Conclusion :
Ici il était question de faire le bilan de l'occupation
de sol de Bafia, de 1984 et 2019 ; et de donner la reconstitution de la
dynamique des savanes, Nous avons constaté que le couvert
végétal de Bafia a vraiment subi une modification assez
accélérée. La savane a reculé au profil des
activités agricoles, le Bâti également a reculé au
profil de l'agriculture. Les agro forêts ont augmenté de
manière croissante dans la ville de Bafia. Plus les surfaces agricoles
augmentent, plus l'implantation des agro forêts également
augmentent et plus les sols deviennent nus à Bafia. Les sols nus
augmentent parce que les populations détruisent le couvert
végétal, pour la construction des infrastructures, et pour
l'agriculture. Ces sols nus laissés deviennent très pauvres,
puisqu'ils ont été exploités en excès. Les arbres
plantés et conservés dans les champs à Bafia, ont chacun
des caractéristiques appropriées, de types d'arbres presque
semblables, une densité différente et un nombre d'arbre
différent. D'où nous pouvons dire que dans tous champs à
Bafia, il y'a au moins la présence d'un arbre, soit il est planté
soit il est conservé. L'arbre dans un champ est planté en
fonction de l'agriculteur, et selon la fonction que cet arbre joue dans ce
milieu. Ces arbres laissés dans les champs, après leur abandon en
jachère, plus tard, vont sécher et favoriser du bois de chauffage
pour les populations de Bafia et d'autres vont pourrir et tomber et servirons
d'éléments organiques fertilisants pour les prochaines
exploitations.
105
CHAPITRE 4 :
LES IMPLICATIONS ECOLOGIQUES, ECONOMIQUES
ET SOCIO-CULTURELS DE L'AGROFORESTERIE
Introduction
Ce chapitre va nous permettre de donner les implications de
l'agroforesterie, sur trois principaux domaines (économique,
écologique et socio-culturel) au niveau de l'exploitation, au niveau du
paysage et au niveau national/mondial, de décrire l'impact de
l'agroforesterie sur l'augmentation du taux de boisement, sur l'accroissement
de la capacité de stockage du CO2 et sur la conservation relative de la
biodiversité des arbres et arbustes.
IV.1 Origine et diffusion
? Origine
L'origine englobe de nombreux systèmes traditionnels
d'utilisation des terres, comme les jardins maraichers, les plantations
d'arbres en limite, les cultures itinérantes et les systèmes de
jachères arbustives, les cultures en courbes de niveaux.
L'agroforesterie est traditionnelle et a été redécouverte
en 1978, lorsque le nom « d'agroforesterie » a été
inventé. Depuis lors, celle-ci a été promue par les
projets et à l'initiative des exploitants agricoles. Les cultures en
couloirs ont été conçues à la fin des années
1970 par la recherche pour éliminer le recours à une
période de jachère dans les zones tropicales humides et
subhumides pour reconstituer la fertilité des sols.
? Diffusion
Les pays d'Afrique Subsahariens comme le Burkina Faso,
Cameroun, l'Ethiopie , Guinée, Kenya, Lesotho, Malawi, Mozambique,
Nigéria, Niger, Afrique du Sud, Tanzanie, Togo, Ouganda, Zambie,
Zimbabwé... Cependant, tous les pays d'ASS pratiquent une forme ou une
autre d'agroforesterie. Dans ces pays, ce sont l'étendue et les formes
d'agroforesterie qui diffèrent.
106
IV.2 Principes et types
? Principes
Les facteurs qui influencent la performance de
l'agroforesterie sont les types et les mélanges cultures agricoles,
d'élevages et d'arbres, le matériel génétique, le
nombre et la répartition des arbres, l'âge des arbres, la gestion
des cultures, de l'élevage et des arbres et le climat.
? Types
- Les systèmes de parcs agroforestiers :
sont principalement des zones cultivées avec des arbres
dispersés (souvent indigènes). Les caractéristiques des
parcs agroforestiers traditionnels sont la diversité des espèces
d'arbres qui les composent, la variété des produits et leurs
utilisations (comme les fruits...). Ceux-ci génèrent et
fournissent des microclimats favorables comme l'ombre et fond un effet tampon
pour les conditions extrêmes en agissant comme brise-vent (Tableau). Pour
de nombreuses populations locales, ces systèmes sont très
importants pour la sécurité alimentaire, la création de
revenus et la protection de l'environnement.
- Les systèmes aménagés :
sont composés d'espèces d'arbres ligneux plantées
afin de restaurer la fertilité à court terme. Traditionnellement,
les jachères prennent plusieurs années. La
végétation naturelle est lente à restaurer la
productivité des sols. Par contraste, les arbres et arbustes
légumineux à croissance rapide, s'ils sont correctement
identifiées et sélectionnées peuvent améliorer la
fertilité des sols en faisant montrer les éléments
nutritifs des couches inférieures du sol, en fournissant de la
litière et en fixant l'azote. Les jachères
améliorées sont l'une des technologies les plus prometteuses en
agroforesterie sous les tropiques humides et subhumides.
Les brise-vent sont des barrières d'arbres et arbustes
qui protègent le sol contre les dégâts du vent. Ceux-ci
sont utilisés pour limiter la vitesse du vent, protéger le
développement des plantes (cultures agricoles), améliorer les
microenvironnements pour augmenter la croissance des plantes, délimiter
les limites des champs et d'augmenter le stockage du carbone.
IV.3 Applicabilité
- Dégradation des terres
concernées
Détérioration chimique du sol :
nous avons la diminution de la fertilité des sols et du taux de
matière organique à cause des cultures continues et de faible
niveau d'intrants.
Erosion hydrique et éolienne des sols :
nous avons la perte de la couche fertile du sol.
107
Détérioration physique du sol :
nous avons le compactage, le scellage et l'encroutement.
Dégradation hydrique : à savoir
de fortes pertes d'eau par évaporation des surfaces non-productives,
évènements extrêmes lourds causant le ruissellement et
l'érosion (Figure)
Dégradation des terres
Elevée
Modérée
Faible
Insignifiant
Erosion hydrique
|
Erosion éolienne
|
Détérioration chimique du sol
|
Détérioration physique du sol
|
Détérioration biologique
|
Dégradation hydrique
|
Figure 17: Dégradation des terres - Utilisation
des terres
L'agroforesterie est adaptée à tous les
systèmes d'exploitation agricoles quand les espèces ligneuses et
non ligneuses peuvent être mélangées. Celle-ci est
adaptée aux zones arides souffrant de vents violents et d'érosion
éolienne et aux sols peu fertiles (systèmes de parcs,
brise-vent...). Les systèmes multi-étages sont adaptés aux
zones avec des pluies excessives induisant une érosion hydrique, un
compactage des sols, des intrants couteux (engrais), des ravageurs et des
maladies.
108
Terres cultivées
|
Pâturages
|
Forêts/bois
|
Terres mixtes
|
Autres
|
Figure 18: Utilisation des terres
- Conditions écologiques
*climat : les systèmes avec une faible
densité d'arbres sont des appropriés aux zones à faible
pluviométrie et les systèmes à haute densité dans
les zones à fortes pluviométries. L'agroforesterie dans toute sa
diversité est adaptée à un large éventail de
climats et de zones agro-écologiques (ZAE).
*terrains et paysages : convient à
toutes les formes de reliefs et de pentes : plaine/plateaux ainsi que les
pentes et les fonds de vallée. Ne convient pas à des altitudes
élevées (plus de 2000 à 2500 m d'altitudes) en raison dess
températures plus basses, des effets négatifs de l'ombre et d'une
courte saison de croissance. L'agroforesterie est viable sur des terres en
pente qui sont par ailleurs trop raides pour les cultures.
*sols : pas de limitations importantes,
l'agroforesterie est conçue pour une large gamme de sols. Le
système agroforestier peut restaurer la fertilité du sol,
là où d'autres systèmes d'utilisation des terres ont
miné (épuisé) les éléments nutritifs du
sol.
Humide
Subhumide
Semi-aride
Autre
109
> 3000
|
2000-3000
|
1500-2000
|
1000-1500
|
750-1000
|
500-750
|
250-500
|
< 250
|
Figure 19 : Climat et précipitation
IV.4 Les implications (écologiques,
socio-culturels et économiques) de l'agroforesterie
IV.4.1 Les implications écologiques de
L'agroforesterie au niveau de l'exploitation, au niveau du paysage et au niveau
national
* Les implications écologiques de
l'agroforesterie au niveau de l'exploitation : Ces implications
écologiques de l'agroforesterie permettent une meilleur
amélioration de la couverture du sol, une bonne réduction de
l'érosion des sols (éolienne et hydrique) ; Les modifications
favorables des conditions microclimatiques (par exemple : les arbres d'ombres
qui peuvent réduire les températures extrêmes d'environ
5°C, les brise-vent) , une amélioration de la fertilité des
sols et de l'activité biologique , une bonne utilisation plus efficace
de l'eau disponible, une amélioration de la biodiversité et de la
vie du sol , une augmentation de la structure du sol, une lutte biologique
contre les ravageurs et les maladie et une augmentation de la teneur en carbone
organique (au-dessus et en sous-sol).
*Les implications écologiques de
l'agroforesterie au niveau du paysage : La réduction de la
dégradation et de la sédimentation, une augmentation de la
disponibilité de l'eau, une amélioration de la quantité de
l'eau et de plus l'écosystème reste intact.
110
Source : (WOCAT, 2009)
Figure 20: Paysage agroforestier avec ombrage et sans
ombrage
Cette figure nous permet de conclure que la parcelle ou le
champ peut être monoculture ou polyculture. La parcelle monoculture ici
est non ombragée (E), la taille des plants grandissent
normalement. Celle ombragée (D) est aussi monoculture,
pousse également normalement 10 m de hauteurs. (A), (B), (C)
sont des polycultures et ombragées. Elles accroissent
rapidement voir 15-40 cm de hauteurs. La conclusion que nous en
déduisons ici est
111
que l'ombrage d'un milieu a un impact sur les arbres qui s'y
trouvent. Plus une plante se trouve dans dans l'ombre, plus son croissance est
ralentit.
* Les implications écologiques de
l'agroforesterie au national/mondial : L'augmentation de la
résilience aux changements climatiques, l'amélioration de la
biodiversité et l'arrêt et l'inversion de la dégradation
des terres.
IV.4.2 Les implications socio-culturels de
l'agroforesterie au niveau de l'exploitation, au niveau du paysage et au niveau
national voir mondial
*Les implications socio-culturels de l'agroforesterie
au niveau de l'exploitation : L'amélioration de connaissances
sur la conservation/ l'érosion, les arbres à usage multiple,
couvrant des besoins divers, la réduction de la pression sur les
forêts, le renforcement des institutions communautaires, la valeur
esthétique et les services sociaux (comme les marqueurs de
frontières) sont des implications socio-culturels de l'agroforesterie au
niveau de l'exploitation.
* Les implications socio-culturelles de
l'agroforesterie au niveau du paysage : L'augmentation de la
sensibilisation à la santé environnementale, la réduction
des conflits due à la baisse des impacts négatifs hors-site, le
paysage attrayant et la réduction de la déforestation. *
Les implications socio-culturelles de l'agroforesterie au niveau national :
La protection des ressources naturelles et nationales pour les
générations futures (patrimoine) est la seule implication au
niveau national.
IV.4.3 Les implications économiques de
l'agroforesterie au niveau de l'exploitation, au niveau du paysage et au niveau
national voir mondial
112
* Les implications économiques de
l'agroforesterie au niveau de l'exploitation : La création de
revenus en espèces additionnels est également la seule
implication économique au niveau de l'exploitation.
* Les implications économiques de
l'agroforesterie au niveau du paysage : La réduction des
dégâts sur l'infrastructure hors-site, la création
d'emplois et la stimulation de la croissance économique.
*Les implications économiques de
l'agroforesterie au niveau national : L'amélioration des moyens
d'existence et du bien-être constitue la seule implication
économique au niveau national.
IV.5 L'implications de l'agroforesterie sur
l'augmentation du taux de boisement
Le bois est la source énergétique majeure au
niveau domestique, 90% des ménages n'utilisent que le bois et le charbon
de bois pour la cuisine. Il est aussi utilisé pour la construction des
maisons et des ponts.
En matière de lutte contre l'érosion de
ruissellement, le boisement est le mode d'occupation du sol qui a la
capacité d'infiltration la plus forte en comparaison d'un sol
cultivé. Un boisement constitue une zone favorable au gibier et dans ce
sens est aussi un atout pour la biodiversité. Le fait d'associer les
arbres dans les cultures, permettent d'augmenter le taux de ces bois de
manière exponentielle. Le taux de boisement dans les champs offre aux
populations des besoins alimentaires, pharmaceutiques, alimentaires,
cosmétiques, d'ombrage, de fertilité, de bois de chauffage. Il
existe les boisements domaniaux et les boisements communaux, tous font partir
des boisements artificiels c'est-à-dire plantés par l'homme.
Selon l'ICRAF (International Centre for Research in
Agroforestry), Plus les arbres augmentent, plus ces arbres augmentent le
taux de stockage du CO2. Un arbre planté consomme
113
Source : (WOCAT, 2009)
Figure 21: Un échantillon agroforestier de deux
essences (avocatier et safoutier) dans une parcelle
Cette figure nous permet de conclure que l'introduction des
arbres ou des arbustes dans les champs ou les parcelles permet d'augmenter le
taux de boisement et par conséquent donne un meilleur recouvrement du
sol qui la protège contre l'érosion et les intempéries.
Ces arbres sont espacés d'une certaine distance pour ne pas
empêcher les autres espèces de croitre (7m) de distance. Les
arbres qui ont poussés en parcelle agroforestière dans une
plantation à larges espacements (14 m en lignes dont 12 m
cultivés tous les ans, 7 m sur la ligne). Les résultats montrent
que les safoutiers poussent au même moment que les avocatiers.
IV.6 L'implication de l'agroforesterie sur
l'accroissement de la capacité de stockage du CO2
S'il est démontré que les
écosystèmes forestiers stockent plus de carbone que ceux des
zones de savanes, il n'en demeure pas moins que ces derniers, de par leur
importante couverture, constituent des puits de carbone pouvant contribuer
à l'atténuation des changements
climatiques. On a encore très peu d'informations sur la
capacité de stockage de ces milieux ouverts. Toutefois on estime
à 2,80 milliards de tonnes de stock de carbone dans les miombos
(Forêts sèches à julbernardia), 4,15 milliards de
tonnes dans les savanes boisées et arbustives décidues, et 1,77
milliards de tonnes dans les savanes herbeuses, broussailles et arbres
épars (Nasi et al, 2009). Le stock de carbone des steppes d'Afrique
centrale est peu ou pas connu.
114
une quantité de CO2 importante. La capacité de
stockage de carbone n'est pas la même pour toutes les essences d'arbres,
dont la masse varie entre d'environ 400 kg/m3 pour un peuplier ou
1400 kg/m 3 pour les bois d'ébène. La composition
chimique du bois varie peu selon les essences, et se répartit ainsi :
- 50% de carbone
- 42% d'oxygène
- 6% d'hydrogène
- 1% d'azote
- 1% des matières minérales.
