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Mises en valeur agricole et dynamique des agroforêts dans les savanes autour de Bafia, centre-Cameroun


par Christine Vanessa Ntsama
Université de Yaoundé 1 - Master 2021
  

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IX.2.3 La théorie de l'avancée du désert de Lamprey

Selon Lamprey en 1975, sa théorie lie à l'observation de variations de couvert végétal dues à la variabilité climatique, a depuis évolué vers une approche d'un phénomène peu diffus. Ce phénomène a lieu dans des zones arides, semi-arides et subhumides sèches, à l'exclusion des déserts (zone hyper arides). La désertification constitue une catastrophe naturelle à long terme. La désertification est amplifiée par le réchauffement de la planète et par l'extension des activités humaines telles que l'agriculture intensive. Ses effets, qui résultent d'une dégradation lente des terres, sont souvent confondus avec ceux des sécheresses, avec lesquelles elle interagit.

La sécheresse, la déforestation, les changements climatiques et l'utilisation des techniques agricoles sont généralement en cause de la désertification. Nous dénotons aussi l'appauvrissement de la population, l'agriculture de survivance et la pression économique. Ce phénomène n'a rien d'irréversible. La sécheresse est due à des pratiques agricoles inadaptées, à la déforestation et au surpâturage. Il existe de nombreuses solutions simples et peu couteuses. Planter des arbres par exemple, permet de fixer les sols, de fournir de l'ombrage aux cultures et de retenir l'humidité.

Ramenons cette théorie à notre thème, nous pouvons dire qu'à Bafia, l'implantation ou l'extension des arbres dans les champs, augmente le taux de boisement, empêche la dégradation des sols, empêche la désertification, empêche-le sèchement des terres, permet de fixer les sols, permet de fournir de l'ombre aux cultures et enfin permet de retenir l'humidité.

X- CADRE METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE

La démarche à suivre pour la réalisation de ce mémoire est une démarche hypothético-déductive car nous avons formulé des hypothèses, des théories ou des modèles, qu'il nous

a) La démarche hypothético-déductive

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restera de démontrer et de vérifier sur le terrain pour voir si elles sont fondées ou pas. Selon Gumuchian H (2000), cette méthode passe par la démonstration et l'explication qui est le point de départ d'une hypothèse. Il s'agit de faire une argumentation de formulation d'une hypothèse. De ce fait, Notre recherche s'est appuyée sur une étude comparative des images de deux périodes différentes sur une échelle de 30 ans (1988-2018) et après traitement des cartes, en localisant les cultures vivrières et du couvert végétal des savanes pour observer, analyser et interpréter l'évolution du couvert végétal de savanes. Nous avons à faire à plusieurs démarches ou analyses : diachronique, synchronique et taxonomique. L'analyse diachronique qui est la comparaison d'images satellitales prises à deux dates différentes de 1984-2019, l'analyse synchronique qui s'appuie sur les relevés ethnobotaniques des individus en langues locales par un agriculteur maitrisant ces espèces végétales et la traduction scientifique. De plus notre méthodologie est basée sur les enquêtes humaines, les relevés de terrain sur les transects et les placettes et les traitements des données. Egalement sur les recherches documentaires, les enquêtes de terrain sur la base d'une fiche d'enquête, les documents écrits, les documents statistiques et les documents cartographiques.

EXPERIMENTATION1-

24

Cette démarche peut être résumée par un modèle schématique ci-dessous :

Formuler un PROBLEME

Emettre une ou plusieurs HYPOTHESES

Prévoir (pour chacune) les CONSEQUENCES OBSERVABLES

TESTER chacune des hypothèses

Conception du protocole expérimental Réalisation pratique

Recueil des résultat-Mesures

Analyse et interprétation

CONFRONTATION

?

Résultats

CONFORMES aux prévues

Résultats NON

CONFORMES aux prévues

Cette démarche s'articule autour de deux axes principaux de collecte de données à savoir :

Hypothèse rejetée

(Validée et confortée), certitude

Hypothèse conservée Certitude 100%

Source : Annie Bessot, équipe MeTAH, Laboratoire LIG, Université Joseph Fourier, 2012 Figure 2: Schéma de la démarche hypothético-déductive

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b) LA COLLECTE DES DONNEES DE SOURCES SECONDAIRES

Ce sont des données recueillies lors de la documentation, les archives, les revues et autres.

- La recherche documentaire

Avant notre descente sur le terrain, des données secondaires ont été collectées à Yaoundé. Après définition du sujet de recherche et la méthodologie à employer sur le terrain, une recherche documentaire a été réalisée dans le but d'avoir une idée précise sur les travaux antérieurs déjà effectués ayant un lien avec notre étude. A cet effet, pour bien appréhender notre sujet afin de mieux cerner les différentes interrogations qui se soulèvent, nous avons parcouru plusieurs bibliothèques. Nous avons consulté dans nos multiples investigations les centres de documentations du Cameroun à savoir :

A l'Université de Yaoundé I, nous avons consulté la bibliothèque centrale de l'Université, la bibliothèque des mémoires et thèses du décanat de l'Université, la bibliothèque du Département de Géographie, la bibliothèque du MINRESI et la bibliothèque du centre-ville de Bafia dans le but de recenser les différents auteurs qui ont déjà travaillé sur le sujet et voir ensuite comment ils ont abordé la question des cultures extensives. Nous avons consulté plusieurs articles, ouvrages, rapports et publications en rapport avec notre sujet.

En ce qui concerne les données statistiques et cartographiques il en ressort que :

- Les données cartographiques ou les outils

Nous sommes allé à l'INC pour voir certaines personnes qui ont mis sur pieds le fonds des cartes de plusieurs aspects de notre thème d'étude on peut avoir les cartes topographiques de Bafia au 1/200 000 et le plan de guide de Bafia au 1/150 000, ça nous a permis de délimiter la zone d'étude de la commune de Bafia.

- Les données statistiques

Elles concernent la population de la ville de Bafia, ces données ont été recueillies auprès du BUCREP pour les dénombrements statistiques des populations et à la délégation Département des forêts du Mbam et Inoubou et du centre pour les statistiques concernant une parcelle d'agroforesterie.

c) 26

LA COLLECTE DES DONNEES DE SOURCES PRIMAIRES

Après les données secondaires, il a été question pour nous de procéder à la collecte des données primaires qui sont issues des investigations sur le terrain. Cela s'est fait à travers : - La pré-enquête

Nous avons pris contact avec le personnel et tous les services intervenants dans notre thème d'étude.

- L'observation et l'exploration

Etant rendu sur le terrain, nous avons utilisé le premier outil du Géographe qui est `' l'observation» qui participante et de plus nous avons utilisé d'autres outils tels qu'un bloc note pour relever les données du terrain, un stylo, un appareil photo.

- Les concertations directes ou entretiens

Un entretien avec le délégué départemental des forets du Mbam et Inoubou, Nous avons aussi fait des entretiens avec des responsables de services administratifs tels que sous-préfet, maire, chef de village, chefferie traditionnelle, les ONG, les associations locales (GIC, coopératives...). Entretien avec les chefs des villages pour avoir une idée sur l'histoire de la destruction des savanes, de même avec certains habitants du village pour leur grande connaissance des savanes de leur localité. Avec ces entretiens ont a fait le choix de sites devant servir de cadre aux relevés botaniques. Nous avons également utilisé des questionnaires lors de nos enquêtes, et nous avons fait des entretiens avec des personnes sources.

d) Les outils de recherche

Sur le terrain nous avons besoin d'un matériel essentiel tel que :

· Une machette : pour se créer un chemin en savane, délimiter les placettes et écorchés les arbres ou herbes identifiés.

· Un mètre ruban : pour mesurer la circonférence des arbres (herbes)

· Un décamètre : pour mesurer les distances entre les pieds d'arbres et d'arbustes

· Une ficelle étalonnée à 10 m

· Une boussole : pour donner une orientation précise et absolument droite ou rectiligne aux tracés des placettes et des transects.

· Un appareil photo : pour filmer

· Un lexique utilisé par le botaniste pour déterminer le nom scientifique de chaque individu

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? Une grille millimétrique : pour indiquer et préciser la position de chaque individu relevé sur le terrain

? Un GPS : pour indiquer les coordonnées des parcelles et des individus relevés (si nécessaire pour les individus échantillonnés)

? Autres matériels (couteau, herbier, piquets en bois, ficelle, sac plastique) nécessaire pour
prendre des notes et pour dessiner...

