Chapitre I : synthèse bibliographique
3.5. Dissémination spatiale et temporelle des
Begomovirus
L'émergence des maladies à Begomovirus
ces dernières années est due non seulement à la
capacité de recombinaison et d'adaptation de ces virus, mais
également et surtout à la dissémination vectorielle et aux
activités humaines.
3.5.1. Insecte vecteur
Les Begomovirus sont transmis des plantes malades aux
plantes saines par l'intermédiaire d'une mouche blanche, Bemisia
tabaci Genn. (ICTV, 2012).C'est une mouche d'origine tropicale faisant
partie de l'ordre des Hemiptera, de la famille des Aleyrodidae et de la sous-
famille des Aleyrodinae (De Barro et al., 2011). Bemisia tabaci
Genn. est un aleurode mesurant 1 à 1,5 millimètre de long,
de couleur blanc-jaunâtre et disposant de 2 paires d'ailes blanches
(Figure 7). C'est un polyphage piqueur-suceur qui se nourrit de plusieurs
espèces végétales (Osborne, 1988).
Considérée comme l'une des espèces les plus envahissantes
au monde, la mouche blanche se nourrit des liquides intracellulaires des
plantes hôtes. Présente sur la majorité des continents,
elle prolifère surtout dans l'hémisphère sud et aurait
favorisé l'émergence et l'évolution des populations
bégomovirales dans les régions tropicales et subtropicales
(Jeske, 2009).
Figure 8: Bemisia tabaci adulte
(Photo Akakpo, 2019)
Des études récentes ont permis de décrire
plusieurs biotypes à travers les différentes régions du
monde. Parmi ces biotypes, le biotype B a beaucoup contribué à
l'expression des Begomovirus sur de nouveaux hôtes, car il est
très fécond, plus répandu et est
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