0.9 Revue de la littérature
Bien qu'étant une langue peu étudiée, le
Shupamem a tout de même constitué un champ d'étude à
bon nombre de personnes. C'est ainsi que quelques travaux ont été
recensés à savoir :
1. Esquisse phonologique du bamoun, (Boum 1977) ;
2. Le verbe en bamoun, (Djeunou 1981) ;
3. La structure phrastique du Shupamem : Une approche
générativiste, (Ondoua 2004) ;
4. Une analyse minimaliste et dérivationnelle de
la morphosyntaxe du Shupamem, (Nchare 2005) ;
5. The grammar of Shupamem, (Nchare 2012).
Boum (1977), dans «Esquisse phonologique du
bamoun» a mené une étude sur la phonologie du Shupamem,
ce qui lui a permis de répertorier les consonnes et les voyelles dans
cette langue et de dresser les différents tableaux consonantiques et
vocaliques en Shupamem ; toute chose qui nous permet d'avoir une idée
sur sa phonologie.
1Pourcentage respectif des différentes
catégories démographiques ou socioprofessionnelles qui
constituent une population totale, qui permet d'établir un
échantillon représentatif dans une enquête par sondage.
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Djeunou (1981), dans «Le verbe en bamoun»,
s'est attelé à étudier le verbe en Shupamem. Cette
étude occupe une place très importante parce que faisant partie
des toutes premières études menées sur le verbe en
Shupamem. Djeunou (1981) a étudié la structure du verbe en
Shupamem pour cela ; il a pu identifier le marqueur de l'infinitif en Shupamem
et la place que ce marqueur occupe. Par ailleurs, il a aussi
étudié la dérivation verbale en Shupamem. C'est justement
pour cette raison qu'il a parlé de l'aspect, du temps et du mode dans
cette langue.
Ondoua (2004), dans «La structure phrastique du
Shupamem : Une approche générativiste»,
étudie la structure de la phrase en Shupamem. Il analyse en particulier
la structure des syntagmes et celle des phrases.
Nchare (2005), dans «Une analyse minimaliste et
dérivationnelle de la morphosyntaxe du Shupamem» s'est
attelé à parler du Shupamem sur le plan de sa morphologie et de
sa syntaxe. A travers cette étude, Nchare étudie les mouvements
des constituants en Shupamem ainsi que les propriétés
morphosyntaxiques de cette langue.
Et pour se faire, il a étudié la
morphosyntaxe2 du syntagme du déterminant et cela lui a
permis d'établir les différentes classes morphologiques et
sémantiques du substantif en Shupamem.
Par la suite, il a aussi examiné la morphosyntaxe du
syntagme verbal ou il a étudié le système aspecto-temporel
et modal, ceci pour avoir une idée claire et précise sur les
éléments qui constituent le syntagme verbal en Shupamem.
En outre, Nchare (2005) a étudié la
morphosyntaxe de la négation pour savoir les éléments du
syntagme de la négation en Shupamem.
Nchare (2005) a aussi étudié les questions en
Shupamem et de cette étude, il ressort que c'est la focalisation qui
déclenche le mouvement du syntagme Qu en Shupamem.
Finalement, Nchare (2005) nous a permis de comprendre à
travers cette étude que la variation dans l'ordre des mots se traduit
par les déplacements de certains constituants vers les
2 Selon Parisse (2010), la morphosyntaxe concerne l'ensemble
des structures qui permettent de construire grammaticalement un
énoncé. Elle porte aussi bien sur les formes des mots flexions
régulières et irrégulières, variantes
irrégulières de certains noms et verbes, l'agencement des marques
syntaxiques autour du nom (déterminants, etc.), du verbe (pronoms,
etc.), de l'adjectif, de l'adverbe, et enfin de l'organisation des mots et
groupes de mots dans un énoncé ou une phrase. Dans la langue
française, tous les niveaux d'organisation langagière sont
touchés de manière importante par la morphosyntaxe. On
distinguera quatre niveaux de morphosyntaxe : lexical (racine des mots),
flexionnel (terminaison des mots), contextuel (marqueurs syntaxiques ayant un
caractère obligatoire et dont l'emplacement est strictement
déterminé) et positionnel (organisation des mots ou groupes de
mots présentant une certaine flexibilité). Ces quatre niveaux
d'organisation correspondent le plus souvent à l'âge des
structures langagières et à leur évolution au cours du
temps, des plus anciennes (lexicales) au plus récentes (positionnelles).
Par contre, l'utilisation est largement indépendante de l'âge des
structures et tous les niveaux interagissent dans la morphosyntaxe du
français actuel.
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différentes positions dans la phrase. En fait ceci
revient à dire que la structure de la phrase varie avec le type de
phrase.
Dans la thèse de Nchare (2012) intitulé
«The grammar of Shupamem», il a mené une
étude globalisante sur le Shupamem, c'est ainsi qu'il a examiné
tour à tour la phonétique, la phonologie, la sémantique et
la syntaxe. Ce qui nous permet de dire qu'il a étudié des aspects
très variés de la grammaire du Shupamem.
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