4- Objectif de l'étude
L'objectif principal de ce travail est de ressortir
les types de ressources naturelles qui contribuent le plus à la
croissance économique en Afrique.
Précisément, il s'agit d'identifier :
· Les ressources naturelles qui contribuent le plus
à la croissance de la productivité totale des facteurs en
Afrique.
· Les ressources naturelles qui contribuent le plus
à la croissance du PIB en Afrique.
5- Hypothèses de l'étude
Afin d'atteindre les objectifs sus-évoqués, nous
formulons l'hypothèse principale suivante : Les ressources
naturelles contribuent à la croissance économique en
Afrique.
Comme sous hypothèses ou hypothèses subsidiaires
nous avons :
Ø Hypothèse 1 : Le gaz naturel,
le pétrole, la forêt et les minerais sont des ressources
naturelles qui contribuent le plus et de manière positive à la
croissance de la productivité totale des facteurs en Afrique.
Ø Hypothèse 2 : Le gaz naturel,
le pétrole, la forêt et les minerais sont les ressources
naturelles qui qui contribuent le plus et de manière positive à
la croissance du PIB en Afrique.
6- Intérêt de
l'étude
Le premier pôle d'intérêt pour ce travail
réside dans le rappel de la place importante prise par les ressources
naturelles dès les origines de l'économie politique moderne.
Occasion pour (Rotillon, 2005) de préciser qu'il existe deux
manière d'aborder la problématique des ressources
naturelles :
· La première qui consiste à mettre
l'accent sur l'impact de la raréfaction des ressources naturelles sur la
croissance économique.
· La seconde sur les dégradations
environnementales causées par les modes de consommation et de
productions de l'homme.
Le second est de fournir des éléments d'aides de
décisions qui permettront non seulement d'augmenter la croissance
économique mais aussi d'utiliser de façon plus optimale les
ressources naturelles.
Enfin le troisième intérêt est de
contribuer de manière empirique à la littérature de la
malédiction des ressources naturelles avec une méthode
d'estimation de la contribution des ressources naturelles à la
croissance de la PTF par les GMM ; et une estimation de la contribution
des ressources naturelles à la croissance du PIB par les DMC.
7- Méthodologie
L'objectif principal de notre travail est d'identifier les
ressources naturelles qui contribuent le plus à la croissance en
Afrique. Allant dans ce sens,notre démarche méthodologique
consiste d'une part à faire une analyse théorique et d'autre part
de procéder à une analyse empirique. Cette dernière nous
permet d'une part de procéder par une approche descriptive et à
une approche des modèles économétriquesd'autre part. La
contribution des ressources naturelles sur la croissance de la
productivité totale des facteurs en Afrique est mise en évidence
à travers un modèle en panel dynamique estimé par la
méthode des moments généralisés en systèmes
(GMM) d'ArellanoBover (1995) et Blundell-Bond (1998). Pour ce qui est des
ressources naturelles et la croissance du PIB, l'on fait recours à la
méthode des doubles moindres carrés (DMC).Ces deux
méthodes permettent de corriger d'éventuels problèmes
endogénnéité entre les variables de nos deux
équations qu'on estime indépendamment l'une de
l'autre.L'échantillon de notre recherche couvre 50 pays de l'Afrique
durant la période de 1998 à 2017, les 4 exclus en raison de
l'indisponibilité des données sont : Djibouti,
Erythrée, Somalie et Soudan du Sud. Un tel choix de champ d'étude
de notre part est incité tout simplement, par le fait que l'Afrique est
considérée comme un des continents les plus riches en capital
naturel, couvrant la deuxième plus grande forêt primairedu monde
(Bassin du Congo) mais paradoxalement pauvre en d'autres capital (humains et
physiques). Toutefois, pour nos estimations, on a utilisé deux
échantillons en fonctions des données disponibles l'une pour la
première partie (28 pays), l'autre pour la seconde partie (50 pays).
Par ailleurs, les données utilisées dans le
cadre de notre travail proviennent en général de la Banque
Mondiale et du Centre de développement et de croissance de
l'Université de Groningen. Particulièrement, pour ce qui est des
données sur les rentes des ressources naturelles et les indicateurs
macroéconomiques, elles sont issuesde la World Development
Indicator (WDI 2018) ; pour ce qui est des indicateurs de la
gouvernance elles sont issues de la Worldwide Governance Incators(WGI
2018). Les données sur croissance de la productivité totale des
facteurs ont été retenues dansPenn World Table (PWT
9.1).
Etant donné que notre travail est articulé en
deux partie, nous avons donc retenus deux modèles
économétriques pour pouvoir faire nos estimations.
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