I.2. CADRE GÉOLOGIQUE
Le secteur d'étude appartient à la Chaîne
Panafricaine d'Afrique centrale (Penaye et al., 2004 ; 2006) encore
appelée Chaîne des Oubanguides (Podevin, 1983. Trompette, 1994) ou
Chaîne Panafricaine Nord Équatoriale : Nzenti et al.,
1988 ; Davison et Reginaldo,1989). En effet, c'est une méga
structure orientée E-W, d`une longueur supérieure à 5000
Km sur une largeur de 3000 Km et délimitée à l'ouest par
la Chaîne Panafricaine Trans-Saharienne et
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au Sud par le craton du Congo. Elle se prolonge jusqu`au
Nord-Est du Brésil (province de Borborema) où elle forme la
Chaîne Néoprotérozoïque de Sergipano, l'ensemble
formant la Chaîne Panafricano-Brésilienne (Castaing et
al., 1994 ; Brito de Neves et al., 2001).
D`après les travaux sur la Chaîne Panafricaine au
Cameroun, il ressort qu'elle est subdivisée du Nord au Sud en trois (03)
grands domaines géodynamiques distincts à savoir le domaine Nord,
le domaine Centre ou Adamaoua-Yadé et le domaine Sud ou groupe de
Yaoundé (Mvondo et al., 2007 ; Ngnotue et al., 2000 ; Nzenti et al.,
1998 ; Toteu et al., 2004). La région de Bot-Makak présente une
évolution métamorphique similaire à la série de
Yaoundé avec laquelle elle semble avoir une évolution
pétrostructurale commune (Balep, 1997). Le substratum lithologique est
constitué essentiellement des gneiss à grenat ou disthène,
des amphibolites et des amphibolites et des gneiss migmatitiques (figure 6).
Figure 6 : carte géologique du secteur
d'étude (établie à partir de la carte de Champetier de
Ribes et Aubague 1956).
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I.3. GÉOGRAPHIE HUMAINE ET ÉCONOMIQUE I.3.1.
L'histoire des peuplements
La zone de Bot-Makak est peuplée par l'ethnie Basaa. En
recoupant les différents profils historiques, les différents
clans peuplant les villages semblent s'être installés au
18ème siècle, venant du côté de l'actuel Sanaga
Maritime, après une traversée de la Sanaga (PCD de Bot-Makak,
2015). De nombreux clans auraient évolué ensemble avant de se
disloquer à Mbokanda dans l'actuel village de Mbonga. Un autre
groupuscule, les Pan auraient traversés tardivement pour s'implanter au
village Njockbanè où il se sont manifestement trouvé
à l'étroit entre les Ndog Nlet et les Ndogbéa
déjà occupants des terres ; ce qui les auraient poussés
à migrer vers d'autres localités de la commune, comme Pan-Makak
et d'autre contrées voisines. La migration semble caractériser
tous ces clans qui se retrouveront plus tard dans d'autres communes du Nyong et
Kéllé, à l'exception des Ndogbatjeck plus
sédentaires qui occupent les hautes terres de l'Est de la zone (PCD de
Bot-Makak, 2015).
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