III.3.3.4. FREQUENCE DE
REPONDANTS PAR SOURCE D'INFORMATION
Il est à signaler que tous les repondants connaissent
du moins, chacun à sa manière, qu'il existe une monnaie
electronique par telephonie mobile. Ainsi notre analyse s'étendra non
seulement à ceux qui font usage du mobile money mais plutôt
à tous les 100 repondants.
FIGURE 24. FREQUENCE DE REPONDANTS PAR SOURCE D'INFORMATION

Il se dégage se qui suit :
· 49 répondants, plus près de la
moitié, soit 49% ont pris connaissance du mobile money par la voie
d'amis.
· Tandis que 28 répondants soit 28% ont
été informés par le medias.
· Puis 23 répondants soit 23% quant à eux
en étaient au courant par les agents ambulants de la
téléphonie mobile.
Il se révèle que les bouches à oreilles
jouent un rôle prépondérant dans la publicité,
gratuite bien entendue, de certains produits marchands.
III.3.3.5. Frequence de
repondants par preference de courroi de transmission
FIGURE 25. Frequence de repondants par preference de
courroi de transmission

Nos repondants ont émis dans la proportion
suivante :
· 76 répondants soit 76% aiment, en cas de
transmission d'argent, le faire par le mobile money.
· 15 répondants soit 13%, eux, envisagent la
banque.
· 9 demeurent dans la logique de main à main
c'est-à-dire par l'entremise d'une personne digne de confiance.
III.3. DISCUSSION SUR LE CHOIX
DE MOYEN DE TRANSMISSION, D'EPARGNE
Notre questionnaire en son dernier point évoque le
mobile de choix de chaque utilisateur de mobile money. Il se degage que la
tendance des repondants est complexe. Il devient alors impérieux de nous
representer en illustration face à face de nos derniers pour une
discussion. L'element clé de la question est celle de savoir pourquoi
tel ou tel repondant opte t'il de garder et/ou transmettre son argent en terme
d'epargne soit en banque et/ou dans une cooperarative, soit dans son compte
mobile money ou garder sur devers lui c'est-à-dire à domicile.
En d'autre terme, ressortir les avantages et les desavantages,
quant aux repondants, de nos trois moyens d'epargne et transmission pour
l'atteinte de l'objectif.
La ville de Kenge et ses environs a connu
plusieurs moyens d'épargne et de transmission d'argent notamment la
carte BWAKISA, les agences phoniques de transfert, les envois main à
main, la thésaurisation (garde d'espèce à domicile), les
coopératives d'épargne et des crédits, la banque, etc.
Tous ces moyens ne sont pas exemptent des critiques
c'est-à-dire, des points forts et faibles en terme de risque. A ces
moyens s'ajoute la téléphonie mobile avec son mobile money.
La discussion qui ressort de la dernière question de
notre questionnaire quant au choix des répondants
considérés comme membres du groupe de discussion sur le choix de
l'un ou de l'autre moyen d'épargne et de transmission débouche
à cette partie de notre travail.
Une forme courante d'épargne en RDC est la carte
Bwakisa : l'utilisateur remet l'argent à un commerçant ou chef
d'entreprise qui marque le « dépôt » sur une carte.
L'épargnant peut ensuite aller chez le commerçant, montrer sa
carte et « retirer » l'argent lorsqu'il en a besoin, bien que cet
argent ne rapporte aucun intérêt mais plutôt les frais de
tenue de compte soit, une mise journalière, peu importe le nombre de
dépôts réalisés au courant de la période.
Néanmoins, les répondants ont unanimement
affirmé que plusieurs des commerçants tenanciers du
trésor, en dépit de leurs influences commerciales qui marquent la
confiance des déposants ont finis par s'évaporer dans l'ozone
laissant déséouvrés les épargnants.
Les participants aux groupes de discussion se heurtent
à des soucis supplémentaires pour conserver leur argent en banque
en raison de l'instabilité politique et sécuritaire. Ils
déclarent qu'en cas d'éruption de violence les obligeant à
fuir, l'argent qu'ils auraient sur un compte bancaire serait bloqué et
ils n'auraient aucun moyen de le retirer. Dans ce contexte, conserver de
l'argent sur un portemonnaie mobile pourrait constituer une alternative
sûre et facilement transportable.
De nombreux répondants font état d'une
méfiance prononcée à l'égard des banques
après avoir fait recours aux années 80 et 90 pour avoir perdu de
l'argent, époque à laquelle un certain nombre de banques avaient
fait faillite sans remboursement des dépôts, pour n'est pas
oublier les récents évènement de la BIAC.
Tout acte financier faisant un lucre et non la perte, il
s'avère que le système bancaire fait toujours recourir à
des coûts notamment le déplacement, le temps de file d'attente,
les frais de tenue de compte, etc.
En plus des banques, les répondants épargnent
chez eux ou auprès de groupements d'épargne informels. Les
épargnants ne se montrent pas non plus satisfaits de ces options.
Certains participants aux groupes de discussion se plaignent d'avoir perdu de
l'argent dans le cadre de groupements coopératifs d'épargne,
lorsque d'autres membres n'avaient pas participé comme ils
étaient censés le faire. D'autres indiquent que des
commerçants offrant des cartes bwakisa ont disparu avec l'argent. La
plupart des participants disent préférer ne plus utiliser ce
genre de méthodes informelles. Ceux qui conservent leur épargne
chez eux déclarent procéder ainsi principalement à cause
de mauvaises expériences à la fois avec les banques formelles et
avec les modes d'épargne informels tels que les groupements
d'épargne. Ils conservent leur épargne chez eux tout en ayant
conscience des dangers, citant les cambrioleurs, le feu et la tentation de
dépenser comme autant de menaces pesant sur leurs économies.
Compte-tenu des problèmes entourant l'ensemble des méthodes
d'épargne disponibles à Kenge et l'absence d'alternatives, les
opérateurs d'argent mobile pourraient envisager de commercialiser
l'argent mobile comme une manière sûre et sécurisée
de conserver de l'argent. Même s'il est peu probable que
l'épargne puisse constituer un point d'entrée pour les clients,
il peut exister dans le temps une proposition de valeur pour cette utilisation
de l'argent mobile en tant qu'alternative aux options formelles ou informelles
qui existent à l'heure actuelles.
La mise en place d'un partenariat avec
l'Étatet l'accès au système de versement des
salaires des fonctionnaires permettrait aux opérateurs d'argent mobile
de toucher une large base de clientèle recevant
régulièrement des versements.
Notre mental fait recours aux années 2012 - 2013, quand
Airtel money avait pris en charge la paie des enseignants. Une fois le compte
de l'agent alimenté, il serait prêt d'en faire usage sans trop
d'histoire du genre tracasserie créancière, déplacement
à plus de kilomètres avec ses conséquences
professionnelles, pour ne citer que ceux-ci.
De la même manière, en offrant un service rapide
et fiable de paiement de salaires, et en capitalisant sur la
sécurité relative de l'argent mobile par rapport à
l'argent liquide, les opérateurs pourraient toucher un important
auditoire captif. Toutefois, au cours des groupes de discussion, les
participants se sont montrés inquiets des frais qu'ils auraient à
payer sur l'utilisation de l'argent mobile pour percevoir leur salaire. Les
opérateurs devront fournir une proposition de valeur claire et un solide
cas d'utilisation pour l'argent mobile s'ils veulent arriver à
convaincre les utilisateurs potentiels de payer pour la fiabilité du
versement des salaires par voie numérique.
Le paiement de factures
L'argent mobile pourrait trouver un bon accueil auprès
des clients en offrant le paiement de factures comme mode d'introduction
initiale du service. Un pourcentage important de répondants
déclare vouloir payer des factures de services publics, et les options
de paiement actuelles sont limitées, avec quasiment toutes les personnes
interrogées payant leurs factures en espèces aux guichets des
institutions concernées. L'argent mobile offrirait un mode de paiement
à la fois plus rapide et plus sûr que d'amener de l'argent liquide
aux bureaux des prestataires..
La plupart des répondants, participants aux groupes de
discussions déclarent envoyer de l'argent soit une fois ou plus par
mois. L'ensemble de ces données présente un tableau attrayant
du potentiel commercial de l'envoi, de la réception et de
l'épargne d'argent. Si l'on ne regarde que la demande, l'argent mobile
semble pouvoir offrir à plus long terme un moyen rapide et sûr de
répondre aux besoins de transferts à Kenge et ses environs.
Toutefois, aussi attractif qu'il soit du point de vue de la demande, ce
marché compte également un réseau sophistiqué qui
répond aux besoins des clients dans le domaine d'envoi, de
réception et d'épargne.
Nous savons la monnaie electronique, du role qu'il joue face
à celui que jourait la banque dans ses attributions regaliennes
c'est-à-dire comme mode d'epargne, de transmission d'argent et de
sécurisation.
Il est aussi à noter que la monnaie electronique par le
mobile money rend son usager plus indépendant et sécurisé
quant à la gestion de son portefeuille dans la logique où il
opére librement le choix du lieu et moment du retrait de ses
épèces sans trop attirer l'attention du public. La queue
obligatoire qui s'impose chez le banquier est completement exclue.
Compte-tenu de l'importance de la base d'utilisateurs
potentielle et de la faible pénétration des services financiers,
la République démocratique du Congo (RDC) en
générale et la ville de Kenge en particulier semblent offrir une
opportunité commerciale significative pour l'argent mobile.
CONCLUSION.
Cette banque tant pronée a ses limitent dans son
expension dans tous les coins du pays en générale et de la
Province du Kwango plus particulierement la ville de Kenge et ses environs.
Ensuite, les exigences des contre-parties financieres des
services, notamment les frais de tenue de compte et de transfert, que peut
rendre la banque ne sont pas adaptées à toutes les couches
sociales.
Ainsi le mobile money apporter des solutions aux lacunes de la
banque pour cette catégorie de gens.
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