A. La libéralisation des échanges stimule
la croissance
1. Théories classiques du commerce international :
Le modèle de Smith (1776), Ricardo (1817) et HOS (1941)
a) Théories classiques de base Smith (1776) et Ricardo
(1817)
Les économistes classiques furent les premiers à
étudier les échanges internationaux, entre la fin du XVIIIe
siècle et le début du XIXe siècle. Leur objectif
étant de démontrer que le libre- échange est un facteur de
croissance pour les pays le pratiquant. La doctrine libérale des auteurs
classiques se résume au fait que chaque économie doit produire
les marchandises dont elle a besoin, exporter les marchandises pour lesquelles
elle possède un avantage en termes de coûts de production et
importer les marchandises pour lesquelles elle ne possède aucun
avantage.
Selon Adam Smith, le philosophe et économiste classique
écossais, un pays a intérêt à produire
lui-même une marchandise si son coût de production est moins
élevé que dans les autres pays. Le pays dispose alors d'un
avantage absolu pour cette marchandise. Il devra ensuite la produire et
l'exporter vers les autres pays. A l'inverse, les marchandises dont les
coûts de production sont trop élevés pour le pays doivent
être importées. C'est le principe de la spécialisation des
pays. Chaque pays doit se spécialiser dans les domaines
d'activités où il dispose d'un avantage absolu.
L'économiste classique anglais David Ricardo va
introduire en 1817 la notion d'avantage comparatif en se basant sur la
théorie d'Adam Smith. D'après Ricardo, même si un pays ne
dispose d'aucun avantage absolu, il peut avoir intérêt à se
spécialiser et à échanger s'il dispose au moins d'un
avantage comparatif.
Selon le raisonnement de Smith, la production d'une
marchandise est effectuée par le pays qui a les coûts de
production les moins élevés. Ricardo considère que chaque
pays doit se spécialiser dans le produit qui présente les plus
faibles coûts de production. Le processus de fabrication d'un produit est
décomposé en plusieurs parties (pièces) ou tâches
dans différents pays. Chaque pays fabrique la partie du produit pour
laquelle il a un avantage comparatif. C'est ce qu'on appelle la division
internationale du processus de production (DIPP).
b) Modèle HOS
Au cours du XXème siècle, les économistes
ont décidé d'aller plus loin et de pousser la réflexion
des auteurs classiques afin d'analyser le commerce international.
Les économistes suédois Eli Hecksher et Bertil
Ohlin, ont développé une théorie économique sur le
commerce international en 1933. Paul Samuelson, économiste
américain, «prix Nobel d'économie»
en 1970, a apporté une amélioration à ce
modèle en 1941. Ce dernier porte le nom de modèle HOS,
Hecksher-Ohlin-Samuelson.
dotations en facteurs de production (travail et capital). Un
pays va se spécialiser dans la production du bien qui utilise le facteur
de manière considérable sur le territoire.
S'il est abondant, le coût de ce facteur de production
sera plus faible et les entreprises ont intérêt à
préférer des productions qui l'utilisent. Ë l'inverse, les
pays auront intérêt à importer les marchandises dont le
facteur de production est plus rare sur le territoire.
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