terrain qui se fait insensiblement à l'un des bords de la rive d'une
rivière ou qui a lieu lorsque la rivière se retire et prend son
cours d'un autre côté. Les alluvions sont des sédiments
dont la granulométrie est liée au débit de la
rivière (Giroux et Tran, 1996). Ils sont composés de galets, de
graviers, de sables de limons et d'argile. Chacun de ces matériaux
à une granulométrie précise. Historiquement, en
géologie et science du sol, le terme argile correspond à
l'ensemble des minéraux présentant une taille inférieure
à 2 um dans une roche (Foucault et Raoult, 2001). Cette coupure
granulométrique est héritée des études
pétrographiques effectuées par microscopie optique à la
fin du XIX siècle (Giroux et Tran, 1996). On regroupe sous le terme de
dépôts alluviaux ou dépôts fluviatiles ou alluvions,
des sédiments déposés en régime d'eau courantes
continentales depuis la zone d'origine, source, jusqu'à déboucher
dans un bassin, en générale marin, mais parfois lacustre. On
parle d'alluvion pour designer des sédiments très peu
transportés par le ruissellement et le glissement le long des reliefs et
dont le stade initial est rarement conservé.
II.1.1.2. Mode de mise en place des alluvions
Les alluvions proviennent de l'usure des continents,
c'est-à-dire de la destruction des roches (Giroux et Tran, 1996). Cette
destruction se fait par le mécanisme physique conduisant à la
fragmentation des matériaux. Les éléments solides sont
déplacés sous l'effet de la gravité, souvent par
l'intermédiaire d'un fluide transporteur, et sous l'effet des pressions
atmosphériques qui produisent les vents. Les débris, dans leur
majeure partie, sont déplacés puis déposés,
généralement dans l'eau pour former un sédiment
détritique (alluvions au sens large). Les alluvions sont les plus
abondants des dépôts sédimentaires. Au sein de ces
dépôts, ce sont les variétés dont les grains sont
les plus fins qui dominent : argiles/silts : 2/3 ; sables, graviers : 1/3
(Biju, 1999). Une première distinction parmi les alluvions est
fondée sur l'état d'agrégation des particules
sédimentaires. Dans les roches meubles, les grains détritiques
sont
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entièrement indépendants les uns des autres :
ils forment un assemblage en équilibre mécanique dont les espaces
inter-granulaires (pores) représentent une fraction importante du volume
de la roche. Dans les roches plastiques, la présence de minéraux
argileux en quantité importante permet une déformation sous la
contrainte. La pente, la dimension du réseau de drainage, le climat, la
technique, la charge sédimentaire et la végétation
constituent des paramètres majeurs qui contrôlent les
systèmes fluviatiles.
D'une manière générale, les processus
sédimentaires sont d'abord guidés par la gravité et la
pente est un des facteurs dominants de contrôle. Le transport s'effectue
de l'amont vers l'aval. Si le transport s'effectue à proximités
de la source, on parlera de dépôts proximal ; si la distance
parcourue est très importante, le dépôt sera
qualifié de distal. Le transport par les cours d'eau d'un point haut
vers un point bas, aboutit ainsi à la progradation des
dépôts parfois appelée accrétion latérale. La
caractérisation principale résultant de ce mécanisme sera
l'orientation statistique des formes de dépôts (Biju, 1999).
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