Tableau 17: Composition chimique du bois en fonction des
essences et de leur pourcentage
Composition chimique
|
Pourcentage
|
Carbone
|
50%
|
Oxygène
|
42%
|
Hydrogène
|
6%
|
Azote
|
1%
|
Matières minérales
|
1%
|
Source : Enquête de terrain, Décembre 2020
Toutes les essences d'arbres n'absorbent pas une même
quantité de CO2, certains résineux poussent beaucoup plus vite
que certains feuillus et absorbent beaucoup plus de CO2. Tous les arbres sont
efficaces pour absorber le CO2. Toutes les essences d'arbres croissent en
absorbant une part non négligeable de CO2, et leur différence
fait leur force, sachant que certains en absorbent davantage au cours de leur
jeune âge mais le stockent à moins long terme. La croissance des
arbres par le stockage de CO2 réduit nos émissions de gaz
à effet de serre, et nous devons agir à la fois sur le court et
sur le long terme. Pour permettre à ces arbres de continuer à
stocker le carbone, nous devons les plantés sur leur milieu dans
lesquels ils s'adaptent le mieux.
Les pratiques culturales sans labour maintiennent le stockage
du CO2 et empêche l'exposition du sol à l'oxygène.
Même quand l'arbre vieillit, il ne cesse de produire le CO2, il ne le
lâche pas avant qu'il ne tombe. Si par contre il est coupé, il
emprisonne son CO2 plus longtemps que ces homologues (Tableau
18).
115
Tableau 18: Taux de stockage de carbone en fonction des
milieux
Capacité de stockage de carbone
|
Les milieux de stockages
|
2,80 milliards de tonnes de stock de carbone
|
Les miombos (foret sèches à
julbernardia
|
4,15 milliards de tonnes de stock de carbone
|
Les savanes boisées et arbustives décidues
|
1,77 milliards de tonnes de stock de carbone
|
Les savanes herbeuses, broussailles et arbres épars
|
Source : Enquête de terrain, Décembre
2020
IV.7 Comparaison entre une parcelle avec
agroforesterie et une parcelle sans agroforesterie ou naturelle
Une parcelle agroforesterie a une diversité plus
importante qu'une parcelle sans agroforesterie, car nous sommes allés
sur le terrain et nous avons faire une collecte dans quinze (15) de 15
agriculteurs, c'est en fonction de ses quinze champs que nous allons
présenter les résultats de nos inventaires dans le tableau
ci-dessous :
Tableau 19: Comparaison entre une parcelle avec
agroforesterie et une parcelle sans agroforesterie
Parcelles
|
Types d'espèces
|
Nombres d'espèces
|
Noms scientifiq ues
|
Densité
|
Superficies en m2
|
Origine
|
Famille
|
Parcelles
|
Manguier
|
Dans les
|
-
|
Selon les
|
La
|
Exotique
|
Anacardiceae
|
avec
|
Tek
|
quinze
|
Mangifera
|
quinze
|
superficie
|
indigène
|
Burseraceae
|
agroforest
|
Avocatier
|
(15)
|
indica
|
champs, la
|
des quinze
|
|
Lauraceae
|
erie
|
Palmier Cacaoyer
|
champs, nous avons
|
-Tectona grandis
|
densité est de : 0,161
|
champs est
de : 21 946
|
|
Rutaceae palmaceae
|
|
Citronnier Rônier Safoutier
|
compté 182
espèces
|
-Perséa americana Elaeis guineensis
|
soit 16,1%
|
km2
convertit en
2,2 ha (hectare)
|
|
|
|
|
|
-Citrus limon
|
|
|
|
|
116
|
|
|
-Borassus aethiopiu m
|
|
|
|
|
Parcelle sans agroforest erie
|
Rônier Tek
|
Dans deux (02) parcelles bien délimitées, nous
avons 20 espèces
soit 15 pour parcelle et 5 dans une autre parcelle
|
-Borassus aethiopiu m -Tectona grandis
|
Ces deux
parcelles
ont une densité de
0,014 soit
1,49%
|
La
superficie de ses deux parcelles est
de 2076 Km2
|
|
|
Source : Enquête de terrain, Décembre
2020
Ce tableau nous a permis de comparer le niveau de
diversité de deux parcelle une avec agroforesterie et l'autre sans
agroforesterie, et nous avons fait une collecte de relèves. Pour
une parcelle avec agroforesterie, nous avons collectés
dans quinze (15) champs avec dans chaque champ une le nombre d'espèce,
la superficie, la densité, et le type d'espèce et pour
une parcelle sans agroforesterie nous avons collectés
dans deux (02) parcelles différentes avec chacune une superficie, le
types d'espèces, la densité et le nombre d'espèces.
