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La structure de la phrase interrogative en shupamem


par Ernest NJIFON NGOUPAYOU
Université de Yaoundé I - Master 2 en Linguistique Graduat 2017
  

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CONCLUSION GÉNÉRALE

Ce travail qui arrive à sa fin avait pour objectif général de parler de la formation des questions en Shupamem. Pour cela, nous nous sommes donné pour tâche d'identifier les marqueurs de l'interrogation, d'identifier les types d'interrogations, d'identifier les différentes places qu'occupent les marqueurs de l'interrogation dans une phrase interrogative et de parler de l'ordre des constituants dans une phrase interrogative.

Mais avant de continuer il convient de noter que toutes nos hypothèses ont été confirmées. Notre hypothèse générale a été confirmée : en Shupamem, l'interrogation se forme de deux façons : soit par l'utilisation du marqueur de l'interrogation è, , ou l'interrogateur oratoire i` ou ni` en fin de phrase ou soit par l'utilisation du syntagme Qu et du marqueur de l'interrogation è, m?Ì, ou l'interrogateur oratoire i` ou ni` en fin de phrase.

Notre hypothèse secondaire n°1 a été confirmée : l'interrogation est marquée en Shupamem par le marqueur de l'interrogation è, m?Ì, ou l'interrogateur oratoire i` ou ni.

Notre hypothèse secondaire n°2 a été confirmée : le syntagme Qu est en initial de phrase lorsqu'il est focalisé alors qu'il est in-situ lorsqu'il n'est pas focalisé.

En fin l'hypothèse secondaire n°3 a été aussi confirmée : le syntagme Qu est en initial de phrase dans les interrogations averbales.

Le chapitre 1 intitulé « Le peuple bamoun et le Shupamem » était un chapitre introductif. Il nous a permis de parler succinctement du peuple bamoun. Ce chapitre nous a aussi permis de parler du système consonantique et vocalique ainsi que de classes nominales, du verbe et de la négation dans cette langue.

Le chapitre 2 intitulé « Cadre théorique » avait pour but de parler de la théorie utilisée dans notre recherche.

Dans le chapitre 3 intitulé « Les marqueurs de l'interrogation en Shupamem », nous avons parlé des différents mots interrogatifs en Shupamem. Nous avons découvert que l'interrogation est marquée en Shupamem par le marqueur de l'interrogation è, m?Ì, , i`, ni`, les pronoms interrogatifs, les adjectifs interrogatifs et les adverbes interrogatifs.

Le chapitre quatre intitulé « Typologie des questions en Shupamem » nous a permis de parler de types de questions, de la distribution des constituants de la phrase interrogative et d'identifier les différents mouvements des constituants des phrases interrogatives.

Nous avons découvert qu'il existe en Shupamem cinq (05) types d'interrogations : L'interrogation totale (l'interrogation totale directe et l'interrogation totale indirecte), l'interrogation partielle (l'interrogation partielle directe et l'interrogation partielle indirecte), l'interrogation alternative, l'interrogation rhétorique et l'interrogation averbale. Nous avons vu

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que l'interrogation totale porte sur toute la phrase interrogative et a pour réponse oui ou non. L'interrogation totale directe en Shupamem est marquée par è, mè ou en fin de phrase. Alors que l'interrogation totale indirecte est marquée par le verbe interrogatif (VI), le complémenteur mi`, la subordonnée interrogative et le marqueur de l'interrogation. Parlant de l'interrogation partielle, nous avons vu que c'est une interrogation qui porte sur un constituant de la phrase ; elle est marquée en Shupamem par l'utilisation obligatoire du syntagme Qu et du marqueur de l'interrogation è, mè ou . Alors que l'interrogation partielle indirecte est marquée en Shupamem par le verbe interrogatif (VI), le complémenteur mi` et la subordonnée interrogative (SI) qui contient un Syntagme Qu (SI).

Concernant l'interrogation alternative nous avons vu que c'est une interrogation qui offre le choix entre deux réponses possibles ; la réponse pouvant être le syntagme nominal simple ou la phrase toute entière liée par la conjonction de coordination « kè ». L'interrogation alternative est marquée par la conjonction de coordination (ou) qui sépare les deux entités sur lesquelles il faut choisir et le marqueur de l'interrogation en fin de phrase.

Nous avons dit concernant l'interrogation rhétorique que c'est une interrogation ou on n'attend pas de réponse car cette dernière est connue par celui qui la pose. Cette interrogation est caractérisée par le mot interrogatif (syntagme Qu) et le marqueur oratoire i` ou ni` (Int or).

Après, nous avons parlé de l'interrogation averbale et nous avons dit que c'est une interrogation qui ne contient pas de verbe, mais qui contient un sujet et un marqueur interrogatif. Il est à noter que l'interrogation averbale sélectionne les mots interrogatifs suivants : les pronoms interrogatifs (qui) et k%è (quoi), l'adverbe interrogatif de lieu (où), l'adverbe interrogatif de quantité pfs%è (combien) et l'adverbe interrogatif de prix bits%è (combien). L'interrogation averbale est marquée par le mot interrogatif (syntagme Qu) en fonction sujet ou en fonction complément, l'absence du verbe et la présence du mot interrogatif (syntagme Qu) ainsi que le marqueur de l'interrogation.

Ce chapitre nous a permis de comprendre qu'en Shupamem, le syntagme Qu peut être in-situ ou en initial de phrase. Le syntagme Qu est in-situ lorsqu'il n'est pas focalisé. Alors que le syntagme Qu est en initial de phrase lorsqu'il est focalisé ou dans les interrogations averbales.

Le chapitre cinq intitulé « La périphérie gauche en Shupamem » constitue le dernier chapitre de notre travail. Ce chapitre nous a permis de parler de la focalisation, de la topicalisation et de la relativation. Pendant la focalisation et la relativation du sujet, la trace du sujet est remplacée par le pronom résomptif, ceci se justifie par le fait que le Shupamem

n'admet pas de position sujet vide. Finalement, nous avons découvert que la projection SC est constituée des projections SForce, SFoc, STop et de SRel dans l'ordre suivant :

-

SForce > SRel > (STop1) > SFoc > (STop2)

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- SForce > (STop1) > SRel > SFoc > (STop2)

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld