RESUME / ABSTRACT
Ce travail a eu l'objectif d'étudier les risques
liés à l'utilisation des pesticides et engrais chimiques par les
maraîchers de VIMAS, dont 56 (hommes et femmes)
sélectionnés au hasard ont été soumis à un
questionnaire. Les spéculations les plus cultivées sont grande
morelle, amaranthe, laitue, carotte et tomate qui sont traitées par
différents pesticides dont les plus utilisés contiennent le
Cyperméthrine, le Chlopyriphos éthyl, l'Abamectine, et Emamectine
benzoate, des matières actives pyréthrinoïdes et des
organophosphorés suivi des Acaridae et des Avermectines. Les
insecticides sont systématiquement appliqués par 100% des
maraîchers contre 82,73 % qui utilisent les fongicides, seulement 14 %
d'eux respectent le délai de carence de 2 semaines. Aucun des
maraîchers enquêtés ne dispose d'un équipement
complet de protection individuelle. 94,64 % prennent un bain après
traitement et 26,78 % passent de l'huile rouge sur le corps. 75 % des
maraîchers stockent les pesticides dans leurs chambres. 62,5 % des
maraîchers abandonnent les emballages vides des pesticides et engrais
chimiques dans la brousse. 96,98 % souffrent d'une toxicité aigüe
contre 3,2 % de toxicité chronique. La majorité des
maraîchers sont relativement jeunes (74,99 %), l'âge moyen des
enquêtés est de 37,4 ans.»
Mots clés : risque, risques sanitaires,
risques environnementaux.
ABSTRACT
This work aimed to study the risks associated with the use of
pesticides and chemical fertilizers by market gardeners of VIMAS, whose 56
market gardeners (men and women) selected at random was submitted to a question
sheet. The most cultivated specimens are large nightshade, amaranth, lettuce,
carrot and tomato who are treated by various pesticides, the most used of which
contain Cypermethrin, Chlopyriphos ethyl, Abamectin, and Emamectin benzoate, of
the pyrethroid and organophosphorus active ingredients followed by Acaridae and
Avermectins. Insecticides are systematically applied by 100 % of market
gardeners against 82.73 % who use the fungicides, only 14 % respect the 2 weeks
delay. None of the gardeners surveyed has complete personal protection
equipment. 94.64 % take a bath after treatment and 26.78 % spend red oil on the
body 75 % of market gardeners store pesticides in their rooms 62.5 % of
gardeners abandon the empty packaging of pesticides and chemical fertilizers in
the bush. 96.98 % suffer from acute toxicity compared to 3.2% of chronic
toxicity. The majority of market gardeners are relatively young (74.99 %), the
average age of respondents is 37.4 years.
Keywords : risk, healthrisks,
environmentalrisks.
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INTRODUCTION
La pollution agresse l'homme et son environnement et est
source de graves infections et nuisances liées à l'utilisation
des pesticides et engrais chimiques dans la culture des légumes
(Charbonnier E, Ronceux A, Carpentier A-S, Soubelet H, Barriuso E, coord.,
2015). Le Bénin est un pays en développement dont
l'agriculture est la première source de richesse. (MAEP,2015).
Elle comprend plusieurs filières, dont le maraîchage en plein
essor, qui en est une, permet la production des fruits et légumes,
ceux-ci sont riches en nutriments et permettent aux consommateurs d'être
en bonne santé par la prévention de certaines maladies comme les
maladies cardiovasculaires (Tchiégang, 2004 et Atchibri, 2012).
Du point de vue économique, le maraîchage est une excellente
source de revenus pour les habitants des milieux urbains et
péri-urbains (Kahane, 2005). Grâce à cette
filière, les maraîchers ont une situation économique qui
leur permet de couvrir leurs besoins fondamentaux (Ntow, 2006). Les
cultures maraîchères sont produites dans toutes les régions
du Bénin, mais surtout au Sud. Cependant le développement du
secteur agricole est confronté de jours en jours à des organismes
nuisibles qui ont amené l'agriculture en général et le
maraîchage en particulier à faire intervenir des produits
chimiques (Gbénonchi M, 2008 et Ahouangninou, 2008).
Par ailleurs, le souci d'une productivité
élevée a conduit de nos jours à une agriculture
conventionnelle qui utilise les engrais chimiques (Toé A, 2007).
Pour les cultures, sols et eaux souterraines sont exposés à
des dosages massifs d'engrais chimiques qui modifient leur milieu et rendent
l'eau non potable (Mottes C., 2013). Ces pratiques culturales ont des
conséquences sur les agriculteurs, les cultures, et les
écosystèmes (Aubertot, 2005 et Charbonnier E et al ,2015)
et les exposent à de nombreux risques. (Ahouangninou,
2012). Des teneurs de résidus dépassant 0,5ug/g pour les
organochlorés (DDT, Endrine, Heptachlore) ont été
décelé dans les légumes au sud du Bénin par
Assogba k., (2007). Les recherches de (Sousa-passos, 2006)
suggèrent l'exposition humaine aux pesticides : un facteur de risques
pour le suicide au Brésil. Une dizaine de différents types de
cancer ont été découverts par (Samborn, 2004). En
effet, quelques études sur l'utilisation de pesticides en
maraîchage au Bénin (Agbohessi, 2014 ; Ahouangninou, 2011 ;
Francoise k., 2007) ; (Soclo, H.H., 2004) ;Singbo et al, 2004) ;
(Vodouhe, S.D., 2000). (Sanny, S.M., 2002) (Tokannou, R.
Quenum, R., 2007) (Prudence Agnandji1 , Boris Fresnel Cachon2 ,
Ménonvè Atindehou1, et al, 2018) ont été
réalisées, mais la particularité de cette recherche est
qu'elle donne des informations précises sur les matières actives
de pesticides (prohibés ou sous surveillance (voir annexe 4)
utilisées en maraîchage et
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les comportements à risques des maraîchers
vis-à-vis des pesticides dans la zone péri - urbaine
(Sèmè-Podji : VIMAS) au Sud Bénin. L'intérêt
de cette étude est de ressortir les maladies que nous causent ces
produits chimiques afin de nous en à protéger.
Le premier chapitre de cette étude s'attache à
décrire l'état des connaissances et la justification du sujet,
les hypothèses, les objectifs, la clarification des concepts, et la
démarche méthodologique ; le second chapitre porte sur les
fondements biophysiques et aspects humains de l'utilisation des pesticides et
engrais chimiques dans la culture de légumes à VIMAS; Le
troisième chapitre présentera les résultats obtenus, la
discussion, et les perspectives pour les études futures.
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