WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Mises en valeur agricole et dynamique des agroforêts dans les savanes autour de Bafia, centre-Cameroun


par Christine Vanessa Ntsama
Université de Yaoundé 1 - Master 2021
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

ABSTRACT

The establishment of trees in savannah fields around the town of Bafia remains an alternative both for the populations, and for the natural environment. This study was carried out with the aim of determining the contribution of extensive crops to the transformation of savannas. Most studies show that agricultural development leads to the exposure of soils or land. We started from the hypothesis according to which agricultural development leads to the retreat of savannas and the expansion of agroforests. The hypothetico-deductive approach was chosen as a methodological approach. We used the 1984 and 2019 satellite images to analyze the evolution of land use. The results show that the savannah shrank by -4166, 708 ha between 1984 and 2019 and agroforests increased by +3374, 179 ha.

In detail, the diachronic analyzes reveal that the decline of savannas and gallery forest has been donr to the benefit of crop area and agro forests.

Indeed, the establishment of trees in savannas is favored by a climate which is humid, a deep ferralitic soil and an active population.

Likewise, agriculture which in the past was intended for self-consumption, has become specultative, hence an increased conquest of land. The introduction or conservation of precious wood trees (fruit trees or species) creates conditions which favor the recruitment of forest trees into the fields.

Thus, the fallowing of plots containing the trees leads to an increase in the afforestation rate, the increase in the storage capacity of CO2, and the relative conservation of the biodiversity of trees and shubs.

Keywords: Extensive crops, Agroforest, Bush fires, Savannah, Bafia

SOMMAIRE

V

DEDICACE i

REMERCIEMMENT ii

RESUME iii

ABSTRAT iv

SOMMAIRE v

LISTE DES FIGURES vi

TABLEAUX vii

PHOTOS ET PLANCHES viii

ACRONYMES ix

INTRODUCTION GENERALE 1

I ERE PARTIE : 35

ETATS DE LIEUX DE L'IMPLANTATION DES AGRO FORETS A BAFIA 35

CHAPITRE 1 : 36

LES CONDITIONS ECOLOGIQUES ET HUMAINES FAVORABLES A LA MISE EN

PLACE DES AGRO FORETS. 36

CHAPITRE 2 : 57

LA RECONSTITUTION DES TECHNIQUES LOCALES DE LA MISE EN VALEUR

AGRICOLE DES SAVANES 57

IIème PARTIE : 95

LE BILAN D'EVOLUTION DES AGRO FORETS ET LES IMPACTS ECOLOGIQUES,

SOCIO-CULTURELS ET ECO NOMIQUES DE L'AGROFORESTERIE 95

CHAPITRE 3 : 96

LE BILAN CHIFFRE DE LA DYNAMIQUE DES SAVANES BASE SUR LES DONNEES

DE TELEDETECTION ET LES RELEVES 96

CHAPITRE 4 : 105

LES IMPLICATIONS ECOLOGIQUES, ECONOMIQUES ET SOCIO-CULTURELS DE

L'AGROFORESTERIE 105

CONCCLUSION GENERALE 120

BIBLIOGRAPHIE 119

ANNEXES 119

TABLE DES MATIERES 119

vi

LISTE DES FIGURES

Figure 1: carte de localisation de l'Arrondissement de Bafia 5

Figure 2: Schéma de la démarche hypothético-déductive 24

Figure 3 : Une saison sèche parfois étendue sur 4 mois, mais des précipitations qui restent

bien réparties dans l'année. 40

Figure 4 : Courbe ombrothermique de la région de Bafia 42

Figure 5: Diagrammes texturaux des sols de Biabegoura (BER) et de Doguem (MAN). 45

Figure 6: Les sols de la région autour de Bafia 49

Figure 7: Perception de présence de boisement par la population 50

Figure 8: Le pourcentage des populations en fonction d'utilisation des parcelles 71

Figure 9: Feu de brousse comme facteur premier de dégradation du milieu à Bafia 76

