Chapitre I : synthèse bibliographique
le plus redoutable ravageur des plantes (Perring et
al., 1991; Delatte et al., 2007). La transmission des
Begomovirus aux plantes se fait selon le mode circulant et persistant
(Czosnek, 2007). Le virus est acquis passivement lors de prise d'aliment de
Bemisia tabaci Genn. et se retrouve ensuite dans les glandes
salivaires de l'insecte. Le virus sera donc transmis à une nouvelle
plante par salivation lors d'une nouvelle alimentation de l'insecte sur une
plante saine.
3.5.2. Activités humaines
L'activité humaine a également été
reconnue dans l'émergence des Begomovirus. Le mode de culture
basé sur la monoculture et le transfert d'espèces
végétales hors de leurs zones géographiques ont
contribué énormément à la mise en place de
conditions favorables à la transmission par Bemisia tabaci
Genn. de virus indigènes vers les plantes exotiques introduites
(Jones, 2009). Ainsi, les échanges de matériel
végétal contaminé et les pratiques culturales
inappropriées favorisent l'élargissement des aires de
distributions des virus.
3.6. Hôtes et symptômes causés par les
Begomovirus
Les Begomovirus sont rencontrés sur une large
gamme d'espèces de plante. Les plantes hôtes les plus
répertoriées dans la littérature appartiennent à la
famille des dicotylédones : Amaranthaceae, Asteraceae,
Brassicaceae, Convolvulaceae, Cucurbitaceae,
Euphorbiaceae, Labiaceae, Fabaceae, Malvaceae,
Solanaceae et Verbenaceae (Silva et al., 2017).
Les principaux symptômes observés (Figure 8) chez les plantes
atteintes de maladies associés aux Begomovirus sont : (1) des
déformations foliaires associées ou non à des
mosaïques, comme la mosaïque du manioc (Cassava Mosaic
Disease, CMD) (Legg et al., 2014a,b),(2) des repliements
foliaires en forme de cuillère associés ou non à du
jaunissement et du nanisme, comme la maladie de l'enroulement et/ou du
jaunissement foliaire de la tomate (tomato (yellow) leaf curl disease,
ToLCD-TYLCD) (Tiendrébéogo et al., 2010 ;
Navas-Castillo et al., 2011; Péréfarres et al.,
2014 ; Mivedor et al., 2017) et la maladie de l'enroulement foliaire
du gombo (okra leaf curl disease, OLCD ; Tiendrébéogo
et al., 2010), et (3) des jaunissements des nervures, comme la maladie
du jaunissement des nervures du piment (pepper yellow vein disease,
PYVD, Tiendrébéogo et al., 2008).
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