Chapitre I : synthèse bibliographique
et al., 2004). Dans les zones déjà
contaminées, l'emploi de plants sains et certifiés ainsi que
l'élimination des plantes adventices hôtes de Begomovirus
à proximité des parcelles de production constituent les
premières mesures qui tendent à repousser l'infestation
(Sánchez-Campos et al., 1999; Papayiannis et al.,
2011). Également, la rotation des cultures d'une saison à une
autre et l'élimination des résidus de culture sont
également recommandées (Morilla et al., 2005).
Le contrôle de l'insecte vecteur constitue aussi un
élément très important de la lutte contre les
Begomovirus. Ce moyen de lutte peut se baser sur l'utilisation de
barrières physiques (Cohen et Antignus, 1994), de méthodes qui
perturbent le comportement de l'insecte (modification du rayonnement UV dans
les serres, Antignus et al., 2001), de la lutte biologique avec des
insectes auxiliaires des cultures (insectes des genres Eretmocerus et
Encarsia par exemple pour la lutte contre B. tabaci;
Picó et al., 1996) et bien sûr de la lutte chimique
à travers des pulvérisations d'insecticides. Toutefois, les
emplois répétés d'insecticide favorisent le
développement de résistances chez les insectes vecteurs.
5.2. Résistance variétale
Les pratiques culturales et la prophylaxie peuvent aider
à contrôler l'apparition ou le développement de la maladie,
mais sont en général insuffisantes (Antignus, 2007; Polston et
Lapidot, 2007). Une autre méthode plus "simple" à mettre en
oeuvre est l'utilisation de variétés résistantes aux
virus. Cette méthode est la plus commode et la plus rentable pour le
contrôle des maladies virales (Hall, 1980; Yang et al., 2004 ;
De Castro, 2005). Elle reste la meilleure stratégie pour assurer une
production acceptable en quantité et en qualité. La
sélection de plantes naturellement résistantes à la
maladie s'effectue par des croisements. Le plus souvent des successions de
rétrocroisements sont effectuées entre une variété
résistante et une variété sensible présentant des
caractères agronomiques intéressants. Les plantes
résistantes ayant les meilleures qualités agronomiques issues de
ces croisements sont conservées pour être de nouveau
croisées avec la variété sensible. Ce processus est
répété plusieurs fois jusqu'à l'obtention d'une
plante résistante et ayant des qualités agronomiques optimales.
La lutte génétique contre les virus en général
demeure longue à mettre en oeuvre. Il s'écoule parfois plus de 10
ans entre le moment où l'on découvre une résistance et le
moment où cette résistance sera intégrée dans une
variété intéressante. Dans certains cas, la
résistance est spécifique et sera surmontée par des
souches particulières du virus. Il faudra donc créer des
variétés multi résistantes (possédant des
résistances à plusieurs virus à la fois) pour obtenir une
protection optimale des cultures.
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