Figure 10 : Les revenus annuels moyens des chefs de ménage impliqués 90

Figure 11: revenus moyens tirés de la conservation du tek 91

Figure 12: Contribution du genre au développement local 92

Figure 13: Les usages du genre tek 92

Figure 14: Evolution spatiale de l'occupation des sols entre 1984 et 2019 97

Figure 15: Bilan chiffré de l'évolution de l'occupation du sol entre 1984 et 2019 98

Figure 16: Tendance de l'évolution entre 1984 et 2020 99

Figure 17: Dégradation des terres 107

Figure 18: Utilisation des terres 108

Figure 19 : Climat et précipitation 109

Figure 20: Paysage agroforestier avec ombrage et sans ombrage 110

Figure 21: Un échantillon agroforestier de deux essences (avocatier et safoutier) dans une

parcelle 113

vii

TABLEAUX

Tableau 1 : Les outils utilisés, leurs fonctions et résultats obtenus dans le cadre de notre

recherche 27

Tableau 2: Tableau de ménages susceptibles de faire l'Objet d'enquête. 28

Tableau 3: Superficie des sites étudiés. 30

Tableau 4: TABLEAU SYNOPTIQUE DE LA RECHERCHE 34

Tableau 5: précipitations de la station météorologie de la région de Bafia (moyenne sur 23 ans)

41

Tableau 6: La production vivrière de l'Arrondissement de Bafia 51

Tableau 7: récapitulatifs des 235 agriculteurs selon les villages 52

Tableau 8 : Marchés de Bafia 54

Tableau 9 : récapitulatif des plants de cacao amélioré 54

Tableau 10: Différents étapes des techniques locales et leurs fonctions 63

Tableau 11: le pourcentage des populations 71

Tableau 12: Principales essences épargnées ou plantées dans les champs 81

Tableau 13: Principales espèces fruitières exotiques ou indigènes à Bafia 82

Tableau 14 : La densité des arbres associés aux champs 87

Tableau 15 : Superficie de chaque classe d'occupation du sol en 1984 et 2019 au niveau de

l'ensemble de paysage de la commune de Bafia 98
Tableau 16: Evolution de l'occupation des sols en (ha) entre 1984 et 2019 dans

l'Arrondissement de Bafia 101
Tableau 17: Composition chimique du bois en fonction des essences et de leur pourcentage

114

Tableau 18: Taux de stockage de carbone en fonction des milieux 115

Tableau 19: Comparaison entre une parcelle avec agroforesterie et une parcelle sans

agroforesterie 115

VIII

PHOTOS ET PLANCHES

Photo 1: Les bayam selam au grand marché de Djoumba 53

Photo 2: Une parcelle défrichée en attendant d'être brulée 59

Photo 3: Un champ ayant subi un brûlis en attendant son nettoyage 60

Photo 4: Un champ en plein nettoyage 61

Photo 5: Etape du semis 63

Photo 6: un champ d'arachide 65

Photo 7: Un champ de haricot 66

Photo 8: Un champ de maïs 67

Photo 9: un champ de manioc 68

Photo 10: Mise en feu d'une parcelle de savane 70

Photo 11: une parcelle laissée au repos en jachère 78

Photo 12: un manguier (Mangifera indica) associé aux cultures dans un champ 80

Photo 13: Un avocatier au milieu d'un champ 83

Photo 14: Un champ de maïs avec un faible taux de recouvrement 86

Photo 15: Un tas de bois lors du nettoyage du champ 89

Photo 16: Arbre isolé et écorcé dans une jachère 103

Photo 17 : Une parcelle avec agroforesterie 117

Photo 18: Une parcelle sans agroforesterie. 118

Planche photographique 1 : Labour non précédé de feu : cultures de bas-fonds 62

Planche photographique 2: deux champs d'ananas 69

Planche photographique 3: feux de brousses observés dans les plantations privées à Bafia 76