? Adobe Illustrator, pour la réalisation de nos cartes

? Excel, pour le traitement de nos données primaires récoltées sur le terrain. Il faut noter ici que seules les questions à réponse fermée ont été traitées par ledit logiciel de traitement statistique des données d'enquête.

Tableau 1 : Les outils utilisés, leurs fonctions et résultats obtenus dans le cadre de notre recherche

Outils

Fonctions

Résultats obtenus

Livres, mémoires, thèses, rapports, articles scientifiques, internet...

Littérature

Données secondaires

Questionnaires, fiches d'enquêtes, guides d'entretiens

Enquêtes de terrains

Données primaires

Arc Gis

Géo référencement et spatialisation

Cartes

Excel

Traitement statistiques

Tableaux et graphiques

Logiciel SPSS

Dépouillement et analyse de données collectées

Diagrammes, tableaux

Appareil photo

Prise de vue sur le terrain

Images/photos

Dictaphone /magnétophone

Enregistrement et

reproduction des données (sons)

Archivage des entretiens / interviews

Blocs notes et stylos

Note de certaines informations

Archivage des informations utiles

Adobe Photoshop, Adobe flash

Player, et Picasa.

Traitements photographiques

Planches photographiques

Source : Ntsama Christine, 2019

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TECHNIQUE D'ECHANTILLONNAGE DE LA POPULATION

Avant la réalisation des inventaires de notre travail, il était nécessaire d'établir un plan d'échantillonnage. Il s'agit de l'échantillonnage aléatoire simple, où les populations sont interrogées de manière aléatoire sur l'ensemble des cinq villages, c'est à, dire que nous n'avons pas eu besoins de catégoriser une certaine cible, tout le monde était susceptible de répondre aux questionnaires en absence un chef de ménage. Cette technique d'échantillonnage choisie pour la sélection des répondants permet de limiter les différentes erreurs. Nous avons ensuite choisi un nombre d'unités statistiques pour constituer la taille de l'échantillon. Et de même un échantillon des ménages sera aussi tiré de la même manière. Quand nous parlons de taille de l'échantillon, il y'a plusieurs méthodes pour la calculer. Mais dans le cadre de cette étude nous utiliserons la méthode la plus simple celle de NWAMA (1982), qui consiste à prélever 10% de la population lorsque nous travaillons en milieu urbain et 20% lorsque nous travaillons en zone rurale. Par conséquent nous avons pris le cas de notre zone d'étude qui est la commune de Bafia et calculer la taille de l'échantillon dans le tableau 2 ci-après.

Tableau 2: Tableau de ménages susceptibles de faire l'Objet d'enquête.

VILLAGES

NOMBRE DE
MENAGE (N)

NOMBRE DE
MENAGE A
ENQUETE (n)

PAS DE

L'ENQUETE : N/n

1 Biabegoura

200

40

5

2 Doguem

173

35

5

3 Gah-Dang

296

60

5

4 Nyouka I

147

30

5

5 Nyouka II

342

68

5

TOTAL

1158

233 fiches

5

SOURCE : Enquête sur le terrain (BUCREP), recensement 2005

Le tableau ci-dessus nous montre le nombre de ménages enquêté dans chaque village et le nombre de ménage à sauter après le premier ménage pour enquêter le second ainsi de suite. Cependant pour y arriver nous avons procédé comme suite.

- Nombre total de ménage par village (N)

- Nombre de ménage à enquêter (n) est égale au : n=Nx20%/100% - Le pas (p) est égale au : p=N/n

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*Les choix des villages

La présente étude a été réalisée à une distance de 120 km de la capitale du Cameroun (Yaoundé), dans les communes des savanes et de contact foret-savane. Au Nord de Bafia, nous avons les savanes boisées, arborées, arbustives et herbeuses. Ce domaine a pour limite méridionale les savanes guinéennes et les forêts denses semi-décidues. Au nord de cette limite, toute savane intégralement protégée devient une forêt galerie et un agro forêt. Au Sud de cette limite, toute savane protégée de la même façon devient une forêt galerie.

La disponibilité des outils cartographiques et des données de télédétection : cartes topographiques IGN à moyenne échelle (1/50 000 et 1/200 000), cartes géologiques de la Direction des mines au 1 /500 000, photographies aériennes sur émulsion panchromatique de 1950-1952 (AEF, M. 30, 32 et 33) et 1993 (Afrique Aérophoto/ORSTOM), images satellitales de 1984 (Landsat TM), de 1989 et 1991 (Spot XS). Il s'agit respectivement des sites suivants

:

- Biabegoura au sein de la savane incluse située entre Gah-Dang et Doguem au sud de la zone de mosaïque forêt-savane (4°42'30»N et 11°12'30» E),

- Doguem au coeur des forets galeries située entre Biabetom et Nyouka I (5°10' et 5 °30' N et 11°10e t 11°30' E),

- Gah-Dah situé dans le rentrant des savanes entre Nyouka I et Rionong au sud-ouest (4°15' et 4°30' N et 13°30' et 14° 54' E).

- Nyouka I et Nyouka II situées entre Doguem et Biabegoura, ont les mêmes coordonnées que Gah-Dah.

Ces cinq sites couvrent une superficie de 109 123 hectares, soit 109 km2 (Tableau 3). Par rapport à la superficie de Bafia qui est de 370 km2, cela donne un rapport d'environ 1 /300 et, par rapport à l'ensemble de la zone de mosaïque forêt-savane qui occupe une surface de (3274 km2) soit 3274, 616 ha, un rapport de 1/100 environ (Tableau 3).

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Tableau 3: Superficie des sites étudiés.

Sites

 

Superficie (en ha)

Biabegoura

21

090

Doguem

30

567

Gag-Dah

16

980

Nyouka I

20

456

Nyouka II

20

030

Superficie totale étudiée

109 123 ha (109 km2)

Source : Enquête de terrain, Octobre 2020

*Collecte des données Inventaire floristique et dendrométrique

Dans la présente étude, deux techniques de relevés de terrain complémentaires ont été utilisée pour la collecte des données. Il s'agit du relevé de surface. Le relevé de surface a consisté à délimiter deux parcelles, une parcelle avec agroforesterie et une parcelle sans agroforesterie. Dans la parcelle avec agroforesterie, nous avons collecté dans quinze (15) champs de 15 agriculteurs et dans la parcelle sans agroforesterie, nous avons collecté sur deux (02) parcelles naturelles bien délimitées. Une fois les placettes délimitées, leurs coordonnées géographiques sont enregistrées à l'aide du récepteur GPS. A l'intérieur de ces placettes, la présence de toutes les espèces rencontrées a été notée. En ce qui concerne les espèces arborescentes dont le Diamètre à Hauteur de Poitrine est supérieur à 2,5 cm, le nombre d'individus a été compté et les circonférences ont été également mesurées. Le choix d'un DBH minimum de 2,5 cm permet de maximiser la diversité des espèces végétales. Des relevés itinérants ont été réalisés dans tous les espaces inventoriés. Ce relevé a permis de recenser les espèces non rencontrées dans les relevés de surface afin de compléter la liste floristique générale (Voir l'annexe).

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*Enquête ethnobotanique

Dans les villages les plus proches des sites d'inventaire, des interviews auprès de personnes-ressources ont été réalisées pour appréhender l'importance culturelle des espèces végétales. Ces personnes ressources étaient principalement composées de tradithérapeutes, de paysans et de féticheurs. Des questionnaires ont été soumis aux communautés locales afin de collecter des données sur l'utilisation des espèces dans divers domaines traditionnels. Cet aspect du travail est important d'autant plus que le mode d'utilisation des espèces par les populations locales est un facteur de destruction des peuplements sauvages mais aussi un moyen de conservation de certaines espèces (Ouattara et al. 2016). En effet, les différents domaines d'utilisation, les types d'usages et le type d'organe utilisé des espèces ont été renseignés. Au total 233 personnes ont été interviewées dans les villages visités que sont Biabegoura, Doguem, Gah-Dah, Nyouka I et Nyouka II.

RESULTATS

*Types de végétation du site d'étude

Les observations faites sur le terrain ont permis de déterminer les principaux types de formations végétales présents sur le périmètre sujet à l'étude. Il s'agit des formations typiques du domaine guinéen : des savanes arborées, des savanes arbustives, des savanes herbeuses, des galeries forestières ainsi que des formations végétales anthropisées à savoir des jachères de différents âges et des sites de cultures annuelles et/ou pérennes.

*Richesse et composition floristiques

L'étude de la flore a permis de recenser pour une parcelle avec agroforesterie cent quatre-vingt-deux (182) espèces de plantes et pour une parcelle sans agroforesterie vingt (20) espèces.

La parcelle avec agroforesterie compte 182 individus pour huit (08) espèces appartenant à 08 familles par contre pour une parcelle sans agroforesterie nous avons 20 individus pour deux (02) espèces appartenant à 02 familles. Pour une parcelle avec agroforesterie, les individus les plus représentées sont : Le palmier à huile (67 individus), le cacaoyer (44 individus), le manguier (26 individus), le tek (18 individus) et l'avocatier (18 individus), équivaut à cinq (05) espèces les plus représentées. Chaque espèce correspond à une famille, et les espèces les moins représentées sont le citronnier (Citrus limon), le rônier (Borassus aethiopium) et le safoutier (Dacryodesedulis). Il existe également les familles comme Anacardiaceae, Burseraceae, Lauraceae, Rutaceae, et

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Palmaceae. Pour une parcelle sans agroforesterie, les individus présentent sont le rônier (Borassus aethiopium) (15 individus) et le tek (Tectona grandis) (5 individus).

*Domaines d'utilisation : usages locaux et types d'organes utilisés des espèces végétales

Ce sont au total 233 personnes qui ont été interrogées lors des enquêtes. Le nombre de ménage à enquêter varie d'un village à un autre. La plupart des personnes interviewées sont des autochtones senoufos. Sur l'ensemble des personnes enquêtées, on a enregistré 48% de femmes et 52% d'hommes. La moyenne d'âge des personnes enquêtées est de 38,9 #177; 10,4 ans. Le niveau d'instruction des personnes enquêtées varie d'une localité à une autre. Ainsi la proportion des enquêtés non scolarisés est de 54% ; ce qui revient à seulement 46% de personnes lettrées. Dans les localités visitées, les personnes mariées sont été les plus abondantes. Sur l'ensemble des 182 espèces inventoriées, plusieurs sont prélevées par les populations pour divers usages. Les principaux domaines d'utilisation sont l'alimentation, la médecine traditionnelle, l'artisanat, le bois de chauffage, pour des raisons d'ombrages, pour des raisons d'appropriation, pour des raisons culturelles et la construction. Ainsi, 06 espèces sont comestibles (manguier, tek, avocatier, citronnier, rônier, safoutier) et les organes les plus consommés sont les fruits, les rhizomes, la tige. On n'enregistre que 03 espèces qui sont utilisées dans le traitement de diverses pathologies (manguier, citronnier, cacaoyer), le palmier à huile sert à la consommation de son huile, de son vin blanc et de ses termites. (02) espèces (rônier, tek) servent à la construction, l'artisanat et l'ornementation.

LES DIFFICULTES RENCONTREES

Les obstacles rencontrés dans la réalisation de ce travail sont multiples. Ils reposent en premier sur les comportements répulsifs de certains chefs de ménages et personnes ressources au cours des enquêtes de terrain. A titre illustratif, après avoir soumis la demande d'entretien avec un responsable, il nous a servi une fin de non-recevoir. Il a fallu user de stratagèmes et jouer sur le relationnel.

Il y'a en second les attitudes suspicieuses de certains résidents craignant les représailles de la commune de Bafia et les autorités administratives. Ces personnes par leurs agissements exprimaient implicitement le caractère illégal de leur implantation. Un accès très limité nous a été accordé aux archives de la mairie de Bafia. Aussi, pendant les enquêtes de terrain, certaines informations nous étaient volontairement données faussement par certains résidents.

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Il faut également relever les difficultés de se faire comprendre par certains interlocuteurs (barrière linguistique et niveau d'instruction). Parfois, il était difficile d'attester de la compréhension des questions par certains enquêtés de faible niveau scolaire ou d'expression d'une autre ethnie. Enfin, des insuffisances financières pour acquérir certaines données importantes qui auraient pu renforcer la pertinence des résultats de cette étude.

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Tableau 4: TABLEAU SYNOPTIQUE DE LA RECHERCHE

I ERE PARTIE :

ETATS DE LIEUX DE L'IMPLANTATION DES AGRO FORETS A

BAFIA

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery