Conclusion
Ce chapitre était consacré à la
périphérie gauche en Shupamem. Pour cela, nous avons parlé
de la focalisation, de la topicalisation et de la relativation. Concernant la
focalisation, nous avons découvert qu'en Shupamem, la focalisation se
fait par clivage et par duplication verbale. Nos données nous ont permis
de découvrir que le sujet, le complément d'objet direct, le
complément d'objet indirect, le verbe à l'infinitif et le
complément circonstanciel peuvent être focalisés par
clivage et ceci grâce à l'élément explétif
« aì » (c'est) en début de phrase. Alors que
la focalisation des verbes conjugués se fait par duplication verbale. En
outre, les arguments wo (qui) et k÷?Ì (quoi)
peuvent être focalisés alors que les adjoints
réferéntiels jaì (où) et
f?ì?n?Ì (quand) ainsi que les adjoints non
référentiels m?ì?gaÌk÷?Ì
(pourquoi) et n?ì (comment) ne peuvent pas être
focalisés. Par ailleurs, la focalisation se fait de deux manieres
differentes selon que nous ayons à focaliser le sujet, le
complément l'objet direct, le complément d'objet indirect ou que
nous ayons à focaliser le complément circonstanciel. La
focalisation du sujet, du complément d'objet direct et du
complément d'objet indirect se fait de la manière suivante :
« aì + le constituant focalisé + juoì .... n?ì
», alors que la focalisation du complément circonstanciel de lieu
se fait de la façon suivante : « aì + le constituant
focalisé +
?aÌ juoì n?ì ».
Nous avons aussi parlé de la topicalisation et nous
nous sommes rendu compte que nous pouvons topicaliser le sujet, le
complément d'objet et le complément circonstanciel. En effet, la
topicalisation se fait par le déplacement du complément d'objet,
une pause et parfois par la reprise anaphorique du constituant disloqué.
En outre, nous avons parlé de la relativation de manière
générale. Pour cela, nous avons parlé de la relativation
du sujet, du complément d'objet direct, du complément d'objet
indirect et du complément circonstanciel. Nous avons noté que
dans le processus de la relativation, les constituants relativés (le
complément d'objet direct, le complément d'objet indirect et le
complément circonstanciel du temps) sont suivi de juoì
qui occupe la tête du syntagme de la relativation. Nous avons
découvert que la relativation du sujet, du complément d'objet
direct, du complément indirect et du complément circonstanciel du
temps est faite comme suit : « le constituant relativé +
juoì .... n?ì », alors que
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la relativation du complément circonstanciel de lieu se
fait ainsi qu'il suit : « le constituant relativé +
ijà ..... n?ì ».
Pendant la relativation, le constituant relativé occupe
le spécifieur du syntagme de la relativation et juó
(qui/que) occupe la tête du syntagme de la relativation
(SRel). Nous avons découvert que le complémenteur
n?ì qui marque la fin des propositions
relativées, occupe la projection Force qui est la plus haute projection
et, c'est suite au déplacement de tout le syntagme de l'accord (SAccor)
pour le spécifieur du syntagme de la force que nous avons la structure
des phrases comportant des constituants relativés.
Pour finir, nous avons trouvé qu'en Shupamem, la
projection SC est constituée des projections SForce, SFoc, STop et de
SRel suivant cet ordre :
SForce > SRel > (STop1) > SFoc > (STop2)
-
- SForce > (STop1) > SRel > SFoc > (STop2)
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