ix

ACRONYMES

AIB : Agriculture sur brulis

BUCREP : Bureau Camerounaise de Recensement et d'Etude de la population

CIRAD : Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement

FAO : Food and Agriculture Organisation GIC : Groupes d'Initiative Commune

GRET : Groupe de Recherches et d'Echanges Technologiques

INS : Institut Nationale de la Statistique

IRAD : Institut de Recherche Agricole pour le Développement

MINFOF : Ministère des forets, et de la faune

MINADER : Ministère de l'Agriculture et du Développement Rural

MINEPAT : Ministère de l'Economie, de la Planification et de l'Aménagement du Territoire

MINRESI : Ministère de la Recherche Scientifique et de l'Innovation

OAL : Organisme d'Appui Local

ONG : Organisation non gouvernementale

PCD : Plan Communal de Développement

PNPD : Programme National de Développement Participatif

PUGT : Plan d'Utilisation et gestions des Terres

Redd+ : Réduction des émissions issues de la déforestation et la dégradation des forets, + gestion durable des forêts et conservation des forêts et augmentation des stocks de carbone

II

RGPH : Recensement Général de la Population et de l'Habitat.

INTRODUCTION GENERALE

I - CONTEXTE ET JUSTIFICATION DU SUJET

Dans le contexte de l'exploitation agricole des écosystèmes de forêts et de savanes tropicales, de très nombreuses études évoquent la mise à nu des sols ou de la désertification comme implications :

Selleron, (1993) ; Tonye et al. (1997) ; Zapfack et al. (1997) accordent une large place au système agraire, au déboisement et à l'agriculture intensive, principales causes de la déforestation. La forêt est détruite par les défrichements, l'abatage des arbres et les brûlis successifs de parcelles de terre pour l'établissement des champs vivriers et des plantations pérennes.

D'après Zapfack et al, (1997), l'agriculture sur brulis est la principale cause de déforestation au Cameroun. Cependant, c'est l'agriculture qui en est la cause la plus importante. En effet, la mise en culture récurrente des terres forestières, en plus de réduire l'extension spatiale de la forêt dense et des savanes, a un double effet sur le peuplement de la végétation. Elle provoque une diminution quantitative des essences forestières et leur remplacement par de nouvelles espèces et, fait inhérent à ce premier problème, elle cause une élimination qualitative de ces essences.

Pour Fometé et al. (1998), les grandes plantations industrielles et l'agriculture commerciale contribuent énormément à la destruction de la végétation. Les cultures itinérantes, les défrichements répétés et la rotation des courtes et longues jachères pratiquées favorisent la destruction des forêts sub-montagnardes en installant les formations secondaires.

D'après un rapport de la FAO datant de 1996, aux Etas unies, l'agriculture est dénoncée comme `'un facteur décisif de la destruction croissante des sols agricoles, de l'érosion, de la désertification et de l'appauvrissement généralisé des pays et des régions où elle se pratique c'est à dire l'une des plus grandes sources de déforestations». Ces chercheurs, à l'instar d'Aubréville (1949) invoquaient une origine anthropique de la savane dans ces régions. Les agriculteurs coupaient la forêt pour cultiver et se nourrir, et le retour fréquent des cultures sur les mêmes espaces à l'origine forestier, combiné à l'usage du feu, entrainait un processus de savanisation. Aujourd'hui les écologues expliquent la présence de ces îlots de savane ou de

2

mosaïques forêt-savane par les périodes sèches antérieures en particulier durant l'holocène (4000 et 2000 ans avant notre époque). Ces savanes se sont maintenues ensuite malgré une pluviométrie plus abondante dans les situations de sols pauvres, cuirassés ou sableux, et lorsque les feux favorisés par la présence d'une biomasse importante de graminées se répétaient quasiment chaque année.

Hors de nos jours, dans un contexte des savanes et même des zones arides, nous constatons une association des arbres aux cultures dans les champs. Ce qui pourrait avoir à long terme un aspect positif pour la conservation des écosystèmes.

