5.2.3-Doses de NPK appliquées dans les
rizières
En riziculture intensive, l'application de l'engrais
inorganique est une obligation pour avoir un rendement satisfaisant. Selon la
FAO (2021), la dose d'engrais azotée nécessaire pour avoir un bon
rendement optimal varie de 70 à 105 kg/ha , tout dépend de la
variété, des saisons de cultures et des conditions climatiques.
De cette quantité à appliquer, doit-être prise les
reliquats d'engrais des saisons antérieures. Cependant, dans le cadre de
cette étude, les doses appliquées durant les quatre années
sous étude excédent les recommandations de la FAO.
Malheureusement, les résultats de cette étude ne permettaient pas
de démontrer si les surplus d'engrais azotés appliquées
représentent un risque pour la sante publique et pour
l'environnement.
Le phosphore favorise la croissance radiculaire du riz, le
tallage ainsi que la formation et le rendement des grains. La
disponibilité du phosphore est plus faible dans les sols de culture
pluviale stricte que dans les sols submergés. La carence en phosphore
peut être un facteur limitant,
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notamment dans les oxisols fortement acides. La
disponibilité en phosphore est faible dans les sols alluviaux de culture
pluviale et les rendements du riz diminuent avec les récoltes, ce qui
pourrait être évité en augmentant le taux d'apport de
phosphore (FAO, 2015).
La dose optimale pour une variété avec un cycle
de 100 à 110 jours s'est révélé être de 20
à 40 kg P2O5/ha. Dans le cadre de cette étude, il a
été retrouvé que la dose de phosphore applique varie de 40
à 50 kg/ha. Ces résultats ne se détachent pas des doses
recommandables pour cette culture. Ainsi, se basant sur les travaux de Fennel
(2019) et Redfield (1934) estimant que le ratio de N/P dans les eaux douces est
de l'ordre de 16/1 , on estime que le risque de pollution du phosphore est un
peu faible dans la vallée de l'Artibonite.
Le potassium aide les plants de riz à devenir robustes
et à résister à la sécheresse et aux maladies. Il
favorise la formation de grains plus gros. La carence de potassium est moins
grave que celle d'azote ou de phosphore, mais certains sols à texture
grossière dans les zones de fortes précipitations manquent de
potassium. Les techniques de coupe et brûlis peuvent apporter du
potassium aux sols (FAO, 2015).
Dépendamment du type de sol, les doses optimales de
potassium pour un rendement optimal du riz varient de 20 à 30 kg/ha.
Suivant l'enquête menée sur le terrain, les doses de potassium
appliqués varient également de 20 à 30 kg/ha. De tels
résultats témoignent de l'impact des projets successifs
réalisés dans la vallée de l'Artibonite pour augmenter la
productivité des différentes variétés de riz
cultivées et pour rationaliser les doses d'azote appliqués.
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