· CH : la chirurgie pour traiter le stade
cécitant de la maladie. L'acte chirurgical permet de rectifier et de
corriger les cils palpébraux rétrovertis des patients souffrant
de TT.
· A : les antibiotiques sont utilisés
dans le traitement du trachome actif. Ils permettent également de
réduire le réservoir de virus dans la communauté. Dans le
cadre d'une administration massive, ils sont donnés par le fabricant au
programme national par l'intermédiaire de l'Initiative Internationale
contre le Trachome (ITI).
· N : le nettoyage du visage. Un visage sale est
fortement associé à la transmission du trachome actif. En effet,
les enfants dont les visages sont sales sont davantage susceptibles de
transmettre le trachome s'ils ont une infection active, ou d'être
contaminés s'ils ne sont pas infectés. Les
sécrétions oculaires et nasales attirent les mouches qui
cherchent à se poser sur les yeux, et qui peuvent transmettre
l'infection à d'autres personnes. En se frottant les yeux avec des
serviettes, des draps ou le foulard de la mère, on risque
également de transmettre le trachome. Une des priorités des
programmes de lutte contre le trachome consiste à communiquer
l'idée qu'il faut prendre pour habitude de toujours garder propre le
visage de l'enfant.
· CE : le changement de l'environnement. Le
trachome persiste dans des environnements où le surpeuplement
côtoie la pauvreté, le manque d'infrastructures de base pour
l'approvisionnement en eau, l'assainissement et l'élimination des
déchets. Cette maladie continuera à se répandre dans de
tels endroits, et y reviendra même après un traitement à
base d'antibiotiques, si de telles conditions ne changent pas. Ce volet
revêt un caractère impératif dans toute lutte soutenue
contre le trachome et, nécessite la collaboration d'autres secteurs
comme l'éducation, l'eau, l'habitat, l'environnement, le
développement rural.
En 1996, l'OMS a lancé l'alliance pour
l'élimination mondiale du trachome d'ici 2020. Il s'agit d'un
partenariat qui soutient la mise en oeuvre de la stratégie CHANCE et le
renforcement des capacités nationales à travers
l'évaluation épidémiologique, le suivi, la surveillance de
la maladie, l'évaluation des projets menés et la mobilisation de
ressources. La plupart des pays endémiques ont convenu
d'accélérer la mise en oeuvre de cette stratégie afin
d'atteindre leurs objectifs respectifs en matière d'élimination
d'ici 2020.
L'élaboration d'un plan d'action contre le
trachome est le résultat d'une recommandation de la réunion de
l'Alliance de l'OMS pour l'élimination mondiale du trachome
cécitant d'ici l'an 2020 (GET 2020) qui s'est tenue à
Genève en 2011. Celle-ci reconnaissait la nécessité pour
les pays de tracer leur voie vers l'élimination du trachome. Pour
atteindre l'objectif du GET 2020, une planification adaptée au contexte
et une réflexion stratégique sont nécessaires.
Le véritable défi pour mener une lutte
continue et soutenue contre le trachome est d'ouvrir les yeux aux populations
pour qu'elles puissent apprécier le lien entre une bonne hygiène,
un bon assainissement et de meilleures conditions de vie pour les enfants ;
ceci afin que leurs soit épargnée la terrible épreuve du
TT à l'âge adulte.