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Ressources naturelles et croissance économique en Afrique


par Achille Ondoua
Université de Yaoundé II (Soa) - Master 2 en Economie 2019
  

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Introduction

Dans le chapitre précèdent, nous avons fait une analyse théorique de la relation entre les ressources naturelles et la croissance du PIB, de cette analyse, plusieurs auteurs ont montré que les rentes tirées des ressources naturelles induisent une appréciation du taux de change réel et rendent les secteurs non liés aux ressources naturelles non productive.Corden et Neary(1982) ont montré que l'exploitation des matières premières attirent la main d'oeuvre de l'industrie manufacturière vers l'industrie extractive en raison des salaires plus attractifs dans le secteur. Etant donné qu'il existe plusieurs types de ressources naturelles, nous avons décidé de prendre individuellement chaque rente des ressources naturelles à la place de la rente totale. L'objectif ici étant d'identifier parmi la rente pétrolière, gazière, forestière et minière, celle(s) qui contribuent le plus à la croissance du PIB. Dans ce chapitre, il sera question pour nous de faire une analyse descriptive (section 1) de la relation entre ces différentes rentes des ressources naturelles et la croissance du PIB, ensuite nous ferons une analyse économétrique (section 2) pour confirmer ou infirmer notre hypothèse selon laquelle le gaz naturel, le pétrole, le foret et les minerais impactent sur la croissance du PIB et ceci de manière significative et positive.

Pour le faire, nous utilisons principalement les données de la World Development Indicators (WDI, 2018) pour la plupart des variables macroéconomique et les rentes des ressources naturelleset les variables institutionnelles sont tirées de la Worldwide Governance Indicators (WGI, 2018). Notre période d'étude s'étend de 1998 à 2017. Notre champ d'études quant à lui couvre l'ensemble des pays de l'Afrique à l'exception de Djibouti, l'Erythrée, la Somalie et le Sud Soudan. Ces pays ont été exclu en raison de l'indisponibilité des données.

Section I : Ressources naturelles et croissance du PIB : les faits stylisés

Dans cette section nous nos attèlerons dans un premier temps à faire une analyse descriptive des données et étude comparative entre croissance du PIB et loyers total des ressources naturelles ; dans un second temps, nous examinerons l'evolution de la croissance de la productivité totale des facteurs avec chacune des différentes rentes.

I.1 : Analyse descriptive des données et étude comparative entre croissance du PIB et loyers total des ressources naturelles

Il s'agit dans cette section, de présenter les principaux résultats statistiques de nos données (Cf. Annexe 11) et de donner une interprétation à ceux-ci.

I.1.1 : Analyse descriptive des donnés

L'analyse descriptive de nos variables démontre que l'évolution du PIBpar tête des économies Africaines dans l'ensemble a presque toujours été croissant. Toutefois, cette évolution est marquée par des disparités individuel. Aussi, il est démontré que les économiesont été plus volatiles. En effet, durant la période de 1998 à 2017, l'écart-type du PIB par habitant était élevé (3146.741$) avec un niveau moyen de 2399.84$. Le niveau moyen des loyers des ressources naturelles en pourcentage du PIB est de 12.79%. Dans certains pays, cette statistique atteint les84.23% et son écart-type est de 12.89. Lorsqu'on s'intéresse aux différents types de rentes, on a les différents constats suivant : La rente pétrolière a une moyenne de 5.063% pour un écart type de 12.105 avec des fortes dispersions allant jusqu'à 78.552% pour certain pays.La rente minière a une moyenne de 1.895% pour un écart type de 5.073 avec des fortes dispersions allant jusqu'à 46.625% pour certain pays. La rente gazière a une moyenne de 0.25% pour un écart type de 0.785 avec des fortes dispersions avoisinant les 5.704% pour certain pays. Les loyers forestiers ont une moyenne de 5.463% pour un écart type de 6.093 avec des fortes dispersions allant jusqu'à 40.427% pour certain pays.

La formation brute de capital fixe (en % du PIB) est relativement faible sur la période soit 22.22%. Le niveau moyen de l'inflation est de 9.771%. Le taux brut moyen de scolarisation dans le primaire est de 96.896%. Toutefois, certains pays sont encore à la traine en matière d'éducation par exemple, durant les 20 années de l'étude, la Guinée équatoriale et le Mali,affiche un taux de scolarisation dans le primaire très faible à la moyenne respectivement 43% et 61%. Ceci peut être expliquer par un faible niveau des dépenses liées à l'éducation soit un niveau moyen de 4.248% dans le continent. Le PIB moyen (dollars constants de 2010) est de 3.41e+10 dollars. Mais dans certains pays africains, il ne dépasse pas 1.20871E+11dollars. Le problème d'électricité en Afrique reste critique, en effet seulement 41.213% de la population ont accès à l'électricité.

La qualité de la gouvernance est mauvaise en Afrique puisque les valeurs moyennes des trois indicateurs de gouvernance retenus sont négatifs.

Graphique 4.1: Evolution du PIB par tête en Afrique (1998-2017)

Source : Auteur à partir des données de la WDI

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