NB : Une parcelle agroforesterie est plus
rentable qu'une parcelle sans agroforesterie car une parcelle agroforesterie
fertilise le sol, la protège contre l'érosion, permet une
meilleure infiltration de l'eau et de l'air et une alimentation des
microorganismes. 50 arbres par hectare permettent le stockage de 1 à 2
tonnes de carbone par hectare par an. C'est le cas dans notre thème ou
nous avons 182 individus (arbres) convertit en 2,2 ha pour une superficie de 21
946 km2 qui permettra aussi de stocker 1 à 2 tonnes de Carbone par
hectare par an à Bafia, soit 7,28 tonnes de de carbone pour 3,64
hectares pour trois ans et demies. Par conséquent, pour une
Parcelle avec agroforesterie la valeur du taux de carbone est
de 7,28 tonnes de carbone 3,64
117
hectares pour 3 ans et demies alors que pour une
parcelle sans agroforesterie la valeur du taux de carbone est
de 0,8 tonnes de carbone pour 0,8 hectare pour 08 mois.
Démonstration :
Sachant que 50 arbres = 1-2 tonnes de carbone pour 1 hectare pour
1 an
182 arbres = 7,28 tonnes de carbone pour 3,64 hectares pour 3 ans
et demies
20 arbres = 0,8 tonnes de carbone pour demie hectare pour 08
mois
A
B
C
B
D
Cliché, Ntsama christine Septembre 2020
Photo 17 : Une parcelle avec agroforesterie
Cette photo nous montre la présence des arbres dans le
milieu. Ces arbres ont été conservés pour des raisons
différentes : (A) est un manguier, ici il a un
rôle alimentaire, d'ombrage et pharmaceutique. (B) a un
rônier, c'est une espèce typique des savanes, il rôle de
bois de chauffage. (C) un avocatier, ici il a un rôle
alimentaire et (D) est un tek, il a un rôle pour la
fabrication des planches pour la construction des maisons, il a aussi un
rôle de bois de
118
chauffage. La distance entre ces espèces diffère
d'un espace à un autre. Entre A et B
nous avons une distance de 1m, entre B
et C C'est 3 m et entre C
et D C'est 5 m.
Une parcelle sans agroforesterie est une
parcelle exposée à l'érosion, aux mauvaises conditions
climatiques, c'est une parcelle intacte. C'est une parcelle naturelle qui n'a
pas subi de modification. Tous ces éléments nutritifs sont encore
importants (photo 18) mais, ne possède pas une grande quantité
d'éléments nutritifs pour rendre le sol fertile. Certes cette
parcelle n'a pas encore subit l'utilisation des engrais mais le rendement des
productions est peu rentable et moins important.
Une parcelle sans agroforesterie est celle
-là qui contribue à un faible taux de rendement, l'espace
exploité est de la majorité monoculture, celle-là qui n'
pas été utilisé par les engrais, celle-là qui
possède encore ses éléments nutritifs de base.
A
B
C
Cliché, Ntsama christine Septembre 2020 Photo 18:
Une parcelle sans agroforesterie.
Cette photo nous montre une parcelle qui se trouve dans une
zone de contact entre foret-savane (C). Ici la
végétation est herbeuse (A) Il y'a même
pas la présence d'un arbre, le sol est recouvert juste d'herbe et
exposé à l'érosion et aux intempéries et un espace
foret (B).
|