I.4.Traitement des eaux de surfaces riche en particules
colloïdales
I.4.1. Description générale d'une
chaîne classique de traitement d'eaux de surface riche en particules
colloïdales
Le principal objectif d'une station de production d'eau
potable est de fournir un produit qui satisfait à un ensemble de normes
de qualité à un prix raisonnable pour le consommateur.
L'efficacité du traitement adopté
dépendra de la façon dont sera conduite l'exploitation de l'usine
de traitement. Pour atteindre l'objectif souhaité, l'exploitant devra
d'une part respecter certains principes élémentaires pour assurer
le contrôle du processus de traitement et le contrôle de l'eau
traitée, et d'autre part disposer d'un certain nombre de moyens
technique et humains (Valentin, 2000).
Le schéma classique d'une station de potabilisation
d'une eau de surface riche en particules colloïdales est
généralement constitué des phases suivantes :
? Prétraitement
? préoxydation
? Traitement de clarification ? Traitement de
désinfection. ? Affinage.
Figure 4: Schéma classique d'une station de
potabilisation des eaux de surface riche en particules colloïdales
(Desjardins, 1997)
Par NONGNI JIOGHO Yannick 8
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
Par NONGNI JIOGHO Yannick 9
I.4.2. Coagulation /floculation des colloïdes
en présence de sels inorganiques
Clarifier une eau, c'est la débarrasser de toutes les
particules colloïdales et en suspension qui ont échappé au
prétraitement et qui communiquent à l'eau une turbidité et
une couleur indésirable. Elle s'effectue par : Coagulation-floculation,
décantation et filtration. Le procédé de
coagulation-floculation consiste à ajouter à l'eau un
électrolyte permettant de transformer la suspension colloïdale en
des particules plus importantes et aptes à sédimenter. Cette
transformation est le résultat de deux actions distinctes : (Degremont,
1989 ; Packham , 1965).
? La déstabilisation des particules par neutralisation
de leurs charges électriques, connue sous le nom de « coagulation
».
? La formation de flocons, dépendante du transport et
de la mise en contact des particules déstabilisées constitue
« la floculation»
? Le Jar test est un appareil classique à 4 postes,
tous entraînés en rotation par un moteur de vitesse variable, mais
limité. Il est équipé de quatre béchers de 1 litre
chacun dont les caractéristiques sont données dans la figure 5
ci-dessous. Le principal intérêt des essais sur Jar test est la
localisation de l'optimum de coagulation et la possibilité d'observer le
comportement des suspensions à cet optimum, mais aussi de part et
d'autre de celui-ci.
Figure 5 : Dispositif d'agitation pour l'étude de
la coagulation/floculation
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Figure 6: Essai de coagulation dans une usine de
traitement des eaux.
L'efficacité coagulante de sels minéraux
s'explique uniquement par une diminution du potentiel zêta, due à
un compactage de la double couche ionique et à l'adsorption
préférentielle, à l'interface solide-liquide, des cations
portant les charges électriques les plus élevées qui
assurent l'annulation des charges électriques répulsives
c'est-à-dire leur potentiel zêta. En pratique, on utilise
essentiellement des sels de fer et d'aluminium à cations trivalents
(Fe3+ ,
Al3+). Ces sels hydrolysables, agissent
aux pH voisins de la neutralité (Boeglin, 2000).
Les charges positives de l'ion métallique favorisant la
neutralisation, les particules peuvent alors se rassembler sous l'effet des
forces attractives de Van Der Waals et il se produit une précipitation
simultanée et conjointe sous forme d'un gel d'hydroxyde de fer ou
d'aluminium, qui adsorbe le colloïde naturel coagulé. Ce gel
amorphe se présente sous forme de flocons que l'on sépare
efficacement de l'eau dans les phases ultérieures de la clarification
(Cardot, 1999). Ces quatre valeurs (une quantité de réactif et sa
vitesse d'agitation associée pour la coagulation puis une
quantité de réactif et sa vitesse d'agitation associée
pour la floculation) sont à déterminer en fonction de l'eau
à traiter.
Par NONGNI JIOGHO Yannick 10
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Les études, effectuées sur les produits
d'hydrolyse des sels minéraux à cations trivalents tels :
(Fe3+ et Al3+), ont
montré l'existence de formes ioniques polymérisées,
intermédiaires entre les cations cités précédemment
et les molécules neutres d'hydroxydes précipités. Ces
polymères sont susceptibles d'agir par adsorption ou piégeage
selon un mécanisme indiqué par la Figure 7 ci-dessous.
Figure 7: Déstabilisation des colloïdes par
polymères hydrosolubles ? Résumé des
phénomènes chimiques mis en jeu
La figure 8 met en évidence les différents
phénomènes mis en jeu dans le procédé de
coagulation/floculation.
Déstabilisation des particules
Transport des particules
Neutralisation des colloïdes
Coagulation
Rencontre des particules
· Microfloculation
· Floculation
Dilution
· Mélange rapide
· Hydrolyse
Formation du réactif
?
· Dissolution
· ionisation
· Polymérisation
Séparation
· Chute des particules
· Montée à la surface des particules
· Rétention des particules
· Flottation
· Coagulation sur filtre
Décantation
Figure 8 : Phénomène mis en jeu dans la
coagulation/floculation
Par NONGNI JIOGHO Yannick 11
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Les principaux coagulants utilisés pour
déstabiliser les particules et produire des flocs sont :
? le sulfate d'aluminium Al2(SO4)3, 18 112O ? le chlorure
ferrique FeCl3, 6 112O
? le sulfate ferrique Fe2(SO4)3, 9 112O
I.4.3. Utilisation des floculants en traitement des
eaux de consommation
I.4.3.1.Cas des floculants de synthèse
De manière générale, ce sont des
composés de haut poids moléculaires 104-106
Da de types anioniques, cationiques ou non ioniques. L'intensité
de la charge d'un polymère dépend de son degré
d'ionisation qui dépend à son tour des charges sur les groupes
fonctionnels, du degré de copolymérisation et de la
quantité de groupes fonctionnels qui ont été
substitués (Fortier et al., 2008).
? Quelques exemples de floculants de
synthèse
? PolyDADMAC : poly (chlorure de
diallyldiméthylammonium)
? CPAMs : poly (acrylamides) ? CPMA : poly (methacrylate)
? Mécanismes d'action
En solution, ils ont un taux de diffusion relativement bas et
ils augmentent la viscosité. Le brassage est donc nécessaire
à la dispersion des polymères. Ils peuvent être
employés pour la neutralisation, l'émulsion et/ou pour
créer des ponts entre les particules colloïdales (EPA, 2000). Leur
efficacité dépend généralement des
paramètres suivants : la concentration du polymère, la charge
globale et la densité de charge, le poids moléculaire, les
caractéristiques de l'eau et les paramètres physiques (dosage,
énergie de brassage, p11, etc.). Les polymères peuvent être
utilisés seuls ou combinés avec les sels métalliques. Les
adjuvants les plus utilisés sont la silice activée et les
polyélectrolytes. Ils agissent par adsorption et pontage entre les
particules colloïdales. Les polyélectrolytes sont de types
anionique, cationique et non anionique, de structures longitudinales et de
masses moléculaires élevées. Une étude de Tambo
(1991), qui est une synthèse des concepts de base de la
coagulation-floculation permet de comprendre les principaux mécanismes
de la coagulation-floculation. On y décrit les effets
bénéfiques de l'ajout d'un polymère sur la formation des
flocs et sur leur décantation. Une autre étude (Adachi, 1994)
tente d'évaluer
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Par NONGNI JIOGHO Yannick 13
l'impact de l'utilisation d'un polymère sur la
floculation. Les résultats ont montré que le taux de floculation
est amélioré lorsqu'on utilise un polymère en plus de
l'alun. Ces résultats vont dans le même sens que ceux
présentés par Tambo (1991). De plus, l'injection du
polyélectrolyte comme coagulant primaire avant l'ajout d'alun, permet
d'améliorer la qualité de l'eau décantée. Cette
étude justifie donc l'utilisation d'un polyélectrolyte cationique
comme aide-coagulant pour le traitement des eaux étudiées. Une
autre étude, réalisée par Narkis et al., (1991) a
traité l'utilisation d'un polyélectrolyte avec l'alun. Les
auteurs ont conclu que l'utilisation d'un polymère non- ionique (neutre)
est plus favorisée grâce à sa stabilité et de sa
neutralité. Lorsqu'ils sont utilisés avec des sels d'aluminium,
les polymères anioniques et neutres sont plus performants que les
polymères cationiques. Les réactions étant meilleures avec
les précipités d'aluminium chargés positivement, et par
suite la floculation par adsorption et pontage des particules sera avantageuse.
Brejchova et Wiesner (1992) ont montré que le temps entre l'ajout du
coagulant et de l'aide-coagulant a un impact important lorsque des sels de fer
sont utilisés. Un délai d'environ 60 secondes entre l'ajout des
deux produits permet d'obtenir des taux plus élevés
d'accroissement de la turbidité.
? Conséquences sanitaires
Les polymères peuvent être toxiques pour la
faune. Très peu d'études documentent cette toxicité. Liber
et al. (2005) ont montré que certains polymères
anioniques et cationiques de type MagnaFloc sont toxiques à des doses
sous- létales chez le touladi. Parallèlement, Al-Mutairi, (2005)
montre que l'écotoxicité du traitement alun/polymère
repose essentiellement sur le polymère utilisé comme agent
floculant. Le CPAM et CPMA sont des polymères cationiques
autorisés dans d'autres pays mais qui n'ont pas reçu
d'accréditation pour l'eau potable en France, car ils sont à
l'origine de sous-produits de désinfection cancérigènes
(Duguet et al., 1997).
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I.4.3.2. Cas des biofloculants ? Moringa
oleifera
L'utilisation de l'extrait de graines de Moringa oleifera
est une technique de purification de l'eau qui était
déjà employée au siècle dernier par les femmes
soudanaises (Jahn, 1988). Ainsi, en extrayant dans une solution aqueuse le
contenu des graines séchées de Moringa oleifera, une
plante tropicale appartenant à la famille des Moringaceae, on obtient un
coagulant aux propriétés fortes intéressantes. Il existe
une quarantaine de variétés de cette plante, certaines affichant
de meilleures performances dans le traitement des eaux usées
(Ndabigengesere et Narasiah, 1998). Plusieurs études (Fatombi et
al., 2008 ; Saulawa et al., 2011 ; Mustapha, 2013 ; Gazawa, 2012
; Passinri, 2012) montrent que cet extrait de plante offre de bons rendements
pour réduire la turbidité, la présence de microorganismes,
la dureté de l'eau et enfin pour le conditionnement des boues. La
molécule active responsable des propriétés coagulantes est
une protéine dimérique cationique de 13 kDa.
? Avantage :
- Outre son utilisation comme coagulant,
Moringa oleifera peut être utilisée comme plante
médicinale et comme aliment (huile, légume);
- N'affecte pas significativement le pH, la
conductivité, l'alcalinité, la concentration des ions, sauf pour
les nitrates et les orthophosphates qui voient leurs concentrations augmenter
durant la réaction;
- Comparée à l'alun, l'extrait
de graine n'affecte pas le pH, il est donc moins corrosif;
- Le volume de boues produites est moins
grand qu'avec l'alun et ces boues ne sont pas toxiques, elles peuvent donc
être valorisées facilement;
- Le coût d'utilisation est beaucoup
plus bas que les traitements chimiques. C'est donc une alternative envisageable
tant pour les pays en développement (PED) que pour les pays
avancés.
? Inconvénients :
- L'extrait aqueux provenant des graines
augmente considérablement la quantité de matière organique
dans l'eau usée, ce qui cause des problèmes d'odeurs, de couleurs
et de goût lorsque l'eau est stockée plus de 24 h. Il est donc
recommandé d'utiliser un extrait contenant la protéine active
uniquement pour traiter une eau qui sera consommée (Fortier et al.,
2008) .
- Le développement de la technologie
doit se faire à grande échelle pour que le coût de
l'extraction de la protéine active soit abordable (Fortier et al.,
2008).
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? Autres coagulants naturels
Suivant leur origine, les gommes sont des coagulants naturels
qui peuvent être classées selon leur origine
végétale, animale, microbienne ou synthétique (tableau 1).
Les gommes d'origine végétale sont extraites des arbres,
d'arbustes feuillus et des algues tandis que celles d'origine
synthétiques sont obtenues par modification ou dérivation des
gommes naturelles et par synthèse chimique (Glicksman, 1969). Certaines
études reportent l'utilisation d'une gomme faite à base de la
crème de Cocos nucifera (caséine acide) (Fatombi et
al., 2007b) ou de raquettes de Cactus Opuntia ficus indica
(Randrianandrasana, 2010) comme agent coagulant dans le traitement des
eaux de surface riche en particules colloïdales. Ces produits d'origines
naturelles semblent être des alternatives envisageables pour remplacer le
sulfate de fer et d'aluminium, le chlorure ferrique ou les polymères
à base d'aluminium en raison de leur biodégradabilité,
leur coût peu élevé et de leur non toxicité pour
l'homme et l'environnement. Les paramètres qui affectent le plus le
rendement de ce genre de coagulant sont le pH et la dose utilisée.
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Tableau 1: Classification des gommes selon leur origine
et leur composition en
monomères constitutifs selon Glicksman (1969); Morley
(1984) et Alistair (1995)
|
|
Origines
|
Gommes
|
Monomères constitutifs de gommes
|
Fonctions
|
Origine végétale * Exsudats
de plantes
*Extrait de fruits
*Extrait de graines
*Extrait d'algues
*Céréales *tubercules
|
gomme arabique, gomme ghatti gomme karaya
pectines
Gomme guar Gomme caroube
Agar Alginates Carraghénanes Amidons de
blé, maïs, sorgho Amidons de pommes de terre
|
Galactose-arabinose-rhamnose-acide glucuronique Arabinose-galactose-mannose-xylose- acide
glucuronique Rhamnose-galactose-acide galacturonique Acide
galacturonique-rhamnose-galactose- arabinose-xylose
Galactose-mannose Galactose-mannose
Galactose-3,6-anhydro-Lgalactose Acide mannuronique-acide
guluronique Galactose sulfaté-Galactose
Glucose Glucose
|
Epaississant, stabilisant
Epaississant, gélifiant Epaississant, stabilisant, émulsifiant,
agent de suspension Epaississant, stabilisant, agent de suspension,
gélifiant
Epaississant
|
Origine
microbienne
|
Dextrane, xanthane
|
Glucose, mannose, acide glucuronique
|
Gélifiant, épaississant
|
Origine animale
|
Gélatine caséinates
|
Tous les acides aminés sauf le tryptophane
|
Gélifiant, épaississant
|
Origine synthétique
|
dérivés de cellulose pectines
méthylés amidons modifiés
|
Glucose
Acide galacaturonique Glucose
|
Epaississant,
gélifiant, encapsulant,
stabilisant
|
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cordifolia
Par NONGNI JIOGHO Yannick 17
I.5. Valorisation de Triumfetta cordifolia comme
biofloculant I.5.1. Généralité sur la plante
Triumfetta cordifolia
I.5.1.1. Triumfetta cordifolia et l'alimentation en
Afrique
a) Description botanique et morphologique
Triumfetta cordifolia (figure 9) appelée dans
les pays Bamilékés « Nkui » est une plante ligneuse
appartenant à la famille des Tiliacées et dont le nombre de
chromosomes est de 2n=20. La plante possède un tronc assez court et
remarquablement très cannelé. Elle peut être pérenne
ou annuelle, érigée, de 1 mètre de hauteur et parfois
atteignant 2 mètres. La tige mature de 1,5 à 2,5cm de
diamètre est généralement verdâtre avec souvent des
poils étoilés visibles à la loupe sur les rameaux. Les
feuilles sont alternes, en général stipulées, simples,
entières ou lobées, à marge très fréquemment
dentées. Les fleurs blanches ou jaunes orange, toujours en cymes sont
des sépales à préfloraison valvaire qui souvent se
recourbent sous la fleur et des pétales libres. Les fruits sont
drupacés, souvent fibreux ou encore sont des capsules parfois fibreuses
ou épineuses (Grubben et Denton, 2004) cité par Saïdou
et al., 2012.
Figure 9 : Jeunes plantes de Triumfetta
cordifolia
b) Aires de production et de consommation
Triumfetta cordifolia se rencontre en Afrique (figure
10) principalement depuis le Nigéria jusqu'à l'Ethiopie et
à l'Erythrée et vers le sud jusqu'à l'Afrique du Sud et
à Madagascar. Il est présent également en Asie
méridionale et orientale où il est cultivé localement
(Grubben et Denton, 2004). Cette plante se rencontre dans la lisière des
peuplements forestiers, des savanes ou des bords des rivières. Cette
plante et d'autres espèces de Triumfetta sont cultivées
pour la récolte des jeunes tiges. On prélève au sommet
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cordifolia
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des tiges récoltées, des boutures de 15 à
20cm de long, qui sont plantées à l'ombre d'un arbre car la
plante ne pousse pas bien au soleil. Ces boutures sont plantées bien
verticales pour éviter le développement des racines adventives
qui réduit la production des gommes. Raison pour laquelle, certains
agriculteurs attachent les boutures à d'autres plantes plus grandes ou
à des poteaux pour s'assurer de leur position verticale. L'entretien de
la plante se limite au simple désherbage et à des arrosages en
période de sécheresse. La demande de feuilles et de jeunes tiges
sur les marchés est limitée. Au Cameroun, la plupart des gens qui
consomment la sauce de Nkui cultivent la plante chez eux, et la vente de la
soupe préparée est bien plus lucrative que celle des jeunes tiges
(Grubben et Denton, 2004). Cependant, aucune donnée statistique ne
relate ni sa culture, ni du rendement de gomme qui en est extraite.
Figure 10 : Zones de culture hachurées de T.
cordifolia en Afrique
|