1.3. Bilan climatologique du golfe
Ø La température
Tributaire de l'océan indien et de la mer
rouge, le golfe de Tadjourah a un climat typiquement différent par
rapport aux climats du paysage continental Djiboutien et Somalien qui
le borde.
En effet, c'est à partir de 100 mètres de
profondeur que l'amplitude thermique des eaux du golfe est relativement modeste
et faible donc c'est une situation similaire à la moyenne de la
température des mers chaudes dont ce golfe appartient d'où
normalement les thermomètres annuels varient entre 23
à 30°c en hiver et oscillent entre 25
à 30°c en été.
La température de l'eau ne dépasse guère
le 30°c quels que soient les temps et la variation du courant
marin dans la région, c'est qui est favorable au développement de
forme de vie qui colonise ce petit golfe est-africain.
Ø Vent et pluviométrie
Il n'existe aucun courant marin mondialement reconnu
dans cette partie du continent, mais l'influence grandissante de l'océan
indien sur le climat du golfe de Tadjourah est éminente
et omniprésente. C'està partir de mois
d'octobre jusqu'en avril que cette région maritime est sous
l'influence indirecte de mousson venue d'Asie du sud par la mer d'Arabie et du
golfe d'Aden qui bifurque vers le nord-ouest de la corne d'Afrique jusqu'au
golfe de Tadjourah.
Ce phénomène climatique se
caractérise par l'arrivée des cumulus (nuages)
chargés des eaux de pluie qui arrose non seulement la haute mer
du golfe, mais aussi toutes les plaines continentales et les
paysages de rivage du golfe.
Bref, le golfe bénéficie d'un
régime pluviométrique annuellement faible dont la
moyenne annuelle varie entre 400 à 600 millimètres par an.
De plus habituellement en été, toute la façade nord du
golfe est annuellement frappée (entre juillet et septembre) par des
vents violents accompagnés de pluie orageuse et les nuages de cette
intempérie proviennent généralement soit de l'Arabie par
l'Est, ou soit du nord par la mer rouge.
En dépit de l'intensité de sa violence,
cette saison climatique est localement attendue et communément
appelée « le Kharma9 » dans la rive nord du golfe,
ainsi des vents violents et des inondations inattendues sont les
conséquences de cette intempérie qui provoque chaque
année que des dégâts matériaux.
Ø Les ressources marines et les caprices climatiques du
golfe
Tous les éléments
climatiques et naturels (vent, courant marin et la température ou la
composition chimique et biologique de l'eau de mer) sont
indispensables, voire propices à l'épanouissement de la
vie sous-marine.
En revanche, au-delà des impacts
anthropiques,aléasclimatiquessont susceptibles d'être les
responsables des déséquilibres naturels en particulier des
écosystèmes marins et parmi ces problèmes naturels et
climatiques, les effets du dérèglement climatique
qui affectent la planète constitueront sans doute
une menace à long terme pour l'avenir des biocénoses marines du
golfe de Tadjourah.
Par conséquent, le changement induit par le
réchauffement climatique se caractérisera par la montée
relative des températures des eaux des océans
(estimées à 0,025°c par siècle), suivi d'une
élévation du niveau des eaux de la mer, mais les changements
profonds sont souvent liés à l'évolution
contrastée des courants marins et c'est qui n'est pas le cas pour
l'instant dans le golfe de Tadjourah.
La diversité des paysages sous-marins, la bonne
santé des ressources biologiques et un excellent fonctionnement
climatique du golfe du Tadjourahpeuvent être indirectement dus à
l'originalité géologique du golfe.
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