Conclusion Générale
à 2018. Nous avons justifiés ce résultat
par l'augmentation du déficit budgétaire qui a été
la principale cause de l'augmentation de la dette publique.
La non soutenabilité vérifiée dans le
deuxième chapitre, fait appel à une gestion de la dette pour
résoudre ce problème. La gestion de la dette publique a
principalement deux objectifs ; le premier est de minimiser les coûts et
le second est de minimiser les risques liés aux services de la dette. Le
troisième chapitre s'intéresse au deuxième objectif et
plus précisément au risque de change vu la forte
dépréciation du dinar ces dernières années.
C'est la méthode VAR paramétrique qui a
été utilisée pour mesurer ce risque de 2012 à 2018.
Avant d'appliquer cette méthode nous avons vérifiés la
stationnarité, la linéarité et la normalité des
rendements des trois devises constituants le portefeuille de la dette
extérieure en Tunisie à savoir ; le dollar, l'euro et le yen.
Les résultats ont montré que l'euro est la
devise la plus risquée dans le portefeuille de la dette
extérieure en Tunisie. D'autre part, nous avons conclu que le
Gouvernement se base sur l'évolution opposée du dollar et de
l'euro pour la gestion de taux de change. Nous avons requise suite à ce
résultat un manque de vision claire en terme de gestion de risque de
change.
La gestion de ce risque de change nécessite des
réformes permettant de réviser le poids du dinar Tunisien par
rapport à l'euro. Pour la gestion de la dette publique il ne suffit pas
de maitriser le risque de change mais il faut gérer tous les risques
liés à la dette, tels que le risque de refinancement, de
crédit et de taux d'intérêt.
Toutefois la soutenabilité et la gestion de la dette
publique ne se limite pas à ce niveau. En effet, le respect de la
contrainte budgétaire inter-temporelle ne signifie pas la
vérification totale de la soutenabilité. L'environnement
macroéconomique est caractérisé par l'incertitude et les
chocs économiques, pour cela l'étude de la soutenabilité a
besoin d'une autre approche qui prend en considération ces chocs et ces
incertitudes et ne se limite pas à une simple évaluation
exogène basée sur la contrainte budgétaire
inter-temporelle.
D'autre part, l'essai empirique destiné à
mesurer le risque de change de la dette publique extérieure en Tunisie,
peut être développé à l'aide de deux autres
méthodes. En effet, d'autres méthodes outre la VAR
paramétrique peuvent être appliquées telles que ; la
méthode historique, la méthode le Monte Carlo ou les tests de
stress. En plus ces méthodes proposées peuvent non seulement
mesurer le risque de change mais ils peuvent également mesurer d'autres
risques liés au portefeuille de la dette tels que le risque de taux
d'intérêt.
74
|