Chapitre I : synthèse bibliographique
Les fleurs (Figure 1b) sont axillaires, solitaires ou en
grappe. Le pédicelle mesure jusqu'à 3 cm de long sur la fleur et
7 cm sur le fruit, avec des poils raides disséminés ; le calice
mesure 2-6 cm de long, avec 5 dents à l'apex et se fendant
généralement sur un côté lors de l'expansion de la
corolle ; la fleur est formée de 5 pétales libres de 3-7 cm de
long. (Siemonsma, 1982).
Le fruit (Figure 1c) est une capsule érigée en
section ronde de 5 à 10 angles, concave entre les côtes, variant
quand il est jeune d'une couleur rouge-violet et vert rougeâtre à
vert foncé. Il peut, contenir jusqu'à 100 graines à la
maturité (Siemonsma, 1982).
Les graines (figure 1d) de forme globuleuse à
ovoïde mesurent 3-6 mm de diamètre (Siemonsma, 1982).
Figure 2 : Illustration des différentes
parties de la plante du gombo (Abelmoschus esculentus (L.) Moench):
feuilles (a), fleurs (b), fruits (c), et graines (d) (photo Akakpo, 2018)
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Chapitre I : synthèse bibliographique
4. Croissance et développement
Le cycle du gombo varie de 3 mois pour les
variétés les plus précoces à un (1) an et parfois
plus pour les plus tardives (Koechlin, 1989). La multiplication se fait par
graine. La germination a généralement lieu au bout d'une semaine.
Selon la variété et les conditions climatiques, la floraison se
produit un à deux mois après semis. Elle est continue dans le
temps. C'est une plante auto compatible et susceptible de fécondation
croisée par des insectes pollinisateurs à un taux qui peut
atteindre 20% (Charrier, 1983). Après la fécondation, la
croissance du jeune fruit est rapide. L'ovaire de moins de 2 cm donne en trois
jours un fruit de plus de 5 cm de long. La croissance est ralentie par la suite
(Hamon, 1987). Pour l'utilisation en légumes, les jeunes fruits sont
cueillis environ une semaine après la floraison (Siemonsma et Hamon,
2004).
5. Exigences pédoclimatiques
Le gombo est une espèce bien adaptée aux
climats chauds et humides. Il est sensible à la sécheresse, mais
cette sensibilité varie suivant les phases du cycle. L'effet du stress
hydrique en phase de boutonnisation est très néfaste pour le
gombo et se manifeste par une baisse considérable des composantes du
rendement (Sawadogo, 2006). Le gombo ne supporte pas des températures
nocturnes trop basses. Il nécessite des températures
supérieures à 20°C pour avoir une croissance normale
(Grubben, 2004). L'initiation florale et la floraison sont retardées
à mesure que la température s'élève (De Lannoy,
2001). Par contre, les meilleurs rendements sont obtenus en période
chaude (Nana, 2005). Le taux de germination et la rapidité de
levée des semis sont optimaux à 25°C selon une étude
réalisée par Bendkhil et Denden (2010). En outre une basse
température de 10°C a entraîné une entrée en
dormance de la graine. L'optimum pour la croissance est de 26-28°C. Le
gombo tolère une grande diversité de sols. Cependant, il
préfère les sols profonds, limon sableux, bien drainés et
riches en matières organiques. Le pH optimal pour la culture du gombo
varie de 6,2 à 6,5 (De Lannoy, 2001 ; Siemonsma et Hamon, 2004 ; Lim et
Chai, 2007).
6. Composition biochimique, usages et valorisations du
gombo
6.1. Composition biochimique du gombo
6.1.1. Composition en éléments organiques
et minéraux
Le gombo est un légume qui procure un apport
intéressant d'antioxydants, de vitamines et de minéraux (Hamon,
1988). La composition biochimique des fruits et des feuilles de gombo pour 100
g de partie comestible est présentée dans le tableau II.
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