IV.3. INTÉRÊT ÉCONOMIQUE DES
MATÉRIAUX ÉTUDIÉS
Les matériaux alluvionnaires constituent
d'énormes potentialités économiques. Ils interviennent
dans plusieurs domaines de la société et représentent
l'une des premières ressources exploitables (Pomerol et al., 1972). Leur
utilisation plus courante est faite sous formes d'agrégats pour les
fondations, les routes, les voies ferrées et les ponts. Ils sont
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comme des matières de filtration, pour les travaux de
drainage de terrain et de l'assainissement des eaux (Robert et al., 1972). Ces
matériaux s'étendent sur toute l'étendue du territoire
national, par exemple les alluvions fluviatiles de Mbanjock (centre Cameroun),
de la Bénoué (Nord Cameroun), de Ndop et de Mbos (Nord et
Sud-Ouest du Cameroun). Ils sont exploités par plusieurs
sociétés et par les populations locales qui pratiquent de
l'activité artisanale, au regard de nombreux chantiers (construction des
routes, autoroutes, barrage, ...) lancés au Cameroun depuis plusieurs
années (Thomas et al., 2008).
Les matériaux alluvionnaires étudiés dans
la rivière Djel à Pan-Makak recèlent des concentrations
importantes en rutile. Ces résultats sont conformes à ceux
obtenus à Lobo (Nyobe et al., 2018), à Matomb (Tonjé et
al., 2014). Par ailleurs, certains dépôts alluvionnaires
possèdent des minéralisations en or (Akono, 2015 ; Belinga,
2017).
Les alluvions les plus fins, telles que les argiles alluviales
ont un grand intérêt dans l'industrie céramique pour la
fabrication des briques et des tuiles (NgonNgon et al., 2013). Ils sont aussi
utilisés comme adjuvants dans les procédés industriels
notamment la production du papier, du ciment, la filtration chimique, les
peintures, la réalisation d'ouvrage d'étanchéité.
De plus, leur capacité est exploitée pour la rétention des
métaux lourds des eaux usées et pour la purification de l'air.
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