Pour Williams en 1997, Il est donc conseillé d'implanter les parcelles agroforestières dans les sols fertiles plutôt que dans les sols pauvres.

Michel Baumer (1955), pense qu'on a commencé de mettre au point des systèmes artificiels, utilisant des techniques agroforestières, par exemple au Nord des Monts Kapsiki au Cameroun, avec des brises vent à plusieurs étages composés de ligneux à usages multiples.

Bon nombre d'experts considèrent les agriculteurs comme les acteurs principaux de cette mise en valeur agricole tant qu'ils maintiendront la pratique d'abattis brûlis associée aux cultures vivrières. Ce schéma théorique et simplificateur sur le caractère dégradant des pratiques paysannes proposé dès 1949 par Aubréville, sert encore aujourd'hui d'argumentaire aux experts qui prônent des politiques "conversationnistes" de la forêt (Comité national français du changement global, 2006).

Dans le domaine forestier non permanent, le défrichement en vue d'une mise en valeur agricole est toléré, à condition de respecter les droits traditionnels.

Après de grandes sècheresses des années 1970-1973, l'Etat camerounais développa dans le nord du pays une politique de `'lutte contre la désertification» qui incluait une protection accrue des arbres de parc. De nombreux parcs péri-villageoises de la région du Nord Cameroun sont devenus clairsemés et vieillissants (Raison, 19988 ; Gautier et al, 2002 a), comme celui du territoire villageois de Tokombéré : 06 arbres/ha et diamètre moyen de 60 cm à hauteur de poitrine (Libert et Eyog-Matig, 1996). Cependant, ces mêmes auteurs montraient, dès 1990, l'existence de parcs beaucoup plus jeunes et beaucoup plus denses (40 arbres/ha, diamètre moyen 34 cm), développés ponctuellement par quelques agriculteurs.

En 1996, le projet GAO-DOSSO, testé au Niger était une méthode pour encourager les agriculteurs à conserver et à protéger la régénération naturelle arborée dans les champs. Grace à une campagne d'information et de versement de primes d'un montant très modeste (moins de

3

0,1 euro par arbre conservé et protégé pendant 3 ans), mais néanmoins incitatives, ce projet a permis en dix ans de faire passer la densité en Faidherbia albida, de 5 à 35 pieds par ha, sur un territoire de 15 000 ha (Montagne, 1996).

Depuis les années 1970 de nombreux travaux ont montré la progression du peuplement arboré dans bien des régions de contact forêt savane d'Afrique subsaharienne comme par le centre de la Côte d'Ivoire (Avenard et al. 1973 ; Blanc-Pamard et Spichiger, 1973 ; Blanc-Pamard et Peltre, 1987). Les agriculteurs ont joué un rôle important dans la « reforestation » de ces milieux notamment en développant des cultures extensives comme le manioc, l'arachide et le maïs. Ces pratiques ont été étudiées en Guinée et au Cameroun par des agronomes et des ethnoécologues (Dounias, et Hlandik, 1996 ; Filipski. et al. 2007 ; Jagoret et al. 2011 ; Correia. et al. 2010). Dans la plupart de ces situations les plantations ont pris la forme de systèmes agroforestiers complexes dénommés « agroforêt » dans ce texte. Ces études ont mis en évidence le processus d'extension des agroforêts à base de culture extensives sur la savane sans pour autant localiser, quantifier et expliquer les processus spatiaux et les facteurs socio-économiques qui les sous-tendent. Il parait nécessaire d'apporter une contribution nouvelle dans la compréhension de la dynamique des systèmes agraires à zone de mosaïque forêt-savane.

II DELIMITATION DU SUJET

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Et il n'est rien de plus beau que l'instant qui précède le voyage, l'instant ou l'horizon de demain vient nous rendre visite et nous dire ses promesses"   Milan Kundera