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Agriculture et dynamique de l'occupation du sol du parc w secteur de banikoara et sa périphérie.


par Zimé Daniel GOUNOU
Université de Parakou - Licence 2020
  

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4. DISCUSSION

Le présent travail a montré que ce n'est guère les changements climatiques qui menacent les formations forestières, mais plutôt les activités anthropiques. F. D. TOSSO (2013, p.50) confirme en déclarant que ce n'est pas le changement du climat qui fait peser un danger sur les espèces tropicales, les activités des Hommes en sont responsables. L'agriculture, l'élevage, l'exploitation floristique (la fabrication du charbon, le sillage des arbres pour fabriquer des mobiliers, l'abattage des arbres pour d'autres fins), l'exploitation faunistique (la chasse, la pêche, le braconnage), la cueillette et le ramassage constituent ici les activités empêchant le PNW-SB représentant l'écoumène d'une multitude d'espèce, de constituer une formation climacique. I. YOLOU et al. (2018, p.573) consolident en déclarant que c'est l'effet de la croissance démographique, mais combiné à et des règles d'héritage qui entraînent le morcellement des terres.

86 036 ha est la superficie qu'occupe le PNW-SB soit 19,35 % de la superficie totale de la commune de Banikoara, cependant, les essences présentes dans cette zone relativement petite ne cessent de péjorer faute d'une conquête à plus de terres labourables. F. HENDOUX (2019, p.24) va dans le même sens en concluant que les végétations présentent des enjeux de conservation qui regroupent plusieurs formations végétales, ces végétations occupent des surfaces peu importantes, mais présentent en revanche une grande diversité de communautés végétales qu'il convient de protéger. T. P. T. DO (2014, p.216) confirme en retenant que les analyses diachroniques par classification d'images Landsat (ETM+) montrent que les espaces cultivés enregistrent régionalement une augmentation de 25 % sur la période 2003 à 2012 avec une diminution des superficies de jachère dans son étude sur le bassin versant de l'Ouémé supérieur. La recherche de l'analyse de la dynamique d'occupation du sol dans la commune de N'Dali a permis d'obtenir les mêmes résultats en révélant qu'entre 1990 et 2013 les formations anthropiques (plantations, champs, jachères et agglomérations) ont progressé par contre les formations végétales naturelles ont régressé. (B. A. BONI et al., 2015, p.15).

Les formations végétales naturelles connaissent une régression sensible dans le bassin versant béninois du fleuve Niger entre 1979 et 1992. Ainsi, en 1992, les formations végétales vertes ont disparu pour laisser place aux formations végétales jaunes qui ne sont rien d'autre que des mosaïques de cultures et jachères. Les forêts denses sèches et galeries forestières sont passées de 328 851 ha en 1979 à 3 200 ha en 1992 soit une baisse de 97,30 %. Par contre, les agglomérations, les mosaïques de culture et jachère occupent respectivement une superficie de 22 665 ha et 2 215 382 ha en 1992 contre respectivement 3971 ha et 945 786 ha en 1979 ; ont

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fait ressortir E. AMOUSSOU et al. (2016, p.2188). Ceci corrobore les résultats de E. W. VISSIN (2007, p.311) qui ont montré l'anthropisation du bassin avec une forte dégradation des formations végétales (environ 70%).

Les efforts de l'administration forestière et de l'AVIGREF sont encore loin dans l'atteinte de leurs objectifs, car les résultats de la présente étude ressortent une régression du couvert végétal couronné par la disparition de la classe des forêts galeries et un accroissement de la mosaïque de champs et jachère. A. A. ASSOUMA et I. S. TINE (2018, p. 40) avancent dans le même sens en affirmant qu'il faudra plus impliquer la population riveraine dans la gestion participative de la forêt (cogestion) et faire des sensibilisations pour montrer l'importance de la forêt à la population.

Si la tendance actuelle est maintenue, d'ici l'horizon 2050 la classe des forêts galeries et des savanes arborées et arbustives aura disparu. Mettre en place de nouvelles stratégies de gestion du PNW-SB afin de le préserver s'avère indispensable. Il s'agit donc de mettre en place un plan de développement économique compatible avec les engagements pris sur le plan environnemental. (D. DESPONDS, 2007, p.56).

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon